Auteur/autrice : Éric

  • Diffé­rence géné­tique

    On parle encore d’un problème avec une cham­pione qui aurait trop d’hor­mones de Testos­te­rone.

    Secret de poli­chi­nelle : Nous ne sommes pas tous égaux au départ. Nous n’avons pas la même consti­tu­tion, et ça ne tient pas qu’à nos efforts et notre entraî­ne­ment. Un petit fera plus faci­le­ment un bon jockey qu’un bon basket­teur, et inver­se­ment.

    Certains ont aussi des prédis­po­si­tions, voire des situa­tions physio­lo­giques excep­tion­nelles. Le nageur Phelps est par exemple connu pour avoir une gestion de l’acide lactique excep­tion­nelle. Il a aussi des bras et torse dispro­por­tion­nel­le­ment longs et des jambes courtes, ce qui lui donne un avan­tage notable.

    Est-ce juste ? Proba­ble­ment pas plus ni moins que le fait qu’un joueur de basket qui fait plus de 2 mètres.

    Le fait notable c’est que ce qu’on célèbre des carac­té­ris­tiques excep­tion­nelles chez les hommes alors qu’on critique et blâme les femmes pour des anoma­lies physio­lo­giques.

    La femme n’a pas le droit d’être excep­tion­nelle ou diffé­rente. Si elle l’est, parti­cu­liè­re­ment pour des épreuves de force ou de puis­sance, on va cher­cher à lui dispu­ter son statut de femme.

  • Retour après voyage à vélo 2024 – Le trajet

    1. Préa­lable
    2. Le trajet (ce billet)
    3. Les vélos et la casse
    4. Les sacoches
    5. Le couchage
    6. La cuisine
    7. Les acces­soires
    8. Les habits
    9. La nour­ri­ture
    10. Le reste

    Cette année on descend la via rhona. On part de Lyon et nous avons choisi l’em­bran­che­ment sud vers la Camargue, où nous n’avions encore jamais eu l’oc­ca­sion d’al­ler. Les paysages nous faisaient plus rêver que Mont­pel­lier.

    Via Rhona, de Lyon à la Camargue

    Itiné­raire de la Via Rhona au sud de Vienne.

    On a prévu large pour n’avoir aucune contrainte. Trois semaines. En réalité ça tient en deux sans se pres­ser avec des étapes de 30 km et des jours blancs.

    Si on tient un bon rythme j’avais prévu de remon­ter à Arles pour faire aussi un aller-retour à Pala­vas-les-flots et Mont­pel­lier sur la troi­sième semaine.


    Commen­cer à Vienne plutôt qu’à Lyon

    Le premier choix c’est de commen­cer à Vienne plutôt qu’à Lyon. La section sous Lyon est la seule de tout la section entre Genève et la mer à être quali­fiée de dange­reuse.

    Il n’y a toujours aucun tracé alter­na­tif pour éviter la mauvaise natio­nale, on ne se voyait pas commen­cer en se dégoû­tant.

    Détour par la Dolce Via

    Si on prend deux semaines pour le tracé de base c’est aussi qu’on commence par un détour. La Dolce Via nous a tapé dans l’œil au début d’an­née. On voulait la faire sur un week-end mais la pluie en avait décidé autre­ment.

    Premier jour à Saint-Laurent du Pape, second jour à Tour­non-sur-Rhône, et de là on prend le bus E05 jusque Saint Agrève pour s’évi­ter de faire les 1300 mètres de déni­velé à vélo.

    Ensui­te… ça descend tout seul. Je ne sais pas si on a vrai­ment eu à péda­ler sur les deux jours de vélo. Ça descend même fort par moments puisqu’on fait les 30 km/h assez faci­le­ment.

    L’enjeu c’est plutôt de frei­ner parce que la première section est faite de gros cailloux. Les vélos bien char­gés avec des pneus VTC demandent pas mal d’at­ten­tion. Prévoyez de quoi répa­rer des crevai­sons.

