Catégorie : Livre numérique

  • Quelle liseuse ache­ter pour le livre numé­rique ?

    C’est une ques­tion à laquelle je n’aime pas répondre mais on me la pose trop souvent alors autant que je puisse poin­ter quelque part pour la réponse :

    Si vous voulez ache­ter de quoi lire du livre numé­rique :

    • Évitez Kindle si vous affec­tion­nez les modèles ouverts, si vous voulez faci­le­ment pouvoir ache­ter vos livres n’im­porte où (et pas que chez Amazon), ou si vous voulez lire faci­le­ment vos livres n’im­porte où (et pas que dans les appli­ca­tions Amazon)

    Dans l’ordre :

    1. Sony PRS-T1 ou Cybook Odys­sey. Le premier est plus abouti au niveau logi­ciel mais plus cher et sans boutique inté­grée (il oblige à passer par le PC). Le second souffre encore un peu de sa jeunesse mais les mises à jours sont régu­lières. Tout dépend si vous souhai­tez voulez du concret ou si vous pariez sur l’ave­nir.
      Pour le Cybook Odys­sey la version Virgin est moins chère que la version Bookeen mais elle ne permet pas d’uti­li­ser la couver­ture du livre quand l’ap­pa­reil est en veille (ce n’est rien mais c’est agréable).
    2. Si l’ac­cès au cata­logue anglais dans la liseuse est impor­tant pour vous (par oppo­si­tion à aller ache­ter sur le web pour trans­fé­rer ensuite) ou si vous deman­dez la garan­tie d’une grande enseigne, alors il vous reste le Kobo/Fnac

    Je ne conseille­rai rien d’autre à l’heure actuelle (Oyo, marques premiers prix, etc.). J’en­tends toute­fois du bien de l’an­cien modèle de Sony, mais que vous risquez de ne plus trou­ver sur le marché.

    Je décon­seille les tablettes LCD (à rétroé­clai­rage, type ipad, android) si vous voulez faire des lectures longues (lire des livres sur plus de 20 ou 30 minutes d’af­fi­lée), si vous souhai­tez lire en dépla­ce­ment (métro, bus, parc ou banc en exté­rieur), ou si vous avez tendance à vous lais­ser distraire trop faci­le­ment (je lis mais je véri­fie mes mails en même temps, puis un coup de twit­ter, fina­le­ment un peu d’An­gry Bird).

  • Les éditeurs sans DRM sur Eden Livres

    Les éditeurs sans DRM sur Eden Livres sont de plus en plus nombreux, et tant mieux. Vous remarque­rez toute­fois faci­le­ment que les plus gros, qui ont dix à cent fois plus de publi­ca­tions que les autres, conti­nuent avec des DRM. Le combat est donc loin d’être gagné.

    C’est d’ailleurs étrange, quand on publie dix livres dans l’an­née, le pira­tage est forcé­ment un risque bien plus impor­tant qu’a­vec un mate­las derrière soi. Que ce soient les petits qui aban­donnent le plus faci­le­ment les DRM est un double signe : 1– Ça ne sert vrai­ment à rien et 2– Les grands éditeurs risquent de se faire détrô­ner s’ils conti­nuent à lutter contre le courant.

  • Excep­tion cultu­relle française : liseuse, la catas­trophe lexi­cale

    J’ai commenté longue­ment mais fina­le­ment je me dis qu’un billet est bien plus adapté à propos de l’excep­tion cultu­relle française et du terme de liseuse, catas­trophe lexi­cale selon Nico­las.

    Lais­sons la langue vivre, profi­tons de l’an­glais

    Je déteste cette mode de tout fran­ci­ser et j’ai le cédé­rom en horreur. J’aime bien quelques ovnis comme le terme de cour­riel mais plus à regar­der de loin qu’à utili­ser.

    De nombreux mots qui nous reviennent d’outre atlan­tique sont en fait des mots français qui ont d’abord été impor­tés là bas avant de reve­nir défor­més ou avec une conno­ta­tion diffé­rente. Les langues sont perméables et c’est très bien ainsi, elles sont faites pour vivre.

    Plus que ça : Une langue est faite pour se comprendre et si on me comprend mieux avec un terme importé de l’an­glais, alors je l’uti­li­se­rai sans remord. Tout au plus je tente souvent de véri­fier si un terme adapté n’exis­te­rait pas chez nous, qui au final serait plus courant et compré­hen­sible malgré l’usage récent de l’an­glais dans tel ou tel jargon.

