Je ne peux jamais trouver acceptable le terrorisme, et plus généralement faire payer à la population par des meurtres, des kidnapping ou des violences.
Je ne peux pas me réjouir de l’attaque d’hier par le Hamas, des morts et blessés qui en résultent. Ni celle d’hier ni d’autres dans le passé.
Je suis extrêmement gêné par ceux qui en font l’apologie.
Je ne peux pas oublier non plus ce que vivent une partie des palestiniens tout au long de l’année.
Je ne peux pas me mettre des œillères sur le contexte de la région, documenté. Dans la bande de Gaza, sur la vie possible là bas avec toutes les restrictions et l’état de siège, les morts et la misère imposés. Ailleurs, sur l’apartheid mis en place par l’État d’Israël, sur l’oppression constante, sur la colonisation et l’occupation.
Je n’oublie pas que cette situation fait qu’une partie de la population palestinienne voit, à tort ou à raison, probablement ce terrorisme comme une résistance, ou comme la seule action qui leur reste après tant d’années sans changement. C’est toujours difficile de juger le désespoir de ceux qui pensent être en dernier recours ou n’avoir plus rien à perdre.
Ça ne rend pas l’action acceptable. Ça peut toutefois l’expliquer en partie.
Je suis extrêmement gêné par ceux qui refusent cette mise en contexte et qui ne voient qu’un seul côté de l’histoire. Il m’apparaît difficile de parler de l’un en ignorant l’autre.
Je n’ai malheureusement pas de solution à tout ça. Je crois que si quiconque en avait une simple et évidente, ça se saurait depuis longtemps. La réplique d’Israël suite aux attaques du Hamas ne va certainement rien arranger pour les populations.
Bref, je n’apporte rien et je ne sais rien, si ce n’est que l’histoire de ce conflit ne se résume clairement pas en un combat des gentils contre les méchants (et ça peu importe où vous placez les gentils et les méchants), mais il fallait que ça sorte. Ça m’évitera d’intervenir en réaction à tous les propos que je vois tourner et qui me gênent ou me choquent en ce moment.
Avec les réseaux sociaux, les petits espaces personnels interconnectés qu’étaient les blogs ont peu à peu disparu du paysage. Il en reste, mais les liens ne sont plus aussi forts.
À la grande époque il était fréquent d’avoir des blogroll. sur un coin de chaque page. J’aimerais relancer ça d’une façon ou d’une autre.
Je vous propose ce qui suit :
Je lie cinq blogs personnels, choisis arbitrairement et sans hiérarchie, avec une phrase sur pourquoi ils me sont importants, en choisissant un billet précis que j’ai aimé y trouver :
David, qui me donne à réfléchir dans mon agrégateur depuis probablement pas loin de 20 ans, initialement sur des sujets techniques et aujourd’hui plus via ses réflexions sur lui-même et son trajet de vie : Jour 3.
La Grange, entre poésie, technique et dépaysement au Japon, quand je serai grand j’espère être comme lui (je regrette juste l’absence de recherche sur le blog parce que je n’ai pas réussi à retrouver le billet que j’aurais aimé lier ici) : Encens.
Patterns in the Ivy, dont j’ai croisé la route et que j’admire religieusement pour ses créations du quotidien qui me donnent le sourire à chaque fois : Désenracinement.
Princesse RH, pour mettre quelque chose de très différent des quatre premiers, avec des morceaux de règles administratives dedans mais racontées d’une façon qui me donne envie de les lire : Le montant net social.
J’ai écrit à ces cinq là. Je les incite à faire eux aussi une liste de cinq liens à partager, sur le même format et avec les mêmes règles. S’ils le font, j’ajouterai aussi les liens vers leur propre blogchain.
Si la chaîne revient vers moi avec un chemin assez long, je recommencerai avec cinq autres billets, de cinq blogs personnels différents de ceux déjà cités (mais qui ont tous un flux RSS). J’espère que ça arrivera parce que me limiter à cinq est un exercice difficile tellement il y a de personnes et d’écrits que j’apprécie.
Si vous faites vous-même un billet similaire, venez en parler en commentaire.
Savoir si c’est pertinent ou important est une question un peu plus complexe ⁽²⁾, qui dépend du risque, de son acceptation, et de l’importance qu’on donne à la contrainte du port du casque.
Bref, on est dans l’humain et le subjectif.
