Catégorie : Blog et vie du site

  • Cas d’usage de lecteur de flux RSS

    Pour faire suite au billet précé­dent, pour répondre à une ques­tion Twit­ter, voilà ce que j’at­tends de mon lecteur RSS et comment je l’uti­lise. Pour faci­le­ment en discu­ter, j’ai numé­roté les fonc­tions que j’uti­lise ou que j’ai­me­rais voir.

    L’uti­li­sa­tion de base

    Quand j’ai envie j’ouvre Feedly pour voir ce qu’il y a de neuf. J’uti­lise la vue qui me donne la liste de tous les items non lus avec le nom de la source, le titre, et s’il y a de la place les premiers mots du contenu.

    Là je décide ce que je veux lire ou non. J’en sélec­tionne proba­ble­ment bien moins de 10%.

    Parfois je les ouvre parfois direc­te­ment (surtout les bandes dessi­nées, les photos et les billets poli­tiques) mais je peux aussi envoyer le lien dans Pocket pour le lire plus tard. C’est parti­cu­liè­re­ment vrai pour les textes longs ou ceux qui n’ont qu’un extrait dans le flux RSS. C’est aussi fréquent quand je me prépare à une lecture offline (Feedly ne fonc­tion­nant que online). À noter toute­fois que j’en­vois plus de liens vers Pocket que je n’en dépile, donc ce que je ne lis pas immé­dia­te­ment n’est parfois pas lu du tout.

    Je le fais indif­fé­rem­ment sur desk­top ou sur mobile, géné­ra­le­ment de multiples fois par jour. Seule diffé­rence : Sur mobile j’ai tendance à envoyer direc­te­ment dans Fire­fox mobile plutôt que via Pocket. Fire­fox est confi­guré pour juste empi­ler les liens et me les ouvrir comme nouveaux onglets la prochaine fois que je lance le navi­ga­teur.

    Faire ce tri me prend quelques secondes tout au plus et je marque tout comme lu une fois que je suis arrivé à la fin de la liste.

    J’ai donc cinq fonc­tion­na­li­tés indis­pen­sables :

    1. Un accès sur mobile Android et sur laptop Mac OS X, idéa­le­ment un accès web ;
    2. Une vue liste de tous les items non lus, tous flux confon­dus ;
    3. La possi­bi­lité d’en­voyer vers Pocket pour lire plus tard ;
    4. Pouvoir tout marquer comme lu d’un seul coup ;
    5. La synchro­ni­sa­tion des lus et non lus entre les diffé­rents appa­reils (pour Feedly c’est simple vu que toute mani­pu­la­tion est forcé­ment online et synchrone).

    La caté­go­ri­sa­tion

     

    J’ai dans les 600 flux clas­sés dans une dizaine de caté­go­ries. C’est une caté­go­ri­sa­tion floue, pas très stricte, mais ça fait le job. De toutes façons les sources elles-mêmes ne sont pas mono-sujet.

    Je parcours rare­ment les items non lus caté­go­rie par caté­go­rie. Quand cela m’ar­rive c’est quasi­ment soit pour éviter la caté­go­rie « photo » (quand il y a des gens derrière mon écran, parce qu’il y a des corps dénu­dés dans mes flux photo) soit pour éviter la caté­go­rie « bandes dessi­nées » (parce que j’ai une bande passante pour­rie et que je sais que ça va prendre des plombes, si jamais ça charge, et que je risque de marquer l’item comme lu sans avoir pu le lire).

    À l’in­verse, je parcours parfois une seule caté­go­rie suivant mon humeur : « photo », « bandes dessi­nées » ou « dev web » (rare­ment les autres).

    Si j’avais à refaire je rempla­ce­rai tout par moins de cinq caté­go­ries. Plus proba­ble­ment, si j’avais une détec­tion de contenu et la possi­bi­lité de filtrer « unique­ment les conte­nus image/vidéo » et « unique­ment les conte­nus texte » lors de la lecture (6), je ne sais pas si je conti­nue­rais à clas­ser.

    Sauf erreur, même quand il y a un flux par caté­go­rie sur un blog, je ne segmente pas. Je suis le flux complet ou rien du tout.

    L’ajout et le retrait

    En géné­ral quand je rencontre un contenu sympa je vais voir les autres de la même source. Si j’ai un ratio signal/bruit suffi­sant, j’ajoute l’URL à mes flux. La fréquence de publi­ca­tion ne compte pas.

    Si vrai­ment les publi­ca­tions sont trop fréquentes (je parle de dizaines d’items par jour), je reti­re­rai le flux de Feedly dans la semaine. Par contre, pour peu qu’il tienne une semaine, il y restera proba­ble­ment à vie.