    La seconde section après le Chey­lard est elle unique­ment de goudron et de stabi­lisé bien lisse donc plus repo­sante.

    La piste descend à la place d’une vieille ligne de chemin de fer sur les gorges de l’Ey­rieux. Honnê­te­ment c’est magni­fique.

    On va même trop vite pour appré­cier suffi­sam­ment. On croise pas mal de cyclistes — non char­gés — qui la font dans le sens de la montée. J’ima­gine que ça doit permettre de mieux baigner dans le paysage pour ceux qui ont la capa­cité physique.

    Seule contrainte : Prévoir de l’eau. On s’est retrou­vés un peu juste en plein cagnard

    C’est faisable en une jour­née mais on l’a fait en deux et on est plutôt contents de ce choix. Ça nous a permis d’y aller douce­ment.

    C’est d’ailleurs ça le vrai retour : Commen­cer par cette Dolce Via, en descente sans effort avec des passages à l’ombre, sans aucune circu­la­tion moto­ri­sée et des super paysages, c’était parfait pour nous donner envie de faire la suite. Le détour vaut fran­che­ment le coup.

    Suivre le fléchage

    La sortie de la Dolce Via se fait direc­te­ment sur la Via Rhona. Parfait pour nous. Ensui­te… il suffit de suivre le fléchage, qui est meilleur que celui de la Loire à vélo.

    J’avais prévu une trace GPS par jour, récu­pé­rée sur le site de la via Rhona, adap­tée pour nos étapes et les campings. Je suis convaincu que ça nous a été utile mais la réalité c’est que c’est quand même bien fléché tout le long. En cas de conflit entre le GPS vélo et le fléchage, on a aussi vite compris qu’il valait mieux prendre le fléchage local.

    Ça avance tout seul

    C’est ainsi jusqu’en Camargue. Il suffit de suivre, prin­ci­pa­le­ment sur piste dédiée, très peu de routes fréquen­tées. Il y a un peu de terrain stabi­lisé mais la surprise c’est qu’on a majo­ri­tai­re­ment eu de l’en­robé, même sur les parties dédiées vélo.

    Et tout ça se fait en descente. Ok, on descend un fleuve donc ça descend mais la Loire c’est quand même quelques petites montées et descentes. Là la plupart des étapes ont un déni­velé posi­tif cumulé de moins de 50 mètres, et souvent c’est à cause du dernier kilo­mètre pour rejoindre le camping.

    Le résul­tat c’est que le faux plat en descente nous fait prendre des vitesses que je n’avais pas anti­cipé. Sur vrai plat on fait proba­ble­ment entre 15 et 18 km/h. Ici on se retrouve très régu­liè­re­ment à faire du 21–23 km/h soute­nus, parfois plus quand le vent pousse un peu dans le dos.

    Étapes remarquables

    Il n’y a pas grand chose à dire sur tout le trajet. On a fait des petites étapes à 25 km et les plus grandes ont été à 45 km.

    On a choisi de s’ar­rê­ter une nuit à Bourg-Saint-Andéol pour être à l’ou­ver­ture de la ferme aux croco­diles à Pier­re­latte. Si vous ne l’avez jamais fait, je pense que ça vaut le coup d’y passer quelques heures. C’est une énorme serre tropi­cale donc c’est chaud et humide donc évitez les heures chaudes si vous voulez être en état de repar­tir à vélo, d’au­tant que les 10 km autour sont de la route.

    Évidem­ment il faut s’ar­rê­ter une jour­née à Avignon. Il faut juste penser à éviter les dates du festi­val si on veut avoir une place en camping. J’ai mal calculé mon coup et on est arri­vés le dernier soir du festi­val au lieu du lende­main. Coup de bol, on a trouvé une place en camping et on a même pu voir une pièce du off en dernière heure.

