Auteur/autrice : Éric

  • Cherche un VAE de rando

    Mise à jour : On a trouvé un Winora Yuka­tan X12 qui semble conve­nir parfai­te­ment à notre recherche.


    Je cherche un vélo à assis­tance élec­trique pour partir en rando avec une personne lourde peu spor­tive et ses sacoches, idéa­le­ment jusqu’à 60 km au moins pour des étapes vallon­nées avec des montées ponc­tuelles de 10%, en été sur des chemins cyclables terre et bitume.

    Évidem­ment, l’in­ves­tis­se­ment servira aussi pour le quoti­dien en ville et en balade le week-end mais les contraintes y sont plus faibles.

    Sans avoir éplu­ché toutes les marques, pour l’ins­tant je trouve ce qui suit. Je mettrai à jour la liste au fur et à mesure.

    Il y a des Lapierre et des Gazelle qui pour­raient corres­pondre mais ils n’in­diquent pas le poids total auto­risé, ce qui ne m’in­cite pas à croire qu’il est au-dessus des 130 kg.


    Mes critères

    Un poids total auto­ri­sée d’au moins 145 kg (95 kg de cycliste + 20 à 25 kg de bagages et acces­soires + 25 à 30 kg de vélo et batte­rie)

    Une auto­no­mie construc­teur d’au moins 100 km. C’est calculé à plat sur bitume en mode éco avec une personne de 70 kg sans bagages, donc c’est ce que je prévois pour 50 km de mon cas réel.

    Un moteur avec un couple de plus de 60 Nm, pour tenir des montées avec le poids anti­cipé et une bonne assis­tance.

    Un déve­lop­pe­ment mini­mum de moins de 2,2 mètres. Ça me parait déjà élevé mais je précise parce que je vois des VAE avec un déve­lop­pe­ment mini­mum plus proche des 3 mètres.

    Et le prix ? Pour l’ins­tant je ne filtre pas, pour d’abord voir le néces­saire. J’ai en réalité peur que même le premier prix soit déme­suré : On a de quoi se payer des vacances tout inclus plusieurs années pour ce prix.

  • Produit loca­le­ment

    Je crois que c’est un des points contre-intui­tif les plus mal connus sur le poids envi­ron­ne­men­tal :

    Ache­ter loca­le­ment n’est pas forcé­ment plus respec­tueux vis-a-vis des enjeux clima­tiques.

    Je ne dis pas non, je dis « c’est plus compliqué que ça ».

    Le trans­port mari­time par conte­neur est extrê­me­ment opti­misé. On parle de 3 grammes équi­valent CO2 par kilo­mètre soit 60 kg équi­valent CO2 la tonne à trans­por­ter sur un Shan­gaï – Rotter­dam de 20 000 km par le canal de Suez. Votre paquet de 1 kg va consom­mer 60 grammes équi­valent CO2 pour son trajet.

    On peut aussi compa­rer au volume. Le trans­por­teur nous dit qu’un TEU (conte­neur de 20 pieds) de 38,5 m3 coûtera entre 0,8 et 0,9 tonne équi­valent CO2 pour le trajet. Votre paquet de 30×20×15 cm va consom­mer 210 grammes équi­valent CO2 pour son trajet.

    Il n’y a pas de petit gain mais on parle là au mieux de l’équi­valent de 1 km en voiture ou d’une bouteille d’eau en plas­tique. C’est proba­ble­ment tota­le­ment insi­gni­fiant sur le coût équi­valent CO2 de ce que vous ache­tez.

    Si vous devez faire un trajet spéci­fique via les trans­ports en commun (bus) pour favo­ri­ser le produit en Europe, vous êtes proba­ble­ment déjà perdants.

    Si votre produc­teur local fait des petits volumes, même géogra­phique­ment très proche de vous, il émet­tra peut-être même plus d’équi­valent CO2 que celui qui fait venir de gros volumes par bateau depuis l’Asie du sud.