    J’uti­lise quasi­ment toujours l’auto-détec­tion du flux RSS (7), c’est à dire que je pose dans mon flux l’adresse du site web et il me propose lui-même les flux corres­pon­dants.

    Par contre je peste contre ces nouveaux services qui ne proposent pas de flux RSS. Face­book et Insta­gram je pense à vous, mais il y en a d’autres. Life­rea a la possi­bi­lité d’exé­cu­ter des scripts pour conver­tir des pages ou des URL en flux RSS au moment de la mise à jour des flux mais ça reste du gros bidouillage qui tâche. J’ai­me­rais que mon lecteur sache iden­ti­fier les quelques services ultra-connus qui sont dans ce cas et qu’il s’en occupe tout seul (8), quitte à passer par un service tiers pour ça.

    J’ai encore plein de flux qui ne publient quasi­ment plus rien, voire plus rien du tout. Je garde quand même parce que ça ne me coûte rien, et on en voit parfois qui revienne des années après. À chaque fois je me féli­cite de ne pas avoir fait le ménage.

    Je n’ajoute que très rare­ment les RSS qui agrègent plusieurs blogs sur un même sujet. Je me retrouve avec des doublons ou dans l’im­pos­si­bi­lité de faire la sélec­tion. J’im­porte en géné­ral moi-même l’OPML. Je regrette d’ailleurs que Feedly ne soit pas capable de surveiller un OPML en ligne pour me propo­ser les nouveaux flux qui y sont ajou­tés, voire pour les suivre auto­ma­tique­ment (9).

    Petite parti­cu­la­rité, quand je commente un billet ou que les commen­taires m’in­té­ressent et que le blog le permet, j’ajoute parfois le flux des commen­taires du billet (mais celui du billet, pas celui de tous les commen­taires du blog, qui est lui tota­le­ment inutile). Ça existe au moins sous Dotclear et Word­press mais tous les thèmes ne mettent pas le lien dans la page. Fran­che­ment c’est super pratique et j’en veux à ceux qui ne le proposent pas ou qui ne présentent pas ce flux (Medium je pense à toi).

     

     

    Ce qu’il me manque

    Essen­tiel­le­ment sur Feedly il me manque une lecture hors-ligne sur mon mobile (avec bien entendu une synchro­ni­sa­tion au retour de la connexion)(10). Dans l’idéal ça veut dire récu­pé­rer hors ligne aussi les images voire les vidéos, et pourquoi pas la page web liée quand le flux ne présente que des extraits (11).

    Je ne l’uti­lise pas parce que c’est payant sous Feedly et que ça me semble cher pour ce que j’en ferais, mais j’ai­me­rais bien pouvoir faire des recherches dans mes flux pour retrou­ver un lien qui est passé la veille ou même plusieurs mois avant (12). Ça veut dire recher­cher sur le contenu (pas que le titre) et pouvoir ajou­ter des filtres pour la période de publi­ca­tion.

    Si j’étais fou, j’ai­me­rais bien que le lecteur RSS iden­ti­fie tout seul les flux ou les items que j’ai tendance à ouvrir ou ne pas ouvrir, pour me mettre les plus inté­res­sant en haut de liste, voire me propo­ser de suppri­mer les flux pour lesquels je n’ouvre jamais rien (13). Pour que ça fonc­tionne il faut toute­fois qu’il repère quand j’ajoute le lien à Pocket et pas unique­ment quand j’ouvre l’item direc­te­ment.

    Voilà pour la lecture RSS, qui reste mon outil prin­ci­pal. N’hé­si­tez pas à propo­ser mieux que Feedly pour mon usage, je l’uti­lise un peu par défaut et faute d’avoir cher­ché mieux. Si j’ai le courage je fais un billet simi­laire pour Pocket et peut-être un pour Twit­ter, histoire que je fasse un panel complet des mes outils de lecture.

    Et vous ? vous utili­sez comment vos RSS ?

  • Blogs et RSS, je sais que ça fait vieux jeu mais…

    Je suis beau­coup Twit­ter mais j’uti­lise ce réseau et les autres comme de la discus­sion de café. Il y a beau­coup de bruit et des discus­sions qu’on oubliera pour la plupart du temps le lende­main. Parfois ça peut être très inté­res­sant mais un lien vers un contenu perti­nent risque aussi d’être oublié ou de simple­ment être noyé dans la masse.

    Je sais que ça fait vieux jeu mais les blogs et les flux RSS restent ma source de veille prin­ci­pale. Je ne vois juste pas comment faire autre­ment. J’ai à peine moins de 600 flux suivis et j’en ajoute encore très régu­liè­re­ment. Certains poussent 10 ou 20 liens par jour, d’autres 1 lien tous les 3 mois. S’il y a aussi beau­coup de bruit là dedans, la propor­tion de conte­nus inté­res­sants reste assez élevé.

