Parce que ça sert toujours, petit récit d’un phishing subi par une personne de mon entourage.
Un colis est attendu. Ce n’est pas à l’adresse habituelle et le commanditaire n’est présent que pour peu de jours. Un message est reçu pour avertir qu’il y a eu une difficulté et que le colis sera finalement livré dans un relai colis.
Il y a un lien pour avoir les infos. La page web demande des informations, pas mal d’informations, dont au moins nom, adresse, téléphone.
Je n’ai pas compris pourquoi mais la page a aussi incité au paiement d’un montant symbolique par carte bancaire. Normalement c’est là que ça doit coincer si ça n’a pas coincé plus haut mais entre l’attente du colis le même jour, le stress de la nouvelle adresse avec un temps contraint pour la réception, et simplement un mauvais réveil le matin, l’inattention arrive vite.
C’est là que ça devient intéressant.
Dans la journée la banque appelle au téléphone, dit qu’il semble y avoir une fraude sur la carte bancaire, qu’ils l’ont repéré, qu’il y a eu d’autres paiements dont un paiement louche de 500 € sur AirBnb.
Ils s’accordent sur un remboursement, le préposé indique qu’il va y avoir une notification à accepter sur l’application bancaire pour confirmer.
La notification arrive.
Coup de bol, ma connaissance repère avant de cliquer qu’il s’agit d’un paiement et non d’un remboursement, et se rappelle la règle « on ne valide rien et on rappelle soi-même la banque pour confirmer l’interlocuteur avant quoi que ce soit, ils sauront reprendre là où on en était si l’appel est légitime ».
La seconde étape a échoué mais ça aurait été facile de passer sans faire attention : Il y a un contexte réel de phishing quelques heures avant qui rend tout ça crédible, un coup de stress, un interlocuteur qui sait qui on est et qui renvoie vers l’environnement sécurisé de la banque.
C’était un lundi. Appel au central de gestion de la carte qui conseille de faire opposition par acquis de conscience.
Le lendemain, appel à la banque, qui accompagne. L’accès au compte est verrouillé on ne sait pas pourquoi. Ils déverrouilleront ça ensemble.
Je publie parce que je trouve l’enchainement intéressant.
On peut tous se faire avoir par du phishing pour peu que ça tombe au bon moment et que ça coïncide par chance avec une situation réelle et un contexte d’urgence. Un colis coincé, les probabilités ne sont pas nulles1.
Faire un paiement sur une page web à partir d’un lien envoyé devrait faire tiquer mais le montant symbolique ne réveille pas forcément les alertes mentales2 s’il y a un peu d’inattention suite à une situation agaçante.
Ce que je trouve intéressant c’est que cette première étape sert en fait à identifier les personnes qui sont susceptibles de se faire avoir et qui justifient un appel via un humain pour la vraie arnaque.
J’imagine qu’une fois sur ces listes il y aura d’autres tentatives, et que ma connaissance va devoir redoubler de vigilance pendant au moins 18 mois.
Il parait que la banque et le service carte ont été top. Je suis par contre furieux du déblocage du compte en banque au téléphone à partir de quelques « questions personnelles ». Ces questions personnelles on peut probablement y répondre facilement à la place de plein de proches, voire après recherche internet à la place de beaucoup d’inconnus dont on connait le nom. C’est une illusion de sécurité et c’est dramatique qu’on se repose dessus.
Je suis furieux mais cependant pas surpris. Je n’ai connaissance d’aucune banque, assurance ou opérateur téléphonique grand public qui fasse mieux de ce point de vue là. Dans le meilleur des cas il y a appel téléphonique ou échange d’email, ce qui n’est pas forcément une protection si on vient de se faire voler son smartphone.
Bref, faites attention.
Je ne comprends toujours pas pourquoi tous les services de livraisons sont aussi mauvais. Seul Amazon semble avoir un niveau de prestation correct. C’est hallucinant qu’il soit normal et attendu d’avoir des problèmes lors de livraisons.↩︎
Et, là aussi, malheureusement on est tellement habitués à ce que ces services de livraisons soient pourris et profitent de tout que le paiement suite à une anomalie devient presque crédible.↩︎
J’en ai marre d’être pris pour un jambon. Le problème, très bien noté dans l’article, c’est qu’il y a eu un défaut sur des milliers de cadres, qu’il a fallu un rappel, et qu’ils n’ont pas su le financer.
La fabrication en France elle a bon dos.
France ou Chine, le problème est surtout qu’ils ont préféré ne pas s’assurer contre ce risque, ou mal.
