Catégorie : Vie personnelle

  • Que se passe-t-il le jour où je ne suis plus là ? (bis)

    J’avais écrit quelques lignes par le passé mais le sujet se fait de plus en plus présent avec quelques conver­sa­tions et les histoires autour de moi.

    Je n’ai pas de croyance spiri­tuelle sur la mort, ni de dernières volon­tés. J’ai toujours trouvé ça égoïste et présomp­tueux. Si je ne suis plus là, ce n’est plus moi qui compte. D’autres déci­de­ront, en fonc­tion de leurs besoins et de leurs croyances à eux. Mon problème est ailleurs.

    Pour les biens maté­riels, c’est plus compliqué

    Marié en commu­nauté de biens j’ima­gi­nais une conti­nuité assez simple, ma femme récu­pé­rant à son seul nom le patri­moine autre­fois commun. Malheu­reu­se­ment, je me trom­pais lour­de­ment.

    Le patri­moine n’est pas réel­le­ment commun, il est juste partagé. Me revient ce qui est acquis avant mariage ou par héri­tage, plus la moitié de ce qui reste. Cette somme sera divisé pour l’hé­ri­tage puis taxée.

    Aujourd’­hui je me rends compte que la taxe peut impliquer de devoir revendre la maison commune. Je me rends compte que les reve­nus communs viennent essen­tiel­le­ment de mon salaire. Léga­le­ment mon fils obtien­dra au moins la moitié de mon héri­tage et l’usage de ces fonds avant sa majo­rité est très règle­menté.

    Comment vivront ma femme et mon fils après moi ? Je n’ai pas encore la réponse à cette ques­tion et c’est en soi assez terri­fiant.

    L’es­pé­rance de vie est un chiffre traitre. J’ai déjà perdu des amis plus jeunes que moi. Je peux vivre encore 50 ans comme avoir un acci­dent dès demain. Il devient impor­tant pour moi de me préoc­cu­per d’as­su­rance vie et de prévoyance. Urgent même.

    L’en­fer admi­nis­tra­tif

    Parfois il suffit d’une anec­dote. Mon père à l’hô­pi­tal. Un paie­ment d’im­pôt qui tombe et qui doit être fait sans attendre. Cher­cher les papiers de la banque, des impôts, comment faire… Un peu de stress à une période où on souhaite tout sauf ça.

    À la maison l’ad­mi­nis­tra­tif n’est pas partagé ; il est réparti. Oups. Cher­cher la mutuelle, les impôts. Ma conjointe saura-t-elle que j’ai la porta­bi­lité de mon ancienne prévoyance profes­sion­nelle et comment la contac­ter ? Pensera-t-elle à l’as­su­rance du crédit ? Et les actions de la star­tup que j’avais fondé ?

    Au delà des simples papiers, c’est aussi moi qui ait la clef de tout ce qui est numé­rique. Une amie a perdu son mari infor­ma­ti­cien il y a un an. Tout n’est pas simple. Je vois encore la messa­ge­rie gmail du disparu passer au vert à chaque fois qu’elle se sert de leur boite email commune.

    Quid du NAS avec toute la mémoire fami­liale quand il tombe en panne ? Je me rends compte que l’ac­cès aux fichiers ne se relance même pas tout seul après une coupure élec­trique. Ce sont les 5 premières années de mon fils que je lui dénie­rais.

    Il faudrait une docu­men­ta­tion à jour, et que je ne laisse pas les choses à moitié fina­li­sées. Je peux faire semblant de croire que je m’y tien­drais mais je nage là en plein instant théo­rique. Une option plus crédible est de ne pas avoir trop de sécu­rité (genre un mot de passe unique partagé simple et connu, ou au moins ne pas chif­frer les disques) et qu’un ami infor­ma­ti­cien fasse le relai à ma dispa­ri­tion – Stéphane, Corinne, Delphine, je compte sur vous. Très insa­tis­fai­sant.

    Les mots de passe

    Le conjoint en soins inten­sifs, vous vous voyez devoir à la fois lui dire que ça va s’ar­ran­ger – et le croire vous-même – et essayer de lui dire que ça serait bien qu’il vous dicte tous ses mots de passe, juste au cas où ? Moi non. En tout cas je ne veux pas l’im­po­ser à ma femme. Sérieu­se­ment, ça me semble une vraie torture. Et encore, ça c’est le scéna­rio opti­miste où il est encore temps de deman­der les mots de passe.