    Dans la jour­née je peux regar­der les nouveaux conte­nus encore non lus, faire un tri rapide en fonc­tion de la source, du sujet et du titre. Parfois je lis direc­te­ment, parfois j’em­pile le lien dans Pocket pour lire plus tard. Au final j’en lis certai­ne­ment moins de 10% mais le tri lui-même me prend proba­ble­ment à peine une seconde par lien.

    La seule chose que j’ai retiré de ces flux RSS, ce sont les sources d’ac­tua­lité presse. L’étape de sélec­tion est bien plus diffi­cile à faire et les flux sont de toutes façons toujours tronqués, ajou­tant un frein supplé­men­taire. Je n’ai gardé que Media­part mais je peste contre leurs flux tronqués.


    Si vous faites du déve­lop­pe­ment web et que vous ne savez pas par où commen­cer, vous pouvez déjà regar­der la liste des blogs d’équipe tech que de bonnes volon­tés ont bien voulu complé­ter.

  • Une page d’ac­cueil pour un site semi-privé

    Une discus­sion avec l’ami Élie m’amène à ouvrir la présen­ta­tion de ce blog aux sugges­tions. Il me pose la ques­tion de la page d’ac­cueil.

    J’avoue que j’ai souri initia­le­ment mais une conver­sa­tion privée m’a montré que pour lui le sujet est très sérieux.

    Donc… Je n’ai pas de page d’ac­cueil et c’est volon­taire, ou c’était. Je vois ce site comme un espace privé. Avoir un un site avec unique­ment des liens entrants et pas de page d’ac­cueil est pour moi un compro­mis entre un site pure­ment privé sur invi­ta­tion et mot de passe à l’en­trée, et un site tota­le­ment public.

    Ce site est semi-privé dans le sens où je ne souhaite pas nommer chaque personne que j’in­vite. Si je vous ai trans­mis un lien, via twit­ter ou via un autre biais, c’est que vous êtes invi­tés à lire le contenu lié. Si un tiers vous a partagé un lien, il en va de même.

    Voyez-y un réglage d’opa­cité sur ma vie privée, autre que le binaire public / privé.

    Je ne suis pas très éloi­gné d’un Google Drive où vous pouvez avoir accès à des conte­nus semi-privés quand on vous donne le lien mais où vous ne pouvez pas lister tous les conte­nus d’un utili­sa­teur parti­cu­lier tant qu’on ne vous en a pas donné les liens.

    * * *

    L’idée c’est qu’un tiers qui cherche à se rensei­gner ne tombe pas du premier coup sur une liste d’écrits mêlant poli­tique, états d’âme et frus­tra­tions du quoti­dien. Pas sans contexte.

    En fait tout le monde est le bien­venu quel que soit le billet. Les seules visites que je ne souhaite pas sont juste­ment celles qui risquent de passer par la page d’ac­cueil sans viser un billet parti­cu­lier de lien en lien.

    Le résul­tat c’est que j’ai retiré la page d’ac­cueil. Je pour­rais la rempla­cer par une page visuel­le­ment plus sympa, mais l’ef­fet reste le même. En consé­quence j’ai aussi retiré la plupart des liens qui mènent à cette page d’ac­cueil et qu’on trouve sur tous les autres sites.

    * * *

    Cette façon de faire pose problème à Élie, et je comprends pourquoi, mais je ne vois pas de meilleur compro­mis. À vous d’in­ter­ve­nir : comment feriez-vous ? Qu’est-ce que vous ne pouvez pas faire avec la présen­ta­tion actuelle ?

  • Veille et liens

    […] Le partage d’un simple lien à peine accom­pa­gné d’un titre est remplacé par des dispo­si­tifs décen­tra­li­sés, souvent en paral­lèle de carnets en ligne. Des partages augmen­tés d’une recon­tex­tua­li­sa­tion, d’un commen­taire et de rebonds. Des veilles distri­buées.

    — Quater­num, Quatre partages de veille : des liens et des ressources distri­bués

    […] Les gens que je lis le plus souvent sont ceux qui se sont déjà éloi­gnés des réseaux. Karl a quitté Flickr bien avant les scan­dales sur le droit d’au­teur par exemple ; Éric et David partagent leur lecture sur des billets courts.