Je note aussi qu’on se retrouve dans le même cas que VanMoof, c’est à dire que l’entreprise n’a pas pris la peine de penser à la pérennité des vélos vendus en cas de cessation d’activité. Sachant qu’il y a eu un précédent avec VanMoof, cette impasse est un choix de leur part.
Bref, on a juste une classique enterprise qui a rogné des choses qu’elle n’aurait pas dû et qui tente de reporter la faute ensuite.
Il est peut-être temps d’avoir une législation adaptée aux objets connectés, avec une obligation de pérennité sur une durée de vie cible, dont au minimum la divulgation des protocoles, api et signatures en cas de cessation d’activité.
On a eu un peu chaud en août l’année dernière dans le sud. Cette année j’avais envie de montrer un peu l’étranger au fiston. On est partie pour faire un bout de l’Eurovelo 12 entre Calais et Amsterdam, avec probablement un peu de promenade ensuite vers Amsterdam.
Pour l’instant j’en suis là, il y a tout à faire. Si vous avez fait le parcours, je suis très intéressé par vos retours, voire un contact pour poser mes questions.
Contexte
On est trois, deux adultes et le fiston de 12 ans. On navigue avec deux vélos mécaniques et un vélo électrique donc on aura besoin de courant tous les deux jours.
Nos étapes l’année dernière faisaient entre 25 et 60 km, idéalement dans les 30 à 40. J’imagine que le terrain extra-plat de Belgique et Pays-Bas peut augmenter notre distance quotidienne mais on ne cherche pas à faire des kilomètres pour faire des kilomètres.
On a 3 à 4 sacoches par vélo, avec de quoi dormir en tente en camping. Ça veut dire chercher des campings chaque soir, idéalement des petits sympa et pas des gros complexes (pas de camping sauvage, mais je crois que c’est de toutes façons interdit là bas).
J’adorerais pouvoir profiter des réseaux qui accueillent les voyageurs chez eux pour avoir quelques nuits dans du dur et discuter avec des locaux. On ne l’a cependant jamais fait.
Jusqu’à présent on fait toujours un sens unique avec retour en train. Sur 2 ou 3 semaines ici on peut envisager de faire l’aller-retour mais je préférerais me perdre en balades aux Pays-Bas et faire le retour en train si possible.
Les questions qui me préoccupent
Comment aller de Lyon à Calais ou Dunkerque avec nos vélos ? Idéalement je préférerais du train avec des emplacements vélo non démontés sur réservation. Démonter les vélos, avec nos nombreuses sacoches, le poids du vélo électrique et la peur d’endommager le dérailleur nous fait un peu stresser. Les TER sont jouables mais on a plusieurs mauvaises expériences avec des trajets debout les vélos en travers du passage faute d’avoir des places adaptées. Là aussi, je préférerais vraiment éviter. On fera dans tous les cas avec ce qu’on peut mais la SNCF ne m’a proposé aucune option sur le site internet, que ce soit TER ou pas.
Comment revenir ? Au pire on peut faire le même trajet dans l’autre sens mais idéalement ce serait top de pouvoir repartir en train depuis Amsterdam, là aussi avec vélos et sacoches. Je ne connais pas les règles et facilités dans les différents pays et sur les trajets transfrontaliers.
Comment se passe le camping en Belgique et Pays-Bas ? Est-ce simple de trouver ? Est-ce qu’on a des applis pour ça ? Faut-il réserver à l’avance, et si oui combien de temps à l’avance ? Quelles sont les autres options réalistes ?
Sur l’Eurovélo 12 on nous propose une étape gigantesque de 130 km entre Vlissingen/Flessingue et The Hook of Holland. C’est là qu’on suit les digues. Est-ce découpable ?
Quelles sont les contraintes particulières de Belgique et Pays-Bas rapport au vélo, au camping, aux déplacements, à la nourriture et épiceries, etc ?
Initialement on envisageait la voie bleue de Lyon à Luxembourg mais on se dit qu’on aimerait bien faire passer des frontières au fiston.
Je cherche donc un trajet de vélo en itinérance pour 500 à 700 km avec un profil très plat, qu’on puisse rejoindre en train avec nos vélos depuis Lyon.
Belgique et Pays-Bas sont des options que nous aimerions explorer mais ça peut être ailleurs. On a déjà fait la descente de la Loire, la descente du Rhône, et le canal du midi.