    Je n’ai pas encore de réponse à ça. Je ne peux pas écrire mes mots de passe en clair ou prétendre qu’ils ne chan­ge­ront pas avant ma mort.

    Je vois par contre aussi que chif­frer le trous­seau n’est pas si évident que ça. Aujourd’­hui je n’ima­gine même pas que l’em­pla­ce­ment et le moyen d’ac­cès au trous­seau seront rete­nus des années. Une clef d’ac­cès complexe relève de la science fiction.

    « retiens cette clef d’ac­cès bien complexe qui donne accès à mon trous­seau de mots de passe au cas où ; tu ne dois pas l’écrire et tu ne t’en servi­ras peut-être pas pendant 10 ans mais il te sera indis­pen­sable à ce moment là… enfin si je n’ai pas oublié de te donner la nouvelle quand je la mettrai à jour »

    Dash­lane propose quelque chose mais je crains que ça ne veuille dire qu’ils stockent mes mots de passe de façon déchif­frable sur leurs serveurs, ce qui me gêne énor­mé­ment (pour ne pas dire plus).

    Pour l’ins­tant mon option la plus réaliste est d’uti­li­ser le méca­nisme d’inac­ti­vité de Gmail. Ils savent aler­ter et donner accès à ma boite email à un tiers dési­gné si je suis inac­tif pendant un certain temps. Comme c’est ma boite email prin­ci­pale, ma femme pour­rait en théo­rie récu­pé­rer n’im­porte quel compte en ligne à partir de là.

    Je me vois cepen­dant mal propo­ser un déclen­cheur après juste une semaine, et si je mets un mois la plupart des infor­ma­tions arri­ve­ront trop tard. La balance entre l’in­ti­mité et la sécu­rité du conjoint me parait diffi­cile à trou­ver, sans comp­ter que rester sur Gmail n’est pas forcé­ment mon plan long terme.

    Je crains même que le nom de domaine perso ne puisse être un problème à ma dispa­ri­tion. S’il expire au mauvais moment et est acheté par un tiers, c’est toute une série d’iden­ti­fiants qui seront perdus… et poten­tiel­le­ment des comptes en ligne inac­ces­sibles pour la même raison. Je ne pense pas que Google donne­rait accès à ma boite email si le nom de domaine a été racheté par un tiers et si la personne qui me survit ne connait même pas le mot de passe. Il faudrait que je note ça aussi dans les quelques lignes à trans­mettre après ma dispa­ri­tion.

  • Détails de vélo à assis­tance élec­trique, boitiers de vitesses et trans­mis­sion

    Détails de vélo à assis­tance élec­trique, boitiers de vitesses et trans­mis­sion

    Je lorgne les vélos à assis­tance élec­trique. Ce n’est pas la première fois, mais si le prochain taf est à distance accep­table en vélo, je pense que je vais craquer. La seule chose qui me retien­drait, outre le prix, ce n’est ni la pluie ni le froid mais les usagers en voiture ou en scoo­ter qui sont un risque de sécu­rité.

    Du coup je fouille. De ce que je vois je retiens quelques trucs. Je les pose ici au cas où ça serve à d’autres, mais aussi pour collec­ter vos retours si vous en avez.

    1. Assis­tance élec­trique
    2. Moteur dans le péda­lier
    3. Capteur d’ef­fort et pas seule­ment un capteur de rota­tion
    4. Cadre bas ou inter­mé­diaire
    5. Boitier de vitesse dans le moyeu arrière
    6. Freins hydrau­liques sur la jante ou sur disque
    7. En fonc­tion du prix : une batte­rie Li-Po , sinon une Li-Ion
    8. En fonc­tion du prix : pas plus de 25kg batte­rie incluse
    9. Éven­tuel­le­ment un boitier de vitesse auto­ma­tique ?
    10. Éven­tuel­le­ment une trans­mis­sion à cour­roie ?

    Défaut de tout ça : Ça coute cher, très cher.  Proba­ble­ment même trop cher si je suis ce cahier des charges.