    Liseuse ? e-reader ? késaco ?

    Nico­las semble trou­ver le terme de liseuse peu signi­fi­ca­tif et moche à l’oreille. J’au­rai tendance à faire de même avec e-reader. La personne qui n’a pas touché au livre numé­rique ne saura pas plus ce qu’est un e-reader qu’une liseuse élec­tro­nique. E-book reader ou lecteur e-book ne sera pas mieux puisqu’on ne fait que repor­ter le problème sur « e-book », tout en reti­rant la diffé­ren­cia­tion entre les tablettes et les liseuses (la tablette aussi est un lecteur pour les e-book).

    Comme dit Nico­las, il nous faut un mot. Là où je ne le suis pas, c’est que, à terrain vierge, parler de liseuse n’est pas plus un entê­te­ment que de vouloir parler de e-Reader.

    L’Ita­lie n’est pas la France, s’il était besoin de le préci­ser (il y fait bien moins chaud)

    D’autres pays, d’autres usages. L’Al­le­magne et l’Ita­lie auraient gardé le terme anglais. Je ne connais pas les usages alle­mands mais l’Ita­lie embarque souvent des termes étran­gers d’une façon qui lui est propre. On y  dit « compu­ter » et « mouse » pour « ordi­na­teur » et « souris ». La pronon­cia­tion est anglaise mais il y a un je ne sais quoi sur la façon de pronon­cer qui fait un peu « italique dans le texte ». On retrouve un peu cela quand on entend parler arabe avec des morceaux français. Rien à voir avec un français qui utilise un mot anglais importé.

    Cet usage italien est un réel non-argu­ment pour le terme français. Ils utilisent d’ailleurs ailleurs des termes italiens là où nous avons importé de l’an­glais, preuve que ce n’est pas une ques­tion d’ex­cep­tion cultu­relle

    La langue se déter­mine par l’usage

    Le terme adapté est simple­ment le premier qui gagnera l’usage et qui sera retenu par les gens. Amazon et Kobo, à qui on peut diffi­ci­le­ment prêter l’in­ten­tion d’une fran­ci­sa­tion à tout prix, commu­niquent autour du terme de « liseuse ». Je suppose, j’es­père, qu’ils ont du tester un peu les termes avant de choi­sir.

    À en croire mes lectures et les commu­ni­ca­tions au grand public, c’est bien le terme de « liseuse » qui semble gagner cet usage … et c’est donc donc vouloir conti­nuer ou se battre avec « e-Reader » qui serait un entê­te­ment.

    Mais pour une fois le gagnant n’était pas si diffi­cile à devi­ner. Contrai­re­ment à quelques horreurs produites récem­ment par l’Aca­dé­mie, le terme de liseuse sonne bien français depuis long­temps et on l’uti­lise encore aujourd’­hui. Il désigne entre autres des fauteuils de lecture, des lampes de lecture, et pas mal de tableaux plus ou moins répu­tés comme celui de Frago­nard.

    Un terme français, court, simple à rete­nir parce que déjà connoté lecture, nul doute qu’il allait gagner face à un terme anglais qui ne se prononce pas du tout comme il s’écrit. Mieux, les e-bidule et autres i-machin ont en France une conno­ta­tion tech­nique asso­ciée à du maté­riel hi-tech voire complexe. Ici tout le monde cherche à appuyer le côté confort de lecture et simpli­cité. Ce serait tuer le discours que de cher­cher à expliquer à ma grand-mère ce qu’est un e-Reader. Tandis qu’une liseuse, fut-elle élec­tro­nique, là ça reste imagi­nable.

    Main­te­nant chacun fait comme il veut, juste évitons de nous faire dire qu’u­ti­li­ser le terme de liseuse est une ques­tion de refus de l’an­glais ou d’ex­cep­tion cultu­relle, ce serait juste­ment passer à côté d’une langue qui vit et qui ne fait pas que fusion­ner avec ses voisines.

  • Mes livres sont des désirs. Le numé­rique, c’est de la porno­gra­phie…

    Si les livres sont des désirs et le numé­rique de la porno­gra­phie, je saute de joie. Oui, tout simple­ment parce que ça implique que le marché du numé­rique va décol­ler encore plus vite que prévu.

