Auteur/autrice : Éric

  • Il fallait que ça sorte

    Je ne peux jamais trou­ver accep­table le terro­risme, et plus géné­ra­le­ment faire payer à la popu­la­tion par des meurtres, des kidnap­ping ou des violences.

    Je ne peux pas me réjouir de l’at­taque d’hier par le Hamas, des morts et bles­sés qui en résultent. Ni celle d’hier ni d’autres dans le passé.

    Je suis extrê­me­ment gêné par ceux qui en font l’apo­lo­gie.


    Je ne peux pas oublier non plus ce que vivent une partie des pales­ti­niens tout au long de l’an­née.

    Je ne peux pas me mettre des œillères sur le contexte de la région, docu­menté. Dans la bande de Gaza, sur la vie possible là bas avec toutes les restric­tions et l’état de siège, les morts et la misère impo­sés. Ailleurs, sur l’apar­theid mis en place par l’État d’Is­raël, sur l’op­pres­sion constante, sur la colo­ni­sa­tion et l’oc­cu­pa­tion.

    Je n’ou­blie pas que cette situa­tion fait qu’une partie de la popu­la­tion pales­ti­nienne voit, à tort ou à raison, proba­ble­ment ce terro­risme comme une résis­tance, ou comme la seule action qui leur reste après tant d’an­nées sans chan­ge­ment. C’est toujours diffi­cile de juger le déses­poir de ceux qui pensent être en dernier recours ou n’avoir plus rien à perdre.

    Ça ne rend pas l’ac­tion accep­table. Ça peut toute­fois l’ex­pliquer en partie.

    Je suis extrê­me­ment gêné par ceux qui refusent cette mise en contexte et qui ne voient qu’un seul côté de l’his­toire. Il m’ap­pa­raît diffi­cile de parler de l’un en igno­rant l’autre.


    Les maux s’ad­­di­­tionnent toujours les uns aux autres. Ils ne se compensent ni ne s’an­­nulent entre eux.

    Je n’ai malheu­reu­se­ment pas de solu­tion à tout ça. Je crois que si quiconque en avait une simple et évidente, ça se saurait depuis long­temps. La réplique d’Is­raël suite aux attaques du Hamas ne va certai­ne­ment rien arran­ger pour les popu­la­tions.

    Bref, je n’ap­porte rien et je ne sais rien, si ce n’est que l’his­toire de ce conflit ne se résume clai­re­ment pas en un combat des gentils contre les méchants (et ça peu importe où vous placez les gentils et les méchants), mais il fallait que ça sorte. Ça m’évi­tera d’in­ter­ve­nir en réac­tion à tous les propos que je vois tour­ner et qui me gênent ou me choquent en ce moment.

  • La blog­chain

    Avec les réseaux sociaux, les petits espaces person­nels inter­con­nec­tés qu’é­taient les blogs ont peu à peu disparu du paysage. Il en reste, mais les liens ne sont plus aussi forts.

    À la grande époque il était fréquent d’avoir des blogroll. sur un coin de chaque page. J’ai­me­rais relan­cer ça d’une façon ou d’une autre.

    Je vous propose ce qui suit :

    Je lie cinq blogs person­nels, choi­sis arbi­trai­re­ment et sans hiérar­chie, avec une phrase sur pourquoi ils me sont impor­tants, en choi­sis­sant un billet précis que j’ai aimé y trou­ver :

    • David, qui me donne à réflé­chir dans mon agré­ga­teur depuis proba­ble­ment pas loin de 20 ans, initia­le­ment sur des sujets tech­niques et aujourd’­hui plus via ses réflexions sur lui-même et son trajet de vie : Jour 3.
    • La Grange, entre poésie, tech­nique et dépay­se­ment au Japon, quand je serai grand j’es­père être comme lui (je regrette juste l’ab­sence de recherche sur le blog parce que je n’ai pas réussi à retrou­ver le billet que j’au­rais aimé lier ici) : Encens.
    • Prin­cesse RH, pour mettre quelque chose de très diffé­rent des quatre premiers, avec des morceaux de règles admi­nis­tra­tives dedans mais racon­tées d’une façon qui me donne envie de les lire : Le montant net social.

    J’ai écrit à ces cinq là. Je les incite à faire eux aussi une liste de cinq liens à parta­ger, sur le même format et avec les mêmes règles. S’ils le font, j’ajou­te­rai aussi les liens vers leur propre blog­chain.

    Si la chaîne revient vers moi avec un chemin assez long, je recom­men­ce­rai avec cinq autres billets, de cinq blogs person­nels diffé­rents de ceux déjà cités (mais qui ont tous un flux RSS). J’es­père que ça arri­vera parce que me limi­ter à cinq est un exer­cice diffi­cile telle­ment il y a de personnes et d’écrits que j’ap­pré­cie.

    Si vous faites vous-même un billet simi­laire, venez en parler en commen­taire.

  • Est-ce impor­tant de porter un casque à vélo ?

    Porter un casque à vélo est utile ⁽¹⁾. Si tout le monde était casqué, on sauve­rait certai­ne­ment des vies.

    Savoir si c’est perti­nent ou impor­tant est une ques­tion un peu plus complexe ⁽²⁾, qui dépend du risque, de son accep­ta­tion, et de l’im­por­tance qu’on donne à la contrainte du port du casque.

    Bref, on est dans l’hu­main et le subjec­tif.

