Catégorie : Livre numérique

  • Une liseuse pour le livre numé­rique

    J’avais parlé il y a quelques temps de tablette et de liseuse pour le livre numé­rique. Mais fina­le­ment, qu’est ce que ça apporte une liseuse élec­tro­nique ?

    Tout d’abord le format : léger, fin, pratique

    Passer du papier à un machin élec­tro­nique est peu atti­rant mais c’est vrai­ment le jour et la nuit. Après quelques semaines vous trou­ve­rez le livre papier aussi pratiques que des rouleaux de parche­min.

    Trou­vez un livre grand format, par exemple le dernier Goncourt. Prenez-le en main.

    Imagi­nez qu’on vous propose un papier cinq fois plus léger, qui ne vous fati­guera pas ou ne vous obli­gera pas à repo­ser votre bras au bout de quelques minutes. Main­te­nant faites que vous n’ayez pas besoin de l’ou­vrir en deux avec cette tranche qu’il faut main­te­nir bien droite pour ne pas avoir l’im­pres­sion de lire dans un triangle, ou qu’il faut au contraire éviter de brusquer si vous ne voulez pas dété­rio­rer son aspect exté­rieur. Retaillez le format pour en faire un poche puis divi­sez alors l’épais­seur par cinq en ajou­tant un revê­te­ment doux et peu glis­sant à l’ar­rière pour une bonne prise en main. Enfin élimi­nez le concept de page en papier à tour­ner d’une seconde main, qui parfois se déchire, se salit, se corne, ou simple­ment jaunit. Voilà, vous avez une liseuse dans les mains. C’est quand même plus sympa non ?

    Ce qui change pour moi

    1. Je peux lire dans le métro et le bus : Ça se tient d’une seule main, c’est fin, léger et le plas­tique arrière ne glisse pas. Le livre de poche était accep­table mais c’était souvent peu pratique pour le tenir, garder ouvert, et tour­ner les pages.
    2. Je l’em­mène partout avec moi : La liseuse est assez fine et légère pour tenir dans la poche porte-feuille de mon manteau. Là aussi le format poche peut y arri­ver mais c’est suffi­sam­ment lourd et épais pour gêner, en plus de défor­mer le manteau si j’en fais une habi­tude.
    3. Je lis partout : Sortir un livre papier, l’ou­vrir, le ranger, c’était fina­le­ment une opéra­tion qui prenait un peu de temps, de place, et qui restait dissua­sive pour son côté peu pratique. Même si la diffé­rence est diffi­cile à mesu­rer, je peux sortir l’ap­pa­reil et lire immé­dia­te­ment, le ranger en 10 secondes sans avoir à marquer la page ou faire atten­tion en le rangeant. Fina­le­ment je le fais plus souvent et plus natu­rel­le­ment qu’a­vant.
    4. J’ai ma biblio­thèque avec moi : J’ai encore peu de livres dans ma liseuse, mais déjà j’ai appré­cié de ne pas avoir deux livres avec moi dans mon petit sac à dos lors de mes deux derniers grands trajets de train. Autre­fois je trim­ba­lais parfois un second livre pendant plus d’une dizaine de jours, parce qu’on ne sait pas quelle envie de lire on aura et quand est-ce qu’on finira le premier. Désor­mais c’est fini.
    5. Je lis ce qui me plait : J’ai dans ma biblio­thèque actuelle un bon livre de fantasy, « après le livre » de François Bon quand j’ai envie de réflé­chir, un livre tech­nique, et un vieil epub sur le jour­na­lisme de données que je n’avais encore pas lu. Je lis ce qui me plait suivant l’ins­tant. Je n’au­rai jamais pu le faire avant, quand je devais choi­sir à l’avance le livre que je prenais avec moi.

    Tout ça n’est que du confort, mais fina­le­ment, pour une acti­vité de plai­sir, n’est-ce pas ce que nous cher­chons ?

    Ce qui change pour les autres

    J’ai trouvé mes propres avan­tages mais il y a d’autres bonnes raisons de partir sur de l’élec­tro­nique :