    — Chez Stéphane, Veille et liens

    Ce qu’il manque c’est de reprendre les noti­fi­ca­tions et tissages de discus­sion. Je ne sais que tu reprends une de mes lecture que parce que je te suis. Vous êtes au moins 5 à faire la suite sur vos propres blogs (Toi, David, Karl, Clément, le Hollan­dais Vollant). Il y en a certai­ne­ment d’autres – je ne peux que l’es­pé­rer.

    Je manque certai­ne­ment des suites inté­res­santes faute de noti­fi­ca­tion même la plus élémen­taires. Ça fait long­temps que j’ai­me­rais déve­lop­per un petit robot à partir des entêtes de `Refe­rer` mais non seule­ment c’est amené à ne plus fonc­tion­ner avec HTTPS, mais en plus j’ai toujours mieux à faire.

    Entre temps je lance des noti­fi­ca­tions sur Twit­ter – mais c’est quand même le contraire de l’objec­tif annoncé – et je manque certai­ne­ment beau­coup de choses.

    En atten­dant mieux, j’ai ping­back d’ac­tivé, mais je suis visi­ble­ment le seul des cinq et vous ne les rece­vez ni envoyez. Ça serait bien d’avan­cer.

  • Sélec­tion­ner ce qui est à mettre en avant – 2015

    Je n’ai pas d’in­dex alors je cède à la mode. Je vais faire mettre ici les quelques billets impor­tants pour moi sur cette année, en vrac :

    Germany is about to start up a mons­ter machine that could revo­lu­tio­nize the way we use energy

    nucleaireCe n’est qu’une brève, mais elle ouvre quelque chose d’im­por­tant au niveau de notre capa­cité éner­gé­tique. Au point que je me permets de la mettre en premier malgré ma posi­tion anti-nucléaire géné­rale. Elle ouvre aussi la voix à une utili­sa­tion du nucléaire diffé­rente, c’est à dire produire autre chose que de grosses cocottes-minutes.

    Bref, j’ai besoin de vous

    Jeux d'eau (5571)Je n’ai fait qu’ex­pé­ri­men­ter, une poignée de séances par ci par là, avec aussi très bonne expé­rience du work­shop Corps et âmes. Merci aux modèles qui m’ont permis d’avan­cer sur ce chemin et aux ex-collègues qui m’ont fait parti­ci­per à ce work­shop.

    Il est temps que j’avance encore un peu plus, autre­ment.

    Je vais tenter mais j’ai besoin de vous pour jouer avec moi, de quelques photos 20 minutes en exté­rieur à la vraie séance d’une demie-jour­née, sur Lyon ou sur Paris, qu’on se connaisse ou pas. Glis­sez-moi un message, orga­ni­sons une rencontre, même si c’est juste pour en discu­ter.

    La réalité de ce que je sais

    Parce ce qu’on le sait tous, mais on conti­nue encore tous à se faire avoir. Le rappe­ler n’a rien d’inu­tile.

    Vous êtes légi­times, en toute occa­sion. Ne vous dites jamais le contraire.

    The B Corp Decla­ra­tion

    We envi­sion a global economy that uses busi­ness as a force for good.

    Ça n’a l’air de rien, ça n’im­plique pas forcé­ment une asso­cia­tion non-lucra­tive ou une coopé­ra­tive, c’est composé de compro­mis tous les jours avec parfois des contra­dic­tions internes, mais c’est diable­ment impor­tant, au moins pour moi. Tout ça rejoint un peu ma rentrée des classes de cette année.

    Des mili­taires dans les rues

    Il y a des majeurs en France qui ont toute leur vie eu des mili­taires en patrouille dans les rues et dans les gares en France, et qui trouvent proba­ble­ment cela normal.

    C’est effrayant quelque part. Surtout quand on en vient à poli­cer les opinions, ou la radi­ca­lité des opinions d’au­trui.

    Rica­nons de 1984, mais de la guerre à la novlangue poli­tique en passant par la réha­bi­li­ta­tion de la pensée des déviants, nous en avons fait un présent

    « Bigger threats to their popu­la­tions than terro­rism itself » disait Glenn Green­wald. Aujourd’­hui j’ai peur de mon pays, peur de ce qu’il devient ou peut deve­nir. Je ne mettrais pas ma main au feu que les droits de l’Homme soient encore là tels quels quand ma vie pren­dra fin. Je ne serais même plus étonné qu’elle prenne fin dans une guerre globale.

    Nous ouvrons la porte à de possibles dicta­tures, au nom de la liberté. J’ai honte face aux géné­ra­tions futures, ça aura été fait de mon vivant.

    L’ave­nir qui se dessine est très sombre, mais il est encore temps de nous réveiller, de faire revivre nos valeurs et de reprendre la main.