En regardant les eurovelo je vois la EV19 qui pourrait permettre de faire une boucle entre Bruxelles et Amsterdam (sous réserve d’arriver et revenir de Bruxelles avec nos vélos) en bordant l’Allemagne, ou l’EV12 qui pourrait permettre de partir de Lille et faire la côte jusqu’à Amsterdam (sous réserve de savoir revenir d’Amsterdam en train avec les vélos).
Est-ce que vous avez des infos sur ces trajets ? Des recommandations ? Des liens de documentation ? Des idées d’autres choses qu’on pourrait faire ?
Je n’ai pas de chaîne à mon vélo. Ça déclenche toujours des discussions pour ceux qui le remarquent. À la place j’ai une courroie.
Petit retour d’expérience après 3 ans sur un vélo à courroie, à partir des questions qu’on me pose habituellement.
C’est bien ?
Oui. Je voulais quelque chose sans maintenance et qui ne me salisse pas quand je porte le vélo dans l’escalier. En pratique il y a aussi zéro bruit lorsque je roule, aucune usure ou presque pour 10 ans, et jamais de chaîne qui déraille.
C’est tellement positif que je vivrais comme une nette régression de retourner sur un vélo avec une chaîne.
Zéro maintenance ?
Zéro. Changer la courroie à la fin de sa durée de vie sera plus ou moins la seule opération de maintenance. Une courroie dure 30 000 à 100 000 km, même dans les conditions extrêmes qu’une chaîne n’aimerait pas du tout. J’imagine qu’il me reste personnellement une dizaine d’année avant d’y penser.
En comparaison, la chaîne, en théorie, se nettoie régulièrement. C’est long, c’est (très) sale. Certains parlent de chaque sortie, d’autres de tous les deux mois. Beaucoup (moi inclus) ne le font jamais mais ça abîme le matériel qui s’use plus vite et perd en efficacité. Il faut aussi lubrifier régulièrement.
On m’a parlé de tension
En théorie il faudrait surveiller la tension de la courroie. Il y a même une application mobile pour estimer ça à partir du son qu’elle fait. En pratique il est peu probable qu’elle soit trop forte, en tout cas certainement pas au point de fragiliser la courroie.
On n’a toutefois aucun intérêt à tendre inutilement la courroie et ajouter de la friction. Le seule impact d’une courroie trop peu tendue est le risque qu’elle saute, comme une chaîne qui déraille. Il faut vraiment une tension très basse pour ça.
En réalité il faut en théorie regraisser le pédalier tous les 1 à 2 ans. C’est là qu’on règle la tension sur mon vélo, donc celui qui graisse le pédalier devra de toutes façons gérer la tension à ce moment là. Pas trop besoin d’y penser.
Si ça vous préoccupe, il existe des systèmes avec des poulies qui ajoutent la tension qu’il faut sur la courroie, un peu comme un dérailleur mais en plus simple.
Et comment tu fais quand ça casse ?
En cas de casse, il faut changer la courroie. Il n’y a pas de réparation. L’astuce c’est que ça ne casse pas, ou de façon exceptionnelle après une mauvaise manipulation humaine.
Il faudra que je retire la roue comme pour une crevaison, que je retire quelques vis pour ouvrir le cadre au niveau du triangle, puis que je retire l’ancienne courroie pour mettre la nouvelle. Pas de graisse, pas d’huile, ça prendra moins de temps qu’une crevaison.
C’est pénible en voyage si ça arrive mais emporter une courroie de rechange pèse à peu près aussi lourd que le dérive-chaîne destiné à ouvrir une chaîne vélo pour la réparer.
Attends, ouvrir le triangle ?
La transmission doit passer à l’intérieur du triangle arrière du vélo. Pour une chaîne on ouvre un maillon, on passe la chaîne et on referme le maillon. Pour faciliter, les chaînes ont souvent un maillon dit « maillon rapide » qui permet l’opération simplement.
La plupart des courroies ne s’ouvrent pas. Pour les faire passer à l’intérieur du triangle arrière du vélo il faut donc… ouvrir le triangle arrière. Les vélos à courroie sont prévus pour, et s’ouvrent puis se referment juste au-dessus de l’axe de roue arrière.
Ce sont deux vis, et à faire une fois tous les 30 à 100 000 km. Autant dire que ça ne me stresse pas trop. Le cas échéant, c’est le vélociste qui s’en occupera.
Pourquoi tous les vélos n’utilisent pas une courroie alors ?