    1. Pour ma grand mère, qui a toujours cher­ché un diction­naire et des livres en grands carac­tères et qui se retrou­vait avec un maigre choix, mal foutu, peu pratique. Ici elle pourra avoir la taille de carac­tères adap­tée, et varier suivant sa fatigue du jour.
    2. Pour l’étu­diant, qui pourra mettre une série de livres à étudier dans sa besace sans récu­pé­rer une scoliose, et dans quelques temps pour le scolaire qui, évitera le cartable de 15 Kg quand lui même en fait moins de 50.
    3. Pour l’ex­plo­ra­teur, qui peut s’ou­vrir à des quan­ti­tés de livres étran­gers sans avoir à faire une commande longue et prohi­bi­tive (à condi­tion de ne pas se lier à une liseuse qui l’em­pêche d’im­por­ter des livres de l’ex­té­rieur).
    4. Pour le curieux, qui peut s’ou­vrir à diffé­rents auteurs, alter­na­tifs, amateurs, ou simple­ment des nouveaux qui n’ont pas encore percé et qui peuvent publier plus faci­le­ment en numé­rique qu’a­vec un éditeur papier.
    5. Pour le barou­deur, qui pourra ache­ter des livres où qu’il soit ou presque, main­te­nant qu’on trouve du wifi partout, sans souf­frir d’ho­raires d’ou­ver­ture ou de vendeurs insis­tants : chez des amis, dans une gare, à la pause de midi, etc.

    Je suis certain que je n’ai pas pensé à la moitié des niches utili­sa­teur et nouveaux usages. Vous trou­ve­rez la votre.

    Ce qui ne change pas

    On appuie sur les avan­tages mais ce qui fait peur c’est ce qu’on perd ou qui devient plus complexe. Je n’ai pas vu grand chose de perdu dans mon passage au numé­rique :

    • La lecture est confor­table, autant qu’un livre, peut être meilleure qu’un vieux livre ou qu’un poche. Nous sommes sur un rendu qui est très proche du papier et qui n’a fran­che­ment rien à voir avec les écrans de type iPad ou PC.
    • On peut mettre un marque page (ou corner une page suivant vos habi­tudes), écrire une note dans la marge, lire le sommaire, connaitre le numéro de page courant, sauter plus loin dans le livre, reve­nir, etc.
    • Vous tour­ne­rez des pages, sur les tactiles vous pouvez même le faire avec le même geste que sur papier.

    Pour vous déstres­ser

    Mais comme chacun de nous, moi compris, a ses craintes quand on passe à de l’élec­tro­nique, il vaut mieux être expli­cite sur quelques sujets :

    • Il n’y a pas besoin de rechar­ger. L’écran ne consomme de la batte­rie que quand on change de page, pas pour l’af­fi­chage lui-même. Résul­tat, les batte­ries sont prévues pour un à deux mois d’uti­li­sa­tion.
    • La connec­tique est souvent stan­dard. On parle du même câble micro-usb que pour les télé­phones modernes. Il sert et pour char­ger et pour trans­fé­rer des fichiers.
    • On lit, et c’est tout. Ce qu’on a dans les mains c’est un outil plus proche de la télé­vi­sion que du PC. On clique sur le livre, on lit, on tourne les pages, et c’est tout. Pas d’in­ter­face tech­nique ou de manuel à apprendre. Vous devriez pouvoir le donner à votre grand-mère en lui faisant juste une démo rapide.

    Tout n’est pas parfait

    Des points néga­tifs il y en a. Person­nel­le­ment je passe au numé­rique sans états d’âme et je n’ai vrai­ment pas l’im­pres­sion de faire des compro­mis, mais il faut être conscient de quelques points :

    Tout d’abord on vous propose de lire des livres, et rien d’autre. La bande dessi­née est exclue, le format ne s’y prêtant pas et la couleur étant de toutes façons absente. Tout le reste est annexe : Si on vous propose un navi­ga­teur web, un lecteur mp3 et un système d’an­no­ta­tions, ne consi­dé­rez pas ça comme de réelles fonc­tion­na­li­tés du maté­riel. Ce sont des à-côtés, que vous ne trou­ve­rez pas satis­fai­sants si vous en atten­dez vrai­ment quelque chose.

    Ensuite le cata­logue est encore faible. On parle de 50 000 titres commer­ciaux de qualité quand le physique est de l’ordre du million. Cela se ressent beau­coup sur le vieux cata­logue commer­cial. Si vous trou­ve­rez une bonne partie des nouveau­tés et les derniers Twilight, oubliez l’idée de relire vos clas­siques encore sous droits comme la série des Asimov. Certains peuvent éven­tuel­le­ment être dispo­nibles en anglais, mais rare­ment en français. Même sur ce nombre, tous ne sont pas parfai­te­ment codés et c’est toujours agaçant de voir un signe de ponc­tua­tion passer à la ligne. Ensuite vient toute la série des livres libre de droit : Là vous aurez l’em­bar­ras du choix mais aussi souvent de bien mauvaise qualité.

    Enfin, comme tout maté­riel élec­tro­nique, parfois ça déraille. Parfois on tourne des pages par erreur, parfois plein de pages d’un coup. Ça arrive rare­ment mais ça arrive. En fait c’est à peu près aussi fréquent que perdre sa page suite à une maladresse avec un livre papier, ou tour­ner plusieurs pages d’un coup par erreur. La diffé­rence ici c’est que vous accu­se­rez la machine au lieu de vous en prendre à vous-même, et ça ça peut finir par géné­rer beau­coup de frus­tra­tion.

    Un marché qui se construit

    Vous vous trou­vez sur un marché en construc­tion, avec tous les défauts liés :

    Le marché est jeune, il va évoluer. Personne ne peut vous dire à quoi ça va ressem­bler dans deux ans et celui qui s’y aven­ture ne fait que de la voyance. Si vous êtes du genre à regret­ter vos inves­tis­se­ments précé­dents à chaque fois qu’il y a une nouveauté, atten­dez encore 6 mois.

    Nous avons déjà quelques acteurs domi­nants à tendance mono­po­lis­tiques, qui consi­dèrent les clients comme une source de valeur. Cela veut dire qu’ils auront tendance à créer des silos proprié­taires, fermés.  Choi­sis­sez votre opéra­teur en fonc­tion de ça. Si vous choi­sis­sez Kindle vous achè­te­rez Kindle, vous lirez des livres Kindle, dans un format Kindle, vous parta­ge­rez avec des amis Kindle, et vous aurez les usages approu­vés par Amazon. Les imports/exports risque­ront à tout moment d’être cassés si ce n’est pas dans le modèle de votre four­nis­seur. Choi­sis­sez en consé­quence.

    Enfin, les éditeurs sont encore dans la logique DRM des débuts de l’in­dus­trie musi­cale. Cela veut dire qu’une grande partie du cata­logue contrôle le nombre d’ins­tal­la­tion des fichiers, risque de vous faire perdre vos achats en cas de chan­ge­ment de format ou de faillite de l’en­seigne, cherche à vous empê­cher des copier/coller et rendra diffi­cile ou impos­sible la lecture avec des logi­ciels libres. Pire : Tous ces DRM ne sont pas compa­tibles entre eux. Apple a le sien, Amazon a le sien, l’es­sen­tiel des autres utilisent le DRM Adobe.

    Dans tous les cas la lecture numé­rique n’est pas pour l’ins­tant un inves­tis­se­ment finan­cier. Les livres ont un peu moins chers mais pas dans des propor­tions vrai­ment impor­tantes. Il arrive même que la version numé­rique soit plus chère que la version poche en papier (même si ça risque de chan­ger avec la baisse de la TVA numé­rique). Il faut être un très grand lecteur pour rembour­ser la liseuse élec­tro­nique avec le prix des livres, surtout qu’a­vec la faiblesse du cata­logue vous conti­nue­rez peut être à lire encore un peu sur papier en paral­lèle. Comp­tez plutôt le numé­rique comme un inves­tis­se­ment en confort et en prati­cité.

    Le choix

    J’en repar­le­rai ici avec des descrip­tions plus complètes mais pour faire court nous avons quatre liseuses de bonne qualité : le Kindle 4 (d’Ama­zon), le Kobo Touch (distri­bué par la FNAC), le Sony PRS-T1 (dans les Darty, Boulan­ger, et assez faci­le­ment en ligne), et le Cybook Odys­sey (la marque origi­nale est Bookeen, mais il est aussi distri­bué en marque blanche, à Virgin par exemple).

    Toutes sont à priori de bonnes liseuses. Si vous ne souhai­tez pas attendre de voir ce que je vous réserve pour plus tard, je vous recom­mande de d’abord un premier choix en fonc­tion du modèle : Accep­tez-vous de vous enchaî­ner à un distri­bu­teur dans un modèle proprié­taire et fermé ? Ou au contraire appré­ciez-vous ces envi­ron­ne­ments de confiance tout inté­grés et ne cher­che­rez-vous jamais plus loin que ce qui est proposé en interne ? Atten­tion, ce choix vous engage dans le temps parce qu’une fois dans un modèle fermé, ce que vous y aurez acheté ou fait y restera à vie.

    Le Kindle est le moins cher, à 99 €, mais il n’est pas tactile et a un modèle proprié­taire tota­le­ment fermé. Il existe des possi­bi­li­tés d’im­port/export mais c’est juste pénible et leur péren­nité n’est abso­lu­ment pas garan­tie.