    Plus sérieu­se­ment j’aime bien la réflexion et elle cache des choses inté­res­santes. Oui le livre enrobe la lecture et la trans­forme en un objet qu’on chérit et qu’on mani­pule en lui-même. Même quand la lecture est mauvaise, le livre conti­nue à être traité avec respect.

    À l’in­verse le livre numé­rique propose la lecture et unique­ment la lecture. Il ne cherche pas à masquer ou à l’en­ro­ber, il l’af­fiche et la met en avant. Pour moi c’est un grand pas dans la bonne direc­tion, parce que l’im­por­tant dans le livre ce n’est pas la couver­ture, c’est ce qu’il y a d’écrit sur les pages.

    Je fais très atten­tion à essayer de parler plus souvent de lecture numé­rique et moins souvent de livre numé­rique, parce que fina­le­ment l’enjeu est là : l’au­teur, le texte et le lecteur. Le reste n’est qu’ar­ti­fice. Le livre est un moyen et s’il devient un but c’est que nous nous sommes four­voyés.

    Je ne sais plus si j’ai entendu Karl Dubost ou François Bon le dire mais je suppose que les deux ont du le penser : Fina­le­ment le livre numé­rique n’est qu’une tran­si­tion, l’ave­nir c’est la lecture web. Et non, ça n’im­plique pas forcé­ment votre ordi­na­teur portable de 3 Kg avec son navi­ga­teur web avec plein de boutons et toute la complexité de l’in­for­ma­tique. C’est bien tout ça l’enjeu juste­ment : mettre en avant la lecture sans la faire entrer de force dans un outil.

  • Mais… pourquoi des DRM ?

    On parle de petites maisons d’édi­tion avec les Éditions Métaillié, mais d’éditeurs qui voient juste. Il semble éton­nant que ce soit ces petites maisons d’édi­tion qui ont le plus à perdre et qui risquent toute la société qui avancent le plus rapi­de­ment pour jeter les DRM.

    Ça ne sert à … rien

    Mais en même temps, quand on nous parle de DRM on oublie trop que … ça ne sert à rien : Il faut cinq minutes montre en main pour cracker les DRM Adobe ou Amazon après une brève recherche sur Inter­net. Mieux, on trouve des modules inté­grables à Calibre, l’ou­til de gestion de biblio­thèque numé­rique person­nelle. Une fois instal­lés, on mani­pule les livres sous DRM comme s’ils étaient sans DRM. Le verrou étant retiré de façon trans­pa­rente quand on y touche la première fois.

    Autant dire que ça ne bloque pas les « pirates », ceux qui veulent faire de la contre­façon de masse par p2p ou megau­pload, ceux dont on nous parle à la télé­vi­sion pour nous faire peur.

    Mais alors on s’en moque ?

    Le problème c’est que si ça ne gêne en aucune façon les « pirates », les honnêtes gens souffrent, eux. On les empêche d’ex­traire les para­graphes qu’ils trouvent inté­res­sant, de lire leur contenu sur leur télé­vi­sion, de parta­ger un livre à leur fils ou leur parent, et, ce qui suffi­rait en soi, on rend la procé­dure d’ins­tal­la­tion horri­ble­ment complexe. Un part impor­tante des retours et des appels au support tech­nique des libraires numé­rique vient de là : Les DRM.

    Encore plus gênant et bien connu, on restreint les usages en anni­hi­lant toute péren­nité aux conte­nus.Si les DRM sont simples à suppri­mer aujourd’­hui pour les malhon­nêtes, il n’est pas dit que cela reste ainsi quand la ques­tion de la péren­nité se posera vrai­ment.

    Comme si cela ne suffi­sait pas, ces solu­tions coûtent plusieurs dizaines de milliers d’eu­ros unique­ment en mise en place, et ajoutent un surcoût à chaque livre supé­rieur à l’aug­men­ta­tion de TVA tant décriée sur le livre papier.

    Mais alors pourquoi ?

    Les pirates savent casser le système, les éditeurs savent qu’il n’offre aucune protec­tion, les auteurs savent que c’est une plaie pour les lecteurs, et ces derniers commencent à comprendre que tout cela se fait à leur détri­ment. Le tout est de comprendre pourquoi nous jouons toujours à ce jeu.

    Le problème c’est qu’il reste quelques acteurs pour faire perdu­rer le système, tout en affi­chant une commu­ni­ca­tion de façade anti-DRM légè­re­ment rési­gnée. Je parle là des deux gros acteurs domi­nants que sont Amazon et Apple.

