Le setup n’a pas tant changé par rapport à 2023. J’ai toutefois changé ce réchaud Optimus Crux qui ne me semblait pas super stable, même si on m’a dit que c’était normal.
J’ai pris un PocketRocket Deluxe de MSR. L’allumage piezzo est juste un bonheur. On me dit qu’il y a différentes qualités. Celui là s’allume à chaque fois. Rien que ça vaut le format un peu moins compact (et encore, c’est pour pinailler). J’ai même l’impression que la forme du brûleur tient mieux le vent. Il faudra confirmer. En tout cas c’est une réussite.
Vaisselle
Pas de changement sur la vaisselle plastique Decathlon. Les fourchettes se sont parfois révélées un peu faiblardes quand on doit piquer sur un bout de pomme un peu dur, et le couteau ne coupe évidemment rien. Je me tâte à prendre de l’inox ou du titane pour l’année prochaine.
Lavage
Flacons de voyage 100ml
J’ai abandonné le savon solide pour la vaisselle. J’ai pris deux flacons « avion » de 100ml avec du produit vaisselle. Un seul aurait été déjà deux fois plus que suffisant. Je ne reviendrai pas au solide si je peux l’éviter.
J’en ai parlé un peu dans la section sur les sacoches mais on avait une glacière souple avec nous. Elle s’est révélée indispensable pour garder au frais les denrées une demie-journée malgré les chaleurs écrasantes. On a même pu garder des sodas frais quand on les achetait le matin.
Tupperware
Là dessus je n’ai pas encore trouvé la solution. On a pris un gros tupperware rectangulaire. L’idée était de pouvoir mettre des restes ou des salades préparées. En vérité, comme anticipé l’année dernière, ça a servi pour mettre du frais ou du fragile comme des fruits.
C’est gros, pas pratique, et à la fois trop petit quand on en a besoin. J’ai encore quelque chose à trouver là dessus.
Ce billet sera court parce que ça confirme que le setup de l’année dernière était le bon : Tente, matelas, sacs de couchage, oreillers.
On a pris une lampe frontale. On l’a utilisée une fois pour un montage la nuit, mais honnêtement on aurait pu faire sans avec juste nos téléphones.
La tente
Le auvent de tente
Je suis toujours content de la MT900 Ultralight de Decathlon. En particulier le montage rapide, y compris sous la pluie, la place disponible, le poids qui reste raisonnable pour une 4 personnes, et le auvent important. Pour des voyages à vélo, je suis prêt à perdre quelques centaines de grammes pour reprendre un auvent sur une future tente.
Le zip de la toile extérieur finissait par dérailler en permanence et Decathlon a été top en SAV. On a définit dans quelle ville on serait le temps qu’ils commandent la toile de remplacement. Ils ont livré dans un casier, à la date prévue, sur le Decathlon de la ville prévue. Pas de discussion, toujours super agréables. J’apprécie++
Ouverture de la toile extérieure par temps sec et chau
Il reste que les jours avec la nouvelle toile ont été difficiles. Même en ouvrant totalement les aérations et en profitant du fait que la tente permet de replier la toile extérieure d’un côté, on a souffert de la chaleur. Une fois dedans, la chambre intérieure fait plusieurs degrés de plus que la température extérieure. Quand la température la nuit refuse de baisser, on finit par transpirer.
Je ne sais pas si c’est parce que les températures étaient plus élevées, parce que la nouvelle toile était plus imperméable, ou si les aérations fonctionnaient mal, mais on a un peu souffert. Je ne me rappelle pas en avoir souffert l’année dernière.
Pompe pour les matelas
Pompte Flextail 2X
La pompe pour les matelas est la trouvaille de l’année dernière. Je ne repartirai pas sans. J’ai fini toutefois par ne plus l’utiliser pour dégonfler. Ça ne me faisait pas gagner un temps significatif et diminuait l’autonomie.
Avec les gros matelas gonflables longs et format rectangulaire de 8 cm d’épaisseur, il est nécessaire de la recharger régulièrement. Elle doit tenir 6 gonflages mais je la rechargeais tous les jours sur la batterie pour sécurité.
J’ai jeté mes grandes sacoches à scratch pour les remplacer par une paire d’Ortlieb Back-roller XL Plus. Une fois ouvertes, il faut avouer que le volume est assez massif. Attention toutefois, il y a du volume mais le poids reste le même que celui des sacoches de 20 litres.
