Brage­lonne et la DRM Amazon

Brage­lonne c’est une maison d’édi­tion de SF et fantasy que j’aime bien, même si je ne crois pas avoir eu l’oc­ca­sion de lire un de leur livre. Ils ont régu­liè­re­ment pris posi­tion contre les DRM.

L’his­toire veut que les lecteurs passant par Amazon aient subit des DRM récem­ment avec Brage­lonne. Un commu­niqué a été fait à propos de Brage­lonne et la DRM Amazon : Le DRM serait indis­pen­sable pour profi­ter de toutes les fonc­tion­na­li­tés annexes four­nies par le Kindle : Text to speech, et Face­book Connect.

S’il fallait des exemples sur le modèle fermé d’Ama­zon et à quel point l’objec­tif est d’in­ci­ter le lecteur à mettre la main dans l’en­gre­nage et le rete­nir captif, le voilà.

Tout d’abord soyons clairs : Il n’y a aucune raison tech­nique qui justi­fie que le format prin­ci­pal avec toutes ses fonc­tion­na­li­tés soit dépen­dant du chif­fre­ment du livre et de l’in­ter­dic­tion d’ex­port via la DRM.

Lier les fonc­tion­na­li­tés et le DRM ne sert qu’un dessein : inci­ter à accep­ter ou mettre en place la DRM sur les fichiers, et faire en sorte de garder les lecteurs captifs par la suite. La DRM, plus qu’em­pê­cher la contre­façon des pirates, est surtout fait pour reti­rer la possi­bi­lité de quit­ter Amazon et le Kindle sans aban­don­ner tous ses achats précé­dents, ou d’uti­li­ser des services tiers sur lesquels Amazon ne touche rien.

Main­te­nant mon problème n’est pas Amazon, qui produit un excellent service avec un très bon maté­riel. S’ils changent de modèle pour s’ou­vrir, je serai le premier à en dire du bien.


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

9 réponses à “Brage­lonne et la DRM Amazon”

  1. Avatar de Damien B

    « Il n’y a aucune raison technique qui justifie que le format principal avec toutes ses fonctionnalités soit dépendant du chiffrement du livre et de l’interdiction d’export via la DRM. »

    Hmm, quelque part le chiffrement du livre si : comment tu garantis la reprise de lecture entre les périphériques ? Il faut a minima être capable d’identifier uniquement un fichier pour l’associer au livre, et garantir que ce fichier est le même sur tous les périphériques, donc tu as quand un fingerprinting à faire. Et pour une bonne expérience utilisateur, tu forces la synchro entre tous les périphériques, avec des résultats aléatoires, ou tu interdis la modification ? :-D

    1. Avatar de Éric D.
      Éric D.

      Ce n’est pas parce qu’il y a absence de chiffrement du fichier qu’il va être modifié. Sur les autres fichiers on avait déjà des synchro d’annotation et de position de lecture. Il n’y a jamais eu besoin de déployer une protection pour ça.

    2. Avatar de Lecteursencolere

      Éric parle de chiffrement/cryptage alors que vous parlez de chiffrement/identification, nuance très importante :)

    3. Avatar de Damien B

      Je parle de chiffrement technique :-) Après l’utilisation de ce chiffrement, qui a les clefs, c’est autre chose.
      C’est quand même vachement plus facile (pour le founisseur) de garantir le bon fonctionnement de tous ces aspects avec un fichier chiffré qu’avec un fichier non chiffré. Sinon après on s’ouvre à des possibilités de massacre comme ici : http://unflyingobject.com/blog/posts/1055 :-)

    4. Avatar de Éric D.
      Éric D.

      Non mais il faut arrêter, ce qui permet l’interop, les synchro et les fonctionnalités ça n’a jamais été de crypter un fichier, c’est même plutôt l’inverse.
      Effectivement, un utilisateur peut mettre du contenu pourri en entrée, et là ça ne fonctionnera pas. Ceci dit il le peut déjà vu que le Kindle accepte bel et bien des fichiers sans DRM aussi.

    5. Avatar de Damien B

      Interop et système intégré c’est en pratique contradictoire. Si les Apple et Amazon progressent dans leur service et dans leur offre verticale, c’est toujours en cassant l’interop. Et en chiffrant le fichier, tu te facilites en tant que développeur (je parle du point de vue d’Amazon) grandement la vie au niveau de la gestion de l’intégrité des données.

    6. Avatar de Elessar

      WTF?? Quel rapport entre DRM et identification de fichier ? Vous ne confondriez pas chiffrement et hachage cryptographique par hasard ? De toute façon, pour l’identification de documents, surtout de bouquins, des URN en ISBN ça fait bien l’affaire.

    7. Avatar de Damien B

      Et vous, comment faites-vous de la Gestion Numérique des Droits (DRM) si vous n’identifiez pas le fichier (= œuvre + titulaire) dont vous gérez les droits ? Après si vous ne voyez pas les problématiques techniques liés à la non garantie structurelle des fichiers librement modifiables, ben, WTF aussi.

  2. […] fait partie de leur valeur ajoutée et de leur rentabilité, au point qu’ils tentent d’imposer les DRM l’air de rien tout en prétendant lutter contre et offrir le […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *