Sur certains sujets, impossible de sortir du soutien ou du rejet pur et simple, d’un émotif binaire.
Un sujet annexe ? une question liée ? un point de détail ? peu importe. Si on n’annonce pas un rejet avec un nombre de superlatifs faisant pleurer d’envie un politique, les gens n’y liront qu’un soutien inconditionnel, et inversement. Tout le reste est annihilé, ignoré, détourné, incompris, ramené à une position binaire de soutien ou rejet global, qui de plus doit être absolument radicale..
Alors pour faire court, vos positions sur le FN, l’IVG ou sur Dieudonné [liste absolument non limitative], je les partage très probablement (ou pas, mais ce n’est justement pas la question).
Pour autant je me réserve le droit de mentionner ces mots en sortant de l’émotif binaire attendu. Je me réserve le droit d’aborder un sujet lié, de faire une comparaison ou de discuter de façon générique sans que tout ne se résume en un jugement global.
Pire, je me réserve même le droit de discuter un point précis pris isolément, et d’avoir des jugements différents su le point précis et sur l’ensemble autour.
Je peux me tromper, dire des bêtises. Je vous demande juste d’accepter que tout ne se résume pas à un soutien ou un rejet, et que vos réponses sont non seulement hors sujets mais aussi très épuisantes s’il ne s’agit que de revenir à ça.
5 réponses à “Sujets tabous”
À la lecture de ton flux twitter, je suppose que ce sont les réactions à certaines phrases mentionnant des mots-talisman. Cela semble être confirmé par «
»Une façon de s’en sortir.
1. Ne pas twitter pour les idées qui demandent de la nuance et de la réflexion. Irais-tu avec un porte-voix dans une foule de marché avec 1540 personnes t’écoutant faire une phrase de 140 caractères à propos de l’IVG ? À mon avis, tu pourras toujours faire appel à la nuance à tes risques et périls.
2. Sur ton carnet, c’est un peu plus facile avec plus de latitude pour exposer, mais cela réclame une rédaction et une mise en contexte. C’est normal. Certains sujets peuvent être perçus violents par certaines personnes à cause des expériences personnelles, du passif culturel, de l’environnement, etc.
Bisous et bon courage.
Oh, il y a toujours un déclencheur, mais c’est un billet que je voulais faire depuis longtemps, essentiellement pour pointer dessus quand j’en ai besoin.
Quand on se réduit à 140 caractères, toute pensée ressemble à un tweet. (Quand on n’a qu’un marteau…)
Ironiquement, tu pointes la difficulté du débat sur Twitter ici sur ton blog, plutôt que d’y développer le tweet auquel tu fais allusion.
Que cherches-tu et où le cherches-tu me semblent de bonnes questions. ;-)
Bises.
C’est une réflexion fréquente, pas spécifique à l’intervention qui a déclenché. Mais surtout, parler d’un sujet sans avoir à l’entourer de tout un texte de précautions oratoires pour affirmer que je soutiens ou ne soutiens pas, c’est justement l’objet.
Il ne s’agit même pas d’avoir une position nuancée ou complexe, juste de pouvoir aborder un sujet spécifique sans que d’un coup le discours obligé ne vienne s’imposer à la place.
[…] c’était vrai en politique et sur les sujets tabous, mais c’est plus large que ça. Je ne signe pas de chèque en blanc et je […]