    Les liseuses recom­man­dées – hiver 2015–2016

    Parce que c’est encore une discus­sion que j’ai quasi­ment toutes les semaines. La liseuse est un des gadgets qui a eu beau­coup d’im­pact dans ma vie et ma rela­tion avec la lecture. TL;DR: Aujourd’­hui Kobo Glo HD et TEA Touch Lux 3 sont des valeurs sûres que je recom­mande. Lais­sez de côté l’en­vi­ron­ne­ment fermé de Kindle, vous risque­riez de le regret­ter un jour.

    Reve­nir à la loi du plus fort

    Permettre aux accords collec­tifs ou contrac­tuels de passer outre le code du travail c’est se remettre au rapport de force de la négo­cia­tion, et donc reve­nir à la loi du plus fort.

    Parce que je n’en reviens toujours pas que le futur qu’on nous promet sur le code du travail ne déclenche pas une grève géné­rale durable dans toute la France. Rien que ça montre que le rapport de force est tota­le­ment écrasé, et que ce chan­ge­ment à venir en est encore plus dange­reux.

    Le travail ne manque pas, c’est l’em­ploi qui est rare

    Pour faire lien au précé­dent sujet, il est vrai­ment temps de repen­ser notre rapport au chômage, à l’em­ploi et au travail. Plus d’un mouve­ment tente de faire des propo­si­tions, voire des expé­ri­men­ta­tions. Toutes ne sont pas forcé­ment bonnes, mais il est temps de se poser et de commen­cer à réflé­chir à un après. Vite, parce que le problème ne peut que gran­dir. Seule la culpa­bi­li­sa­tion dans la valeur travail semble avoir voix au chapitre aujourd’­hui.

    Ça vaut tous mes impôts

    Ce n’est pas un billet d’ici. J’ai toujours quelque chose à publier à ce sujet mais en atten­dant, quelques carac­tères qui ont beau­coup d’im­por­tance pour moi :

  • Anonyme et Pseu­do­nyme sont sur un bateau

    Car voilà la triste vérité. Bien souvent, même incons­ciem­ment, vouloir à tout prix connaitre l’iden­tité civile d’une personne n’a qu’un but : pouvoir le juger sur le nom, le passé, le milieu social, les études, l’em­ploi ou pire.
    […]
    Nul besoin de savoir s’il a fait des études dans cette spécia­lité, s’il est brillant ou s’il est typé asia­tique. A l’ex­trême limite, on peut vouloir connaitre les acti­vi­tés profes­sion­nelles de la personne, mais guère plus.

    [source: anonyme et pseu­do­nyme sont sur un bateau]

    Le pire c’est quand le milieu artis­tique lutte contre ces inter­nautes anonymes qui se cachent derrière des pseu­do­nymes. Outre la malheu­reuse confu­sion entre pseu­do­nyme et anonyme, il faut appré­cier l’iro­nie de ceux qui utilisent des noms de scène ou nom de plume et qui ne répondent que par ce nom.

    Mais surtout il y a un glis­se­ment de culture sur l’iden­tité des gens. Ma filia­tion, mon nom de famille, ma scola­rité font partie de qui je suis, mais fina­le­ment l’iden­tité que je construis ici est d’abord liée à ce que je dis, comment je réagis, pourquoi. Au mieux mon iden­tité civile peut expliquer mon iden­tité actuelle pour un histo­rien, mais c’est assez peu perti­nent pour l’es­sen­tiel des inter­ven­tions.

    J’uti­li­sais autre­fois un pseu­do­nyme. J’ai arrêté de le faire par la pres­sion sociale, parce que c’était trop peu crédible pour trop de monde et que j’in­ter­ve­nais de toutes façons publique­ment trop souvent avec mon iden­tité civile. Puis je reprends un peu la main progres­si­ve­ment, en tronquant mon nom de famille, voire en repre­nant un pseu­do­nyme qui n’est qu’une contrac­tion de mon nom civil, donc « plus crédible » et « moins anonyme » pour beau­coup tout en gardant une certaine opacité.

    Ces ques­tions ne sont pas réglées, mais j’at­tends le jour où ce qu’on dit sera plus impor­tant que notre iden­tité civile.

  • [blog] Suivi des discus­sions

    Vieux sujet traîné en commun avec Karl et David (mais pas que) : Faire en sorte de décen­tra­li­ser les blogs et les discus­sions qui s’en suivent.

    L’his­toire

    Par le passé nous avions Track­back. On envoyait une noti­fi­ca­tion aux conte­nus liés, avec le lien vers notre contenu, le nom du blog, un extrait et un titre. Le codage carac­tère était globa­le­ment mal géré, les titres et extraits se sont révé­lés globa­le­ment inutiles voire contre-produc­tifs, mais c’était implé­menté un peu partout et ça, tech­nique­ment, ça fonc­tion­nait assez bien.