    Pour placer un curseur sur un enjeu subjec­tif, en géné­ral on opère par compa­rai­son. Ici on pour­rait compa­rer le risque de trau­mas crâniens graves évitables avec d’autres acti­vi­tés :

    • La présence de nombreuses acti­vi­tés non casquées avec un risque évitable plus impor­tant pous­se­rait plutôt en faveur de l’ab­sence de casque à vélo.
    • La présence de nombreuses acti­vi­tés casquées avec un risque évitable moins impor­tant pous­se­rait, elle, plutôt en faveur du port du casque à vélo.

    Aujourd’­hui je n’ai pas trouvé d’étude de risques compa­rés. Je serais très heureux si on pouvait m’en poin­ter ⁽³⁾.

    « Ok, mais alors, il faut porter un casque ou non ?

    En l’ab­sence de compa­rai­sons un mini­mum chif­frées, il ne reste que l’ap­pré­cia­tion subjec­tive qui dépend du vécu de chacun.

    De mon côté je ne vis pas le port du casque comme une contrainte et j’ai une accep­ta­tion assez faible des risques inutiles. C’est ce qui me motive à porter un casque à vélo en quasi toutes occa­sions où ça m’est acces­sible ⁽⁴⁾, et à le recom­man­der autour de moi.

    D’autres vivent le casque comme une contrainte plus forte, peu importe leurs raisons, ou/et ont une accep­ta­tion du risque plus grande que la mienne. Pour peu qu’ils soient correc­te­ment infor­més sur le sujet, je n’ai rien à leur apprendre et je n’ai aucune raison de tenter de croire mon point de vue plus légi­time.

    Trou­vez-moi des études de risques compa­rés et ma poli­tique chan­gera peut-être. Entre temps j’ai une forte convic­tion en faveur du port du casque mais qui n’est qu’une convic­tion person­nelle et pas un savoir étayé, donc pas de leçons à donner ni de publi­cité à faire.

    Et, toujours entre temps, le trop plein de commu­ni­ca­tion autour du casque a tendance à faire du report de faute sur les victimes (victim blaming), avec de réels effets néga­tifs sur la sécu­rité.

    La seule chose de certaine et étudiée de façon suffi­sam­ment objec­tive, c’est que l’obli­ga­tion du port du casque à vélo, elle, ne serait pas une bonne idée.


    (1). Même sans chiffres, il y a des bles­sures graves à la tête, porter un casque peut évidem­ment en préve­nir certaines et sera donc forcé­ment utile dans l’ab­solu. Ce n’est même pas un vrai­ment un sujet de discus­sion.

    Il y a aussi des effets néga­tifs (déshu­ma­ni­sa­tion, dépas­se­ments plus proches, moindre adap­ta­tion aux risques) mais les liens que j’ai récolté ne laissent pas appa­raître d’ef­fet clair et incon­tes­table de nature à remettre en cause les effets posi­tifs.

    (2). Et c’est logique, parce que sinon on pour­rait porter un casque pour monter les esca­liers (le risque existe, le casque serait objec­ti­ve­ment utile), pour se prome­ner dans la rue, et même pour les petits trajets en voiture. L’uti­lité n’im­plique pas forcé­ment la perti­nence. La ques­tion est de placer le curseur.

    (3). Je vous préviens, ça va être plus diffi­cile qu’une règle de trois. Le vélo c’est plein d’ac­ti­vi­tés très diffé­rentes : spor­tif, utili­taire, loisir, voyage, en agglo­mé­ra­tion ou hors agglo­mé­ra­tion, etc. Les risques n’y sont pas du tout les mêmes.

    (4). J’uti­lise le casque si je peux en avoir un faci­le­ment sous la main mais je pren­drai le vélo même en son absence (par exemple sur des trajets en vélo libre service).

  • Quel agen­ce­ment de sacoches pour voya­ger à vélo

    Je me pose encore quarante-treize ques­tions alors je laisse mes réflexions ici pour ne pas repar­tir de zéro la prochaine fois et avec l’es­poir que vous me guidiez un peu.

    Contexte : Je suis parti la dernière fois avec le fiston. Il avait 2 sacoches Vaude de 20 L chacune. Moi j’avais des vieux trucs de 20 ans qui venaient de Decath­lon, un système avec 2 sacoches arrières plus une troi­sième par dessus qui peut se trans­for­mer en sac à dos. Les quatre sacoches sur les côtés étaient remplies au maxi­mum, les miennes assez lour­de­ment ; la centrale ne conte­nait que la grande tente. Je ne connais pas le litrage de mes deux arrières mais j’en mettais nette­ment plus que dans les 20 L de Vaude, à la fois en poids et en volume. On va comp­ter un bon 25 à 30 L.

    Les miennes, défor­mées et sans vrai renfort ni accroche stable, finis­saient fréquem­ment dans les rayons. Ça plus la galère systé­ma­tique pour les accro­cher et les décro­cher avec ce système à base de scratch, j’ai prévu de les chan­ger contre un système aussi pratique que les Vaude ou les Ortlieb.

    Reste à savoir ce que je prends.
    Les deux contraintes : Simple et imper­méable.

    Je pars visi­ble­ment plus chargé que la moyenne, que ce soit en poids ou en volume. Une simple paire de back-roller 2×20 L risque de faire vrai­ment juste.

    La paire de back-roller pro en 2×35 L m’a fait de l’oeil. J’ai plus de volume, et une poche exté­rieure qui me semble pratique pour un sweat, une casquette, un truc acheté à manger, une serviette humide, etc. Le surpoids de 350 grammes est modéré face au volume ajouté. Le piège c’est que je peux y mettre plus de volume mais pas plus de poids.

