- Préalable
- Le trajet (ce billet)
- Les vélos et la casse
- Les sacoches
- Le couchage
- La cuisine
- Les accessoires
- Les habits
- La nourriture
- Le reste
Cette année on descend la via rhona. On part de Lyon et nous avons choisi l’embranchement sud vers la Camargue, où nous n’avions encore jamais eu l’occasion d’aller. Les paysages nous faisaient plus rêver que Montpellier.
Via Rhona, de Lyon à la Camargue
On a prévu large pour n’avoir aucune contrainte. Trois semaines. En réalité ça tient en deux sans se presser avec des étapes de 30 km et des jours blancs.
Si on tient un bon rythme j’avais prévu de remonter à Arles pour faire aussi un aller-retour à Palavas-les-flots et Montpellier sur la troisième semaine.
Commencer à Vienne plutôt qu’à Lyon
Le premier choix c’est de commencer à Vienne plutôt qu’à Lyon. La section sous Lyon est la seule de tout la section entre Genève et la mer à être qualifiée de dangereuse.
Il n’y a toujours aucun tracé alternatif pour éviter la mauvaise nationale, on ne se voyait pas commencer en se dégoûtant.
Détour par la Dolce Via
Si on prend deux semaines pour le tracé de base c’est aussi qu’on commence par un détour. La Dolce Via nous a tapé dans l’œil au début d’année. On voulait la faire sur un week-end mais la pluie en avait décidé autrement.
Premier jour à Saint-Laurent du Pape, second jour à Tournon-sur-Rhône, et de là on prend le bus E05 jusque Saint Agrève pour s’éviter de faire les 1300 mètres de dénivelé à vélo.
Ensuite… ça descend tout seul. Je ne sais pas si on a vraiment eu à pédaler sur les deux jours de vélo. Ça descend même fort par moments puisqu’on fait les 30 km/h assez facilement.
L’enjeu c’est plutôt de freiner parce que la première section est faite de gros cailloux. Les vélos bien chargés avec des pneus VTC demandent pas mal d’attention. Prévoyez de quoi réparer des crevaisons.
La seconde section après le Cheylard est elle uniquement de goudron et de stabilisé bien lisse donc plus reposante.
La piste descend à la place d’une vieille ligne de chemin de fer sur les gorges de l’Eyrieux. Honnêtement c’est magnifique.
On va même trop vite pour apprécier suffisamment. On croise pas mal de cyclistes — non chargés — qui la font dans le sens de la montée. J’imagine que ça doit permettre de mieux baigner dans le paysage pour ceux qui ont la capacité physique.
Seule contrainte : Prévoir de l’eau. On s’est retrouvés un peu juste en plein cagnard
C’est faisable en une journée mais on l’a fait en deux et on est plutôt contents de ce choix. Ça nous a permis d’y aller doucement.
C’est d’ailleurs ça le vrai retour : Commencer par cette Dolce Via, en descente sans effort avec des passages à l’ombre, sans aucune circulation motorisée et des super paysages, c’était parfait pour nous donner envie de faire la suite. Le détour vaut franchement le coup.
Suivre le fléchage
La sortie de la Dolce Via se fait directement sur la Via Rhona. Parfait pour nous. Ensuite… il suffit de suivre le fléchage, qui est meilleur que celui de la Loire à vélo.
J’avais prévu une trace GPS par jour, récupérée sur le site de la via Rhona, adaptée pour nos étapes et les campings. Je suis convaincu que ça nous a été utile mais la réalité c’est que c’est quand même bien fléché tout le long. En cas de conflit entre le GPS vélo et le fléchage, on a aussi vite compris qu’il valait mieux prendre le fléchage local.
Ça avance tout seul
C’est ainsi jusqu’en Camargue. Il suffit de suivre, principalement sur piste dédiée, très peu de routes fréquentées. Il y a un peu de terrain stabilisé mais la surprise c’est qu’on a majoritairement eu de l’enrobé, même sur les parties dédiées vélo.
Et tout ça se fait en descente. Ok, on descend un fleuve donc ça descend mais la Loire c’est quand même quelques petites montées et descentes. Là la plupart des étapes ont un dénivelé positif cumulé de moins de 50 mètres, et souvent c’est à cause du dernier kilomètre pour rejoindre le camping.