    Pourquoi ai-je dit que c’était plus complexe ? Parce que les normes envi­ron­ne­men­tales des diffé­rents pays ne sont pas forcé­ment les mêmes, ni leur mix de produc­tion élec­trique, ni le moyen de trans­port de leurs employés, ni le besoin de chauf­fage de l’usine, ni la norme d’in­ten­sité d’éclai­rage, ni la produc­ti­vité de l’usine, ni les volumes en jeu et leurs effets d’op­ti­mi­sa­tion, ni… et consi­dé­rant le faible coût CO2 dont on parle, n’im­porte quel critère annexe peut avoir 10 ou 100 fois plus d’im­pact d’un côté ou de l’autre.

  • Petite réjouis­sance. Lundi 11 décembre 2023.

    J’au­rais pu l’ap­pe­ler « Le monde tel qu’il a été » mais la fron­tière aurait été trop mince avec mes utopies habi­tuelles.

    Cette fois ci c’est le monde qui a dépassé mes espoirs. Les dépu­tés ont rejeté l’im­monde projet de loi immi­gra­tion dans une motion de rejet préa­lable. J’ai plei­ne­ment conscience que les raisons de ce rejet par l’ex­trême droite ne sont pas les miennes, que c’est une manœuvre dans l’es­poir que la prochaine fois le gouver­ne­ment tendra plus vers la droite pour éviter l’échec.

    Chaque chose en son temps. Aujourd’­hui c’est une réjouis­sance.

    Parfois il faut croire en ses utopies.

  • Petite réjouis­sance. Samedi 9 décembre 2023

    Déci­sion prise avec enthou­siasme de tout le monde : Nous repar­tons en petit voyage à vélo en famille cet été.

    Reste à trou­ver où, et trou­ver le vélo à assis­tance élec­trique pour madame.

  • Petite réjouis­sance. Mardi 5 décembre 2023

    Je me suis acheté un vélo hors de prix il y a main­te­nant deux ans.

    Si j’ex­clus les vélos d’en­fant, mon seul autre vélo a été un VTC BTwin moyen de gamme acheté il y a main­te­nant presque 20 ans. Achat utili­taire pour un voyage autour de la Loire, je n’ai jamais eu d’ac­croche avec, au contraire.

    Là c’était mon premier vrai vélo plai­sir. J’ai mis des mois ou plus à me déci­der, à trou­ver ce que je voulais, et à le trou­ver sur le marché en pleine crise covid.

    Me payer un vélo à ce prix là n’al­lait pas de soi pour moi, mais le super haut de gamme était un peu la condi­tion pour que je trans­forme mes trajets sans y aller en contrainte morale pénible. C’était aussi le retour à des trajets domi­cile-travail et je ne voulais pas qu’ils soient vécus néga­ti­ve­ment.

    Le prix restait un peu un excès dont je n’étais pas si fier. Aujourd’­hui j’ai un poids qui part : J’ai remboursé mon vélo en évitant 70 € de trans­port en commun chaque mois pendant 25 mois. Aujourd’­hui je peux dire qu’au final il ne m’a rien coûté et que c’était raison­nable. Si vous me connais­sez vous savez à quel point c’est un critère fort pour moi.

    Peut-être que ça aurait aussi fonc­tionné avec un vélo deux fois moins cher. Peut-être aussi que je n’au­rais pas eu la même affi­nité et que je ne l’au­rais pas sorti aussi faci­le­ment.

    Au-delà de la ques­tion finan­cière c’est aussi ça le vrai retour : Je ne prends plus que le vélo. C’est un confort par rapport à la voiture mais aussi par rapport aux trans­ports en commun, et ça qu’il pleuve ou qu’il vente. C’est au point où je me demande comment je faisais avant.

    Ma seule complainte, j’en ai toujours, c’est mon manque d’au­to­no­mie pour son entre­tien. Ca vien­dra.

  • Elles sont grandes comment tes sacoches ?

    Mes anciennes Go Sport

    On m’a prêté une ancienne Ortlieb back-roller plus CR, une ancienne Vaude aqua back. De mon côté j’avais des anciennes sacoches à rabat premier prix 2005 de Go Sport, plus petites que les sacoches Ortlieb ou Vaude mais rectan­gu­laires plutôt qu’en cône, et avec une poche sacré­ment volu­mi­neuse sur le dessus.

    Ortlieb back-roller plus CR

    Le proto­cole

    Test abso­lu­ment non scien­ti­fique et tota­le­ment subjec­tif, j’ai simple­ment bourré les sacoches à tour de rôle avec des serviettes éponge pour voir laquelle conte­nait plus.