À l’usage je ne regrette pas l’investissement. La seule chose qu’il me manque ce sont des poches sur les côtés pour segmenter un peu. Le filet est toutefois bien pratique. Par défaut ils servent aux tongs et aux serviettes mouillées.
J’ai un nouveau modèle qui corrige une des difficultés historiques : La boucle femelle sur le haut est solidaire du sac et on n’a pas besoin de la tenir pour éviter qu’elle ne gêne quand on fixe la sacoche sur le porte-bagages.
Sacoches classiques et trunk bag
Ortlieb Back-Roller Plus
J’ai remplacé une des deux paires de sacoches à élastiques et crochets par des Ortlieb Back-roller Plus. En plus du petit changement sur la boucle décrit plus haut, les nouvelles ont une poche sur le devant, bienvenue.
Pour compléter, plutôt qu’une sacoche de guidon, on a pris le Trunk bag d’Ortlieb. Elle est grande, top à manipuler quand elle est seule.
Ortlieb Trunk bag
Attention, pour pouvoir l’associer à une paire de sacoches il faut que le porte-bagages ait une barre basse dédiée aux sacoches. Même ainsi, la combinaison n’est pas toujours la plus aisée à manipuler.
Remplacement en cours de route
J’avais gardé une paire de mes anciennes sacoches pour le troisième vélo. Bien mal m’en a pris. Dès le début, elles sautent fréquemment du porte-bagage (il n’y a pas de blocage anti-retour comme sur la plupart des sacoches modernes).
Sacoche Decathlon Touring 900
C’est pénible, tellement qu’on finit par s’arrêter dans un Décathlon pour les remplacer par des sacoches Touring 900. Heureusement, parce qu’on a réussi à déchiré ensuite les anciennes avant de les renvoyer par la poste. Autant dire qu’elles n’auraient pas tenu.
Les Décathlon sont plus lourdes que les Ortlieb mais elles respirent la solidité, plus que les Ortlieb en fait. Elles ont aussi le bon goût d’avoir un bas préformé qui permet à la sacoche de bien tenir debout, une poignée et un mousqueton à l’avant. Là aussi, il m’a manqué des poches sur les côté ou le devant.
La vraie différence c’est qu’il n’y a pas de marge sur la fermeture. Sur les Ortlieb on ferme avec une lanière qui peut s’étendre un peu. Sur les Decathlon Touring les boucles sur le côté sont solidaires de la sacoche, sans taille réglable. Un peu moins adaptable.
Sans dire que les Decathlon sont un mauvais choix, si j’avais su j’aurais plutôt pris une seconde paire d’Ortlieb Back-Roller Plus.
Le confort
J’en parle longuement mais ces remplacements valent tout à fait leur prix. On monte et démonte les sacoches facilement. On peut exceptionnellement en étendre le volume si on ne les plie pas par enroulage, par exemple pour retourner du supermarché (et ça nous a été utile par deux fois).
Par rapport au temps et à la pénibilité de celles de l’année dernière…
Étanchéité
Et justement, on m’a beaucoup dit de ne pas me prendre la tête avec l’étanchéité, qu’au pire on peut mettre un sac poubelle à l’intérieur si on a besoin de traverser une averse.
Il se trouve qu’on a pris un vrai gros orage sur une étape, imprévue à la météo. Oui, on aurait pu s’en sortir sans étanchéité, prévoir mieux la météo, défaire les sacoches pour ajouter cette couche de sac poubelle quand la pluie devient une possibilité, et avoir les sacoches elles-mêmes mouillées pendant un bon moment ensuite. On aurait pu, mais j’apprécie ce confort et je ne regrette pas une seconde d’avoir pris des sacoches étanches.
La tente en plus
La tente était sur mon porte bagage arrière, fixée avec un tendeur à 4 brins. Pendant l’orage elle était par chance protégée par une ancienne sacoche de mon fils (celles qu’on a remplacé), le sac de tente lui-même n’étant pas fait pour être étanche.
Ortlieb Rack-Pack
L’année dernière j’avais une triple sacoche, c’est à dire un compartiment qui se fixait par dessus la paire de sacoches latérales. Ça m’a un peu manqué, pour la protection de la tente mais aussi pour ajouter du vrac. Potentiellement j’aurais pu ne pas prendre des sacoches XL mais ajouter un rack-pack adapté.
Peut-être que je le ferai (pas pour le remplacement des XL, mais pour l’ajout d’un rack-pack).