⁂
Pour placer un curseur sur un enjeu subjectif, en général on opère par comparaison. Ici on pourrait comparer le risque de traumas crâniens graves évitables avec d’autres activités :
La présence de nombreuses activités non casquées avec un risque évitable plus important pousserait plutôt en faveur de l’absence de casque à vélo.
La présence de nombreuses activités casquées avec un risque évitable moins important pousserait, elle, plutôt en faveur du port du casque à vélo.
Aujourd’hui je n’ai pas trouvé d’étude de risques comparés. Je serais très heureux si on pouvait m’en pointer ⁽³⁾.
⁂
« Ok, mais alors, il faut porter un casque ou non ?
En l’absence de comparaisons un minimum chiffrées, il ne reste que l’appréciation subjective qui dépend du vécu de chacun.
De mon côté je ne vis pas le port du casque comme une contrainte et j’ai une acceptation assez faible des risques inutiles. C’est ce qui me motive à porter un casque à vélo en quasi toutes occasions où ça m’est accessible ⁽⁴⁾, et à le recommander autour de moi.
D’autres vivent le casque comme une contrainte plus forte, peu importe leurs raisons, ou/et ont une acceptation du risque plus grande que la mienne. Pour peu qu’ils soient correctement informés sur le sujet, je n’ai rien à leur apprendre et je n’ai aucune raison de tenter de croire mon point de vue plus légitime.
⁂
Trouvez-moi des études de risques comparés et ma politique changera peut-être. Entre temps j’ai une forte conviction en faveur du port du casque mais qui n’est qu’une conviction personnelle et pas un savoir étayé, donc pas de leçons à donner ni de publicité à faire.
(1). Même sans chiffres, il y a des blessures graves à la tête, porter un casque peut évidemment en prévenir certaines et sera donc forcément utile dans l’absolu. Ce n’est même pas un vraiment un sujet de discussion.
Il y a aussi des effets négatifs (déshumanisation, dépassements plus proches, moindre adaptation aux risques) mais les liens que j’ai récolté ne laissent pas apparaître d’effet clair et incontestable de nature à remettre en cause les effets positifs.
(2). Et c’est logique, parce que sinon on pourrait porter un casque pour monter les escaliers (le risque existe, le casque serait objectivement utile), pour se promener dans la rue, et même pour les petits trajets en voiture. L’utilité n’implique pas forcément la pertinence. La question est de placer le curseur.
(3). Je vous préviens, ça va être plus difficile qu’une règle de trois. Le vélo c’est plein d’activités très différentes : sportif, utilitaire, loisir, voyage, en agglomération ou hors agglomération, etc. Les risques n’y sont pas du tout les mêmes.
(4). J’utilise le casque si je peux en avoir un facilement sous la main mais je prendrai le vélo même en son absence (par exemple sur des trajets en vélo libre service).
Je me pose encore quarante-treize questions alors je laisse mes réflexions ici pour ne pas repartir de zéro la prochaine fois et avec l’espoir que vous me guidiez un peu.
Contexte : Je suis parti la dernière fois avec le fiston. Il avait 2 sacoches Vaude de 20 L chacune. Moi j’avais des vieux trucs de 20 ans qui venaient de Decathlon, un système avec 2 sacoches arrières plus une troisième par dessus qui peut se transformer en sac à dos. Les quatre sacoches sur les côtés étaient remplies au maximum, les miennes assez lourdement ; la centrale ne contenait que la grande tente.Je ne connais pas le litrage de mes deux arrières mais j’en mettais nettement plus que dans les 20 L de Vaude, à la fois en poids et en volume. On va compter un bon 25 à 30 L.
Les miennes, déformées et sans vrai renfort ni accroche stable, finissaient fréquemment dans les rayons. Ça plus la galère systématique pour les accrocher et les décrocher avec ce système à base de scratch, j’ai prévu de les changer contre un système aussi pratique que les Vaude ou les Ortlieb.
Reste à savoir ce que je prends. Les deux contraintes : Simple et imperméable.
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Je pars visiblement plus chargé que la moyenne, que ce soit en poids ou en volume. Une simple paire de back-roller 2×20 L risque de faire vraiment juste.
La paire de back-roller pro en 2×35 L m’a fait de l’oeil. J’ai plus de volume, et une poche extérieure qui me semble pratique pour un sweat, une casquette, un truc acheté à manger, une serviette humide, etc. Le surpoids de 350 grammes est modéré face au volume ajouté. Le piège c’est que je peux y mettre plus de volume mais pas plus de poids.