    La Camargue

    On a fait le choix de prendre la branche vers la Camargue plutôt que celle vers Sète et je ne regrette pas une seconde. La branche vers Sète aurait été dans la conti­nuité, sans pas grand chose de remarquable à part le plage. La Camargue ça a été diffé­rent et quelque chose qui nous aurait manqué.

    La dernière étape, entre Arles et Salins de Giraud est une longue piste droite, faux plat légè­re­ment descen­dant de 40 km en plein soleil, sans rien croi­ser. On a été juste en eau.

    On est resté un jour sur place, forcé par le camping qui ne voulait que des séjours d’au moins deux jours. Tant mieux, parce que ça nous a incité à faire le trajet dans les marais salants.

    Paysage de Camargue

    Bon, on s’est mal débrouillés parce qu’on s’est perdus, en plein cagnard à court d’eau, télé­phone HS avec la chaleur, hernie au pneu arrière sur des pistes avec telle­ment de nids de poule qu’il est impos­sible de ne pas s’en prendre un à chaque tour de roue (non, je n’exa­gère pas). On a fait 50 km là dedans au lieu des 10 km prévus, mais au moins on a réel­le­ment vu le paysage.

    Le retour vers Arles s’est fait en bus à cause d’un vélo hors service. Petit moment de stress quand on voit l’état du porte-vélos et le chauf­feur qui embêté nous dit qu’il a déjà perdu un vélo mais tout s’est bien passé. Vu la chaleur, je ne suis peut-être pas mécon­tent d’avoir fait le retour de cette section ainsi.

    Pas de Mont­pel­lier

    On avait initia­le­ment prévu un séjour une semaine plus tôt, qu’on a décalé pour ne pas tomber sans camping en plein festi­val d’Avi­gnon. J’avais toujours les réser­va­tions train de retour.

    On a pas mal souf­fert de la chaleur, eu beau­coup de casse vélo, et moi j’avais quelques entre­tiens d’em­bauche qui commençaient à tomber.

    On en a profité pour rentrer une semaine plus tôt et ne pas faire la boucle en direc­tion de Mont­pel­lier. A poste­riori je me dis que deux semaines c’était bien pour cette fois-ci. Trois semaines, avec cette chaleur, ça aurait peut-être été trop.


    Les étapes

    Pas dit que ce soit le meilleur choix mais c’est le notre (en gras les arrêts pour dormir) :

    Lyon ⃕ train jusque Vienne ⃕ Sablons ⃕ Saint-Rambert-d’Al­bonTour­non-sur-Rhône ⃕ bus jusque Saint-Agrève ⃕ Saint Martin de Valmas ⃕ Le Chey­lard ⃕ Pont de Cher­vil ⃕ Les Ollières-sur-Eyrieux ⃕ Saint-Laurent-du-Pape ⃕ Le pouzin ⃕ Cruas ⃕ Roche­maure ⃕ Monté­li­mar ⃕ Chateau­neuf-du-Rhone ⃕ Viviers ⃕ Bourg-Saint-Andéol ⃕ Pier­re­latte (la ferme aux croco­diles) ⃕ Lapa­lud ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ Saint Just d’Ar­dèche ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ OrangeAvignon ⃕ Beau­caire ⃕ Taras­conArlesSalin-de-Giraud ⃕ bus jusque Arles ⃕ train jusque Lyon

  • Retour après voyage à vélo 2024 – Préa­lable

    J’avais déjà publié mes retours l’an­née dernière pour le trajet sur la Loire. Je ne répé­te­rai pas tout et parle­rai surtout des chan­ge­ments.

    Cette année on est partis depuis Lyon à trois avec le fiston de 12 ans à l’as­saut de la Camargue. On s’était prévus trois semaines pour faire la Camargue puis une boucle jusque Mont­pel­lier. On ne fera que deux semaines avec l’ac­cès à la Camargue.

    J’ai mis quelques notes au fur et à mesure sur les réseaux sociaux (twit­ter, masto­don). Je vais écrire au fur et à mesure les billets, et je complé­te­rai le sommaire.