    Pour l’ins­tant je suis surtout inté­ressé par des retours d’ex­pé­rience sur les deux derniers points (mais n’hé­si­tez pas à commen­ter sur le reste, même si c’est pour confor­ter les choix)

    Boitier de vitesse dans le moyeu et boitier auto­ma­tique

    Le boitier de vitesse inté­gré au moyeu c’est une révo­lu­tion depuis que j’ai testé il y a quelques années sur un vélo clas­sique. Pas de dérailleurs, moins d’en­tre­tien, possi­bi­lité de chan­ger de vitesse à l’ar­rêt, etc. Certains rétro­gradent même auto­ma­tique­ment quand le vélo s’ar­rête pour redé­mar­rer plus faci­le­ment. Les Nuvinci ont aussi un système progres­sif avec un nombre de vitesse infini, sans paliers prédé­ter­mi­nés.

    Le seul défaut est dans le poids du boitier mais ce n’est pas forcé­ment le critère le plus impor­tant sur un vélo élec­trique.

    La dernière fois j’avais vu passer les Nuvinci Harmony. En plus du système progres­sif, ils savent choi­sir auto­ma­tique­ment le rapport idéal en fonc­tion de la vitesse de péda­lage choi­sie. Si on va moins vite parce qu’on force, le rapport d’al­lège. Si on va trop vite parce que c’est trop facile, le rapport se durcit.

    Outre le confort d’être en perma­nence au bon rapport, c’est sacré­ment utile en VAE où le moteur compense partiel­le­ment les mauvais rapports. Les boitiers auto­ma­tiques permettent de moins le faire forcer inuti­le­ment, et donc d’avoir plus d’au­to­no­mie.

    Depuis Shimano a aussi couplé les boitiers Alfine Di2 avec ses moteurs pour lui aussi faire des passages de vitesse auto­ma­tique. Nuvinci a aussi étendu son système pour le coupler avec le moteur Bosh et la console du VAE.

    Outre le poids et le prix (oui, c’est cher), on m’a pointé que le boitier ne peut évidem­ment pas anti­ci­per les montées. Il faut donc quelques tours de pédales un peu moins agréables au début des montées. Est-ce vrai­ment gênant à l’usage ?

    L’idée me plait, d’au­tant que je veux passer à l’au­to­ma­tique aussi sur la voiture, mais je ne sais pas si ça apporte un vrai confort ou si c’est gadget.

    Trans­mis­sion à cour­roie

    J’ai appris ce soir qu’il exis­tait des vélos avec une trans­mis­sion par cour­roie plutôt que par chaîne. Une fois le dérailleur écarté pour un boitier dans le moyeu, c’est vrai qu’on peut imagi­ner utili­ser autre chose qu’une chaîne bien lourde.

    Main­te­nant je ne sais pas si le gain de poids est réel, s’il y a de nouveaux défauts pour contre­ba­lan­cer, ou si c’est plus cher (pour l’ins­tant je ne le vois que sur quelques modèles haut de gamme, mais c’est peut être juste que l’in­no­va­tion est récente).

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-SA par Rob Chan­da­nais

  • Les doudous

    Je ne sais plus qui nous avait donné l’as­tuce : Dès que le petit a choisi son doudou, on essaye de ache­ter deux autres iden­tiques et de les faire tour­ner pour qu’ils s’usent à la même vitesse.

    On évite le drame en cas de perte mais l’ef­fet prin­ci­pal est de pouvoir en lais­ser un à demeure chez la nounou ou à l’école sans nuit diffi­cile à chaque oubli. Même chose pour les lavages.

    * * *

    Ça c’est la théo­rie.

    En pratique, même s’il pouvait dormir avec n’im­porte lequel, il n’a pas mis très long­temps à recon­naitre les marques d’usure des diffé­rents doudous et à parfois en récla­mer un précis.

    Ça jusqu’à une soirée où nous les avions tous à demeure et qu’il nous a dit « je les veux tous les trois ». À partir de là on est un peu coincé :-)

  • « Le don pour ça »

    Personne n’a « le don pour ça ». Tout est acquis, avec le temps, avec l’ex­pé­rience. Personne n’a « l’es­prit fait pour ça ». On a juste un vécu diffé­rent qui donne à notre esprit une expé­rience plus ou moins forte de certaines façons de penser ou certaines maitrises dans les gestes.

    Parfois ça vient de loin, dès l’en­fance ou la petite enfance. L’es­prit se forme en fonc­tion des besoins et des feed­backs, des oppor­tu­ni­tés et des tenta­tives.