    Vaude acqua back

    Les sacoches 20 à 25 litres

    Le résul­tat que j’avais lu et que je voulais véri­fier : Les Ortlieb titrées à 20 litres et les Vaude titrées à 24 litres contiennent grosso modo la même chose en pratique. La Ortlieb semblait même avoir un peu de marge.

    Nouvelles Ortlieb back-roller plus

    Les deux conte­naient un peu moins que mes anciennes Go Sport si on compte la poche supé­rieure. Un peu déce­vant sachant que mes anciennes pèsent moins de 500 grammes l’une, à compa­rer aux 840 et 970 grammes des Ortlieb et Vaude. L’im­per­méa­bi­lité pèse sur la balance.

    Vaude aqua back plus

    J’ima­gine que la poche des nouvelles Ortlieb back-roller plus (titrées 23 litres) ou des Vaude aqua back plus (titrées 26 litres) corres­pondent bien à ce que j’avais.

    Petite atten­tion : Sur Ortlieb le « plus » indique le tissu souple en cordura (par oppo­si­tion au PVC luisant histo­rique des « clas­sic »). Les nouvelles « plus » ont aussi une poche (mais pas les « clas­sic ») et les anciennes « plus » sans poche sont renom­mées « plus CR ». Sur Vaude le « plus » indique au contraire la présence d’une poche sur le devant.

    Les sacoches 30 à 35 litres

    Mes anciennes Btwin

    J’ai testé les Vaude, j’ai vite compris à quel point ce serait le jour et la nuit par rapport à mes anciennes. C’est au point que j’ima­gine aussi renou­ve­ler ma paire de grosses sacoches Btwin de 2010 (à peu près le même volume de base mais deux grosses poches en plus).

    Je mettais un petit tiers de plus dans mes Btwin que dans mes Go Sport. Si les Go Sport étaient dans les 23 litres, je peux imagi­ner que les Btwin étaient dans les 30 litres.

    Ortlieb back-roller pro plus

    On m’a prêté des Ortlieb back-roller pro plus (le « pro » est pour le volume supplé­men­taire) et la capa­cité corres­pond bien à celle de mes anciennes, avec un filet sur le devant en plus. C’est cohé­rent vu qu’elles sont titrées à 35 litres dont 4 litres dans le filet.

    Ne tenez pas compte des litrages des fabri­cants

    Decath­lon Velo 900 27L imper­méable

    Je suis convaincu que chaque marque a une méthode cohé­rente pour mesu­rer les capa­ci­tés mais c’est sans valeur pour vous et moi :

    • Les 20 litres d’Ort­lieb corres­pondent très bien aux 24 litres de Vaude
    • Les 27 litres de Decath­lon sont visuel­le­ment bien plus petites que les 20 litres d’Ort­lieb et j’ima­gine que le litrage est mesuré sacoche non enrou­lée
    • Les 35 litres de l’Ort­lieb pro ne sont pas 75% plus volu­mi­neuses que les 20 litres du même fabri­cant, sauf à consi­dé­rer ce qu’on peut mettre dans le filet

    Bref, si vous voulez compa­rer, il faut tester.

    Ok mais tu prends quoi au final ?

    Ça c’est une ***** bonne ques­tion. Je n’ai pas beau­coup avancé depuis mes inter­ro­ga­tions précé­dentes et je suis preneur d’aide si vous en avez.

    Mon esprit raison­nable, encou­ragé par ceux qui me disent que plus les sacoches sont larges et plus on les charge, me dit de prendre les nouvelles Ortlieb back-roller plus. Ce sont celles avec la poche : j’aime bien l’idée d’avoir des poches en plus du compar­ti­ment prin­ci­pal. Je regrette juste que celles « haute visi­bi­lité » n’aient pas de poche pour l’ins­tant, sinon j’au­rais pris ça.

    Mon esprit anxieux me dit que je partais avec les grandes quand j’avais mon fils, donc qu’il serait plus logique de prendre d’of­fice les Ortlieb back-roller pro plus, d’au­tant que le surpoids est peu signi­fi­ca­tif et qu’il y a une sangle pour réduire l’épais­seur quand on n’en a pas besoin.