    Ils sont les seuls à y gagner, et à encore faire perdu­rer le système. Il suffi­rait qu’A­ma­zon commence à faire payer la mise en place du DRM (comme Adobe le fait) afin de compen­ser les pertes de valeur, l’aug­men­ta­tion du coût du support tech­nique et simple­ment les inves­tis­se­ments de R&D corres­pon­dants, pour que d’un coup les éditeurs y réflé­chissent à deux fois. Il suffi­rait que l’un des deux fasse pres­sion comme ils l’ont fait sur la musique pour ne plus accep­ter que des formats ouverts, pour que les éditeurs finissent pas l’ac­cep­ter, même s’ils renâ­cle­raient quelques temps.

    À la place ils préfèrent spon­so­ri­ser le système en offrant le DRM en cadeau qu’on n’ose pas refu­ser (sinon n’im­porte quel pira­tage devien­dra la faute du respon­sable qui a pris cette déci­sion). Leur modèle est celui du client captif et le système du DRM ne fait qu’as­soir ce modèle.  Le DRM et l’in­com­pa­ti­bi­lité fait partie de leur valeur ajou­tée et de leur renta­bi­lité, au point qu’ils tentent d’im­po­ser les DRM l’air de rien tout en préten­dant lutter contre et offrir le choix.

    Main­te­nant vous savez.

    C’est dommage parce qu’au moins Amazon fait beau­coup pour le livre numé­rique, et y réus­sit très bien. Il suffi­rait qu’ils cherchent l’in­té­rêt du lecteur… mais pour l’ins­tant ce n’est pas leur propre inté­rêt.

  • La petite révo­lu­tion

    J’avais partagé ma propre expé­rience du livre numé­rique et des liseuses élec­tro­niques, mais fina­le­ment certains résument ça bien mieux que moi

    La petite révo­lu­tion :

    « Fina­le­ment, on a l’im­pres­sion de lire un livre même si on n’a plus la sensa­tion du papier entre les doigts […] pour lire en dépla­ce­ment ou en voyage ça doit être très pratique. Ça tient dans la poche. »

    Tout est dit, même si ça ne vous fait pas aban­don­ner le papier (et ce n’est pas l’objec­tif).

  • L’ave­nir des liseuses élec­tro­niques

    Quand on vous parle de liseuse élec­tro­nique et livre numé­rique, on parle de petits objets en noir et blanc avec des flash tous les quatre ou cinq chan­ge­ment de page. C’est génial pour lire, mais vrai­ment unique­ment pour ça.

    L’ave­nir le voilà : Kyobo Mira­sol (à ne pas confondre avec les liseuses Kobo, sans y) des écrans à encre élec­tro­nique couleur, sans flash et à réac­ti­vité correcte. Faites arri­ver le tout sous Android et on a la prochaine révo­lu­tion des tablettes.

    Comp­tez quand même encore un ou deux ans proba­ble­ment avant de voir ça arri­ver sur nos produits grand public.

  • Biblio­thèque publique, abon­ne­ment, loca­tion, achat et livre numé­rique

    Le numé­rique vendu plus cher que le papier à la biblio­thèque. Et fina­le­ment, c’est plutôt normal.

    La biblio­thèque publique c’est en même temps génial et en même temps mons­trueu­se­ment contrai­gnant. Il faut se dépla­cer dans les heures et jours d’ou­ver­ture, choi­sir ce qu’il y a sur place, faire la queue pour emprun­ter, se rete­nir d’an­no­ter, et penser à bien le rame­ner, en faisant atten­tion à ne pas lais­ser courir le dernier samedi de libre sinon on passe à l’amende.

    Ce qu’ap­porte l’achat person­nel ce n’est pas tant la propriété ou la capa­cité de relire, que la souplesse d’uti­li­sa­tion et l’ac­cès à un cata­logue plus complet ou récent. Je ne crois pas avoir jamais entendu dire quelqu’un qu’il retient un achat pour fina­le­ment aller à la biblio­thèque. Les publics sont en partie diffé­rents, les livres dispo­nibles aussi

    Mais fina­le­ment, la biblio­thèque publique a-t-elle du sens avec la déma­té­ria­li­sa­tion ? Tout le modèle est basé sur la contrainte de l’objet physique qu’on ne peut pas parta­ger, qui met du temps à arri­ver dans les rayons, et qu’il faut aller cher­cher puis rappor­ter sans pouvoir écrire dessus. Toutes ces choses n’ont plus de sens en numé­rique.