En modulable j’ai aussi l’option de prendre les back-roller 2×20 L et d’ajouter un rack-pack central de 30 ou 50 L. Le 30 L n’ajoute que 500 grammes à la solution précédente mais avoir trois sacs sera plus sympa que deux pour le rangement, et je peux ajouter un peu de poids. Le 50 L ajouté encore 100 grammes de plus mais me permettrait d’y fourrer aussi ma tente au sec.
On m’incite très fortement à charger aussi l’avant pour équilibrer le vélo. Je peux prendre les back-roller 2×20 L à l’arrière et ajouter une paire de gravel-pack 2×12 L à l’avant. C’est déjà plus lourd en soi mais il me faut aussi ajouter un porte-bagages avant. Je sais que j’y gagnerai pas mal en praticité de rangement d’avoir 4 sacoches mais est-ce que ça vaut vraiment le surpoids de 1.5 kg par rapport aux 2×35 L alors que je vais déjà partir trop chargé ?
Évidemment on peut mélanger tout ça mais pour l’instant je risque de faire des voyages d’une à deux semaines sur des voies vélo connues, pas des tours du monde (même si en réalité je ne sais pas si j’emenerais vraiment beaucoup de choses en plus dans un tour du monde).
Bref, je sèche totalement entre les trois dernières options. Avez-vous un recommandation éclairée ?
« Mais pourquoi tous les cyclistes râlent à chaque message de prévention incitant à porter un casque ?
En fait le problème n’est pas dans le casque, ou pas que.
On a le même type de réaction sur l’incitation aux vêtements réfléchissants, la présence de catadioptres sur les roues et l’interdiction des oreillettes à vélo ⁽⁵⁾.
⁂
Le fond c’est qu’on a un vrai problème en France concernant la sécurité des cyclistes en ville et sur les routes. Ouest France se faisait encore l’écho il y a quelques jours d’un cycliste qui, caméra à l’appui, fait état en 1000 km parcourus, d’une mise en danger toutes les 9 minutes, 658 sur le seul mois de juin.
Là dessus nos autorités sont le plus souvent silencieuses. On adorerait des campagnes d’affichage pour le respect bandes cyclables ⁽¹⁾ et des sas vélo ⁽²⁾, pour le respect des distances lors des dépassements, pour informer de la priorité aux voies cyclables croisées lorsqu’un véhicule tourne à gauche ou à droite au carrefour, etc.
La gestion des poids lourds en ville est une bonne illustration de cette politique. Faute de visibilité, les poids lourds renversent facilement cyclistes et piétons en ville, avec des morts à la clef. Londres et Milan ont imposé aux poids lourds d’ajouter des rétroviseurs et des caméras pour retirer tout angle mort, avec d’excellents résultats sur la mortalité. En France on a préféré imposer un autocollant demandant aux tiers de faire plus attention à ne pas se faire écraser.
« Ok mais c’est quand même une bonne chose de faire de la prévention, non ?
Ce n’est pas tant que la prévention sur la visibilité et les protections individuelles soit une mauvaise chose ⁽³⁾, c’est que cette prévention remplace une vraie politique de sécurité.
Un bon indicateur c’est que les messages de prévention actuels sont critiqués aussi par les cyclistes qui mettent effectivement des casques et des vêtements fluo ⁽⁴⁾, voire qui en font eux-mêmes la promotion. Les mêmes messages, au milieu d’une vraie politique qui change la donne pour la sécurité des cyclistes, feraient bien moins de vagues.
Cette politique de report de faute sur les victimes a des effets bien connus de neutralisation de la culpabilité et d’inversion de responsabilité.
Le problème, dans l’esprit collectif, n’est plus le chauffard qui occupe un double-sens cyclable pour l’arrêt boulangerie ni celui qui fait un dépassement à moins d’un mètre, mais le cycliste qui ne porte pas de caque ou de gilet réfléchissant.
On en est au point où quand un cycliste finit avec la colonne vertébrale brisée suite à un choc avec un chauffard motorisé, le journaliste qui relate les faits se sent obligé d’ajouter si le cycliste portait ou non un casque, comme si ça aurait changé quoi que ce soit.
C’est toute une culture qui porte quotidiennement atteinte à la sécurité des cyclistes qui a été créée, pas à pas, par cette politique de « prévention ». Isolément les messages peuvent avoir du sens. Dans le cadre actuel, ils peuvent être dangereux. Rien de moins.