    1. Préa­lable (ce billet)
    2. Le trajet
    3. Les vélos et la casse
    4. Les sacoches
    5. Le couchage
    6. La cuisine
    7. Les acces­soires
    8. Les habits
    9. La nour­ri­ture
    10. Le reste
    Paysage de Salins-de-Giraud
  • Des salaires pas si explo­sifs

    Je lis souvent que les salaires des infor­ma­ti­ciens ont perdu toute mesure depuis des années, entre autres avec la pénu­rie de talents, avec l’in­for­ma­ti­sa­tion de notre monde, et avec la complexité crois­sante des systèmes à pilo­ter ou à créer.

    J’ai fait un retour arrière sur mes premières années, et je ne suis pas convaincu.

    Il y a 21 ans j’ai commencé dans une choco­la­te­rie arti­sa­nale à 40 km au nord-est de Lyon, en campagne. Ce n’est ni le truc le plus tech du monde, ni celui qui roule sur l’or. Nous étions deux et j’étais le junior des deux. Pas cadre. À l’époque j’étais à 27 k€ bruts annuels.

    L’an­née suivante je me suis engagé dans une SSII de moyenne impor­tance au sud de l’Île de France. J’y ai fait du PHP et de l’in­té­gra­tion web, sur des choses comme SPIP. Cadre. À l’époque j’étais à 35.5 k€ bruts annuels.

    Ok, ces chiffres ne font peut-être pas rêver aujourd’­hui mais avec l’in­fla­tion c’est respec­ti­ve­ment l’équi­valent de 38.5 et 49.5 k€ bruts annuels.

    Je ne suis pas certain du tout qu’une majo­rité d’in­for­ma­ti­ciens commencent à 38.5 k€ annuels dans les PME non-tech hors des grandes villes aujourd’­hui.

    Les chiffres que j’ai me disent que les 49.5 k€ bruts annuels sont poten­tiel­le­ment pas loin de la médiane pari­sienne aujourd’­hui pour un an d’ex­pé­rience dans une boite tech,

    Bref, les salaires d’il y a 20 ans sont proba­ble­ment assez simi­laires à ceux d’aujourd’­hui une fois corri­gés de l’in­fla­tion, peut-être même un peu au-dessus. J’ai conscience que tous les salaires n’ont pas suivi l’in­fla­tion et que les infor­ma­ti­ciens restent des privi­lé­giés. Je me contente de consta­ter que non, ça ne semble pas non plus avoir explosé. Globa­le­ment ça montre plutôt une bonne modé­ra­tion

  • Espaces de travail pour les équipes hybrides

    On veut des équipes produit qui commu­niquent, de l’ému­la­tion, de l’entre-aide, de la cohé­sion, mais j’ai plus souvent vu les équipes alignées dans de grands open space comme des poulets en batte­rie.

    Pour être honnête, cet agen­ce­ment ne fonc­tionne déjà pas pour des équipes en présen­tiel. C’est encore pire pour des équipes hybrides, parti­cu­liè­re­ment quand l’en­tre­prise cherche à réduire l’es­pace dispo­nible via du flex office.

    « Demain je travaille de chez moi pour être effi­cace

    J’ai entendu ça plus d’une fois, et c’est quand même un symp­tôme assez notable qu’on a échoué dans l’or­ga­ni­sa­tion de l’es­pace.

    En hybride il est fréquent qu’une partie de la colla­bo­ra­tion se fasse avec des personnes à distance. Dans la version luxe on perd du temps à se dépla­cer sur une salle de réunion libre de la bonne taille.

    « Demain on travaille à plusieurs alors je ne viens pas au bureau

    Je crois que c’est la pire cita­tion que j’ai sur le sujet, quand la colla­bo­ra­tion devient plus effi­cace seul chez soi qu’en venant au bureau.