    En modu­lable j’ai aussi l’op­tion de prendre les back-roller 2×20 L et d’ajou­ter un rack-pack central de 30 ou 50 L. Le 30 L n’ajoute que 500 grammes à la solu­tion précé­dente mais avoir trois sacs sera plus sympa que deux pour le range­ment, et je peux ajou­ter un peu de poids. Le 50 L ajouté encore 100 grammes de plus mais me permet­trait d’y four­rer aussi ma tente au sec.

    On m’in­cite très forte­ment à char­ger aussi l’avant pour équi­li­brer le vélo. Je peux prendre les back-roller 2×20 L à l’ar­rière et ajou­ter une paire de gravel-pack 2×12 L à l’avant. C’est déjà plus lourd en soi mais il me faut aussi ajou­ter un porte-bagages avant. Je sais que j’y gagne­rai pas mal en prati­cité de range­ment d’avoir 4 sacoches mais est-ce que ça vaut vrai­ment le surpoids de 1.5 kg par rapport aux 2×35 L alors que je vais déjà partir trop chargé ?

    Évidem­ment on peut mélan­ger tout ça mais pour l’ins­tant je risque de faire des voyages d’une à deux semaines sur des voies vélo connues, pas des tours du monde (même si en réalité je ne sais pas si j’eme­ne­rais vrai­ment beau­coup de choses en plus dans un tour du monde).

    Bref, je sèche tota­le­ment entre les trois dernières options. Avez-vous un recom­man­da­tion éclai­rée ?

  • Victim blaming casqué

    « Mais pourquoi tous les cyclistes râlent à chaque message de préven­tion inci­tant à porter un casque ?

    En fait le problème n’est pas dans le casque, ou pas que.

    On a le même type de réac­tion sur l’in­ci­ta­tion aux vête­ments réflé­chis­sants, la présence de cata­dioptres sur les roues et l’in­ter­dic­tion des oreillettes à vélo ⁽⁵⁾.

    Le fond c’est qu’on a un vrai problème en France concer­nant la sécu­rité des cyclistes en ville et sur les routes. Ouest France se faisait encore l’écho il y a quelques jours d’un cycliste qui, caméra à l’ap­pui, fait état en 1000 km parcou­rus, d’une mise en danger toutes les 9 minutes, 658 sur le seul mois de juin.

    Là dessus nos auto­ri­tés sont le plus souvent silen­cieuses. On adore­rait des campagnes d’af­fi­chage pour le respect bandes cyclables ⁽¹⁾ et des sas vélo ⁽²⁾, pour le respect des distances lors des dépas­se­ments, pour infor­mer de la prio­rité aux voies cyclables croi­sées lorsqu’un véhi­cule tourne à gauche ou à droite au carre­four, etc.

    À la place d’ai­der à dimi­nuer ces compor­te­ments dange­reux, nos auto­ri­tés rabâchent conti­nuel­le­ment des messages blâmant les cyclistes parce qu’ils ne se protègent pas assez.

    Forcé­ment, ça agace.

    La gestion des poids lourds en ville est une bonne illus­tra­tion de cette poli­tique. Faute de visi­bi­lité, les poids lourds renversent faci­le­ment cyclistes et piétons en ville, avec des morts à la clef. Londres et Milan ont imposé aux poids lourds d’ajou­ter des rétro­vi­seurs et des camé­ras pour reti­rer tout angle mort, avec d’ex­cel­lents résul­tats sur la morta­lité. En France on a préféré impo­ser un auto­col­lant deman­dant aux tiers de faire plus atten­tion à ne pas se faire écra­ser.

    La poli­tique de sécu­rité réduite au report de faute sur les victimes, c’est juste inac­cep­table.

    « Ok mais c’est quand même une bonne chose de faire de la préven­tion, non ?

    Ce n’est pas tant que la préven­tion sur la visi­bi­lité et les protec­tions indi­vi­duelles soit une mauvaise chose ⁽³⁾, c’est que cette préven­tion remplace une vraie poli­tique de sécu­rité.

    Un bon indi­ca­teur c’est que les messages de préven­tion actuels sont critiqués aussi par les cyclistes qui mettent effec­ti­ve­ment des casques et des vête­ments fluo ⁽⁴⁾, voire qui en font eux-mêmes la promo­tion. Les mêmes messages, au milieu d’une vraie poli­tique qui change la donne pour la sécu­rité des cyclistes, feraient bien moins de vagues.

    Cette poli­tique de report de faute sur les victimes a des effets bien connus de neutra­li­sa­tion de la culpa­bi­lité et d’in­ver­sion de respon­sa­bi­lité.

    Le problème, dans l’es­prit collec­tif, n’est plus le chauf­fard qui occupe un double-sens cyclable pour l’ar­rêt boulan­ge­rie ni celui qui fait un dépas­se­ment à moins d’un mètre, mais le cycliste qui ne porte pas de caque ou de gilet réflé­chis­sant.

    On en est au point où quand un cycliste finit avec la colonne verté­brale brisée suite à un choc avec un chauf­fard moto­risé, le jour­na­liste qui relate les faits se sent obligé d’ajou­ter si le cycliste portait ou non un casque, comme si ça aurait changé quoi que ce soit.

    C’est toute une culture qui porte quoti­dien­ne­ment atteinte à la sécu­rité des cyclistes qui a été créée, pas à pas, par cette poli­tique de « préven­tion ». Isolé­ment les messages peuvent avoir du sens. Dans le cadre actuel, ils peuvent être dange­reux. Rien de moins.