    Pour faire court, les gens conti­nuaient à commen­ter dans le billet d’ori­gine plutôt que de commen­ter dans un nouveau billet chez eux. Par contre les track­backs étaient très utili­sés pour le spam, avec au final un ratio signal/bruit vrai­ment mauvais et donc l’aban­don du système.

    Il y a aussi eu Ping­back. Système simi­laire mais avec une auto­dé­cou­verte plus sympa et l’ar­rêt de trans­mis­sion des titres et extraits. Vu que ces derniers n’étaient jamais person­na­li­sés spéci­fique­ment pour la noti­fi­ca­tion, autant les récu­pé­rer direc­te­ment à partir du lien si jamais on en a besoin.

    Diffé­rence, Ping­back propo­sait de véri­fier la présence d’un lien sortant dans le contenu tiers avant de vali­der une liai­son entrante. Cette diffé­rence fut peu impac­tante au finale. L’idée a aussi été implé­men­tée dans les track­back mais les spameurs ont vite appris à faire des liens sortants pour poster leur spam, quitte à faire des liens invi­sibles pour le lecteur ou des liens tempo­raires suppri­més après l’opé­ra­tion.

    Je trouve aussi l’idée discu­table dans le sens où la valeur ajou­tée du lien n’est pas la même dans les deux sens. Si je réalise analyse sur une dépêche AFP, il peut être utile d’avoir une noti­fi­ca­tion chez plusieurs personnes qui reprennent verba­tim cette dépêche, mais cela n’au­rait aucun sens d’en lier plus d’un à partir de mon analyse (ce que la véri­fi­ca­tion de ping­back impose).

    Wiki­pe­dia cite aussi Refback. Je ne l’avais jamais vu forma­lisé sous ce nom mais la pratique est connue : Explo­rer les entêtes HTTP Refer­rer pour repé­rer de nouveaux liens entrants auto­ma­tique­ment. Les spam­meurs jouaient à faus­ser ces entêtes depuis long­temps donc là aussi ça n’a pas changé grand chose.

    Tous ces systèmes ne spéci­fient que la noti­fi­ca­tion. Il s’agit de parler un langage commun au niveau de cette noti­fi­ca­tion pour que ce soit plus simple pour tout le monde. Il reste à l’édi­teur du site lié de choi­sir ce qu’il fait de la noti­fi­ca­tion : L’af­fi­cher auto­ma­tique­ment avec une modé­ra­tion a poste­riori, gérer une liste blanche, mettre un système anti-spam auto­ma­tisé, ou même faire une vali­da­tion manuelle a priori.

    Il y a aussi Salmon, très orienté commen­taire, mais extrê­me­ment complexe et quasi­ment pas implé­menté (les deux sont certai­ne­ment liés). J’ai du mal à voir ce proto­cole réel­le­ment implé­menté partout.

    Webmen­tion

    Aujourd’­hui on parle de Webmen­tion. Même séman­tique que Ping­back, même méca­nismes d’au­to­dé­cou­vertes (seule la valeur de « rel » change), même requête initiale et mêmes para­mètres (seuls les noms des para­mètres changent légè­re­ment pour reti­rer les trois derniers carac­tères).

    Les diffé­rences tiennent exclu­si­ve­ment dans la préci­sion de la méthode HTTP à utili­ser (POST) et dans les codes de retours (Webmen­tion utilise les codes HTTP stan­dards et un lien vers la mention créée, là où Ping­back renvoie une code de retour dans le corps de la réponse).

    C’est tech­nique­ment plus satis­fai­sant pour les affi­cio­na­dos de HTTP mais la valeur ajou­tée fonc­tion­nelle est nulle. On ne fait rien de plus, rien de moins, et pas vrai­ment diffé­rem­ment. J’échoue d’ailleurs à

    Sachant que ping­back a une implé­men­ta­tion dispo­nible sur à peu près tous les gros moteurs de blogs, je ne trouve pas que cela justi­fie de lancer un nouveau proto­cole. En l’état c’est d’une utilité encore plus faible que ce que j’ima­gi­nais initia­le­ment. Pas de quoi m’em­bê­ter à l’im­plé­men­ter.

    En fait à choi­sir entre ping­back et webmen­tion, une fonc­tion­na­lité forte de ping­back est l’at­tri­but ping­back, qui permet­trait de faire une noti­fi­ca­tion auto­ma­tique suivant ce dernier proto­cole, et donc de rempla­cer (en opt-in) l’en­tête HTTP Refer­rer là où elle est bloquée par HTTPS. Cette possi­bi­lité me semble bien plus utile que le respect théo­rique de HTTP (je sens que je vais atti­rer pas mal de commen­taires avec cette phrase mais j’as­sume).