⁽¹⁾ Je sais que ça ne parait rien (justement faute d’avoir une politique de communication adaptée de la part de nos autorités) mais l’occupation des bandes cyclables, y compris pour « juste deux minutes » est un vrai danger pour les cyclistes. Il impose un report sur la voie plus à gauche, avec des usagers motorisés qui souvent ne l’anticiperont pas voire chercheront à avoir un comportement punitif à l’encontre du cycliste. Quand c’est une bande cyclable à contre-sens, ça demande de se déporter à contre-sens de la circulation, sans visibilité, et c’est un danger mortel immédiat.
⁽²⁾ Le sas vélo, malgré toutes ses imperfections, permet au cycliste de démarrer en amont des autres véhicules, en étant visible de ceux-ci. Il diminue les accidents, et particulièrement vis-a-vis des véhicules qui veulent tourner à droite. C’est aussi l’espace qui permet aux cyclistes de se positionner à gauche au carrefour avant de tourner, chose extrêmement difficile en circulation.
⁽³⁾ C’est un autre débat, mais même isolément, si la plupart sont pleinement justifiés, certains ne sont pas pertinents. En particuliers, l’incitation au port du casque (portez-en un) n’est pertinente que jusqu’au point où ça risque de faire renoncer au vélo une partie des usagers. Là, même si c’est contre-intuitif, il a été démontré qu’elle a un effet contre-productif sur la sécurité réelle des cyclistes. Bref, la réalité est parfois compliqué parce qu’il y a des impacts croisés partout.
⁽⁴⁾ L’auteur de ces lignes porte toujours un casque, a 78 (!) réflecteurs sur son vélo en plus de ceux ajoutés sur son casque, déjà jaune fluo à la base et de lampes avant et arrière allumées 24/24 même en plein jour. Il prend sans concession parti pour le port du casque, pour imposer des lumières efficaces la nuit… et pourtant lutte activement contre la politique de communication actuelle des autorités à ce niveau (je vous l’avais dit, parfois les choses sont compliquées).
⁽⁵⁾ À lire uniquement après avoir lu le billet lui-même : L’interdiction des oreillettes à vélo est d’ailleurs un bon symptôme de l’enjeu. C’est intéressant de voir que l’automobile a le droit d’être totalement insonorisée et étanche aux bruits extérieurs. Qu’un automobiliste soit sourd aux simples coups de sonnette d’un vélo ne pose aucun problème. On a même l’interdiction pour les vélos d’installer un vrai klaxon pour se faire entendre. Par contre, vous trouverez mille messages de « prévention » et opérations de verbalisation de la police à l’encontre des cyclistes portant des oreillettes, y compris des oreillettes à conduction osseuse laissant donc totalement l’oreille ouverte à l’environnement sonore extérieur. De fait, le cycliste doit faire attention à ceux qui risquent d’être un danger pour lui, et même l’apparence de ne pas le faire lui sera reprochée. L’automobiliste qui représente le danger, lui, n’a lui aucune obligation de rester ouvert au seul dispositif sonore autorisé sur un vélo. Tout ça ne dit pas qu’avoir des oreillettes est une bonne idée mais ça illustre bien la politique publique.
✅ Oui, bien entendu, peu importe le sujet, sans exception.
Mais…
❌ pas forcément si c’est dans l’intention de nuire ;
❌ pas forcément si, ce faisant, on renforce des stéréotypes discriminatoires bien établis ;
❌ pas forcément si c’est toujours sur les mêmes ⁽¹⁾ ;
❌ pas forcément si dans le contexte ou dans l’actualité ça peut venir renforcer un message ou une action problématique ;
❌ pas forcément si ça réduit une personne ou un groupe de personne précis à leurs croyances, leur physique, leur origine, etc. ;
❌ pas forcément si on se serait abstenu avec une personne qui n’aurait pas cette croyance, ce physique, cette origine, etc. ⁽²⁾
La liste n’est pas exhaustive et, de façon générale :
❌ pas forcément si l’impact individuel ou sociétal de ce trait d’humour pose problème, même si c’est malgré vous.
Il s’agit juste de prendre conscience des conséquences de ses actions et d’éviter de porter inutilement préjudice à autrui. C’est la base de la vie en société.