    Quand on est jeune, « je n’ai pas le don » est une excuse pour dire « je n’ai pas envie de passer du temps à apprendre ». Plus vieux ça veut aussi dire « mon esprit est trop soli­di­fié sur d’autres appren­tis­sages, je n’ai plus la force, l’en­vie ou le temps de désap­prendre et recom­men­cer à zéro ».

    L’agi­lité mentale ne se dégrade pas aussi rapi­de­ment que l’on croit, c’est surtout qu’elle se spécia­lise. On apprend toujours, mais à partir de ce qu’on a déjà construit.

    Des fois je me dis qu’il est un peu tard pour moi sur beau­coup de choses, faute de temps ou de courage. En même temps à chaque fois qu’on se limite on se spécia­lise encore plus, rendant plus diffi­cile l’ap­pren­tis­sage suivant.

    Enfant on apprend très vite, l’es­prit n’a pas encore figé tout son mode de pensée. On peut en faire des petits génies et des virtuoses en les spécia­li­sant tôt sur n’im­porte quoi. Je plains ces enfants pour plus tard. J’en veux aux adultes qui se laissent embarquer là dedans sans voir ce que ça implique.

    Je vois par contre toute la néces­sité d’ou­vrir l’es­prit de mon fils sur le plus de choses possibles pour qu’il ait les portes ouvertes plus tard, pour qu’il ne s’en­ferme pas son esprit trop tôt sur une seule route.

  • Les petits et grands conforts du quoti­dien

    Je n’en aurais jamais acheté un moi-même mais avec les hautes tempé­ra­tures, le frigo améri­cain avec distri­bu­teur d’eau fraiche et de glaçons en façade, c’est juste magique.

    C’est un des petits ou grands conforts que je découvre au fur et à mesure. Je me rappelle l’ar­ri­vée de la machine à laver la vais­selle la première fois. On avait tenu des années à deux en se disant que c’était du luxe et qu’on pouvait bien faire la vais­selle à la main. Combien nous avions été idiots de nous en passer…

    Plus récem­ment il y a eu le sèche linge, les volets roulants auto­ma­tiques, le blue­tooth pour l’au­dio… Tout ça est du luxe. On peut s’en passer, mais quand ça arrive ça fait partie des conforts du quoti­dien qui rendent tout plus facile.

    Je crois que le prochain passage c’est la clima­ti­sa­tion dans la voiture. Là aussi on a toujours vu la voiture comme utili­taire et la clima­ti­sa­tion comme du confort super­flu mais l’été pour les longs trajets aura proba­ble­ment raison de mes réti­cences.

  • Un cade­nas pour mon vélo (2017)

    Je ressors mon vélo et j’ai perdu la chaîne que j’uti­li­sais. Je me suis donc rensei­gné par quoi la rempla­cer. Voilà mes résul­tats :

    Aucun cade­nas ne tient plus d’une grosse minute
    face à un voleur et un équi­pe­ment portable à 100 €

    Sérieu­se­ment. Même les gros U qui arrivent en tête des clas­se­ments indé­pen­dants sérieux comme ART ou Sold Secure. Un petit tour sur Youtube vous reti­rera toutes vos illu­sions.

    Bref, un gros anti­vol sérieux permet de tenir plusieurs heures en jour­née et dans un endroit passant, mais il s’agit essen­tiel­le­ment de parier que les vélo à côté seront plus faciles à voler. Si votre vélo est cher ou que le quar­tier est désert, vous êtes foutu de toutes façons.

    Comment on casse un anti­vol ?

    Le plus simple c’est avec une bonne pince. Les câbles cèdent immé­dia­te­ment. Les U et les chaînes de moins de 13mm ne tiennent pas forcé­ment beau­coup mieux, surtout les bas de gamme avec un métal non durci.

    Ensuite vient la barre à mine. On passe dans la barre dans l’an­ti­vol et on tourne pour faire levier / torsion. Tous les pliables et flexibles finissent par casser à ce petit jeu, à mains nues en quelques dizaines de secondes. L’Abus Bordo Granit X est nette­ment mieux noté que les autres mais il cède aussi.