La courroie relie un plateau à l’avant à un pignon à l’arrière. Comme une chaîne, sauf qu’il n’y a pas de dérailleur. Celui qui veut plusieurs vitesses doit les intégrer dans un boîtier vitesse pédalier (le plus connu est Pinion) ou dans un moyeu vitesse à l’arrière (les plus connus sont les Nexus/Alfine et le Rohloff).
Ces boîtiers vitesses demandent eux aussi zéro maintenance ou presque, avec des durées de vie gigantesques, mais sont nettement plus chers à l’achat, plus lourds et avec une efficacité légèrement moindre qu’un système de dérailleur. Il y a juste un changement d’huile à faire une fois par an. Ça se fait facilement par un non bricoleur avec une seringue, sans s’en mettre partout.
Au final on utilise encore chaîne et dérailleurs à la fois pour les vélos pas trop cher (prix) et pour les vélos de course (efficacité maximale). Ça laisse un marché réduit pour les systèmes à courroie, mais on en trouve pas mal sur les vélos électriques haut de gamme (plus chers, et dont le moteur fait qu’on ne recherche plus du confort qu’une efficacité optimale de chaque composant).
Ah, ça coûte cher ?
La courroie coûte cher, on parle de 90 € environ. C’est 4x le prix d’une chaîne. On la change aussi 5 à 20x moins souvent, avec zéro produit d’entretien en cours de route. Les non bricoleurs changeront aussi leur courroie tout seuls. Ils feront sûrement appels à une prestation de professionnel pour une chaîne. Sur la durée de vie du vélo, on s’y retrouve facilement.
Les pinions et plateaux sont eux aussi très significativement plus chers, mais là aussi on les change beaucoup plus rarement.
Le truc qui coûte vraiment cher c’est le moyeu vitesse. Un Nexus 8 vitesses fait dans les 175 €, un Alfine 11 vitesses fait plus de 300 € et un Rohloff 14 vitesses est entre 1000 € et 1250 €. C’est bien bien plus cher qu’un couple dérailleur+cassette équivalent. Si, là encore, la différence de durée de vie fait qu’on s’y retrouve au final pour qui fait vraiment des kilomètres, l’investissement initial est quand même largement dissuasif.
Ah, c’est moins efficace ?
Une courroie est 0.5% moins efficace qu’une transmission à chaîne neuve et lubrifiée. Elle doit toutefois être couplée à un boîtier de vitesse qui lui ne peut pas battre un dérailleur externe. Les tests en laboratoire disent qu’un système à courroie est 2 à 6% moins efficace qu’un système à dérailleur externe neuf et bien entretenu.
On parle de quelques points de pourcentage d’efficacité. C’est au maximum de 2 à 3 minutes sur un trajet d’une heure. Hors situation de compétition ou de recherche de performance, c’est probablement peu significatif.
L’efficacité de la chaîne diminue toutefois très rapidement avec l’usage (usure de la chaîne, usure des pignons, saletés, lubrification, boue, mauvais réglage de dérailleur), là où la courroie garde à peu près la même efficacité quelles que soient les conditions. En conditions réelles la différence est donc plus faible, voire inversée.
Si vous cherchez la performance en course ou que vous aimez bidouiller votre vélo, restez sur dérailleur. Dans le cas contraire, la courroie est probablement un bon compromis.
Je peux ajouter une courroie sur mon vélo ?
Probablement pas, ou pas simplement.
Plus haut j’ai parlé de cadre qui s’ouvre au niveau du triangle arrière. Ça doit être prévu d’origine. Il parait que certains découpent des cadres standards mais je me méfierais sur la solidité résultante.
La marque Veer proposent aussi des courroies qui s’ouvrent et qui ne nécessitent pas de cadre spécifique. Elles sont très peu répandues et je n’ai pas vu passer de retours, qu’ils soient positifs ou négatifs. Je serais étonné que la solidité soit la même. Je vois au moins qu’il n’y a pas de guide central pour empêcher la courroie de sortir du pignon.
Dans tous les cas, il faut un cadre très rigide. Les courroies sont faites pour travailler en alignement parfait et n’aiment pas les torsions. Si le cadre est trop souple, la courroie risque de travailler de mauvaise façon, et soit dérailler soit risquer usure et casse prématurées.
Si vous avez le bon cadre et que l’expérience vous tente, il faudra toutefois ajouter un boîtier de vitesse avec son sélecteur de vitesse dédié, ainsi que changer le pignon arrière et le plateau de pédalier. Le prix des composants n’est pas anecdotique. Ça peut être intéressant de regarder un vélo neuf déjà équipé.
Est-ce que c’est pour moi ?