    Dans la version réaliste on se retrouve le casque sur les oreilles, chacun derrière son écran, gêné par le bruit des autres et gênant les autres par nos propres conver­sa­tions. Parfois, par confi­den­tia­lité pour pour limi­ter la gêne, on se retrouve dans des sortes de cabines télé­pho­niques de 1 m² mal aérées qui coûtent 10 000 € pièce.

    Qui a parfois l’im­pres­sion de faire du télé-présen­tiel ?


    Ok Éric, c’est facile de critiquer mais tu proposes quoi ?

    Je vous avoue, je n’en sais rien.

    Ce que je vois c’est que les équipes hybrides demandent plus de salles fermées, et plus de sépa­ra­tions sonores dans les grands open spaces.

    L’idéal serait de garder des open spaces de taille raison­nable (*) pour favo­ri­ser les inter­ac­tions en présence. À côté de ça propo­ser des salles de réunion à profu­sion, idéa­le­ment au moins un phone booth solo et un phone booth duo par équipe, plus une salle de réunion pour deux équipes.

    Oui, je viens de quasi­ment doubler l’es­pace néces­saire. C’est irréa­liste et j’en ai conscience.

    À défaut, j’ai­me­rais juste­ment qu’on évite d’em­pi­rer le problème.

    Au lieu de réduire opti­mi­ser l’es­pace, on peut garder la même surface et la réagen­cer en prenant 25% de l’es­pace pour des salles fermées de diffé­rentes tailles. Si l’es­pace d’ori­gine est un très grand open space, ces salles peuvent faire office de sépa­ra­teurs entre les diffé­rentes zones.

    Le jour où vrai­ment tout le monde est là, on se tassera un peu. Le reste du temps les salles fermées permet­tront à la fois de s’iso­ler et de faire écran sonore entre diffé­rentes équipes.


    (*) idéa­le­ment un par équipe, éven­tuel­le­ment un pour deux équipes ; ou au moins des sépa­ra­tions sonores type paravent entre les équipes quand il s’agit d’un unique grand open space.

  • Lais­ser les clefs en partant, 2024

    J’avais déjà écrit en 2018 et j’ai promis de remettre tout ça à jour.

    Que se passe-t-il quand je ne suis plus là ?

    Les familles trouvent toujours une solu­tion mais récu­pé­rer tout l’ad­mi­nis­tra­tif ainsi que les numé­ros et mots de passe des comptes en ligne peut être une diffi­culté supplé­men­taire à un moment où on n’en a pas besoin.

    À la maison c’est tout le reste qui risque de poser problème. On parle de toute la pape­rasse numé­ri­sée ou de tout l’his­to­rique de 15 ans de photos. J’uti­lise des mots de passe complexes, diffé­rents à chaque fois, et je chiffre tous mes disques. Autant dire que si je pars tout devien­dra assez rapi­de­ment illi­sible malgré les meilleurs efforts de mes amis.

    Je ne vois pas d’autres solu­tions que de lais­ser le double de mes clefs au crochet avant de partir.


    Il ne s’agit pas que de lais­ser un docu­ment au notaire. J’ai une totale confiance sur la procé­dure, mais une assez faible sur la confi­den­tia­lité du contenu. J’ai aussi envie de permettre à mes proches de savoir déclen­cher la procé­dure sans avoir à prévoir tous les cas imagi­nables dans un langage sans ambi­guïté pour un juriste. J’ai enfin poten­tiel­le­ment envie que mes proches puissent aller vite pour avoir les données dont ils ont besoin quand ils en ont besoin sans attendre je ne sais quelle procé­dure légale.

    Pour autant je ne veux pas juste lais­ser le double de mes mots de passe à un proche. J’ai besoin d’un système où il faut que plusieurs personnes de confiance se mettent d’ac­cord pour pouvoir ouvrir le coffre et récu­pé­rer ce dont ils ont besoin.


    Je partage désor­mais ma procé­dure sur github.com/edas/for-when-i-m-gone, pour qu’elle puisse être réuti­li­sée par d’autres.