    Kobo est plus cher, à 129 €, mais on attend encore de voir ce que ça donnera côté logi­ciel après l’in­té­gra­tion FNAC. Le modèle se veut plus ouvert, mais pour l’ins­tant c’est plus de la décla­ra­tion d’in­ten­tion. Tout au moins le Kobo supporte l’epub et les DRM Adobe, ce qui est une bonne chose..

    Derrière il y a le Sony PRS-T1, et la Bookeen Odys­sey, qui four­nit entre autres les librai­ries Virgin. Tous les deux entre 129 et 149 €, donc un peu plus cher mais aussi d’une géné­ra­tion plus récente. Ils sont surtout hors des silos des distri­bu­teurs, et donc auront proba­ble­ment les meilleures chances d’ou­ver­ture. D’un autre côté ils ont aussi leurs défauts, et auront forcé­ment moins de services logi­ciels du fait qu’ils ne font pas partie du silo proprié­taire créa­teur de valeur.

    Regar­dez aussi l’as­pect du produit, si c’est pour vivre avec il faut aussi avoir un peu d’af­fi­nité avec le design. Sinon, si vous n’êtes pas pres­sés, vous atten­dez que je vous dise sur quoi je travaille.

    Le ressenti

    Mais plus que des suites de points posi­tifs et points néga­tifs, l’im­por­tant c’est le ressenti. Le passage au numé­rique fait partie de mes projets person­nels et profes­sion­nels donc je ne peux me récla­mer objec­tif. Malgré tout ça je crai­gnais la tran­si­tion. Les chan­ge­ments d’ha­bi­tude sont diffi­ciles même quand la cible à atteindre repré­sente un progrès indé­niable.

    Ici la tran­si­tion n’a pas subi une once de regrets ou de diffi­cul­tés. Ça m’a même incité à lire plus, en y prenant plus de plai­sir. Je retiens surtout le poids et le côté pratique de la lecture par rapport à un livre papier. Seule la taille du cata­logue est pour moi un vrai défaut, mais cela n’ira qu’en s’amé­lio­rant.

    Et vous, vous y passez quand ?

  • Contraste des liseuses élec­tro­niques

    Je réagis au commen­taire d’Oli­vier au dernier billet sur les liseuses élec­tro­niques. Pour ceux qui ont essayé : oui, les liseuses élec­tro­niques permettent de lire plus proche du noir sur gris que du noir sur blanc. Le contraste est forcé­ment moins bon que sur papier.

    Est-ce gênant ? Je ne le crois pas à la vue des engins, contrai­re­ment à Olivier, mais le ressenti est toujours quelque chose de person­nel. Peut-être aussi est-ce que ces appa­reils se sont bien amélio­rés depuis l’Opus acheté par Olivier. Malgré sa date d’achat, l’Opus a au moins une géné­ra­tion de diffé­rence avec les derniers appa­reils, peut être deux.

    Les numé­riques a lancé ses tests sur le contraste des liseuses à encre élec­tro­nique. Résul­tat : Le contraste est 30% moins bon que sur du papier stan­dard. Ça ne me semble pas éton­nant, reste à voir si c’est vrai­ment gênant. Il m’ap­pa­rait impor­tant d’ajou­ter que le contraste des livres de poche auxquels nous sommes habi­tués n’est lui non plus pas le même que celui d’un papier stan­dard (mais proba­ble­ment meilleur que celui d’une liseuse).

  • Kobo by FNAC – Choi­sir sa lecture numé­rique, 2ème acte

    Vous lisez dans le métro, le train, à la pause de midi ou plus d’un livre par mois ? Jetez un œil aux liseuses élec­tro­niques. De ceux qui ont tenté l’ex­pé­rience avec une vraie liseuse, je n’ai entendu aucun retour en arrière.

    Si vous ne l’avez pas lu, je vous conseille de déjà passer par mon précé­dent billet qui parle des diffé­rences entre liseuses et tablettes élec­tro­niques, et un peu du Kindle d’Ama­zon.

    Aujourd’­hui la FNAC vient de sortir la liseuse Kobo pour rempla­cer l’hor­reur précé­dente qu’é­tait le Fnac­book. Kobo est un acteur très bien implanté en Amérique. Ils ont une des meilleures liseuses.

    L’ou­ver­ture de Kobo n’est pas parfaite mais elle est déjà meilleure que celle d’Ama­zon, et s’ il est toujours possible que la FNAC ait salopé le logi­ciel au point de le rendre mauvais, je ne crois pas que Kobo aurait laissé faire.