La glacière
La glacière sac-à-dos Pikachu
Le vrai truc imprévu c’est qu’on a embarqué une glacière sous la forme d’un sac à dos enfant Pikachu. On ne s’en est pas séparé. Elle était sur le dessus du porte-bagages de mon fils, avec un tendeur.
Avec les chaleurs, je ne sais pas comment on aurait fait sans. Au minimum, si on refait un parcours un été, désormais il y aura toujours une glacière, ou un sac glacière sans une sacoche. Indispensable !
La place
Chacun utilisait une sacoche pour les vêtements. La mienne, XL, embarquait aussi l’électrique (dont la rallonge, le chargeur du VAE, etc.) et quelques trucs annexes.
La seconde XL embarquait la cuisine et une partie de la bouffe, le périssable allant dans la glacière.
Les deux restantes avaient deux duvets et un matelas pour l’une, deux matelas et un duvet pour l’autre, plus quelques bricoles (serviettes, oreillers, pinces à linge, etc.)
On n’était pas à la limite mais je ne dis pas non plus qu’il y avait de la place libre. En fait on n’aurait pas forcément toujours tout pu porter dans la glacière. Le rack-pack pour la tente ne sera pas forcément une mauvaise idée pour donner un peu de souplesse tout en fixant bien la tente.
L’organisation
Le vrai truc qui s’est révélé super utile c’est d’avoir mis, pour chaque paire de sacoche, un élastique rouge sur la boucle de l’une (celle avec les vêtements) et un élastique rouge sur la boucle de l’autre (celle avec la cuisine ou le couchage, suivant). Facile à repérer à chaque instant.
Mon vélo quotidien était hors service, on est repartis avec nos vieux VTC d’il y a 20 ans, des Btwin 5 original.
Btwin 5 original
La conclusion constante c’est qu’en réalité la rando familiale ça peut se faire avec n’importe quel vélo pour peu qu’on fasse un peu d’entretien.
Tout juste je me dis que la descente du haut de la Dolce Via très caillouteuse avec son dénivelé négatif aurait pu être un peu sportive sur les pneus lisses de mon vélo quotidien si je l’avais pris.
Le développement minimal de 2.2m était suffisamment bas pour les côtes qu’on a eu mais je ne monterai par les Alpes avec ça non plus. Sur un vélo de voyage je viserais clairement plus bas.
La casse
J’avais changé ma chaîne et ma cassette en prévention. Sur le trajet on a…
rompu un câble de frein arrière,
cassé un étrier de frein avant,
cassé deux rétroviseurs,
tordu une béquille arrière
tordu la plaque qui tient la béquille centrale de l’autre vélo
changé une autre chaîne,
tué deux pneus arrière avec une hernie chacun (problème au pneu, pas une crevaison de la chambre à air)
Rien de bien dramatique mais les hernies au pneu c’est très pénible sur un vélo chargé quand on doit encore faire 10 ou 20 km avant le premier vélociste disponible. Les freins HS sur le vélo chargé du fiston ça ne m’a pas fait trop rire non plus mais il n’a jamais eu à rouler longtemps ainsi.
Au final on a visité tous les Décathlon du trajet plus un vélociste indépendant, avec une réparation tous les deux jours en moyenne. Ça a occupé une bonne partie de nos journées et de notre attention. Pour terminer avec du positif : À chaque fois on a été reçu avec grand sourire et sans attente. Le fait d’être en itinérance nous apporte pas mal d’égards.
Réparations
On a fait de la casse, ça veut aussi dire penser aux réparations. J’ai lu plein de fois des gens prendre du ruban adhésif toilé résistant. J’ai reproduit : On déroule quelques mètres et on le ré-enroule à plat pour l’emporter. C’est ce qui m’a servi à plusieurs moments pour tenir. À refaire.
Sur les outils j’avais ce qu’il me fallait mais pour les voyages sur les routes de vélo on trouve des outils assez facilement sur le trajet donc on a juste besoin de ce qu’il faut pour tenir jusqu’à la prochaine halte.
Avec un câble qui a lâché, je me rends cependant compte combien je ne suis pas autonome pour des réparations plus conséquentes. J’avais un câble en vente dans une boutique mais pas les outils ni la connaissance pour faire la réparation seul et le premier mécano était à 40 km de là.
L’année dernière je disais que je ne serais jamais loin d’un vélociste mais j’ai appris que « jamais loin » pouvait être plus de 40 km. Ça finit par faire beaucoup.
Est-ce qu’il faut que je prenne de quoi couper un câble, un bouchon de câble, et que j’apprenne à faire tout ça moi ? Peut-être embarquer un câble aussi en plus des chambres à air de rechange ?
VAE
S. est partie sur son nouveau VAE, un Winora Yukatan X12 : grosse batterie, gros moteur, gros pneus.
Winora Yukatan X12
Ce truc passe partout et je la jalousais presque. Le seul truc c’est une pièce en bas du garde-boue qui s’est fait la malle par deux fois après des chocs.
Le vrai problème c’est surtout le guidon qui était trop large pour elle, générant des douleurs. On l’a fait couper en cours de route et à priori c’était mieux.
Quant à la batterie… Elle était régulièrement sur l’assistance haute, parfois maximale, et elle perdait dans les 20% dans les 30 à 40 km de la journée. Ok il n’y avait que du plat mais ça veut dire que ça tient ses promesses.
Antivols
Abus Bordo Lite
Par rapport à l’année dernière, je crois que je me suis déstressé sur les antivols. On avait les mêmes deux Bordo Lite d’Abus que l’année dernière, et je crois que ça suffit bien tant qu’on ne doit pas les laisser loin longtemps et qu’on ne se retrouve pas à Marseille, Lyon ou Paris.
Pour le VAE on a gardé le U de tous les jours. Vu le prix du vélo, on a préféré jouer la sécurité. Le poids du U ne change pas grand chose sur un électrique de toutes façons.
Éclairages
On a eu un trajet de nuit pour revenir de la ville où on a vu un spectacle. J’avais oublié que je n’étais plus sur mon vélo quotidien avec sa lampe 70 Lux. Heureusement qu’on avait l’éclairage du VAE parce que les LED Decathlon, même si elles sont très visibles, n’éclairent rien du tout.
Pour des trajets de nuit, il faudra vraiment prévoir des lumières puissantes, pas des petites LED.
Futur
Une des questions c’est ce qu’on achètera au fiston quand il faudra changer son vélo. Il est attiré par les VTT Decathlon alors que tout ce qu’il fait est sur bitume et chemin. J’essaie de pousser vers les Decathlon Riverside mais je ne suis pas certain de réussir.
Peut-être qu’il faudrait que je regarde autre chose que tu Decathlon mais ma connaissance du marché est quasiment nulle.
Cette année on descend la via rhona. On part de Lyon et nous avons choisi l’embranchement sud vers la Camargue, où nous n’avions encore jamais eu l’occasion d’aller. Les paysages nous faisaient plus rêver que Montpellier.
Via Rhona, de Lyon à la Camargue
Itinéraire de la Via Rhona au sud de Vienne.
On a prévu large pour n’avoir aucune contrainte. Trois semaines. En réalité ça tient en deux sans se presser avec des étapes de 30 km et des jours blancs.
Si on tient un bon rythme j’avais prévu de remonter à Arles pour faire aussi un aller-retour à Palavas-les-flots et Montpellier sur la troisième semaine.
Commencer à Vienne plutôt qu’à Lyon
Le premier choix c’est de commencer à Vienne plutôt qu’à Lyon. La section sous Lyon est la seule de tout la section entre Genève et la mer à être qualifiée de dangereuse.
Il n’y a toujours aucun tracé alternatif pour éviter la mauvaise nationale, on ne se voyait pas commencer en se dégoûtant.
Détour par la Dolce Via
Si on prend deux semaines pour le tracé de base c’est aussi qu’on commence par un détour. La Dolce Via nous a tapé dans l’œil au début d’année. On voulait la faire sur un week-end mais la pluie en avait décidé autrement.
Premier jour à Saint-Laurent du Pape, second jour à Tournon-sur-Rhône, et de là on prend le bus E05 jusque Saint Agrève pour s’éviter de faire les 1300 mètres de dénivelé à vélo.
Ensuite… ça descend tout seul. Je ne sais pas si on a vraiment eu à pédaler sur les deux jours de vélo. Ça descend même fort par moments puisqu’on fait les 30 km/h assez facilement.
L’enjeu c’est plutôt de freiner parce que la première section est faite de gros cailloux. Les vélos bien chargés avec des pneus VTC demandent pas mal d’attention. Prévoyez de quoi réparer des crevaisons.
La seconde section après le Cheylard est elle uniquement de goudron et de stabilisé bien lisse donc plus reposante.
La piste descend à la place d’une vieille ligne de chemin de fer sur les gorges de l’Eyrieux. Honnêtement c’est magnifique.