    Si jamais je fais plus que rempla­cer la paire cassée et que je renou­velle aussi les anciennes, je pren­drai une paire de chaque et j’évi­te­rai d’avoir à choi­sir ;-)

    Et pourquoi pas [autre marque] ?

    J’ai exclu les Vaude, qui sont légè­re­ment plus lourdes pour pas plus de volume, mais surtout parce que j’ai entendu parler de décol­le­ment et que je l’ai juste­ment vécu avec la paire qu’on m’a prêté l’an­née dernière.

    J’ai exclu les Décath­lon malgré les 27 litres annon­cés. Sans tester, elles semblent vrai­ment moins volu­mi­neuses. Si quelqu’un les a pour me permettre de tester, je compa­re­rai avec plai­sir.

    J’ai retenu volon­tai­re­ment du haut de gamme parce que j’ai pu consta­ter la diffé­rence mes anciennes (crochets + élas­tique pour l’une, scratchs pour l’autre) et les Vaude. C’est vrai­ment le jour et la nuit. Je ne m’ima­gine pas reprendre des galères volon­tai­re­ment. Je suis preneur d’autres recom­man­da­tions, mais je ne veux pas de crochet à élas­tique, de scratch ou de système d’ac­croche arti­sa­nal.

    Enfin, je tiens à l’étan­chéité. Je sais que je ne vais pas souvent avoir de la pluie, qu’un sac poubelle à l’in­té­rieur suffit et qu’au pire il y a des bâches anti-pluie qu’on peut mettre par dessus. Avoir de l’im­per­méa­bi­lité par défaut me donne quand même une tranquillité d’es­prit que je ne renie­rai pas forcé­ment. Je suis même prêt à prendre des sacoches à enrou­le­ment plutôt qu’à rabat alors que je n’aime pas du tout ça, juste parce que toutes les imper­méables haut de gamme sont à enrou­le­ment.

    Mon idéal, si vous le trou­vez, ce sont des sacoches de 25 à 30 litres, imper­méables, à rabat plutôt qu’à enrou­le­ment, avec des poches externes pour sépa­rer les choses, et un système d’ac­croche simi­laire à ceux de Vaude ou Ortlieb, pour entre 600 et 900 grammes la sacoche.

  • Le monde tel qu’il aurait pu être. Lundi 4 décembre 2023

    Des milliers de personnes dorment à la rue faute d’ac­cès au loge­ment d’ur­gence. On parlait de plus de 7 500 refus de prise en charge juste pour lundi dernier, 27 novembre, dont plus de 2 300 enfants.

    Le gouver­ne­ment réagit. Le ministre de l’in­té­rieur a demandé aux préfets de recen­ser l’in­té­gra­lité des loge­ments vacants, incluant les bureaux qui pour­raient servir de loge­ment, et d’en opérer la réqui­si­tion dans la semaine pour une première période de 6 mois :

    « La situa­tion ne peut plus durer. Nous avons d’un côté des espaces vacants et de l’autre des personnes qui risquent leur vie dehors, dont des milliers d’en­fants.

    Il y a une solu­tion simple et immé­diate à mettre en œuvre. Elle n’est pas sans défauts mais se bander les yeux ne servira à rien. Les préfets, sur mon instruc­tion, agiront dès cette semaine.

    Nous partons sur une période de 6 mois que nous renou­vel­le­rons proba­ble­ment. Nous ne voulons pas juste remettre les personnes à la rue une fois l’hi­ver fini et recom­men­cer en décembre prochain. Nous voulons permettre la réin­té­gra­tion dans la société et cela demande d’abri­ter ceux qui en ont besoin tout au long de l’an­née.

  • Le monde tel qu’il aurait pu être. Dimanche 3 décembre 2023

    Entre une infla­tion 2023 proche des 6% et les charges qui ont été dépor­tées de la sécu­rité sociale vers les mutuelles, rien d’éton­nant à ce que les coti­sa­tions de ces dernières s’en­volent de 8% ou plus.

    « Je ne pense qu’il soit accep­table d’avoir des augmen­ta­tions de 8% » a déclaré le ministre de la santé :

    Nous avons fait une erreur et nous allons reve­nir en arrière. Les coûts de gestion de la sécu­rité sociale sont bien moindre et la couver­ture santé devrait profi­ter aux citoyens avant de profi­ter aux gestion­naires des mutuelles ou aux agences de publi­cité.