    Suivi des discus­sion

    Et puis j’ai l’im­pres­sion qu’on regresse un peu par rapport au track­back initial. Ping­back et Webmen­tion noti­fient d’un lien entrant, pas d’un suivi de discus­sion.

    Je peux avoir un lien entrant sans aucun ajout à la discus­sion, juste un relai. Inver­se­ment je peux avoir un nouveau contenu qui apporte à la discus­sion et qui méri­te­rait de noti­fier plusieurs conte­nus déjà exis­tant sans forcé­ment s’im­po­ser de faire des liens.

    Autre commen­taire de Karl : Certains aime­ront avoir plus qu’un lien, avec un petit texte sur le pourquoi de la noti­fi­ca­tion, de ce qu’ajoute ce nouveau contenu au sujet déjà en cours – par exemple pour orien­ter la modé­ra­tion et le choix de (non-)publi­ca­tion. Pas forcé­ment perti­nent de le rendre obli­ga­toire (ça empê­che­rait pas mal d’au­to­ma­tismes) mais le rendre possible serait utile.

    Et si je n’im­pose pas de lien dans le contenu noti­fié, il faudra que je puisse en authen­ti­fier l’ori­gine. Un système de signa­ture simpliste devrait suffire mais sera néces­saire.

    Faire une spéci­fi­ca­tion qui implé­mente ça demande deux heures tout au plus. Rien n’em­pêche même qu’elle soit compa­tible avec Webmen­tion et qu’on puisse avoir un point d’en­trée unique. Simple­ment ça n’a de sens que si je ne suis pas le seul à jouer.

    David, Karl, les autres ? vous en pensez quoi ?

  • TLS par défaut

    Il ne fallait qu’une heure pour le faire mais je ne l’avais jamais inves­tie jusqu’à présent. C’est main­te­nant fait : Cet espace utilise une connexion HTTP sécu­ri­sée par défaut.

    Le lien HTTP non sécu­risé redi­rige direc­te­ment vers la partie sécu­ri­sée. Cette dernière envoie l’entête HSTS pour bloquer ce choix.

    Remon­tez-moi toute diffi­culté.

  • Blogs et EPUB

    L’EPUB c’est fina­le­ment juste un site web encap­sulé dans un conte­neur, avec quelques méta­don­nées pour le circuit de lecture. Certains voient une conver­gence entre l’EPUB et les sites web dans le futur, et pourquoi pas des sites web diffu­sés en tant qu’EPUB.

    David cite Thierry Crou­zet :

    Faire des livres, quelle que soit leur forme, me paraît soudain plus moderne que tenir un blog, simple offi­cine dans la rue des boutiques obscures. Ce qui compte, c’est publier, parta­ger, pas d’être maître chez soi.

    Un format et un outil doivent toujours être mis en regard d’usages et d’objec­tifs. Il est rare qu’un soit plus simple qu’un autre en soi, de façon univer­selle.

    Je vois deux visions à celle du « aban­don­nons le blog pour l’epub » : soit un EPUB unique pour l’in­té­gra­lité des conte­nus, soit un EPUB par billet avec éven­tuel­le­ment des pages web pour l’in­dex des archives et un flux RSS tiers.

    Dans la première vision j’ai un blog figé, qui ne bouge plus. Je ne suis pas alerté des mises à jour, je ne suis pas capable de ne télé­char­ger qu’un contenu isolé­ment du reste, et surtout je ne suis même plus capable de faire un lien vers un contenu parti­cu­lier de l’en­semble. Ce dernier point est presque le plus grave : On sort le contenu du web en rendant impos­sible les liens entrants. C’est viable pour une archive, pas pour un blog, dont la nature même est de vivre : d’avoir un ajout régu­lier de nouveau contenu et des échanges (donc les liens).

    Dans la seconde vision on revient quasi­ment à ce qu’on a actuel­le­ment sauf qu’on a remplacé les pages HTML des conte­nus unitaires par des fichiers EPUB, qui ne contiennent que la page HTML qu’on vient de rempla­cer. C’est un chan­ge­ment pure­ment tech­nique, dont j’ai du mal à voir la valeur ajou­tée. Sans comp­ter que si tout ce qui sait lire un EPUB sait aussi lire un fichier HTML direc­te­ment, l’in­verse n’est pas vrai.

    Au final il ne faut pas perdre de vue les usages et les objec­tifs. Le blog cherche à commu­niquer. David parle de partage. En étant plus terre à terre je parle­rai de mise à jour, d’ajout régu­lier de contenu, de liens et de commen­taires. Qu’ap­porte un passage à l’EPUB pour ce type d’usage ?