    J’ai bon espoir de pouvoir vous conseiller mieux en début d’an­née prochaine (suivant mes critères que vous avez pu entre­voir au billet précé­dent), mais la liseuse Kobo est un bon maté­riel, surtout à 99 € (pour les adhé­rents FNAC). Si vous comp­tez lire des livres (romans, livres tech­niques) et pas de BD, c’est proba­ble­ment une bonne offre.

    Plus chère et prévue pour dans quelques semaines, la Cybook Odys­sey de Bookeen sera proba­ble­ment aussi un bon choix pour du haut de gamme (mais nous sommes beau­coup à attendre de pouvoir jouer sérieu­se­ment avec pour nous faire une opinion).

  • Choi­sir sa lecture numé­rique

    Le marché du livre numé­rique décolle ou va décol­ler en France. Amazon vient de se lancer et je vois des rela­tions commen­cer à faire leur choix ou me deman­der ce qu’ils doivent choi­sir.

    Vous avez bien raison, le livre numé­rique est au livre ce que le mp3 est au CD. Main­te­nant vous vous souve­nez des bala­deurs audio fermés qui ne lisaient pas les mp3 ou qui ne vous permet­taient pas de récu­pé­rer ensuite ce que vous ache­tiez ? Nous avons les mêmes problèmes ici, pour l’ins­tant. (suite…)

  • Rému­né­ra­tion des auteurs de livres

    Note habi­tuelle : Ces réflexions sont person­nelles et tota­le­ment indé­pen­dantes de mon employeur, ce d’au­tant plus qu’elles relèvent de pensées préa­lables à l’éla­bo­ra­tion d’une opinion et ne consti­tuent pas encore un avis éclairé de ma part. Il s’agit de toutes façons de réflexions à chaud, qui peuvent évoluer et même s’in­ver­ser avec le temps.

    Tout part d’un petit tweet de @karl­pro qui assiste au Book Camp Montreal :

    « des auteurs au forfait payés par l’édi­teur » #bcmtl (suite…)

  • Formats de livres numé­riques avec DRM

    Parce que ça peut servir à d’autres :

    Nom Editeur Formats Utilisé par Commen­taires
    Adept Adobe ePub, pdf, ascm Majo­rité, Kobo, B&N, Sony, Google DRM stan­dard utilisé partout. Il peut s’at­ta­cher au maté­riel ou à un compte Adobe indé­pen­dant.
    Micro­soft Micro­soft lit Micro­soft Aban­donné
    Kepub (Adept) Kobo (Adobe) kepub Kobo Il s’agit d’un ePub avec quelques données en plus. Les fichiers peuvent être télé­char­gés au format ePub + DRM Adobe stan­dard
    Topaz Amazon azw, tpz Amazon Nouveau format Amazon, basé sur son précé­dent format Mobi­po­cket
    Mobi­po­cket Amazon mobi Amazon (ancien) Format créé par Mobi­po­cket (racheté par Amazon). Fonc­tionne avec un système de PID (clef unique par maté­riel)
    Ignoble (basé sur adept) B&N (Adobe) B&N Exten­sion du DRM ADEPT d’Adobe où on utilise nom et numéro de CB comme clef (pour dissua­der de parta­ger)
    eRea­der B&N pdb, pml B&N (ancien), Palm Ancien format B&N, qui utilise lui aussi le nom et le numéro de CB comme clef pour frein social au partage
    FairP­lay Apple Apple Interne à Apple, pas de recherche de faille à ce jour
    BBeB Sony lrx, lrs Sony Aban­donné

    Hormis Apple Fair­play, tous les formats non aban­don­nés sont actuel­le­ment cassés. Le jeu du chat et de la souris est clai­re­ment en faveur de la souris depuis deux ans que le jeu à commen­cer. Vu le faible niveau d’ob­fus­ca­tion, on peut même penser qu’il n’y a pas vrai­ment de volonté de rendre ces systèmes de DRM vrai­ment effi­caces. Vu le coût finan­cier et utili­sa­teur d’une mise à jour fréquente du système, ils n’ont d’ailleurs pas tout à fait tort.

    Il reste qu’en une recherche simple sur Google, on tombe sur des archives zip qu’il suffit de faire manger à Calibre pour d’un coup pouvoir impor­ter et conver­tir les fichiers proté­gés de manière trans­pa­rente. C’est d’une simpli­cité telle que je me vois même plus faci­le­ment expliquer comme cracker le DRM que d’ex­pliquer comment gérer sa biblio­thèque avec les DRM.

    La musique a fini par aban­don­ner ces systèmes, on ne peut qu’es­pé­rer la même chose pour l’édi­tion. Entre temps je cherche des argu­ments pour accé­lé­rer la suite.