    ⁽¹⁾ Je sais que ça ne parait rien (juste­ment faute d’avoir une poli­tique de commu­ni­ca­tion adap­tée de la part de nos auto­ri­tés) mais l’oc­cu­pa­tion des bandes cyclables, y compris pour « juste deux minutes » est un vrai danger pour les cyclistes. Il impose un report sur la voie plus à gauche, avec des usagers moto­ri­sés qui souvent ne l’an­ti­ci­pe­ront pas voire cher­che­ront à avoir un compor­te­ment puni­tif à l’en­contre du cycliste. Quand c’est une bande cyclable à contre-sens, ça demande de se dépor­ter à contre-sens de la circu­la­tion, sans visi­bi­lité, et c’est un danger mortel immé­diat.

    ⁽²⁾ Le sas vélo, malgré toutes ses imper­fec­tions, permet au cycliste de démar­rer en amont des autres véhi­cules, en étant visible de ceux-ci. Il dimi­nue les acci­dents, et parti­cu­liè­re­ment vis-a-vis des véhi­cules qui veulent tour­ner à droite. C’est aussi l’es­pace qui permet aux cyclistes de se posi­tion­ner à gauche au carre­four avant de tour­ner, chose extrê­me­ment diffi­cile en circu­la­tion.

    ⁽³⁾ C’est un autre débat, mais même isolé­ment, si la plupart sont plei­ne­ment justi­fiés, certains ne sont pas perti­nents. En parti­cu­liers, l’in­ci­ta­tion au port du casque (portez-en un) n’est perti­nente que jusqu’au point où ça risque de faire renon­cer au vélo une partie des usagers. Là, même si c’est contre-intui­tif, il a été démon­tré qu’elle a un effet contre-produc­tif sur la sécu­rité réelle des cyclistes. Bref, la réalité est parfois compliqué parce qu’il y a des impacts croi­sés partout.

    ⁽⁴⁾ L’au­teur de ces lignes porte toujours un casque, a 78 (!) réflec­teurs sur son vélo en plus de ceux ajou­tés sur son casque, déjà jaune fluo à la base et de lampes avant et arrière allu­mées 24/24 même en plein jour. Il prend sans conces­sion parti pour le port du casque, pour impo­ser des lumières effi­caces la nuit… et pour­tant lutte acti­ve­ment contre la poli­tique de commu­ni­ca­tion actuelle des auto­ri­tés à ce niveau (je vous l’avais dit, parfois les choses sont compliquées).

    ⁽⁵⁾ À lire unique­ment après avoir lu le billet lui-même : L’in­ter­dic­tion des oreillettes à vélo est d’ailleurs un bon symp­tôme de l’enjeu. C’est inté­res­sant de voir que l’au­to­mo­bile a le droit d’être tota­le­ment inso­no­ri­sée et étanche aux bruits exté­rieurs. Qu’un auto­mo­bi­liste soit sourd aux simples coups de sonnette d’un vélo ne pose aucun problème. On a même l’in­ter­dic­tion pour les vélos d’ins­tal­ler un vrai klaxon pour se faire entendre. Par contre, vous trou­ve­rez mille messages de « préven­tion » et opéra­tions de verba­li­sa­tion de la police à l’en­contre des cyclistes portant des oreillettes, y compris des oreillettes à conduc­tion osseuse lais­sant donc tota­le­ment l’oreille ouverte à l’en­vi­ron­ne­ment sonore exté­rieur. De fait, le cycliste doit faire atten­tion à ceux qui risquent d’être un danger pour lui, et même l’ap­pa­rence de ne pas le faire lui sera repro­chée. L’au­to­mo­bi­liste qui repré­sente le danger, lui, n’a lui aucune obli­ga­tion de rester ouvert au seul dispo­si­tif sonore auto­risé sur un vélo. Tout ça ne dit pas qu’a­voir des oreillettes est une bonne idée mais ça illustre bien la poli­tique publique.

  • Est-ce qu’on peut rire de […]

    ✅ Oui, bien entendu, peu importe le sujet, sans excep­tion.

    Mais…

    ❌ pas forcé­ment si c’est dans l’in­ten­tion de nuire ;

    ❌ pas forcé­ment si, ce faisant, on renforce des stéréo­types discri­mi­na­toires bien établis ;

    ❌ pas forcé­ment si c’est toujours sur les mêmes ⁽¹⁾ ;

    ❌ pas forcé­ment si dans le contexte ou dans l’ac­tua­lité ça peut venir renfor­cer un message ou une action problé­ma­tique ;

    ❌ pas forcé­ment si ça réduit une personne ou un groupe de personne précis à leurs croyances, leur physique, leur origine, etc. ;

    ❌ pas forcé­ment si on se serait abstenu avec une personne qui n’au­rait pas cette croyance, ce physique, cette origine, etc. ⁽²⁾

    La liste n’est pas exhaus­tive et, de façon géné­rale :

    ❌ pas forcé­ment si l’im­pact indi­vi­duel ou socié­tal de ce trait d’hu­mour pose problème, même si c’est malgré vous.

    Il s’agit juste de prendre conscience des consé­quences de ses actions et d’évi­ter de porter inuti­le­ment préju­dice à autrui. C’est la base de la vie en société.