« On ne peut plus rien dire, alors que Coluche…
Je ne vais pas prétendre savoir ce qu’aurait pensé Coluche de votre trait d’humour s’il vivait aujourd’hui. La société évolue, le contexte aussi. Prendre comme étalon la société s’il y a un demi-siècle n’est pas forcément très pertinent.
J’espère qu’un jour ce qui parait discriminatoire aujourd’hui aura disparu demain à force d’y faire attention. J’espère aussi que demain prêtera attention à des discriminations qui sont aujourd’hui trop souvent acceptées.
Tout au plus je vais répéter le dernier point : « pas forcément si l’impact individuel ou sociétal de ce trait d’humour pose problème, même si c’est malgré vous ». Coluche avait certainement aussi ses défauts.
Probablement que, malgré tout, son impact sur les personnes et la société, y compris sur les discriminations et stéréotypes dont il jouait au second degré dans son humour, était dans l’ensemble positif.
À vous de faire en sorte qu’il en soit de même pour vos propres traits d’humour. Se réclamer de Coluche lors de propos potentiellement problématiques ne suffit pas.
¹ : Ce y compris si ce n’est qu’une unique occurrence de votre côté mais que ça vise une personne ou un groupe qui est déjà trop visé, auquel cas ça peut relever du harcèlement ou de la discrimination
² : Ce y compris si vous vous dites à tête reposée que, honnêtement, vous auriez fait pareil avec x, y ou z mais qu’en réalité vous ne l’avez pas fait ou pas autant. Les biais inconscients sont plus forts qu’on ne le croit.
Probablement rien d’enthousiasmant là dedans mais si ça peut servir…
Réparation
Contre la crevaison : Une chambre à air de chaque type, quelques rustines, des démonte pneu en plastique.
Outillage vélo : Un multi-outil vélo simple, deux clefs plates fines et super légères.
Visserie : Mon précédent trajet j’ai un porte-bagage qui a décidé de prendre la tangente sur le vélo du fiston. Ce coup ci j’avais quelques vis M5 et M6 de différentes tailles et quelques boulons bloquants. Je n’en ai pas eu besoin mais je pense les garder.
Je n’ai pas pris de câble ou de rayon de rechange. Mes trajets sont au plus de 60 km par jour, jamais loin des villes, et je dors en camping. Si j’ai quelque chose qui casse, je peux retrouver un vélociste quitte à attendre quelques jours au camping, et au pire je peux pousser à la main jusqu’à un village. Je ne saurais de toutes façons pas changer ça moi-même, n’en ayant jamais eu besoin.
Attaches
J’ai pris un lot de serflex et j’ai au utilisé 6 dans le lot. Vu le poids, c’est le genre de choses qui me parait indispensable pour toute réparation de fortune.
Je sais que certains proposent de prendre du scotch d’électricien. De mon côté j’ai quelques bandes velcro qui me servent pour à peu près tout. Ça tient aussi bien si ce n’est mieux que du scotch et ça se repositionne à l’envie.
Ajouté à ça, j’ai quelques mousquetons super légers de quelques grammes chacun pour juste accrocher des choses et ne pas les perdre. J’en ai sorti 3 pendant le trajet donc je ne regrette pas.
Toilette
Comme pour la lessive et la vaisselle, j’ai fait le choix du solide avec un savon corps et cheveux. Ça veut dire là aussi avoir un savon humide qui traîne dans un sac étanche. Je pense que la prochaine fois j’étudierai plus sérieusement la possibilité d’emmener du gel douche dans une petite bouteille adaptée.
Côté serviettes les Sea To Summit Airlite L sont impressionnantes. On a une 60×120 cm dans un volume ridicule et qui sèche quasi immédiatement pour 70 grammes et un petit sac parfait pour ça.
La trousse de premiers secours est bien compressée mais avec plusieurs pansements de chaque taille, y compris des spécifiques ampoules au pieds, des compresses, du sparadrap, une bande, quelques bandes de suture rapide, du désinfectant en pipettes individuelles, une pince à épiler, un coupe ongle, du sérum physiologique, du paracétamol, et des anti-histaminiques pour moi.
J’ai utilisé une partie non négligeable des items de bobologie et je ne pense rien enlever à l’avenir.
J’ai fait l’impasse sur le matériel pour blessures graves considérant que je ne serai jamais assez loin de la civilisation pour qu’un usage par un néophyte soit plus pertinent qu’un coup de fil aux urgences. Je ne me balade pas avec en temps normal et je n’ai pas l’impression que mes risques soient plus grands sur mes trajets en vélo.