On va même trop vite pour apprécier suffisamment. On croise pas mal de cyclistes — non chargés — qui la font dans le sens de la montée. J’imagine que ça doit permettre de mieux baigner dans le paysage pour ceux qui ont la capacité physique.
Seule contrainte : Prévoir de l’eau. On s’est retrouvés un peu juste en plein cagnard
C’est faisable en une journée mais on l’a fait en deux et on est plutôt contents de ce choix. Ça nous a permis d’y aller doucement.
C’est d’ailleurs ça le vrai retour : Commencer par cette Dolce Via, en descente sans effort avec des passages à l’ombre, sans aucune circulation motorisée et des super paysages, c’était parfait pour nous donner envie de faire la suite. Le détour vaut franchement le coup.
Suivre le fléchage
La sortie de la Dolce Via se fait directement sur la Via Rhona. Parfait pour nous. Ensuite… il suffit de suivre le fléchage, qui est meilleur que celui de la Loire à vélo.
J’avais prévu une trace GPS par jour, récupérée sur le site de la via Rhona, adaptée pour nos étapes et les campings. Je suis convaincu que ça nous a été utile mais la réalité c’est que c’est quand même bien fléché tout le long. En cas de conflit entre le GPS vélo et le fléchage, on a aussi vite compris qu’il valait mieux prendre le fléchage local.
Ça avance tout seul
C’est ainsi jusqu’en Camargue. Il suffit de suivre, principalement sur piste dédiée, très peu de routes fréquentées. Il y a un peu de terrain stabilisé mais la surprise c’est qu’on a majoritairement eu de l’enrobé, même sur les parties dédiées vélo.
Et tout ça se fait en descente. Ok, on descend un fleuve donc ça descend mais la Loire c’est quand même quelques petites montées et descentes. Là la plupart des étapes ont un dénivelé positif cumulé de moins de 50 mètres, et souvent c’est à cause du dernier kilomètre pour rejoindre le camping.
Le résultat c’est que le faux plat en descente nous fait prendre des vitesses que je n’avais pas anticipé. Sur vrai plat on fait probablement entre 15 et 18 km/h. Ici on se retrouve très régulièrement à faire du 21–23 km/h soutenus, parfois plus quand le vent pousse un peu dans le dos.
Étapes remarquables
Il n’y a pas grand chose à dire sur tout le trajet. On a fait des petites étapes à 25 km et les plus grandes ont été à 45 km.
On a choisi de s’arrêter une nuit à Bourg-Saint-Andéol pour être à l’ouverture de la ferme aux crocodiles à Pierrelatte. Si vous ne l’avez jamais fait, je pense que ça vaut le coup d’y passer quelques heures. C’est une énorme serre tropicale donc c’est chaud et humide donc évitez les heures chaudes si vous voulez être en état de repartir à vélo, d’autant que les 10 km autour sont de la route.
Évidemment il faut s’arrêter une journée à Avignon. Il faut juste penser à éviter les dates du festival si on veut avoir une place en camping. J’ai mal calculé mon coup et on est arrivés le dernier soir du festival au lieu du lendemain. Coup de bol, on a trouvé une place en camping et on a même pu voir une pièce du off en dernière heure.
La Camargue
On a fait le choix de prendre la branche vers la Camargue plutôt que celle vers Sète et je ne regrette pas une seconde. La branche vers Sète aurait été dans la continuité, sans pas grand chose de remarquable à part le plage. La Camargue ça a été différent et quelque chose qui nous aurait manqué.
La dernière étape, entre Arles et Salins de Giraud est une longue piste droite, faux plat légèrement descendant de 40 km en plein soleil, sans rien croiser. On a été juste en eau.
On est resté un jour sur place, forcé par le camping qui ne voulait que des séjours d’au moins deux jours. Tant mieux, parce que ça nous a incité à faire le trajet dans les marais salants.
Paysage de Camargue
Bon, on s’est mal débrouillés parce qu’on s’est perdus, en plein cagnard à court d’eau, téléphone HS avec la chaleur, hernie au pneu arrière sur des pistes avec tellement de nids de poule qu’il est impossible de ne pas s’en prendre un à chaque tour de roue (non, je n’exagère pas). On a fait 50 km là dedans au lieu des 10 km prévus, mais au moins on a réellement vu le paysage.
Le retour vers Arles s’est fait en bus à cause d’un vélo hors service. Petit moment de stress quand on voit l’état du porte-vélos et le chauffeur qui embêté nous dit qu’il a déjà perdu un vélo mais tout s’est bien passé. Vu la chaleur, je ne suis peut-être pas mécontent d’avoir fait le retour de cette section ainsi.
Pas de Montpellier
On avait initialement prévu un séjour une semaine plus tôt, qu’on a décalé pour ne pas tomber sans camping en plein festival d’Avignon. J’avais toujours les réservations train de retour.
On a pas mal souffert de la chaleur, eu beaucoup de casse vélo, et moi j’avais quelques entretiens d’embauche qui commençaient à tomber.
On en a profité pour rentrer une semaine plus tôt et ne pas faire la boucle en direction de Montpellier. A posteriori je me dis que deux semaines c’était bien pour cette fois-ci. Trois semaines, avec cette chaleur, ça aurait peut-être été trop.
Les étapes
Pas dit que ce soit le meilleur choix mais c’est le notre (en gras les arrêts pour dormir) :
Lyon ⃕ train jusque Vienne ⃕ Sablons ⃕ Saint-Rambert-d’Albon ⃕ Tournon-sur-Rhône ⃕ bus jusque Saint-Agrève ⃕ Saint Martin de Valmas ⃕ Le Cheylard ⃕ Pont de Chervil ⃕ Les Ollières-sur-Eyrieux ⃕ Saint-Laurent-du-Pape ⃕ Le pouzin ⃕ Cruas ⃕ Rochemaure ⃕ Montélimar ⃕ Chateauneuf-du-Rhone ⃕ Viviers ⃕ Bourg-Saint-Andéol ⃕ Pierrelatte (la ferme aux crocodiles) ⃕ Lapalud ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ Saint Just d’Ardèche ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ Orange ⃕ Avignon ⃕ Beaucaire ⃕ Tarascon ⃕ Arles ⃕ Salin-de-Giraud ⃕ bus jusque Arles ⃕ train jusque Lyon
J’avais déjà publié mes retours l’année dernière pour le trajet sur la Loire. Je ne répéterai pas tout et parlerai surtout des changements.
Cette année on est partis depuis Lyon à trois avec le fiston de 12 ans à l’assaut de la Camargue. On s’était prévus trois semaines pour faire la Camargue puis une boucle jusque Montpellier. On ne fera que deux semaines avec l’accès à la Camargue.
J’ai mis quelques notes au fur et à mesure sur les réseaux sociaux (twitter, mastodon). Je vais écrire au fur et à mesure les billets, et je compléterai le sommaire.
Les familles trouvent toujours une solution mais récupérer tout l’administratif ainsi que les numéros et mots de passe des comptes en ligne peut être une difficulté supplémentaire à un moment où on n’en a pas besoin.
À la maison c’est tout le reste qui risque de poser problème. On parle de toute la paperasse numérisée ou de tout l’historique de 15 ans de photos. J’utilise des mots de passe complexes, différents à chaque fois, et je chiffre tous mes disques. Autant dire que si je pars tout deviendra assez rapidement illisible malgré les meilleurs efforts de mes amis.
Je ne vois pas d’autres solutions que de laisser le double de mes clefs au crochet avant de partir.
Il ne s’agit pas que de laisser un document au notaire. J’ai une totale confiance sur la procédure, mais une assez faible sur la confidentialité du contenu. J’ai aussi envie de permettre à mes proches de savoir déclencher la procédure sans avoir à prévoir tous les cas imaginables dans un langage sans ambiguïté pour un juriste. J’ai enfin potentiellement envie que mes proches puissent aller vite pour avoir les données dont ils ont besoin quand ils en ont besoin sans attendre je ne sais quelle procédure légale.
Pour autant je ne veux pas juste laisser le double de mes mots de passe à un proche. J’ai besoin d’un système où il faut que plusieurs personnes de confiance se mettent d’accord pour pouvoir ouvrir le coffre et récupérer ce dont ils ont besoin.
J’ai fait mon premier 100 km à vélo à l’occasion du cycling for climate à Lyon. Ça faisait longtemps que je voulais tester un peu mes limites et je suis vraiment content de l’avoir fait.
Je sais que je tiens sans difficulté le 70 km sur du plat avec mon fils, 15 km/h et une bonne pause méridienne d’une heure ou deux. Faire 100 km d’une traite, même avec des pauses, c’est une toute autre histoire.