Du fait du coût initial d’achat, mis à part quelques rares exceptions, ça ne se trouve que sur le haut de gamme. C’est donc à priori exclu si votre budget est restreint ou si les risques de vol sont élevés.
Si vous êtes prêts à mettre le prix au départ, que vous préférez la praticité et l’absence de maintenance à la bidouillabilité et aux pouillèmes de performance, alors foncez.
Là où les courroies sont les plus fréquentes c’est sur les vélos à assistance électrique, sur du moyen à haut de gamme. On cherche d’abord le pratique et le confort. Un léger surcoût en poids et en résistance au roulement ne sont pas des critères significatifs quand le moteur tourne. La présence du moteur rend souvent suffisant aussi un moyeu à 8 vitesses donc pas besoin d’imaginer un Rohloff à 1 000 €. Enfin, le prix d’achat est déjà élevé donc le surcoût est moins visible en proportion.
On trouve aussi des courroies sur les vélos urbains haut de gamme. Vous aurez une absence totale de maintenance et de salissure. Avec un moyeu vitesse Nexus 8 ou Alfine 11, il faut compter 500 à 1 000 € de plus à l’achat.
Sur les vélos de voyage c’est plutôt le très haut de gamme parce qu’il faut payer le moyeu Rohloff ou le boitier de pédalier Pinion, qui coûtent tous deux plus de 1 000 €. Pour ce prix là vous avez cependant une transmission increvable et à l’abri des problèmes mécaniques quelles que soient les conditions. Alee Denham (Cyclingabout) est connu pour être un promoteur très actif.
Là dernière catégorie où j’ai vu des courroies ce sont les VTT très haut de gamme, associé en général avec un boitier Pinon sur le pédalier. Ça coûte cher, très cher.
Je suis largement insatisfait des multi-outils. Certains ont trop peu d’embouts et c’est toujours l’absent dont on a besoin. D’autres sont complets mais sont tellement larges qu’ils ne sont pas utilisables dans les endroits peu accessibles. Le pire sont ceux à la fois larges et courts.
Je peux imaginer emporter tout un jeu de clefs Allen et de clefs plates mais le poids n’est pas idéal. Je suppose que vous avez d’autres solutions.
Bref, vous emportez quoi ?
Je veux, tous les jours, avoir de quoi régler ou resserrer tout ce qui peut bouger avec le temps. Si je fais confiance à mon inventaire, ça veut dire des clefs Allen H4 et H5, une pointe de tournevis Philips/JIS, et de quoi serrer des boulons de 8 et de 10 mm.
Retours obtenus : Je suis passé à côté de l’outil multi-fonction vélo 920 de Décathlon qui utilise des clés Allen en L indépendantes. Il est un peu plus lourd que les autres (216 gr) mais il embarque vraiment tout, jusqu’aux démontes-pneus et aux clés plates 8 et 10 mm. Difficile de faire mieux quand on ajoute ce qui manque aux autres.
En alternative il y a le Ratchet’n Roll Ex de Topeak. Il manque l’embout hexa de 8 mm mais on trouve partout des adaptateurs 6 -> 8 qu’on peut ajouter à la pochette. Le vrai défaut c’est une pochette qui se roule, donc pas forcément facile à glisser dans les sacoches.
Sinon il y a les pochettes Big Switch et Big Switch Rachet de Blackburn. Il manque la pointe cruciforme. On devrait pouvoir en trouver une compatible pour la version Rachet (avec la clef à cliquet) mais pas pour l’autre. Le fait que ce soit une pochette permet d’y ajouter les clefs plates et d’autres outils, voire les rustines dans le filet. C’est un vrai avantage par rapport à l’outil de Décathlon. Si on ajoute tout on finit quand même légèrement plus lourd que celui de Decathlon. L’encombrement est similaire.
Quand je pars en hors de la ville, je veux aussi pouvoir réparer une crevaison. Outre les consommables, ça veut dire une clef plate de 15 mm, deux démontes-pneu et une pompe pas dégueulasse.
En rando en famille j’aimerais aussi de quoi remplacer un câble de frein ou de dérailleur, changer les plaquettes ou les patins de frein, ainsi que changer un maillon de chaîne. Outre les consommables j’imagine que ça veut dire au moins un dérive-chaîne, un crochet ou une pince-chaîne, une pince coupante et une pince standard.
Là je n’ai pas eu de réponse. Les pinces que je trouve sont super lourdes. Vous utilisez quoi pour changer vos câbles en itinérance ?