À côté j’ai quand même un petit tube de crème solaire écran total et une bombe anti-moustique. Cette dernière ne nous a pas servi. Je compte plus sur la moustiquaire de la tente et je ne sais pas si je dois vraiment emporter de nouveau la bombe anti-moustique à l’avenir.
Rangements
Avant de partir j’ai acheté deux filets à linge 40×30 cm par personne, et plusieurs filets en nylon avec cordon de serrage. Le poids est totalement négligeable et ça a permis avec succès de savoir gérer le rangement des sacoches sans rien qui traîne, pas même les vêtements.
J’ai même pris un sac à dos pliable de 10 L, le type Decathlon qui ne pèse rien, au cas où on se balade à pieds. En pratique on avait toujours nos sacoches avant en bandoulière donc c’était probablement inutile.
Sangles
J’avais prévu deux tendeurs à trois brins et deux tendeurs filet pour le total des trois vélos. J’imaginais les utiliser pour mettre la polaire sur le porte-bagage. Plus jeune on avait transporté un melon comme ça.
Ici je n’en ai pas utilisé un seul. Je garderai peut-être le filet, éventuellement un tendeur simple. Pas plus.
Gilet réfléchissant
Un par personne, au cas où. C’est non-utilisé ici même si en fait j’aurais peut-être pu les sortir sur les quelques parties de route fréquentées avec des voitures qui allaient trop vite.
Je crois que je ne les retirerai pas dès la prochaine fois mais je surveillerai. Je regrette juste que ça prenne un sacré volume par rapport au reste.
Ce que je compte trouver quasiment tout le temps :
Des salades individuelles en boite, le genre de choses qui tient 3 ans sans même être au frais et qui permet de ne jamais se trouver à court.
Du taboulé épicé en sachet. Il y a juste besoin d’eau en faible quantité (merci l’éco-cup qui fait doseur) sans même la chauffer. Là aussi c’est la solution à toute épreuve.
Des céréales en sachet qui s’hydratent hors du feu, mais cette fois ci avec de l’eau chaude.
Un paquet de coquillettes 3 minutes
Quelques Babybels individuels
Des compotes en gourdes individuelles
Des barres de céréales
Un sachet de graines et fruits secs mélangés
En réalité ça fait trop. J’aurais du choisir entre les coquillettes et les céréales, entre les salades individuelles et le taboulé, les barres de céréales et les graines.
Non seulement je prévois trop mais j’ai en plus peur de taper dedans et de risquer de manquer ensuite. Du coup je porte pour rien.
Agréments
À côté j’avais une petite salière en plastique — de type celles de cantine, du sucre en sticks individuels et des mignonnettes de sauce vinaigrette. Le format était je pense le bon. La quantité beaucoup moins : J’ai prévu pour trois sur un voyage long et on a fait plus court à deux donc ce n’est pas représentatif mais je pense que j’ai quand même nettement trop pris.
Énergie
J’ai vu Sarah distribuer les dragibus au compte-goutte lors du dernier trajet et j’ai reproduit avec le fiston. Ça lui permet l’apport en sucre continu plus un peu de motivation. J’ai vu une nette différence quand je le fais et quand je ne le fais pas.
Petit déjeuner
J’ai trouvé un petit pot de bébé en plastique, le type qui ferme hermétiquement pour mettre du lait maternel. Le mien était rempli de confiture.
À côté il y avait le pot de pâte à tartiner en carton. Ça plus la baguette le matin, c’était parfait.
Frais
Je me suis peu arrêté dans les villes et du coup j’ai pris trop peu de frais, trop peu de fruits. J’aurai dû rééquilibrer si le voyage avait continué.
Il faut dire que c’est plus facile de faire des sandwich avec du pain de mis, du fromage coupé et des tranches de poulet qu’avec des crudités dont on ne sait pas quoi faire s’il en reste.
Contenant
J’ai pris au dernier moment un tupperware qui ferme hermétiquement en pensant que j’y mettrais des crudités ou un repas non fini. En pratique il m’a servi au petit déjeuner.
À refaire j’en prendrais au moins un par personne tant qu’ils s’emboîtent les uns dans les autres. Ça m’incitera peut-être à prendre du frais, à la fois parce que ça ne s’écrasera pas dans les sacoches mais aussi parce que je pourrai stocker des restes.