    Même avec une bonne épais­seur, le bas de gamme cède en quelques dizaines de secondes tout au plus. Aucun n’uti­lise d’acier cémenté donc la découpe est aussi faisable même sur une grosse épais­seur. En réalité ça cède de toutes façons encore plus rapi­de­ment en forçant la serrure ou en tapant un gros coup sur le boitier après l’avoir gelé avec un spray à azote.

    Oh, et oubliez les trucs super inno­vants promu sur Kicks­tar­ter, genre le Lite­lok ou le Altor 560G. Sur les vidéos, ça cède en réalité plus faci­le­ment qu’un U milieu de gamme.

    Alors quoi ?

    Il reste les grosses chaînes à partir de 16mm d’épais­seur et les U haut de gamme en acier cémenté à partir de 13mm d’épais­seur. Ces derniers perdent en souplesse mais gagnent en légè­reté.

    Même si c’est contre-intui­tif, les versions « mini » sont plus sûres parce qu’elles laissent peu d’es­pace au voleur pour inter­ve­nir. En échange, forcé­ment, vous avez vous aussi moins de possi­bi­li­tés pour vous accro­cher à distance.

    Essen­tiel­le­ment on recom­mande partout l’Abus Granit X Plus 540 et le Kryp­to­nite New York Fahget­ta­bou­dit Mini. Oui, c’est déjà 70 €, je sais.

    Quasi tout tourne autour de ces deux marques mais, atten­tion, il y a aussi du très mauvais sur chacune. Jetez un œil aux certi­fi­ca­tions ART (il faut trois étoiles ou plus) et Sold Secure (il faut le niveau Gold).

    Cela dit, vu qu’il s’agit essen­tiel­le­ment d’avoir un anti­vol qui semble plus sérieux que le voisin, peut-être que n’im­porte quel anti­vol de ces deux marques connues avec suffi­sam­ment d’épais­seur suffira à ce que le voleur aille plus loin. À vous de voir.

    Et c’est solide ?

    Aucun anti­vol ne résiste si le voleur arrive avec une petite disqueuse portable à 100 € cachée sous la veste. Alors oui, ça fait du bruit et ça se voit mais le voleur sera reparti à vélo en moins d’une minute, peut-être une minute et demie.

    Si vous pensez que les passants vont faire le moindre geste ou que la police arri­vera avant la fin du forfait, vous vous leur­rez. Même en centre ville.

    Il s’agit essen­tiel­le­ment d’avoir une protec­tion plus solide que le vélo d’à côté. Même le haut de gamme ne sera d’au­cune utilité contre quelqu’un de motivé si votre vélo est le plus cher du coin ou si vous le lais­sez dans un endroit peu passant. Dans tous les cas on ne laisse pas le vélo la nuit, surtout s’il est souvent au même endroit.

    Même sans faire de bruit, un croche­teur expert a montré qu’il savait forcer les serrures des modèles haut de gamme. C’est silen­cieux, pas trop long, faisable en plein jour dans un endroit passant sans atti­rer l’at­ten­tion. Le seul point posi­tif c’est qu’un croche­teur avec ce niveau de compé­tence a plus rentable et moins risqué à faire que piquer des vélos dans la rue.

    Pour ceux qui veulent un tour complet, on parle aussi d’écar­teurs hydrau­liques et de cric pour forcer les U, ou d’acide pour les serrures. Comme on l’a vu, il y a déjà bien plus simple donc j’ima­gine que c’est essen­tiel­le­ment réservé aux énormes chaînes de moto et de scoo­ters.

    Et sinon…

    Les cyclistes n’ont pas manqué de me rappe­ler de reti­rer aussi les dispo­si­tifs d’ac­cès rapide pour la selle et les roues, et de les rempla­cer par des écrous anti­vols. À défaut d’un second U, un câble en plus pour proté­ger la roue de devant c’est toujours ça qui fera qu’on vole celle du vélo d’à côté.

    Tout ça vous semble cher et lourd. Moi aussi, mais on me confirme que mettre 15% du prix du vélo dans un anti­vol est un mini­mum. D’ailleurs il semble que même les vieux vélos tout pour­ris se fassent voler s’ils sont au mauvais endroit. Visi­ble­ment casser un anti­vol à 50 € pour voler un vélo qui en vaut moins que ça ne pose de problème à personne.