    Nous allons donc reprendre petit à petit à la CPAM des charges aujourd’­hui dévo­lues aux mutuelles. Nous espé­rons obte­nir un équi­libre perti­nent avec les diffé­rentes société d’as­su­rance. Si ce n’est pas le cas, nous prévoyons de reprendre l’es­sen­tiel des charges dans le régime public et de suppri­mer l’obli­ga­tion de prise en charge des mutuelles par les employeurs une fois qu’elles ne gére­ront que les éléments de confort.

    Je sais que ça peut sembler contra­dic­toire d’aug­men­ter les prélè­ve­ments publics au regard des objec­tifs de pouvoir d’achat que mène le gouver­ne­ment mais ne vous y trom­pez pas : Au final ce sera bien des écono­mies pour le porte-monnaie des ménages.

  • Lumières à vélo

    J’ai­me­rais une régle­men­ta­tion stricte sur les éclai­rages vendus avec les vélos. Aujourd’­hui l’obli­ga­tion de présence d’éclai­rage sur les vélos neufs ne sert quasi­ment à rien. La plupart des lampes restent au placard parce qu’on ne pense pas à les mettre sur le vélo ou qu’elles sont à vide¹.

    Il ne faut pas qu’on se pose plus de ques­tions pour allu­mer un éclai­rage à vélo qu’on ne le fait dans d’autres véhi­cules ou pour chez soi. Pour ça il faut que l’éclai­rage soit là à demeure et qu’il ait une alimen­ta­tion perma­nente :

    • Un éclai­rage fixé sur le cadre, démon­table mais non amovible. Il est toujours là, sans avoir à penser à le prendre avec nous.
    • Une alimen­ta­tion sur dyna­mo², option­nel­le­ment sur la batte­rie prin­ci­pale du vélo pour les VAE. Il est toujours prêt à être allumé, sans avoir à réflé­chir ou prévoir à l’avance.
    • Un tampon qui permet de garder l’éclai­rage actif quelques minutes à l’ar­rêt.

    Rien ne vous empêche d’ache­ter un éclai­rage amovible rechar­geable, à la place ou en paral­lèle de l’équi­pe­ment d’ori­gine, mais l’éclai­rage est là par défaut, dispo­nible quand on en a besoin. La plupart l’uti­li­se­ront au lieu de lais­ser la lampe d’ori­gine au placard (en tout cas c’est le but).

    Ça ne suffit évidem­ment pas, parce qu’aujourd’­hui on nous vend des LED faiblardes et inutiles ou des torches surpuis­santes qui vont éblouir tout le monde. Les alle­mands font beau­coup mieux que nous et il y a des idées à reprendre.

    Il faut régle­men­ter plus forte­ment tous les éclai­rages en vente dès lors qu’ils sont desti­nés à des vélos et qu’on n’ex­clut pas leur usage sur la chaus­sée publique :

    • Une inten­sité suffi­sante : L’Al­le­magne propose un mini­mum 30 lux mesu­rés à 10 mètres pour la lampe avant. On peut impo­ser 10 lumens pour la lampe arriè­re³,⁴.
    • Inten­sité conti­nue : La lampe ne doit pas propo­ser de mode cligno­tant⁵. On sait que sinon il finira par être utilisé.
    • Non éblouis­sante : Pour un fais­ceau prin­ci­pal dirigé pour tomber au sol à 10 mètres au moins devant le vélo, l’in­ten­sité qui passe au-dessus de l’ho­ri­zon ne doit pas dépas­ser 10 lux à 5 mètres⁴.

    Enfin, parce que tout ça ne fonc­tionne que si c’est bien utilisé :

    • L’éclai­rage prin­ci­pal des cyclistes doit être fixé sur le cadre, en excluant tout posi­tion­ne­ment sur le casque ou sur le cycliste lui-même. Il est tota­le­ment impos­sible d’avoir un flux correc­te­ment orienté s’il suit la posi­tion du cycliste.
    Une lumière trop haute éblouit les autres usagers.

Une lumière trop basse a une faible portée.