Un short, un pantalon, une polaire, une casquette, une paire de gants vélo, une paire de lunette de soleil, une tenue de pluie, 4 tshirts dont un long, 4 jeux de sous-vêtements, un pyjama, éventuellement des cuissards, un coupe-pluie, un maillot de bain, une paire de tongs ou sandales, une paire de chaussures, un tour de cou.
Lessive
Je suis heureux d’avoir résisté à la sirène du « un change complet ça suffit ». On a pris 3 changes en plus des vêtements sur nous et c’était le bon compte. Ça veut dire une lessive tous les trois jours. Mon envie de faire plus est assez faible et un tshirt + un jeu de sous-vêtements ça ne pèse pas assez lourd pour chercher à économiser.
J’ai pris un maximum de synthétique parce que j’ai vu que ça me permettait de ne pas être trempé de sueur il y a pas mal de temps de ça. Après un premier séchage de lessive, je ne ferai plus aucune concession sur ce point en voyage. La différence avec du coton est majeure, même sur une simple culotte. Ça permet de ne pas étendre pendant des heures.
Cuissard
Le cuissard c’est un truc que je n’avais jamais compris. Je n’en ai jamais utilisé jusqu’à maintenant, y compris dans mes voyages à vélo plus jeune. La selle confort en rembourrage gel me suffisait.
Là j’ai quand même vite au mal au cul, avec la même selle qu’il y a 20 ans. J’ai pris du poids et de l’âge entre les deux. Il faudra que j’essaie voir si je me range à l’avis de tout le monde et que je prends des cuissards. Ma femme et mon fils y sont déjà passés et voient une vraie différence.
Maillot de bain
J’ai appris la dernière fois : Toujours un maillot de bain au cas où le camping ait une piscine, et toujours un maillot de bain qui soit accepté dans les piscines (pas un short ample).
Contre toute attente ce sont les petits campings municipaux à 10 € qui ont souvent une piscine, ou plutôt une entrée gratuite à la piscine municipale à 50 mètres.
Vêtement de pluie
Le coupe-pluie me semble indispensable. On a aussi pris aussi les pantalons de pluie. Je me suis dit que si la pluie tombe, on sera content de pouvoir rejoindre le camping avec.
En pratique je ne sais pas si c’est vraiment nécessaire, entre la faible probabilité d’une pluie significative imprévue, et le fait qu’être trempé en été n’est pas si dramatique que ça.
Seul je le re-prendrai, parce que rouler sous la pluie ne me gêne pas. En famille c’est moins certain.
Polaire
Je l’indique parce qu’il y a eu discussion de savoir si, avec la canicule, la polaire était vraiment utile. Réponse : oui.
Le soir il peut faire plus frais. Ça a été le cas et la fatigue du soir démultiplie facilement tout. Même chose le matin.
Tongs
Indispensable dès que je sors de vélo, la paire de tongs pour avoir les pieds à l’air.
Futur
S’assurer d’éliminer tout vêtement coton dans les bagages de la famille.
Peut-être essayer des cuissards pour moi et arrêter de me croire différent.
Peut-être retirer le pantalon de pluie si je ne suis pas seul, vu la faible probabilité de rouler sous la pluie en famille.
Le tour de cou était probablement de trop mais il ne pèse rien et s’il y avait eu du vent j’aurais peut-être dit le contraire.
J’avais donc une batterie externe Anker 737 qui peut charger à 120 W et un chargeur USAMS à plusieurs ports qui peut faire 140 W. En moins d’une heure j’ai normalement rechargé à la fois la batterie et le téléphone.
J’ai clairement privilégié le confort, et l’idée que j’aurai un point électrique pendant 45 minutes au moins une fois tous les trois jours, quitte à m’arrêter dans un café juste pour ça. En pratique tous les camping m’ont proposé soit de l’électricité sur l’emplacement, soit la possibilité de recharger à l’accueil.
Au final c’était plus que large pour gérer le GPS, le téléphone, et la petite pompe. Pour moi c’était parfait et je ne reviendrai pas là dessus. C’est un peu de surpoids mais pas forcément beaucoup plus que le panneau solaire de certains (et bien moins contraignant).
Pour le camping j’avais aussi un adaptateur de prise CEE17 (les grosses prises bleues). Certains camping prêtent, d’autres louent.