    Les ques­tions et contri­bu­tions sont bien­ve­nues. Les traduc­tions aussi.

  • Parfois de petits riens peuvent avoir de grands effets

    J’avais écrit il y a main­te­nant 8 ans (!!) à propos du renfor­ce­ment posi­tif que repré­sentent ces emojis qu’on met en réac­tion à nos messages slack.

    Aujourd’­hui j’an­nonce la fin d’un chapitre profes­sion­nel. Le cœur est un peu lourd pour plein de raisons. Je vois la ving­taine de 👏 de mes pairs sur Tech.Rocks et ça aide quand même beau­coup.

    25 emojis bravo et 1 cœur sur un message Slack

    Parfois de petits riens peuvent avoir de grands effets.

  • Nouvelles aven­tures profes­sion­nelles

    Après 3 ans extra à Indy.fr en tant que VP Engi­nee­ring, je vais bien­tôt partir pour de nouvelles aven­tures.

    En trois ans on a étendu le produit comme jamais avec désor­mais une app mobile, un volet free­mium dont un module de factu­ra­tion, un compte pro et Master­card gratuits pour les indé­pen­dants, ainsi que le support de quatre nouveaux régimes fiscaux en plus des deux histo­riques.

    On a aussi mené d’autres trans­for­ma­tions derrière les rideaux. On a fait de l’équipe ingé­nie­rie une des meilleures. Ça s’est traduit dans notre répu­ta­tion locale et par notre capa­cité à nous réor­ga­ni­ser pour passer de 20 ingé­nieurs en 2021 à 55 aujourd’­hui. On l’a fait en amélio­rant la qualité, la fréquence de déploie­ment, et le niveau tech­nique des équipes.

    Si vous êtes curieux, j’ai eu la possi­bi­lité de montrer au MIXIT en avril une partie des chan­ge­ments que j’ai déployés en termes de chemin de carrière, de posi­tion­ne­ment des rôles et de grille de salaire : https://mixit­conf.org/2024/grille-de-salaire

    Je suis très fier de ces années passées. Indy est rempli de personnes que je recom­man­de­rais les yeux fermés et avec qui j’au­rai plai­sir à retra­vailler un jour. Ces réus­sites nous ont menés à une nouvelle levée de fonds de 40 M€ l’été dernier.

    Un nouveau cycle est sur le point de démar­rer, et je vais explo­rer d’autres aven­tures.

    Je n’ai pas encore décidé quel sera l’ave­nir. Je suis en train de regar­der les oppor­tu­ni­tés qui se présentent.

    N’hé­si­tez pas à venir discu­ter avec moi.

  • Recom­man­da­tions perso

    Je demande désor­mais des recom­man­da­tions quand je sors d’un projet, d’une mission, d’un emploi. C’est diffi­cile pour moi consi­dé­rant mon carac­tère mais ça s’est parfois révélé faire une vraie diffé­rence dans mes recherches profes­sion­nelles ensuite.

    Elles sont toutes sur mon profil Linke­din. Si je te fais suivre cette page, c’est proba­ble­ment que j’ai­me­rais que tu parti­cipes.

    Je veux des recom­man­da­tions fiables et honnêtes1.

    Ne me fais une recom­man­da­tion que si tu le souhaites. Ça n’a aucune valeur ni pour moi ni pour ceux qui la liraient si tu t’y sens obligé.

    Pour te reti­rer toute pres­sion, je ne te relan­ce­rai pas si tu ignores ma solli­ci­ta­tion (et inver­se­ment, si tu penses peut-être en faire une et que tu risques d’ou­blier ou que tu ne sais pas comment faire, dis-le moi pour que juste­ment on puisse en repar­ler).

    Si tu me fais une recom­man­da­tion, ne dis que des choses que tu penses vrai­ment. C’est géné­ra­le­ment ce que tu serais prêt à dire de moi en privé à un ami.