    « On ne peut plus rien dire, alors que Colu­che…

    Je ne vais pas prétendre savoir ce qu’au­rait pensé Coluche de votre trait d’hu­mour s’il vivait aujourd’­hui. La société évolue, le contexte aussi. Prendre comme étalon la société s’il y a un demi-siècle n’est pas forcé­ment très perti­nent.

    J’es­père qu’un jour ce qui parait discri­mi­na­toire aujourd’­hui aura disparu demain à force d’y faire atten­tion. J’es­père aussi que demain prêtera atten­tion à des discri­mi­na­tions qui sont aujourd’­hui trop souvent accep­tées.

    Tout au plus je vais répé­ter le dernier point : « pas forcé­ment si l’im­pact indi­vi­duel ou socié­tal de ce trait d’hu­mour pose problème, même si c’est malgré vous ». Coluche avait certai­ne­ment aussi ses défauts.

    Proba­ble­ment que, malgré tout, son impact sur les personnes et la société, y compris sur les discri­mi­na­tions et stéréo­types dont il jouait au second degré dans son humour, était dans l’en­semble posi­tif.

    À vous de faire en sorte qu’il en soit de même pour vos propres traits d’hu­mour. Se récla­mer de Coluche lors de propos poten­tiel­le­ment problé­ma­tiques ne suffit pas.


    ¹ : Ce y compris si ce n’est qu’une unique occur­rence de votre côté mais que ça vise une personne ou un groupe qui est déjà trop visé, auquel cas ça peut rele­ver du harcè­le­ment ou de la discri­mi­na­tion

    ² : Ce y compris si vous vous dites à tête repo­sée que, honnê­te­ment, vous auriez fait pareil avec x, y ou z mais qu’en réalité vous ne l’avez pas fait ou pas autant. Les biais incons­cients sont plus forts qu’on ne le croit.

  • Retour maté­­­riel après le voyage à vélo — Le reste

    J’étais obnu­bilé par la liste de maté­riel alors j’ai dit que je ferai un retour.

    1. Les vélos
    2. Les sacoches
    3. Le couchage
    4. La cuisine
    5. Les acces­soires
    6. Les habits
    7. La nour­ri­ture
    8. Le reste

    Proba­ble­ment rien d’en­thou­sias­mant là dedans mais si ça peut servir…

    Répa­ra­tion

    Contre la crevai­son : Une chambre à air de chaque type, quelques rustines, des démonte pneu en plas­tique.

    Outillage vélo : Un multi-outil vélo simple, deux clefs plates fines et super légères.

    Visse­rie : Mon précé­dent trajet j’ai un porte-bagage qui a décidé de prendre la tangente sur le vélo du fiston. Ce coup ci j’avais quelques vis M5 et M6 de diffé­rentes tailles et quelques boulons bloquants. Je n’en ai pas eu besoin mais je pense les garder.

    Je n’ai pas pris de câble ou de rayon de rechange. Mes trajets sont au plus de 60 km par jour, jamais loin des villes, et je dors en camping. Si j’ai quelque chose qui casse, je peux retrou­ver un vélo­ciste quitte à attendre quelques jours au camping, et au pire je peux pous­ser à la main jusqu’à un village. Je ne saurais de toutes façons pas chan­ger ça moi-même, n’en ayant jamais eu besoin.

    Attaches

    J’ai pris un lot de serflex et j’ai au utilisé 6 dans le lot. Vu le poids, c’est le genre de choses qui me parait indis­pen­sable pour toute répa­ra­tion de fortune.

    Je sais que certains proposent de prendre du scotch d’élec­tri­cien. De mon côté j’ai quelques bandes velcro qui me servent pour à peu près tout. Ça tient aussi bien si ce n’est mieux que du scotch et ça se repo­si­tionne à l’en­vie.

    Ajouté à ça, j’ai quelques mousque­tons super légers de quelques grammes chacun pour juste accro­cher des choses et ne pas les perdre. J’en ai sorti 3 pendant le trajet donc je ne regrette pas.

    Toilette

    Comme pour la lessive et la vais­selle, j’ai fait le choix du solide avec un savon corps et cheveux. Ça veut dire là aussi avoir un savon humide qui traîne dans un sac étanche. Je pense que la prochaine fois j’étu­die­rai plus sérieu­se­ment la possi­bi­lité d’em­me­ner du gel douche dans une petite bouteille adap­tée.

    Côté serviettes les Sea To Summit Airlite L sont impres­sion­nantes. On a une 60×120 cm dans un volume ridi­cule et qui sèche quasi immé­dia­te­ment pour 70 grammes et un petit sac parfait pour ça.

    Reste la brosse à dent, un denti­frice avec un conte­neur solide plutôt qu’un tube, un peigne, et pas grand chose d’autre.

    Santé

    La trousse de premiers secours est bien compres­sée mais avec plusieurs panse­ments de chaque taille, y compris des spéci­fiques ampoules au pieds, des compresses, du spara­drap, une bande, quelques bandes de suture rapide, du désin­fec­tant en pipettes indi­vi­duelles, une pince à épiler, un coupe ongle, du sérum physio­lo­gique, du para­cé­ta­mol, et des anti-hista­mi­niques pour moi.

    J’ai utilisé une partie non négli­geable des items de bobo­lo­gie et je ne pense rien enle­ver à l’ave­nir.

    J’ai fait l’im­passe sur le maté­riel pour bles­sures graves consi­dé­rant que je ne serai jamais assez loin de la civi­li­sa­tion pour qu’un usage par un néophyte soit plus perti­nent qu’un coup de fil aux urgences. Je ne me balade pas avec en temps normal et je n’ai pas l’im­pres­sion que mes risques soient plus grands sur mes trajets en vélo.