    Si l’EPUB a toutes les raisons de s’étendre hors du livre, il faut bien voir que ce livre a un usage bien parti­cu­lier : contenu rela­ti­ve­ment figé dans le temps, lu géné­ra­le­ment séquen­tiel­le­ment, formant le plus souvent un contenu unique bien défini. Ces attri­buts peuvent adres­ser bien des objets du web, mais proba­ble­ment pas les blogs, juste­ment.

    Pour amélio­rer les blogs parlons plutôt simpli­cité de diffu­sion, faci­lité d’écri­ture, amélio­ra­tion des discus­sions, mais tout ceci est rare­ment une ques­tion de format ou de tech­nique.

  • Gestion des commen­taires

    Dans le passé on a vu pas mal d’es­sai pour inté­grer correc­te­ment la problé­ma­tique des commen­taires sur les blogs. Les grandes problé­ma­tiques habi­tuelles sont archi-connues :

    • Comment iden­ti­fier ou repé­rer les réponses ou commen­taires à un contenu
    • Comment collec­ter toutes ces (liens vers les) réponses de manière effi­cace et centrale
    • Comment parta­ger les réponses et discus­sions déri­vées
    • Comment gérer le spam et la modé­ra­tion

    Les clas­siques commen­taires de blog permettent assez faci­le­ment de gérer le premier et le dernier point, assez mal les deux autres. Feu CoComment a tenté d’ap­por­ter sans grand succès une solu­tion pour le second point. Disqus tente aussi d’avan­cer sur le second, mais au pris d’une exter­na­li­sa­tion complète des commen­taires.

    Plus anciens, les systèmes de ping­back et track­back ont tenté un temps de permettre à chacun de travailler sur son espace mais de noti­fier les conte­nus réfé­ren­cés pour gérer des chaînes de discus­sion décen­tra­li­sées. L’idée est bonne, et je suis convaincu que l’ap­proche est bonne, mais le spam a vite vaincu le système avant même d’avoir les premiers retours d’ex­pé­rience.

    Aujourd’­hui, avec la multi­pli­ca­tion des réseaux sociaux où les liens sont parta­gés et discu­tés en dehors du système de commen­taire de chaque contenu, la problé­ma­tique est encore plus complexe. Quelques outils tentent d’al­ler cher­cher les réfé­rences de vos conte­nus sur Twit­ter pour les repu­blier chez vous mais le résul­tat n’a quasi­ment qu’un effet sur l’égo de l’au­teur vu que les discus­sions inté­res­santes se font ensuite, pas sur le tweet de départ.

    David tente d’amener les commen­taires sur une liste de diffu­sion, ce qui peut permettre chan­ger la dyna­mique des échanges. Il reste qu’on garde un système centra­lisé peu satis­fai­sant. Il répond d’ailleurs lui-même parfois à mes billets par d’autres billets sur son espace, sans lien ou noti­fi­ca­tion auto­ma­ti­sée.

    Je cherche une solu­tion à tout ça, pour l’ins­tant je penche vers les pistes suivantes :

    • Mettre en avant la notion de flux RSS de commen­taire propre à chaque contenu. Ça ne résout pas tout mais ça permet d’avan­cer pour créer ensuite des outils qui vont trou­ver des solu­tions. Ces flux existent souvent déjà dans les CMS et outils de blog, ils ne sont simple­ment pas annon­cés dans le code de la page. Un petit outil qui tente les URLs probables pour­rait déjà faire un travail inté­res­sant.
    • Remettre en avant le ping­back ou track­back. Un premier filtre anti-spam peut être fait en testant régu­liè­re­ment si la page liée contient bien un lien vers notre contenu. Un second filtre anti-spam basé sur le contenu est néces­saire, mais aussi le cas des commen­taires clas­siques de blog. Akis­met s’en charge chez moi et je doute qu’il soit plus diffi­cile de repé­rer du spam sur une page distante que sur un commen­taire isolé, au contraire.
    • Je me demande aussi si je ne peux pas auto­ma­ti­ser l’ana­lyse des entêtes HTTP pour isoler les pages qui font des liens vers mes conte­nus, et réin­té­grer ces liens dans la zone de commen­taire des mes billets. Ça deman­dera une modé­ra­tion à priori mais il devrait être possible assez vite d’ar­ri­ver à une liste blanche et de modé­rer le reste assez rapi­de­ment avec des actions de masse.

    Si vous avez des idées de comment gérer les discus­sions et réac­tions, elles sont bien­ve­nues. Pour l’ins­tant je n’ai rien vu de très satis­fai­sant.