Bref, je veux du transportable, si possible léger, mais quand même pratique. Qu’est-ce que vous conseillez ?
Le reste j’imagine que c’est pour des réparations plus lourdes que je ne ferai pas seul en itinérance (pédales pédalier et plateau, cassette et disque de frein, purge des freins hydrauliques ou du moyeu).
Est-ce que j’ai oublié quelque chose à prendre en itinérance ?
Je vois beaucoup de multi-outils avec du Torx mais je ne vois rien en Torx sur les vélos de la famille.
Pas grand changement dans les réparations par rapport à l’année dernière si ce n’est le ruban adhésif résistant que j’ai bien fait de prendre, et des questions sur l’année prochaine. J’en ai parlé dans la rubrique sur les vélos vu la casse de cette année.
Serviettes
Serviette Sea to summit Airlite
Je suis amoureux des serviettes que j’ai acheté l’année dernière. On en avait deux, j’ai acheté la troisième cette année. C’est aussi ça que j’ai, en petit format, pour sécher la vaisselle.
Ça s’essore comme une serpillière, absorbe l’eau très facilement même déjà humide, et ça sèche en quelques minutes derrière. Le tout pour un poids et un encombrement ridiculement réduit : Personne ne s’attend à voir une serviette de bain pleine taille dans un sac plus petit que la paume de ma main.
Possible que la prochaine fois j’en prenne une de plus en moyen format pour retirer la condensation de la tente.
Moustiques
Spirale anti-moustique à brûler
On a aussi été agressés par des nuées de moustiques. C’est au point où j’ai pu avoir plus d’une vingtaine de piqûres le temps de mettre l’anti-moustique. Chacune finit par faire un bouton de 2 cm de large.
Même le spray n’a pas toujours été efficace. On a fini par utiliser une spirale à brûler, et ça c’est efficace.
Rangements
Filets à linge
J’ai étendu l’idée de l’année dernière, acheté plus de filets à linge. On en avait un par tenue quotidienne, un pour la nuit, un pour la pluie, etc. Les sacoches ne sont qu’un grand sac sans séparation et ça permettait de manipuler le tout facilement sans passer notre temps à plier ou déplier.
Sangles et attaches
J’avais hésité à en prendre moins. J’ai finalement pris deux tendeurs filets et deux tendeux à 4 brins. On a fini par tout utiliser suivant les moments, y compris quelques mousquetons. Ça nous aurait manqué sinon.
Gilet réfléchissant
Je me posais la question, j’ai la réponse. On en a eu besoin pour un trajet de nuit sur une grosse départementale (ou petite nationale, je ne sais pas). Sans gilet réfléchissant j’aurais été encore moins rassuré. Bref, ça prend du volume mais il faut garder.
On s’est retrouvé plusieurs fois à court d’eau mais la poche a eau n’a pas été vraiment la solution. Avec la température, on a hésité à la remplir pour se retrouver avec de l’eau chaude. Je me dis que ça peut le faire l’année prochaine si on met la poche dans la glacière. Sinon autant prendre deux bidons chacun.
Je garderai la poche à eau l’année prochaine parce que ça ne pèse rien et ça ne prend pas de place, mais je ne trouve plus ça si magique que ça.
Fond de sacoches
Nous avions trop pris de fond de sacoche l’année dernière, et on été reparti avec quasiment tout ce qu’on avait pris au départ. Cette année j’ai moins pris, et surtout on s’est autorisés à piocher dedans.
Méli-Mélo gourmand, Tipiak
J’ai gardé mes deux indispensables : le taboulé et le méli mélo de céréales. Ce sont deux choses en sachets qui peuvent se faire hors du feu avec relativement peu d’eau, l’un avec de l’eau froide et l’autre avec de l’eau chaude. Là dessus, pas de changement. Avoir un pack de chaque au fond des sacoches permet de s’assurer de toujours avoir de quoi manger si on est pris de cours.
En pratique on a toujours eu un paquet de coquillettes 3 minutes, plus ou moins rempli, et quelques mini babybels — Le babybel étant à ma connaissance le seul fromage à supporter suffisamment la chaleur sur le long terme parce qu’il est protégé par la cire.
Agréments
Sauce salade 25 cl
Les mignonnettes de sauce de l’année dernière c’était un sacré volume. On a fait plus simple et on est parti avec une petite bouteille de 25 cl de sauce, qu’on a mis dans un sachet zippé pour plus de sécurité. C’est finalement aussi bien, et bien moins volumineux.