Les points que je retiens, qui n’étonneront probablement personne mais j’aime bien redécouvrir ce que tout le monde sait déjà :
Avancer en groupe
C’est le groupe qui fait tout. J’aurais abandonné avant la fin, coupé court ou au moins divisé ma vitesse par deux si le groupe ne m’avait pas motivé à me dépasser. Je ne sais même pas si j’aurais fini la montée de 2 km par laquelle nous avons commencé l’aventure.
Ce qui est certain c’est que le groupe m’a incité à pousser plus sur les pédales que je ne l’aurais fait seul. Je crois que ça rejoint un sentiment qui devient clair : Si je veux faire des sorties il faut que je me trouve des camarades de parcours (et pas des qui filent à toute vitesse).
Je n’ai pas pensé à demander des adresses. Je n’ose pas. Si certains se reconnaissent dans le groupe 18B, je serais très heureux de garder le contact. Merci d’avoir été là, c’était très sympa.
Position
J’ai pris mon vélo quotidien que j’ai redressé un peu avant de partir. Je crois que je vais garder cette position un peu plus relevée.
Je finis quand même avec un début de tendinite derrière le genou droit. Je ne l’ai senti que le lendemain matin. Je vais peut-être baisser légèrement la selle pour l’avenir, histoire d’avoir moins d’extension du pied.
Petit développement
Pour faire des vraies montées dans la durée, autrement qu’en forçant, il faut une cassette adaptée. Mes vélos ne me permettent que du 2,2 mètres au minimum. Ce n’est pas assez petit pour ma condition physique, pas si je veux monter plus que du 5 à 6 %, ni si je veux monter chargé.
Jusqu’à présent les cuissards dans mon esprit c’était pour les vrais cyclistes, ceux avec un cintre route. Je me suis quand même acheté un cuissard la veille au soir, par peur, quitte à être ridicule sur place. Je ne regrette pas.
J’ai été sacrément étonné de voir que la plupart des vélos faisaient du bruit. Les hauts de gamme faisaient un bruit assez soutenu pour leur roue libre — là où le mien est apaisant par son silence. Les moins haut de gamme avaient souvent quelque chose qui frotte ou qui fait du bruit : chaîne, garde-boue, porte-bagage, vibrations, etc.
Franchement, j’en ai été étonné. J’ai presque eu un instant d’égo à me dire que moi au moins mon vélo était silencieux… jusqu’à ce qu’on me dise par trois fois que ma roue arrière avait un voile. Bon, ça sera direction le mécano vélo.
Je prends toujours 10x trop. Je suis super anxieux dans la vie et je fais ce qu’il faut pour y palier. Je suis arrivé avec une sacoche latérale de 20 litres plus une avant de 7 litres, là où d’autres sont juste arrivés les mains dans les poches.
Vêtements pour le chaud et pour le froid avec la polaire fine, pantalon de pluie et veste ultra-fine imperméable, de quoi me changer pour retirer le cuissard au cas où je me sente idiot (oui)
De quoi me ravitailler tout seul avec deux gourdes, un demi-litre de coca-cola, un paquet de gâteaux, un sachet de Dragibus
De l’électronique avec un GPS vélo contenant la trace, une batterie et son câble pour le téléphone, un casque audio
La pharmacie « minimale » avec gel hydroalcoolique, pansements de différentes tailles, pipette de désinfectant, paracétamol et anti-histaminique
Le nécessaire de réparation avec pompe, chambre à air, multi-outil, mais aussi quelques clefs en plus
Un constat d’accident de la route et son stylo (sisi)
Mon antivol U en plus de l’antivol de cadre qui est à demeure
Oui, je crois que j’avais un poids qui rivalisait avec les VAE. Gloups.
J’aurais pu éviter la polaire. J’ai utilisé le pantalon de pluie pour me rendre au lieu de rendez-vous. J’aurais pu faire sans mais démarrer mouillé n’aurait pas été la meilleure idée non plus.
J’aurais clairement dû éviter la bouteille de 50 cl de coca-cola et le paquet de gâteaux pour garder le sachet de Dragibus et potentiellement 2 barres énergisante. Les deux gourdes c’est beaucoup mais j’ai plus d’une fois vidé plus que la grande.
L’électronique était de trop, comme toujours. Je n’ai pas utilisé le GPS mais je suis content de l’avoir eu. J’aurais aimé sortir le casque à conduction osseuse mais je suis trop respectueux des interdictions pour l’utiliser même si l’interdiction me semble incompréhensible. Le reste était inutile et c’était prévisible.
