The radical measures being adopted by western govts in the name of terrorism are bigger threats to their populations than terrorism itself.
Censure administrative sans intervention d’un juge, rétention des données pour plusieurs années, accès direct aux flux de données des opérateurs sans contrôle d’un juge, clefs de déchiffrement des contenus échangés…
Les outils que nous mettons en oeuvre, nous serions tous vent debout si les terroristes tentaient de nous en imposer la moitié, et nous qualifions facilement de dictature hier les pays qui n’en utilisaient qu’une seule partie.
Demain, n’importe quelle personne au pouvoir pourra user de ces outils sans limitations, sous le secret défense, et avoir un contrôle et une société dont même Orwell n’aurait pas rêvé.
L’État de police est celui dans lequel l’autorité administrative peut, d’une façon discrétionnaire et avec une liberté de décision plus ou moins complète, appliquer aux citoyens toutes les mesures dont elle juge utile de prendre par elle-même l’initiative, en vue de faire face aux circonstances et d’atteindre à chaque moment les fins qu’elle se propose : ce régime de police est fondé sur l’idée que la fin suffit à justifier les moyens. À l’État de police s’oppose l’État de droit…
— Raymond Carré de Malberg, Contribution à la théorie générale de l’état, Librairie de la Société du Recueil Sirey, 1920, p. 488
Nous ouvrons la porte à de possibles dictatures, au nom de la liberté. J’ai honte face aux générations futures, ça aura été fait de mon vivant.
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