Le résultat c’est que le faux plat en descente nous fait prendre des vitesses que je n’avais pas anticipé. Sur vrai plat on fait probablement entre 15 et 18 km/h. Ici on se retrouve très régulièrement à faire du 21–23 km/h soutenus, parfois plus quand le vent pousse un peu dans le dos.
Étapes remarquables
Il n’y a pas grand chose à dire sur tout le trajet. On a fait des petites étapes à 25 km et les plus grandes ont été à 45 km.
On a choisi de s’arrêter une nuit à Bourg-Saint-Andéol pour être à l’ouverture de la ferme aux crocodiles à Pierrelatte. Si vous ne l’avez jamais fait, je pense que ça vaut le coup d’y passer quelques heures. C’est une énorme serre tropicale donc c’est chaud et humide donc évitez les heures chaudes si vous voulez être en état de repartir à vélo, d’autant que les 10 km autour sont de la route.
Évidemment il faut s’arrêter une journée à Avignon. Il faut juste penser à éviter les dates du festival si on veut avoir une place en camping. J’ai mal calculé mon coup et on est arrivés le dernier soir du festival au lieu du lendemain. Coup de bol, on a trouvé une place en camping et on a même pu voir une pièce du off en dernière heure.
La Camargue
On a fait le choix de prendre la branche vers la Camargue plutôt que celle vers Sète et je ne regrette pas une seconde. La branche vers Sète aurait été dans la continuité, sans pas grand chose de remarquable à part le plage. La Camargue ça a été différent et quelque chose qui nous aurait manqué.
La dernière étape, entre Arles et Salins de Giraud est une longue piste droite, faux plat légèrement descendant de 40 km en plein soleil, sans rien croiser. On a été juste en eau.
On est resté un jour sur place, forcé par le camping qui ne voulait que des séjours d’au moins deux jours. Tant mieux, parce que ça nous a incité à faire le trajet dans les marais salants.
Bon, on s’est mal débrouillés parce qu’on s’est perdus, en plein cagnard à court d’eau, téléphone HS avec la chaleur, hernie au pneu arrière sur des pistes avec tellement de nids de poule qu’il est impossible de ne pas s’en prendre un à chaque tour de roue (non, je n’exagère pas). On a fait 50 km là dedans au lieu des 10 km prévus, mais au moins on a réellement vu le paysage.
Le retour vers Arles s’est fait en bus à cause d’un vélo hors service. Petit moment de stress quand on voit l’état du porte-vélos et le chauffeur qui embêté nous dit qu’il a déjà perdu un vélo mais tout s’est bien passé. Vu la chaleur, je ne suis peut-être pas mécontent d’avoir fait le retour de cette section ainsi.
Pas de Montpellier
On avait initialement prévu un séjour une semaine plus tôt, qu’on a décalé pour ne pas tomber sans camping en plein festival d’Avignon. J’avais toujours les réservations train de retour.
On a pas mal souffert de la chaleur, eu beaucoup de casse vélo, et moi j’avais quelques entretiens d’embauche qui commençaient à tomber.
On en a profité pour rentrer une semaine plus tôt et ne pas faire la boucle en direction de Montpellier. A posteriori je me dis que deux semaines c’était bien pour cette fois-ci. Trois semaines, avec cette chaleur, ça aurait peut-être été trop.
Les étapes
Pas dit que ce soit le meilleur choix mais c’est le notre (en gras les arrêts pour dormir) :
Lyon ⃕ train jusque Vienne ⃕ Sablons ⃕ Saint-Rambert-d’Albon ⃕ Tournon-sur-Rhône ⃕ bus jusque Saint-Agrève ⃕ Saint Martin de Valmas ⃕ Le Cheylard ⃕ Pont de Chervil ⃕ Les Ollières-sur-Eyrieux ⃕ Saint-Laurent-du-Pape ⃕ Le pouzin ⃕ Cruas ⃕ Rochemaure ⃕ Montélimar ⃕ Chateauneuf-du-Rhone ⃕ Viviers ⃕ Bourg-Saint-Andéol ⃕ Pierrelatte (la ferme aux crocodiles) ⃕ Lapalud ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ Saint Just d’Ardèche ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ Orange ⃕ Avignon ⃕ Beaucaire ⃕ Tarascon ⃕ Arles ⃕ Salin-de-Giraud ⃕ bus jusque Arles ⃕ train jusque Lyon
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