Je garderai ma petite pharmacie qui tient en une boite de pansements. J’ai utilisé l’anti-histaminique. J’ai donné un pansement. J’aurais pu utiliser l’antiseptique. Le gel hydro-alcoolique était de trop mais c’est pratique quand même pour se laver les mains quand elles ont touché n’importe quoi.
L’antivol U était clairement de trop. On savait que le parking serait gardé à l’arrivée et j’avais déjà l’antivol de cadre. Bon, à refaire, je crois que je le prendrais quand même, au cas où.
Parfois j’ai l’impression d’être Marie Poppins dans mes chargements mais je suis aussi rarement pris au dépourvu.
Dans la lignée des cuissards, le cintre route ce n’était pas pour moi. Je ne suis pas un vrai cycliste. Je fais des balades, des randos mais sur du plat et à faible vitesse, et des trajets du quotidien. Je suis incapable de maintenir une position penchée en avant et j’ai tendance à relever ou sur-élever mes guidons plus que de raison.
Pour autant, j’ai mis des spirgrips et j’aime bien. Ça laisse encore la moitié des mains reposer sur le cintre et avoir une vraie position verticale me plairait.
Ça y est, tu es prêt pour le cintre route
Réflexion qu’on me fait en discutant des spirgrips à une pause
Depuis ça me tourne en tête. Je n’ai jamais testé de cintre route. Pas même sur 10 mètres. Et si, comme pour les cuissards, j’étais en train de faire un blocage idiot ?
P’t-être qu’il faudrait que j’essaie quand même, surtout s’il y a un risque de changer de vélo pour avoir un développement plus adapté.
Si vous avez un vélo pour 1m80 sur Lyon, un truc plus gravel que route, voire un truc prévu pour un vrai porte-bagage (qui sera un de mes critères de choix si jamais), ça peut m’intéresser.
En prenant mon nouveau vélo que j’aime, j’ai mis de l’argent pour un moyeu Alfine 11. Je voulais une étendue correcte sur mes vitesses et le Nexus 8 me semblait quand même trop limité.
Je ne regrette pas mon choix côté plage de vitesse, ce d’autant moins que le développement minimal est exactement le même que mon vieux Btwin en 3×7. Ça m’allait sur la Loire, y compris chargé comme un mulet. Ça me va sur ma petite côte quotidienne en ville. Ça me permet les balades.
Il reste que mon développement minimum c’est 2,2 mètres, et que c’est beaucoup. Sur les 2 km avec dénivelé moyen entre 5 et 6 % du 100 pas ouf, une vitesse de moins n’aurait pas été du luxe. Chargé, il faut clairement que je prévois quelque chose de plus réduit.
Bref, je savais que ça allait arriver et on y est. Je vais avoir envie de passer sur une plage de vitesses plus étendue.
La solution de base c’est de passer sur un 28 dents au lieu de 24 dents sur mon pignon Gates à l’arrière. Il faudra probablement que je change aussi la longueur de ma courroie, ce qui n’est pas gratuit. Le risque c’est que ça va mettre plus de couple sur un Alfine 11 qui n’est pas recommandé pour ça. Je lis que ça passe (pour le 11, pas pour le 8) mais je sais aussi que les vitesses qui sautent je le vis déjà, donc je ne suis pas rassuré.
L’option raisonnable c’est dire que mon vélo cher était un bon choix pour me remettre au vélo mais que maintenant je peux revenir à plus raisonnable. Je revends et j’achète un truc plus classique, avec chaîne et dérailleur. Si je veux rester sur un vélo à tout faire qui soit aussi super pour des randos, le Riverside Touring 900 me semble sympa. Possiblement il existe aussi des mono plateau 12 vitesses qui peuvent être aussi bien.
Si je gagne au loto je reste sur un couple courroie + boîtier vitesse avec un boitier Pinion dans le pédalier. Plage énorme, zéro maintenance, solidité à toute épreuve. Bon, ça sera horriblement cher et je ne sais pas si j’oserais me balader avec en ville. Du coup ça reste plus un fantasme inutile qu’un rêve à transformer.
Reste l’option intermédiaire, garder un moyeu vitesse mais passer au Rohloff. Ça me retire l’Alfine 11 pour lequel j’ai un avis mitigé de l’équation. C’est cher, mais pas autant que mon fantasme inaccessible.
Si vous avez des avis ou suggestions, n’hésitez pas.