  • Je ne discu­te­rai pas poli­tique avec vous

    Je ne discu­te­rai pas avec vous si vous trou­vez géniales toutes les propo­si­tions de votre favori ou que vous trou­vez une excuse à tout ce qu’il peut dire d’er­roné.

    Je ne discu­te­rai pas avec vous si vous trou­vez idiot tout ce que ses oppo­sants peuvent dire ou que vous imagi­nez un calcul perni­cieux derrière chaque propo­si­tion.

    Avoir des opinions et se retrou­ver dans un courant précis n’em­pêche pas d’avoir une pensée complexe et son propre esprit critique.

    Si vous n’êtes pas capables d’avoir cette pensée non binaire et de l’ex­pri­mer, ne venez pas discu­ter poli­tique avec moi. Ça n’a aucun inté­rêt ni pour vous ni pour moi… et ça m’épuise.

    Merci.


    Les équipes d’au moins deux candi­dats semblent surveiller les réseaux et inter­ve­nir systé­ma­tique­ment pour placer une réponse mili­tante non argu­men­tée. C’est fati­guant, pénible, et moi ça ne m’in­cite pas à les consi­dé­rer posi­ti­ve­ment. Au contraire.

    Depuis, surtout pour ces deux candi­dats, j’ai désor­mais tendance à faci­le­ment suppri­mer ou bloquer à vue les réac­tions des incon­nus qui surgissent de nulle part, dans mes commen­taires ici ou dans mes mentions. Bien entendu ça ne sera jamais le cas si vous abor­dez le fond, des chiffres, des argu­men­ta­tions qui ne se résument pas à votre opinion… et si vous accep­tez qu’on puisse simple­ment avoir une opinion diffé­rente.

  • Antar­tica au musée des confluences

    Le musée des confluences de Lyon m’a impres­sionné. Je le voyais toujours comme un gros machin moche de l’ex­té­rieur. À l’in­té­rieur ce sont de multiples expo­si­tions, pas trop longues mais extrê­me­ment bien mises en valeur.

    L’ex­po­si­tion tempo­raire Antar­tica n’a quasi­ment rien à part des extraits vidéos et un scaphandre à l’en­trée mais elle est juste excep­tion­nelle, pour les grands et les petits. Et puis fran­che­ment, voir les manchots sortir de l’eau comme un boulet de canon, ça vaut le coup :-)

    Le pass annuel vaut 30 euros, gratuits pour les plus petits, ce serait dommage de se priver.

  • Cas d’usage de lecteur de flux RSS

    Pour faire suite au billet précé­dent, pour répondre à une ques­tion Twit­ter, voilà ce que j’at­tends de mon lecteur RSS et comment je l’uti­lise. Pour faci­le­ment en discu­ter, j’ai numé­roté les fonc­tions que j’uti­lise ou que j’ai­me­rais voir.

    L’uti­li­sa­tion de base

    Quand j’ai envie j’ouvre Feedly pour voir ce qu’il y a de neuf. J’uti­lise la vue qui me donne la liste de tous les items non lus avec le nom de la source, le titre, et s’il y a de la place les premiers mots du contenu.

    Là je décide ce que je veux lire ou non. J’en sélec­tionne proba­ble­ment bien moins de 10%.

    Parfois je les ouvre parfois direc­te­ment (surtout les bandes dessi­nées, les photos et les billets poli­tiques) mais je peux aussi envoyer le lien dans Pocket pour le lire plus tard. C’est parti­cu­liè­re­ment vrai pour les textes longs ou ceux qui n’ont qu’un extrait dans le flux RSS. C’est aussi fréquent quand je me prépare à une lecture offline (Feedly ne fonc­tion­nant que online). À noter toute­fois que j’en­vois plus de liens vers Pocket que je n’en dépile, donc ce que je ne lis pas immé­dia­te­ment n’est parfois pas lu du tout.

    Je le fais indif­fé­rem­ment sur desk­top ou sur mobile, géné­ra­le­ment de multiples fois par jour. Seule diffé­rence : Sur mobile j’ai tendance à envoyer direc­te­ment dans Fire­fox mobile plutôt que via Pocket. Fire­fox est confi­guré pour juste empi­ler les liens et me les ouvrir comme nouveaux onglets la prochaine fois que je lance le navi­ga­teur.