Enfin, là dessus j’avais 2 câbles USB-C <> USB-C (un 140W pour la batterie et un plus classique pour un téléphone) et un très court USB-A <> USB-C auquel j’avais ajouté un mini-adaptateur USB-C vers micro-USB. L’idée c’était de pouvoir charger deux appareils en plus de la batterie.
Ma liseuse étant le seul appareil en micro-USB, j’aurais pu me passer de l’adaptateur et juste partir avec une charge pleine mais pour 4 grammes ça me semblait vraiment pinailler.
GPS vélo
Je n’avais pas de GPS vélo. J’ai pensé ça superflu sur des routes vélos très fréquentées, avec le téléphone qui peut faire l’affaire ponctuellement.
En pratique il y a des routes mais trop de routes, et pas toujours là où on veut aller. Quand on sort par mégarde de la route ce n’est pas toujours évident parce que les voies cyclables des cartes ne sont pas toujours celles à jour. On a d’ailleurs manqué de cartes « voies vélo » dès qu’on a dépassé Blois.
Bref, après avoir perdu pas mal de temps et usé pas mal mes nerfs quand le fiston était fatigué ou pas motivé, voire en colère parce que je prenais le mauvais chemin, j’ai fini par sortir le téléphone en permanence sur le guidon.
L’application Locusmap est top parce qu’elle éteint le téléphone et le rallume avant le croisement. Il reste que ça épuise vite la batterie en plein soleil (ça chauffe). Je me retrouvais aussi à forcer souvent l’allumage pour savoir où j’étais et quelle route je devais prendre au prochain croisement.
Comme en plus l’accroche guidon de mon téléphone est assez imparfaite (pas de quad lock pour ce modèle), j’ai craqué assez rapidement pour prendre un vrai GPS vélo qui reste en permanence en vue, avec une bonne autonomie.
Acheté et livré sur le trajet, le Bryton 750 SE (bien prendre le SE et pas le 750 tout court) était pile ce que je cherchais : Moins de 200 € en promo, très longue autonomie, tactile, couleur, pas trop gros. Seule surprise : Il n’annonce pas les directions en vocal. Pas même un bip pour prévenir qu’il y aura un virage. Comme il est toujours allumé, en pratique ça ne m’a pas vraiment gêné.
Liseuse électronique
Sérieusement, je ne sais plus comment on faisait avant. C’est plus léger qu’un livre de poche et ça en remplace des dizaines. Mon fils a du lire plus de 3 livres pendant le trajet. C’est aussi parfait pour lire le soir parce que ça évite un des besoins d’une lampe frontale.
C’est pour moi le compagnon indispensable, au risque de devoir prévoir une charge sur le trajet pour des voyages longs avec usage intensif.
Écouteurs
Je suis toujours frustré de l’interdiction des écouteurs à conduction osseuse à vélo. Au moins sur pistes cyclable séparée et sur chemin de terre, ça devrait être possible. Je suis trop respectueux pour l’avoir utilisé quand même mais je suppose que d’autres en feront bon usage.
J’ai embarqué à la place deux paires d’écouteurs filaires basiques et un doubleur de prise jack pour éventuellement regarder une vidéo avec le fiston sur le téléphone. En pratique ils n’ont servis que dans le train.
Par contre on avait une minuscule radio FM à pile, et ça il l’a utilisée de temps en temps au camping.
Éclairage
Pour le vélo j’avais des LED CL 900 de Decathlon à mettre sur un des vélos et des LED gadgets publicitaires à mettre sur un autre au cas où. Ça ne m’a évidemment pas servi. Une des LED était toutefois dans la tente pour si jamais l’un de nous avait besoin de sortir la nuit pour aller aux toilettes.
J’ai fait l’impasse sur les lampes frontales. L’été la nuit tombe tard. Pour la lecture le soir les liseuses gèrent elles-mêmes leur éclairage. Entre les LED vélo, la pompe qui faisait lampe d’appoint et le téléphone, ça suffisait.
Jeux
Un enfant ça joue. J’ai emmené un jeu de cartes, plus les cartes du Hanabi pour avoir un truc collaboratif. Ça ne nous a pas servi beaucoup mais je garderai quand même un jeu de cartes à l’avenir, surtout s’il risque de pleuvoir.
Futur
Je suis content du système électrique et je ne compte pas le remplacer par des panneaux solaires, même si je pars un peu en légère autonomie sans camping.
Il me manquait probablement par contre une petite enceinte pour mettre de la musique avec le fiston sur le chemin, et avoir un côté moins aride de « chacun sur son vélo ».