L’année prochaine j’ajouterai peut-être une petite salière de poivre, d’épices ou d’herbes, histoire d’avoir quelque chose de plus que le sel. Bon, cette année on a peu cuisiné de toutes façons.
Le sucré
Pour le matin on a retiré la confiture. Le miel en flacon doseur suffit tout à fait et ça reste propre à tout instant.
Les sachets de café soluble n’ont pas été utilisés. Le camping ou le village propose toujours un vrai café et on n’a jamais eu le courage de sortir vaisselle + brûleur juste pour ça. Je pense qu’on fera l’impasse l’année prochaine, même chose pour les infusions à froid.
J’avais aussi emmené des compotes en gourdes souples mais on n’y a à peine touché aussi je me demande si on ne s’en passera pas l’année prochaine là aussi.
Haribo Dragibus
Je garde par contre le sachet de Dragibus (les gros, pas les mini). Il y a une vraie différence de motivation et de résistance quand je donne 1 dragibus tous les 5 à 10 km au fiston et quand je ne le fais pas. La chaleur a toutefois réussi à les faire fondre dans le sac et il faut bien prévoir un sac zippé imperméable pour éviter de tout salir.
Au-dessus, il y a quelques barres de céréales dans les sacoches avant. Indispensable en cas de besoin même c’est plus pour l’exceptionnel.
Frais et non-frais
Glacière sac à dos Pikachu
J’en ai parlé déjà deux fois mais la petite glacière souple sur le porte-bagages du fiston a été d’une vraie aide avec les températures. Le jambon aurait risqué de tourner en quelques heures sans ça.
Plat préparé Garbit, Pad Thaï
J’ai toujours refusé les plats préparés lyophilisés des magasins de sport. Le prix est prohibitif et je ne le trouve pas pertinent pour nos randos qui ne sont que de grandes balades en camping. En supermarché on a par contre trouvé des plats préparés en sachets plastiques qui se gardent à température ambiante. Contre toute attente, c’est bon et en quantité. On a fini par toujours en avoir un jeu dans les sacoches.
Pas grand chose n’a changé depuis 2023. On a pris 4 tenues dont une longue, trois cuissards, une polaire, un maillot de bain, une tenue de pluie, un pyjama, une paire de tongs, une casquette aérée. On a juste fait l’impasse sur le tour de cou vu les températures.
Quantité
Cuissard endurance Van Rysel
J’ai hésité sur les 4 tenues parce que ça prend beaucoup de volume dans les sacoches, surtout les cuissards parce que je me suis finalement équipé aussi suite à mes 100 km.
On prévoyait une lessive tous les deux jours. On a parfois dû attendre trois jours donc les trois cuissards n’étaient pas de trop. Si on ajoute la tenue pour quand on met les trois au sale, on n’a rien eu de totalement superflu.
Est-ce qu’on aurait pu faire avec une de moins ? probablement mais ça aurait été aussi moins confort. Avec la chaleur, avoir des vêtements propres n’est pas du luxe. On risque de rester sur cette mesure la prochaine fois.
Pyjama
J’ai surpris plusieurs personnes lors de ma préparation à parler de pyjama, et de pantalon long pour le pyjama.
On peut évidemment s’en passer mais ça impose un drap intérieur dans le sac de couchage pour le garder propre. Je ne sais pas si on y gagne grand chose, que ce soit en volume en poids ou en confort. Le pyjama long donne aussi plus d’adaptabilité.
Lessive
Mini-clips pour le linge
Le hauban de tente de 10 grammes pour 10 mètres et les feuilles de lessive solides sont toujours parfaits. J’ai par contre remplacé les mini pinces à linge par des mini-clips en plastique. J’ai pu en prendre 2x plus, pour moins de volume et moins de poids, et une meilleure tenue.
Synthétique
Le pyjama est la seule pièce qu’on a pris en coton. Cette fois-ci on a fait la chasse au coton, y compris sur les sous-vêtements. Le séchage rapide nous apporte beaucoup de souplesse. Les cuissards mettent un plus longtemps mais ça reste raisonnable, et limité.
Vu la chaleur sur notre période, il n’y a aucun doute que le synthétique est indispensable pour les t-shirts de toutes façons.
Tenue de pluie
Veste imperméable Decathlon MH500
J’hésitais l’année dernière. On a encore plus hésité cette année vu la météo. En réalité on a joué la sécurité : pantalon et veste de pluie.
Pour les vestes on a même pris de vraies vestes de pluie et pas nos anciens k-way qui ne servent qu’à une petite averse. Je rends même fiston jaloux parce que j’ai une veste d’un orange pétant.