    Faire ce tri me prend quelques secondes tout au plus et je marque tout comme lu une fois que je suis arrivé à la fin de la liste.

    J’ai donc cinq fonc­tion­na­li­tés indis­pen­sables :

    1. Un accès sur mobile Android et sur laptop Mac OS X, idéa­le­ment un accès web ;
    2. Une vue liste de tous les items non lus, tous flux confon­dus ;
    3. La possi­bi­lité d’en­voyer vers Pocket pour lire plus tard ;
    4. Pouvoir tout marquer comme lu d’un seul coup ;
    5. La synchro­ni­sa­tion des lus et non lus entre les diffé­rents appa­reils (pour Feedly c’est simple vu que toute mani­pu­la­tion est forcé­ment online et synchrone).

    La caté­go­ri­sa­tion

     

    J’ai dans les 600 flux clas­sés dans une dizaine de caté­go­ries. C’est une caté­go­ri­sa­tion floue, pas très stricte, mais ça fait le job. De toutes façons les sources elles-mêmes ne sont pas mono-sujet.

    Je parcours rare­ment les items non lus caté­go­rie par caté­go­rie. Quand cela m’ar­rive c’est quasi­ment soit pour éviter la caté­go­rie « photo » (quand il y a des gens derrière mon écran, parce qu’il y a des corps dénu­dés dans mes flux photo) soit pour éviter la caté­go­rie « bandes dessi­nées » (parce que j’ai une bande passante pour­rie et que je sais que ça va prendre des plombes, si jamais ça charge, et que je risque de marquer l’item comme lu sans avoir pu le lire).

    À l’in­verse, je parcours parfois une seule caté­go­rie suivant mon humeur : « photo », « bandes dessi­nées » ou « dev web » (rare­ment les autres).

    Si j’avais à refaire je rempla­ce­rai tout par moins de cinq caté­go­ries. Plus proba­ble­ment, si j’avais une détec­tion de contenu et la possi­bi­lité de filtrer « unique­ment les conte­nus image/vidéo » et « unique­ment les conte­nus texte » lors de la lecture (6), je ne sais pas si je conti­nue­rais à clas­ser.

    Sauf erreur, même quand il y a un flux par caté­go­rie sur un blog, je ne segmente pas. Je suis le flux complet ou rien du tout.

    L’ajout et le retrait

    En géné­ral quand je rencontre un contenu sympa je vais voir les autres de la même source. Si j’ai un ratio signal/bruit suffi­sant, j’ajoute l’URL à mes flux. La fréquence de publi­ca­tion ne compte pas.

    Si vrai­ment les publi­ca­tions sont trop fréquentes (je parle de dizaines d’items par jour), je reti­re­rai le flux de Feedly dans la semaine. Par contre, pour peu qu’il tienne une semaine, il y restera proba­ble­ment à vie.

    J’uti­lise quasi­ment toujours l’auto-détec­tion du flux RSS (7), c’est à dire que je pose dans mon flux l’adresse du site web et il me propose lui-même les flux corres­pon­dants.

    Par contre je peste contre ces nouveaux services qui ne proposent pas de flux RSS. Face­book et Insta­gram je pense à vous, mais il y en a d’autres. Life­rea a la possi­bi­lité d’exé­cu­ter des scripts pour conver­tir des pages ou des URL en flux RSS au moment de la mise à jour des flux mais ça reste du gros bidouillage qui tâche. J’ai­me­rais que mon lecteur sache iden­ti­fier les quelques services ultra-connus qui sont dans ce cas et qu’il s’en occupe tout seul (8), quitte à passer par un service tiers pour ça.

    J’ai encore plein de flux qui ne publient quasi­ment plus rien, voire plus rien du tout. Je garde quand même parce que ça ne me coûte rien, et on en voit parfois qui revienne des années après. À chaque fois je me féli­cite de ne pas avoir fait le ménage.

    Je n’ajoute que très rare­ment les RSS qui agrègent plusieurs blogs sur un même sujet. Je me retrouve avec des doublons ou dans l’im­pos­si­bi­lité de faire la sélec­tion. J’im­porte en géné­ral moi-même l’OPML. Je regrette d’ailleurs que Feedly ne soit pas capable de surveiller un OPML en ligne pour me propo­ser les nouveaux flux qui y sont ajou­tés, voire pour les suivre auto­ma­tique­ment (9).