    À côté j’ai quand même un petit tube de crème solaire écran total et une bombe anti-mous­tique. Cette dernière ne nous a pas servi. Je compte plus sur la mous­tiquaire de la tente et je ne sais pas si je dois vrai­ment empor­ter de nouveau la bombe anti-mous­tique à l’ave­nir.

    Range­ments

    Avant de partir j’ai acheté deux filets à linge 40×30 cm par personne, et plusieurs filets en nylon avec cordon de serrage. Le poids est tota­le­ment négli­geable et ça a permis avec succès de savoir gérer le range­ment des sacoches sans rien qui traîne, pas même les vête­ments.

    J’ai même pris un sac à dos pliable de 10 L, le type Decath­lon qui ne pèse rien, au cas où on se balade à pieds. En pratique on avait toujours nos sacoches avant en bandou­lière donc c’était proba­ble­ment inutile.

    Sangles

    J’avais prévu deux tendeurs à trois brins et deux tendeurs filet pour le total des trois vélos. J’ima­gi­nais les utili­ser pour mettre la polaire sur le porte-bagage. Plus jeune on avait trans­porté un melon comme ça.

    Ici je n’en ai pas utilisé un seul. Je garde­rai peut-être le filet, éven­tuel­le­ment un tendeur simple. Pas plus.

    Gilet réflé­chis­sant

    Un par personne, au cas où. C’est non-utilisé ici même si en fait j’au­rais peut-être pu les sortir sur les quelques parties de route fréquen­tées avec des voitures qui allaient trop vite.

    Je crois que je ne les reti­re­rai pas dès la prochaine fois mais je surveille­rai. Je regrette juste que ça prenne un sacré volume par rapport au reste.

  • Retour maté­­­riel après le voyage à vélo — La nour­ri­ture

    J’étais obnu­bilé par la liste de maté­riel alors j’ai dit que je ferai un retour.

    1. Les vélos
    2. Les sacoches
    3. Le couchage
    4. La cuisine
    5. Les acces­soires
    6. Les habits
    7. La nour­ri­ture
    8. Le reste

    Le fond de sacoche

    Ce que je compte trou­ver quasi­ment tout le temps :

    • Des salades indi­vi­duelles en boite, le genre de choses qui tient 3 ans sans même être au frais et qui permet de ne jamais se trou­ver à court.
    • Du taboulé épicé en sachet. Il y a juste besoin d’eau en faible quan­tité (merci l’éco-cup qui fait doseur) sans même la chauf­fer. Là aussi c’est la solu­tion à toute épreuve.
    • Des céréales en sachet qui s’hy­dratent hors du feu, mais cette fois ci avec de l’eau chaude.
    • Un paquet de coquillettes 3 minutes
    • Quelques Baby­bels indi­vi­duels
    • Des compotes en gourdes indi­vi­duelles
    • Des barres de céréales
    • Un sachet de graines et fruits secs mélan­gés

    En réalité ça fait trop. J’au­rais du choi­sir entre les coquillettes et les céréales, entre les salades indi­vi­duelles et le taboulé, les barres de céréales et les graines.

    Non seule­ment je prévois trop mais j’ai en plus peur de taper dedans et de risquer de manquer ensuite. Du coup je porte pour rien.

    Agré­ments

    À côté j’avais une petite salière en plas­tique — de type celles de cantine, du sucre en sticks indi­vi­duels et des mignon­nettes de sauce vinai­grette. Le format était je pense le bon. La quan­tité beau­coup moins : J’ai prévu pour trois sur un voyage long et on a fait plus court à deux donc ce n’est pas repré­sen­ta­tif mais je pense que j’ai quand même nette­ment trop pris.

    Éner­gie

    J’ai vu Sarah distri­buer les dragi­bus au compte-goutte lors du dernier trajet et j’ai repro­duit avec le fiston. Ça lui permet l’ap­port en sucre continu plus un peu de moti­va­tion. J’ai vu une nette diffé­rence quand je le fais et quand je ne le fais pas.

    Petit déjeu­ner

    J’ai trouvé un petit pot de bébé en plas­tique, le type qui ferme hermé­tique­ment pour mettre du lait mater­nel. Le mien était rempli de confi­ture.

    À côté il y avait le pot de pâte à tarti­ner en carton. Ça plus la baguette le matin, c’était parfait.

    Frais

    Je me suis peu arrêté dans les villes et du coup j’ai pris trop peu de frais, trop peu de fruits. J’au­rai dû rééqui­li­brer si le voyage avait conti­nué.

    Il faut dire que c’est plus facile de faire des sand­wich avec du pain de mis, du fromage coupé et des tranches de poulet qu’a­vec des crudi­tés dont on ne sait pas quoi faire s’il en reste.

    Conte­nant

    J’ai pris au dernier moment un tupper­ware qui ferme hermé­tique­ment en pensant que j’y mettrais des crudi­tés ou un repas non fini. En pratique il m’a servi au petit déjeu­ner.

    À refaire j’en pren­drais au moins un par personne tant qu’ils s’em­boîtent les uns dans les autres. Ça m’in­ci­tera peut-être à prendre du frais, à la fois parce que ça ne s’écra­sera pas dans les sacoches mais aussi parce que je pour­rai stocker des restes.