    De plus si je peux prendre un livre à distance, le rendre auto­ma­tique­ment, l’an­no­ter à côté sans risques, accé­der à un grand cata­logue qui peut même conte­nir des nouveau­tés, là je vais réel­le­ment empié­ter sur les ventes normales.

    Les éditeurs ne s’y trompent pas quand le numé­rique est vendu plus cher que le papier à la biblio­thèque.

    Fina­le­ment, pour du numé­rique, quelle est la diffé­rence entre une biblio­thèque publique et un système d’abon­ne­ment à la Spotify ? C’est tout le concept de biblio­thèque publique qui perd son sens et qui est remplaçable par des nouveaux modèles de distri­bu­tion.

    D’ailleurs, pour aller plus loin, tout le modèle d’achat et de propriété perd aussi partiel­le­ment son sens. Ce qu’on achète devient plus un droit de lecture qu’une propriété sur un objet. Tout ce qui m’in­té­resse est donc de savoir si je vais pouvoir réac­cé­der à mes anciens livres quand je le souhaite, et combien ça me coûte. Comme je relis rare­ment mes livres, et que j’ai plutôt envie d’en lire de nouveaux, la notion d’abon­ne­ment dans un très large cata­logue a bien plus de sens pour moi que la notion d’achat d’un fichier précis.

    L’idéal étant peut être entre les deux : un abon­ne­ment où je peux garder à vie les fichiers lus. Publie.net le fait, mais le cata­logue leur est limité.

     

     

     

  • Publi­ca­tion numé­rique des oeuvres indis­po­nibles

    Le Sénat a voté ces dernies jours une propo­si­tion de loi sur l’édi­tion sous forme numé­rique des livres dits « indis­po­nibles », c’est à dire de ceux qui n’ont pas fait l’objet d’ex­ploi­ta­tion commer­ciale par un éditeur, et dont la publi­ca­tion date d’avant 2001.

    Un des problèmes prin­ci­paux de la tran­si­tion vers le numé­rique c’est que le cata­logue est trop faible. Les anciens contrats ne compre­naient pas de clause en rapport avec le numé­rique. Il faut trou­ver et recon­tac­ter les ayants droits, donc certains ne sont plus trou­vables, puis négo­cier les droits numé­riques.

    Bref, l’in­ten­tion est louable mais la faisa­bi­lité reste discu­table, et la propo­si­tion contes­table. (atten­tion, c’est long) (suite…)

  • Prêt d’ebooks : ça ressemble à un prêt…

    Une des portes de sortie pour le finan­ce­ment des conte­nus déma­té­ria­li­sés c’est l’abon­ne­ment et la loca­tion. L’achat n’est pas toujours perti­nent, et se retrouve basé sur une démarche de propriété du contenu acheté qui n’a plus lieu d’être (surtout avec les notions de DRM).

    L’in­dus­trie du livre n’y est proba­ble­ment pas prête, en tout cas elle fonc­tionne à l’en­vers ces temps ci. Les enjeux du numé­rique ne sont compris que par l’angle commer­cial, sans aper­ce­voir la révo­lu­tion dans les usages et dans ce que les gens sont prêts à accep­ter ou non. Les acteurs y vont à recu­lons ou avec des vieux réflexes, et ça donne ça. Prêt d’ebooks : ça ressemble à un prêt…

    On y va à grands renforts de logo, d’in­ci­ta­tion à l’achat, de rappels commer­ciaux par email, alors que ce qui est attendu avec le numé­rique c’est juste­ment cette distance et cette indé­pen­dance.

    Nous nous tirons une balle dans le pied. Avec l’ex­pé­rience comp­tée, qui croit que le lecteur hési­tera long­temps face aux circuits de contre­façons qui four­nissent le contenu, tout le contenu mais rien que le contenu : neutre, simple, auto­nome et sans contrainte ?

    Côté livre nous avons encore l’oc­ca­sion d’ame­ner une offre et un cata­logue avant que les gens prennent l’ha­bi­tude de la contre­façon. Si nous y arri­vons le combat sera proba­ble­ment gagné parce que ceux qu’on veut rete­nir sont ceux qui piratent par raz le bol ou par simpli­cité. Les autres ne sont pas prin­cipe de toutes façons pas ceux qui assurent la rému­né­ra­tion des créa­teurs et distri­bu­teurs. J’ai toute­fois peur qu’on échoue, vu comme c’est parti.