    Petite parti­cu­la­rité, quand je commente un billet ou que les commen­taires m’in­té­ressent et que le blog le permet, j’ajoute parfois le flux des commen­taires du billet (mais celui du billet, pas celui de tous les commen­taires du blog, qui est lui tota­le­ment inutile). Ça existe au moins sous Dotclear et Word­press mais tous les thèmes ne mettent pas le lien dans la page. Fran­che­ment c’est super pratique et j’en veux à ceux qui ne le proposent pas ou qui ne présentent pas ce flux (Medium je pense à toi).

     

     

    Ce qu’il me manque

    Essen­tiel­le­ment sur Feedly il me manque une lecture hors-ligne sur mon mobile (avec bien entendu une synchro­ni­sa­tion au retour de la connexion)(10). Dans l’idéal ça veut dire récu­pé­rer hors ligne aussi les images voire les vidéos, et pourquoi pas la page web liée quand le flux ne présente que des extraits (11).

    Je ne l’uti­lise pas parce que c’est payant sous Feedly et que ça me semble cher pour ce que j’en ferais, mais j’ai­me­rais bien pouvoir faire des recherches dans mes flux pour retrou­ver un lien qui est passé la veille ou même plusieurs mois avant (12). Ça veut dire recher­cher sur le contenu (pas que le titre) et pouvoir ajou­ter des filtres pour la période de publi­ca­tion.

    Si j’étais fou, j’ai­me­rais bien que le lecteur RSS iden­ti­fie tout seul les flux ou les items que j’ai tendance à ouvrir ou ne pas ouvrir, pour me mettre les plus inté­res­sant en haut de liste, voire me propo­ser de suppri­mer les flux pour lesquels je n’ouvre jamais rien (13). Pour que ça fonc­tionne il faut toute­fois qu’il repère quand j’ajoute le lien à Pocket et pas unique­ment quand j’ouvre l’item direc­te­ment.

    Voilà pour la lecture RSS, qui reste mon outil prin­ci­pal. N’hé­si­tez pas à propo­ser mieux que Feedly pour mon usage, je l’uti­lise un peu par défaut et faute d’avoir cher­ché mieux. Si j’ai le courage je fais un billet simi­laire pour Pocket et peut-être un pour Twit­ter, histoire que je fasse un panel complet des mes outils de lecture.

    Et vous ? vous utili­sez comment vos RSS ?

  • Blogs et RSS, je sais que ça fait vieux jeu mais…

    Je suis beau­coup Twit­ter mais j’uti­lise ce réseau et les autres comme de la discus­sion de café. Il y a beau­coup de bruit et des discus­sions qu’on oubliera pour la plupart du temps le lende­main. Parfois ça peut être très inté­res­sant mais un lien vers un contenu perti­nent risque aussi d’être oublié ou de simple­ment être noyé dans la masse.

    Je sais que ça fait vieux jeu mais les blogs et les flux RSS restent ma source de veille prin­ci­pale. Je ne vois juste pas comment faire autre­ment. J’ai à peine moins de 600 flux suivis et j’en ajoute encore très régu­liè­re­ment. Certains poussent 10 ou 20 liens par jour, d’autres 1 lien tous les 3 mois. S’il y a aussi beau­coup de bruit là dedans, la propor­tion de conte­nus inté­res­sants reste assez élevé.

    Dans la jour­née je peux regar­der les nouveaux conte­nus encore non lus, faire un tri rapide en fonc­tion de la source, du sujet et du titre. Parfois je lis direc­te­ment, parfois j’em­pile le lien dans Pocket pour lire plus tard. Au final j’en lis certai­ne­ment moins de 10% mais le tri lui-même me prend proba­ble­ment à peine une seconde par lien.

    La seule chose que j’ai retiré de ces flux RSS, ce sont les sources d’ac­tua­lité presse. L’étape de sélec­tion est bien plus diffi­cile à faire et les flux sont de toutes façons toujours tronqués, ajou­tant un frein supplé­men­taire. Je n’ai gardé que Media­part mais je peste contre leurs flux tronqués.


    Si vous faites du déve­lop­pe­ment web et que vous ne savez pas par où commen­cer, vous pouvez déjà regar­der la liste des blogs d’équipe tech que de bonnes volon­tés ont bien voulu complé­ter.