  • Retour maté­riel après le voyage à vélo — Les habits

    J’étais obnu­bilé par la liste de maté­riel alors j’ai dit que je ferai un retour.

    1. Les vélos
    2. Les sacoches
    3. Le couchage
    4. La cuisine
    5. Les acces­soires
    6. Les habits
    7. La nour­ri­ture
    8. Le reste

    Un short, un panta­lon, une polaire, une casquette, une paire de gants vélo, une paire de lunette de soleil, une tenue de pluie, 4 tshirts dont un long, 4 jeux de sous-vête­ments, un pyjama, éven­tuel­le­ment des cuis­sards, un coupe-pluie, un maillot de bain, une paire de tongs ou sandales, une paire de chaus­sures, un tour de cou.

    Lessive

    Je suis heureux d’avoir résisté à la sirène du « un change complet ça suffit ». On a pris 3 changes en plus des vête­ments sur nous et c’était le bon compte. Ça veut dire une lessive tous les trois jours. Mon envie de faire plus est assez faible et un tshirt + un jeu de sous-vête­ments ça ne pèse pas assez lourd pour cher­cher à écono­mi­ser.

    Pour laver c’était de la lessive en feuilles (parfait), un hauban de tente ultra­lé­ger de 10 mètres comme fil à linge (et qui sert si besoin de pièce de rechange pour la tente en même temps), et plein de mini pinces à linges plas­tiques (genre 1/3 des normales). Au camping j’ai toujours trouvé une machine qui épargne de faire la lessive à la main.

    Synthé­tique

    J’ai pris un maxi­mum de synthé­tique parce que j’ai vu que ça me permet­tait de ne pas être trempé de sueur il y a pas mal de temps de ça. Après un premier séchage de lessive, je ne ferai plus aucune conces­sion sur ce point en voyage. La diffé­rence avec du coton est majeure, même sur une simple culotte. Ça permet de ne pas étendre pendant des heures.

    Cuis­sard

    Le cuis­sard c’est un truc que je n’avais jamais compris. Je n’en ai jamais utilisé jusqu’à main­te­nant, y compris dans mes voyages à vélo plus jeune. La selle confort en rembour­rage gel me suffi­sait.

    Là j’ai quand même vite au mal au cul, avec la même selle qu’il y a 20 ans. J’ai pris du poids et de l’âge entre les deux. Il faudra que j’es­saie voir si je me range à l’avis de tout le monde et que je prends des cuis­sards. Ma femme et mon fils y sont déjà passés et voient une vraie diffé­rence.

    Maillot de bain

    J’ai appris la dernière fois : Toujours un maillot de bain au cas où le camping ait une piscine, et toujours un maillot de bain qui soit accepté dans les piscines (pas un short ample).

    Contre toute attente ce sont les petits campings muni­ci­paux à 10 € qui ont souvent une piscine, ou plutôt une entrée gratuite à la piscine muni­ci­pale à 50 mètres.

    Vête­ment de pluie

    Le coupe-pluie me semble indis­pen­sable. On a aussi pris aussi les panta­lons de pluie. Je me suis dit que si la pluie tombe, on sera content de pouvoir rejoindre le camping avec.

    En pratique je ne sais pas si c’est vrai­ment néces­saire, entre la faible proba­bi­lité d’une pluie signi­fi­ca­tive impré­vue, et le fait qu’être trempé en été n’est pas si drama­tique que ça.

    Seul je le re-pren­drai, parce que rouler sous la pluie ne me gêne pas. En famille c’est moins certain.

    Polaire

    Je l’in­dique parce qu’il y a eu discus­sion de savoir si, avec la cani­cule, la polaire était vrai­ment utile. Réponse : oui.

    Le soir il peut faire plus frais. Ça a été le cas et la fatigue du soir démul­ti­plie faci­le­ment tout. Même chose le matin.

    Tongs

    Indis­pen­sable dès que je sors de vélo, la paire de tongs pour avoir les pieds à l’air.


    Futur

    • S’as­su­rer d’éli­mi­ner tout vête­ment coton dans les bagages de la famille.
    • Peut-être essayer des cuis­sards pour moi et arrê­ter de me croire diffé­rent.
    • Peut-être reti­rer le panta­lon de pluie si je ne suis pas seul, vu la faible proba­bi­lité de rouler sous la pluie en famille.
    • Le tour de cou était proba­ble­ment de trop mais il ne pèse rien et s’il y avait eu du vent j’au­rais peut-être dit le contraire.
  • Retour maté­­­riel après le voyage à vélo — Les acces­soires

    J’étais obnu­bilé par la liste de maté­riel alors j’ai dit que je ferai un retour.

    1. Les vélos
    2. Les sacoches
    3. Le couchage
    4. La cuisine
    5. Les acces­soires
    6. Les habits
    7. La nour­ri­ture
    8. Le reste

    Le système élec­trique

    J’avais donc une batte­rie externe Anker 737 qui peut char­ger à 120 W et un char­geur USAMS à plusieurs ports qui peut faire 140 W. En moins d’une heure j’ai norma­le­ment rechargé à la fois la batte­rie et le télé­phone.

    J’ai clai­re­ment privi­lé­gié le confort, et l’idée que j’au­rai un point élec­trique pendant 45 minutes au moins une fois tous les trois jours, quitte à m’ar­rê­ter dans un café juste pour ça. En pratique tous les camping m’ont proposé soit de l’élec­tri­cité sur l’em­pla­ce­ment, soit la possi­bi­lité de rechar­ger à l’ac­cueil.