    Tu n’as pas besoin de me trou­ver excep­tion­nel ou parfait sur tout. Je ne le suis pas. Dis ce que tu vois de bien sur la façon dont j’agis avec toi ou avec d’autres, ou sur les chan­ge­ments posi­tifs que tu as consta­tés sous ma direc­tion.

    Faire une recom­man­da­tion effi­cace

    Le prin­ci­pal est de citer des choses concrètes ou chif­frées qu’on peut véri­fier. La recom­man­da­tion et les super­la­tifs n’ont que peu de valeur si on peut chan­ger le nom et les appliquer à un tiers.

    • Quels sont les effets que tu as constaté ? Qu’est-ce qui a changé ou évolué en posi­tif pendant la période sous ma direc­tion ? Quels sont les résul­tats obte­nus par les équipes ?
    • Quel impact ai-je eu sur toi ou as-tu vu sur des collègues ? En quoi t’ai-je aidé, soutenu, guidé, trans­formé ? person­nel­le­ment ou via l’or­ga­ni­sa­tion et la culture mises en place.
    • Ensuite, si tu le souhaites, Est-ce que tu retra­vaille­rais avec moi si tu en as l’oc­ca­sion à l’ave­nir ? Quels sont les un ou deux domaines qui sont mes points forts ? Quelles sont les une ou deux valeurs qui me carac­té­risent le mieux ?

    Tu peux regar­der les recom­man­da­tions que j’ai eu dans le passé, et ce que j’ai mis en descrip­tion Linke­din pour la période que nous avons eu en commun. J’in­siste : ne mets cepen­dant que ce que tu penses toi, même si ça n’a rien à voir avec ce qui est déjà là.

    Via Linke­din

    Je sais. Tout le monde n’uti­lise peut-être pas Linke­din, et peut-être pas toi. C’est utile pour moi même si tu n’uti­lises pas vrai­ment Linke­din toi-même.

    C’est encore là-bas que vont regar­der en premier les employeurs poten­tiels s’ils veulent voir mon passé. C’est à ce moment là et à cet endroit là que ça a le plus de perti­nence.

    Tu dois avoir une option pour faire une recom­man­da­tion sur mon profil Linke­din. Si ce n’est pas le cas, dis-le moi pour que je te donne un lien direct.

    Ça fonc­tionne dans les deux sens

    Ça fonc­tionne évidem­ment dans les deux sens. Si tu veux une recom­man­da­tion, je serai proba­ble­ment heureux de t’en faire une.

    J’in­siste : c’est vrai même si tu ne m’en fais pas une toi-même (si tu m’en fais une unique­ment pour en obte­nir une toi aussi, ça n’a plus aucune valeur pour moi et ça ne m’in­té­resse pas). N’hé­site donc pas à me solli­ci­ter.


    1. Chaque personne qui me fait une recom­man­da­tion aura eu ces mêmes direc­tives, sous une forme ou une autre. C’est ce qui, pour moi, assure la fiabi­lité de ces recom­man­da­tions et démontre leur perti­nence. ↩︎
  • Chan­ger le mode de scru­tin

    Ça n’est pas le problème actuel ni sa solu­tion — quoique — mais il y a une possible ouver­ture pour une prise de conscience sur ce vieux sujet toujours d’ac­tua­lité.

    Aujourd’­hui le parle­ment est une machine anti-démo­cra­tique. Le mode de scru­tin permet au parti domi­nant de gouver­ner seul, sans compro­mis ni concer­ta­tion, quand bien même ce parti est loin de lui-même repré­sen­ter une majo­rité de la popu­la­tion. Les grands partis alter­na­tifs sont écra­sés. Les petits partis n’y sont même pas repré­sen­tés.

    Ces dernières années c’était LREM qui avait cette majo­rité. Demain ce sera proba­ble­ment le RN. Indé­pen­dam­ment de leur poli­tique, repré­sen­tant entre 30 et 35 % de la popu­la­tion, il est clair qu’au­cun des deux ne devrait être capable de tout déci­der seul.