On ne l’a pas regretté. On a traversé un vrai gros orage sur 10 km sans qu’il ne soit prévu sur la météo. Fiston avait gardé un k-way et est sorti trempé. Nous, même avec nos vraies vestes, on sentait la pluie comme si c’était de la grêle.
On peut discuter des pantalons (c’est du confort mais j’apprécie), pas des vestes. À défaut de pantalon il faut toutefois des guêtres ou des chaussures imperméables. On a choisi le pantalon.
Quatre indispensables : Téléphone pour appeler en cas de soucis (quitte à l’éteindre 99% du temps), GPS parce que c’est un confort énorme de suivre la trace sans se poser de questions, liseuse pour les périodes de repos, et la pompe à matelas dont j’ai encore parlé dans le billet sur le couchage.
Électricité
L’adaptateur CEE17, indispensable des campings
Cette année on est partis avec un VAE à recharger. Ça veut dire des emplacements camping avec prise au moins un jour sur deux, un adaptateur CEE17 et une rallonge électrique. J’ai pris 10 mètres et ça s’est révélé le bon curseur, même si j’imagine que d’autres pourraient essayer de faire sans. Bien entendu, il faut rajouter le chargeur lui-même, qui pèse son poids.
Batterie portable Ankor 737
Au-delà, j’ai gardé le système de l’année dernière avec la batterie portable charge rapide et le chargeur puissant pour aller avec. Pouvoir ne pas rester branché des heures est un vrai plus. Il a fallu une petite multiprise pour permettre d’avoir à la fois la charge de batterie portable et la charge du VAE. On a d’ailleurs plus utilisé les téléphones que l’année dernière, donc c’était bienvenu.
J’ai par contre réduit les câbles. Un câble 140W entre la batterie et le chargeur, trois petits câbles USB-C de 30 cm pour les appareils. Plutôt que de prendre aussi des câbles micro-USB, Lightning et USB-A, j’ai pris trois petits adaptateurs qui peuvent s’ajouter en bout de câble. Ça m’a permis d’être adaptable sans multiplier les connectiques.
GPS vélo
GPS Bryton 750SE
Je ne sais pas comment on faisait sans GPS. Si le fléchage était bon, le GPS c’est s’éviter plein de questions, plusieurs erreurs de chemin.
Prévoir toutes les traces à l’avance avec l’arrivée aux camping était aussi une bonne idée. Le tracé sur place sur téléphone se contente de suivre la recommandation automatique. À l’avance j’ai pu affiner, étudier le chemin, éviter des zones fréquentées. Les traces officielles de la Via Rhona était tout de même une très bonne base.
Malheureusement le support pour GPS Bryton est peu stable. Sur cailloux il bouge et finit par avoir la tête en bas. Je n’avais pas ce problème en ville du coup ça a été la mauvaise surprise. Je le remontais en permanence à la main.
Liseuses
Je suis toujours amoureux des liseuses. On n’aurait clairement pas pris 3 ou 4 livres chacun, en plus du fait que les liseuses n’ont pas besoin de lumière en plus pour lire le soir.
C’est l’outil pour quand on s’arrête, et qui nous suit en permanence. La charge tient le voyage, même si j’ai prévu l’adaptateur micro-USB pour les recharger.
Écouteurs
On commence à avoir des appareils sans prise jack, ce qui impose des écouteurs bluetooth, et donc cette batterie portable.
Je regrette toujours l’interdiction de porter des écouteurs à vélo. Je suis trop respectueux mais on aurait pu se permettre d’ignorer tout ça sur les pistes dédiées. Je pense que l’année prochaine je me le permettrai.
L’écouteur à conduction osseuse, oreilles ouvertes, a tout de même servi à garder la motivation du fiston sur la grande ligne droite de 40 km en pleine chaleur.
Jeux
Le jeu de scopa
À trois on a amené un jeu de scopa, qui fonctionne très bien même si j’ai peu eu le courage d’y jouer. Petit, pas lourd, rapide, jouable de 2 à 4, c’était parfait.
Éclairage
La lampe frontale n’a servi qu’une fois, et peut-être que les téléphones auraient suffi même si beaucoup moins pratique. Est-ce que j’en reprends une l’année prochaine ? Je ne sais pas. Ça ne prend pas beaucoup de place.
Une seule suffit toutefois largement. Entre les téléphones et les LED amovibles du vélo, pas la peine de plus. C’est juste plus pratique de n’avoir rien à la main en cas de galère.