Une lumière optimale éclaire loin sur une grande surface mais sans dépasser l'horizon.

    1: Oui les vélo­taf­feurs, pas besoin de me dire que vous vous rechar­gez systé­ma­tique­ment vos lumières et qu’elles sont systé­ma­tique­ment dans votre sac. Si vous étiez repré­sen­ta­tifs, on ne parle­rait même pas du sujet et la FUB n’au­rait pas besoin de lancer une grande campagne « cyclistes, brillez ! » chaque année.

    2: Je sais ce que vous vous dites mais il faut oublier l’image des lampes et les dynamo d’il y a 50 ans.
    Avec les LED, une dynamo est capable d’ali­men­ter correc­te­ment votre éclai­rage même à faible vitesse. On trouve des phares à dynamo qui montent à 70 et 100 lux, c’est à dire plus que ce que vous trou­vez sur 90% des vélos la nuit.
    Pour ceux qui n’aiment pas les dynamo sur jante dites « dynamo bouteille », on fait main­te­nant des dynamo zéro main­te­nance direc­te­ment embarquées dans le moyeu de la roue avant.
    Ne dédai­gnez quand même pas les formats bouteille qui ne coûtent pas grand chose et qui auront au final une fiabi­lité plus grande que votre capa­cité à toujours penser à char­ger vos batte­ries. Le très haut de gamme en termes de puis­sance et d’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique (Peda­cell, Velo­gi­cal) est même au format bouteille.

    3 : Je parle de lumens et de lux et ce n’est pas inter­chan­geable. Les lumens c’est l’in­ten­sité émise par la lampe. Les lux c’est l’in­ten­sité reçue sur une surface (qu’on mesure donc à une distance déter­mi­née s’il s’agit de déter­mi­ner l’ef­fi­ca­cité d’une lampe). Il n’y a pas de formule pour passer de l’un à l’autre, puisque ça dépend de la foca­li­sa­tion de la lumière émise.

    4 : Chiffres assez arbi­traires pour l’illus­tra­tion, on peut en trou­ver d’autres.

    5 : Oui, vrai­ment. D’une part c’est inter­dit à l’avant, d’autre part c’est dange­reux pour vous comme pour les autres. Pour vous, le cligno­tant ne laisse pas la possi­bi­lité aux yeux de faire le focus et donc empêche l’ap­pré­cia­tion des vitesses et des distances (on sait qu’il y a quelque chose, mais pas où ni si c’est proche).
    Pour les autres, le cligno­tant attire l’at­ten­tion, ce qui empêche de l’avoir sur le reste de la situa­tion (que les moto­ri­sés voient les autres cyclistes ou piétons, que les autres cyclistes ou piétons voient les dangers autour).
    En règle géné­rale les lumières cligno­tantes qui n’ont pas ce dernier problème sont aussi celles qui sont trop faiblardes.

  • Le monde tel qu’il aurait pu être. Mardi 28 novembre 2023

    Silence. Personne dans la presse n’a parlé de la déci­sion de la Cour euro­péenne des droits de l’homme. Elle a pour­tant enjoint la France à ne pas procé­der à l’ex­pul­sion d’un Ouzbek soupçonné de radi­ca­li­sa­tion mais qui risque­rait la mort ou la torture dans son pays.

    Un média étran­ger rapporte que les services du minis­tère de l’in­té­rieur ont éclaté de rire au télé­phone quand il a tenté d’ob­te­nir leur réac­tion offi­cielle. Il cite :

    « Mais monsieur, les droits de l’homme c’est ancré dans notre histoire et dans notre consti­tu­tion. Jamais nous n’ex­pul­se­rions une personne qui risque­rait des trai­te­ments inhu­mains ou illé­gi­times, encore moins pour de simples soupçons.

    Nous allons juste le garder à l’œil, et nous assu­rer que les services sociaux fassent ce qu’il faut pour lui assu­rer des condi­tions dignes en France. C’est ainsi que nous espé­rons qu’il s’in­té­grera, que nous élimi­ne­rons le risque qu’il commette l’ir­ré­pa­rable sur notre terri­toire.

    Ça ne fonc­tion­nera peut-être pas, mais nous essaie­rons, comme à chaque fois.