Une des portes de sortie pour le financement des contenus dématérialisés c’est l’abonnement et la location. L’achat n’est pas toujours pertinent, et se retrouve basé sur une démarche de propriété du contenu acheté qui n’a plus lieu d’être (surtout avec les notions de DRM).
L’industrie du livre n’y est probablement pas prête, en tout cas elle fonctionne à l’envers ces temps ci. Les enjeux du numérique ne sont compris que par l’angle commercial, sans apercevoir la révolution dans les usages et dans ce que les gens sont prêts à accepter ou non. Les acteurs y vont à reculons ou avec des vieux réflexes, et ça donne ça. Prêt d’ebooks : ça ressemble à un prêt…
On y va à grands renforts de logo, d’incitation à l’achat, de rappels commerciaux par email, alors que ce qui est attendu avec le numérique c’est justement cette distance et cette indépendance.
Nous nous tirons une balle dans le pied. Avec l’expérience comptée, qui croit que le lecteur hésitera longtemps face aux circuits de contrefaçons qui fournissent le contenu, tout le contenu mais rien que le contenu : neutre, simple, autonome et sans contrainte ?
Côté livre nous avons encore l’occasion d’amener une offre et un catalogue avant que les gens prennent l’habitude de la contrefaçon. Si nous y arrivons le combat sera probablement gagné parce que ceux qu’on veut retenir sont ceux qui piratent par raz le bol ou par simplicité. Les autres ne sont pas principe de toutes façons pas ceux qui assurent la rémunération des créateurs et distributeurs. J’ai toutefois peur qu’on échoue, vu comme c’est parti.
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