    Il est plus que temps de retrou­ver un fonc­tion­ne­ment démo­cra­tique et un parle­ment qui repré­sente la popu­la­tion. Ce n’est pas sans enjeux, ça impose aux élus de discu­ter entre eux, trou­ver des compro­mis et des solu­tions ensemble. C’est un chan­ge­ment total de poli­tique.


    Qu’est-ce que ça veut dire en pratique ?

    La façon simple d’ima­gi­ner ça c’est d’avoir un scru­tin de listes, natio­nal.

    Le défaut c’est qu’on ne repré­sente pas les spéci­fi­ci­tés des terri­toires. Il y a certes des choix indi­vi­duels mais en pratique, ne nous leur­rons pas, c’est déjà une élec­tion qui se fait sur des enjeux natio­naux.

    Les excep­tions sont essen­tiel­le­ment liées aux terri­toires d’outre-mer mais ils peuvent consti­tuer une liste natio­nale sans péna­lité si, juste­ment, on fonc­tionne vrai­ment à la propor­tion­nelle.

    Si on tient à garder un ancrage local, on peut envi­sa­ger un scru­tin de liste par région plutôt qu’un scru­tin natio­nal. C’est ce qu’on a pour les euro­péennes par exemple, mais je vois peu de béné­fice ici.

    On peut aussi garder un ancrage au niveau des dépar­te­ments en regrou­pant les circons­crip­tions par deux ou trois et en ajou­tant des listes pour compen­ser la propor­tion­na­lité au niveau natio­nal. C’est plus complexe et je ne suis pas convaincu que ça le justi­fie.

    Je préfère garder la repré­sen­ta­tion des terri­toires via le Sénat, dont le mode de scru­tin exacerbe déjà les spéci­fi­ci­tés locales.


    Une propor­tion­nelle c’est un chan­ge­ment total de poli­tique.

    Si personne n’a inté­rêt à s’al­lier, le risque c’est une multi­pli­ca­tion des listes avec 20 bulle­tins possibles. Il sera aussi temps de tester le bulle­tin unique (un grand bulle­tin avec toutes les options où on coche la bonne liste, plutôt que 20 bulle­tins indi­vi­duels parmi lesquels choi­sir) mais ça ne réglera pas tout.

    Je ne veux pas de seuil mini­mal (ce qui existe pour les euro­péennes). Je veux que les partis qui repré­sentent 5 % aient une voix au parle­ment. Ça repré­sente quand même plusieurs millions d’élec­teurs et presque 30 parle­men­taires poten­tiels.

    Il faut aussi garder une inci­ta­tion à ce que chacun ne lance pas une liste indé­pen­dante. Une possi­bi­lité est de trier les listes par leur impor­tance (par sondage, par propor­tion dans les élus actuels). Trop se divi­ser fait arri­ver bas dans la liste et personne n’y a inté­rêt. On peut aussi jouer sur les rembour­se­ments de frais de campagne, propor­tion­nels au nombre d’élus. Il y a des choses à imagi­ner.


    Le vrai problème c’est que le gagnant du mode de scru­tin n’a pas inté­rêt à le chan­ger, et que rien ne peut être fait sans lui.

    Hier c’était LREM, et ils n’ont jamais avancé vers la propor­tion­nelle malgré leurs promesses. Aujourd’­hui c’est le RN et j’ai peu d’es­poir qu’ils osent passer à une propor­tion­nelle qui les plafon­ne­rait à 30 ou 35 % alors qu’ils ne sont pas loin d’avoir une majo­rité abso­lue au parle­ment.

    Et pour­tant… On parle de séisme dans les médias mais tout ça serait très diffé­rent si on avait un parle­ment qui repré­sente vrai­ment la popu­la­tion plutôt que de cher­cher à savoir quel parti va rafler la mise.