    Au final c’était plus que large pour gérer le GPS, le télé­phone, et la petite pompe. Pour moi c’était parfait et je ne revien­drai pas là dessus. C’est un peu de surpoids mais pas forcé­ment beau­coup plus que le panneau solaire de certains (et bien moins contrai­gnant).

    Pour le camping j’avais aussi un adap­ta­teur de prise CEE17 (les grosses prises bleues). Certains camping prêtent, d’autres louent.

    Enfin, là dessus j’avais 2 câbles USB-C <> USB-C (un 140W pour la batte­rie et un plus clas­sique pour un télé­phone) et un très court USB-A <> USB-C auquel j’avais ajouté un mini-adap­ta­teur USB-C vers micro-USB. L’idée c’était de pouvoir char­ger deux appa­reils en plus de la batte­rie.

    Ma liseuse étant le seul appa­reil en micro-USB, j’au­rais pu me passer de l’adap­ta­teur et juste partir avec une charge pleine mais pour 4 grammes ça me semblait vrai­ment pinailler.

    GPS vélo

    Je n’avais pas de GPS vélo. J’ai pensé ça super­flu sur des routes vélos très fréquen­tées, avec le télé­phone qui peut faire l’af­faire ponc­tuel­le­ment.

    En pratique il y a des routes mais trop de routes, et pas toujours là où on veut aller. Quand on sort par mégarde de la route ce n’est pas toujours évident parce que les voies cyclables des cartes ne sont pas toujours celles à jour. On a d’ailleurs manqué de cartes « voies vélo » dès qu’on a dépassé Blois.

    Bref, après avoir perdu pas mal de temps et usé pas mal mes nerfs quand le fiston était fati­gué ou pas motivé, voire en colère parce que je prenais le mauvais chemin, j’ai fini par sortir le télé­phone en perma­nence sur le guidon.

    L’ap­pli­ca­tion Locus­map est top parce qu’elle éteint le télé­phone et le rallume avant le croi­se­ment. Il reste que ça épuise vite la batte­rie en plein soleil (ça chauffe). Je me retrou­vais aussi à forcer souvent l’al­lu­mage pour savoir où j’étais et quelle route je devais prendre au prochain croi­se­ment.

    Comme en plus l’ac­croche guidon de mon télé­phone est assez impar­faite (pas de quad lock pour ce modèle), j’ai craqué assez rapi­de­ment pour prendre un vrai GPS vélo qui reste en perma­nence en vue, avec une bonne auto­no­mie.

    Acheté et livré sur le trajet, le Bryton 750 SE (bien prendre le SE et pas le 750 tout court) était pile ce que je cher­chais : Moins de 200 € en promo, très longue auto­no­mie, tactile, couleur, pas trop gros. Seule surprise : Il n’an­nonce pas les direc­tions en vocal. Pas même un bip pour préve­nir qu’il y aura un virage. Comme il est toujours allumé, en pratique ça ne m’a pas vrai­ment gêné.

    Liseuse élec­tro­nique

    Sérieu­se­ment, je ne sais plus comment on faisait avant. C’est plus léger qu’un livre de poche et ça en remplace des dizaines. Mon fils a du lire plus de 3 livres pendant le trajet. C’est aussi parfait pour lire le soir parce que ça évite un des besoins d’une lampe fron­tale.

    C’est pour moi le compa­gnon indis­pen­sable, au risque de devoir prévoir une charge sur le trajet pour des voyages longs avec usage inten­sif.

    Écou­teurs

    Je suis toujours frus­tré de l’in­ter­dic­tion des écou­teurs à conduc­tion osseuse à vélo. Au moins sur pistes cyclable sépa­rée et sur chemin de terre, ça devrait être possible. Je suis trop respec­tueux pour l’avoir utilisé quand même mais je suppose que d’autres en feront bon usage.

    J’ai embarqué à la place deux paires d’écou­teurs filaires basiques et un doubleur de prise jack pour éven­tuel­le­ment regar­der une vidéo avec le fiston sur le télé­phone. En pratique ils n’ont servis que dans le train.

    Par contre on avait une minus­cule radio FM à pile, et ça il l’a utili­sée de temps en temps au camping.

    Éclai­rage

    Pour le vélo j’avais des LED CL 900 de Decath­lon à mettre sur un des vélos et des LED gadgets publi­ci­taires à mettre sur un autre au cas où. Ça ne m’a évidem­ment pas servi. Une des LED était toute­fois dans la tente pour si jamais l’un de nous avait besoin de sortir la nuit pour aller aux toilettes.

    J’ai fait l’im­passe sur les lampes fron­tales. L’été la nuit tombe tard. Pour la lecture le soir les liseuses gèrent elles-mêmes leur éclai­rage. Entre les LED vélo, la pompe qui faisait lampe d’ap­point et le télé­phone, ça suffi­sait.

    Jeux

    Un enfant ça joue. J’ai emmené un jeu de cartes, plus les cartes du Hanabi pour avoir un truc colla­bo­ra­tif. Ça ne nous a pas servi beau­coup mais je garde­rai quand même un jeu de cartes à l’ave­nir, surtout s’il risque de pleu­voir.


    Futur

    Je suis content du système élec­trique et je ne compte pas le rempla­cer par des panneaux solaires, même si je pars un peu en légère auto­no­mie sans camping.

    Il me manquait proba­ble­ment par contre une petite enceinte pour mettre de la musique avec le fiston sur le chemin, et avoir un côté moins aride de « chacun sur son vélo ».