Auteur/autrice : Éric

  • [Photo] Conti­nuité

    Je tiens à cette pose, repro­duite avec chaque modèle qui se prête au jeu, même si un peu diffé­rem­ment à chaque fois. C’est une façon de tout lier, d’as­su­rer une conti­nuité malgré un contexte qui change.


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  • [Lecture] Un convoi britan­nique d’aide aux migrants refoulé à Douvres par la France

    « Un camion de 38 tonnes rempli d’aide a réussi à passer mais la plupart des 250 voitures indi­vi­duelles l’ac­com­pa­gnant ont été refou­lées. C’est la France qui nous empêche de passer », […]

    La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, avait pris mercredi, au nom de « l’ordre public », un arrêté inter­di­sant la circu­la­tion du convoi vers Calais, où se trouve le plus grand bidon­ville de France dans lequel s’en­tassent entre 4 000 et 5 000 migrants. Un arrêté simi­laire a égale­ment été pris vendredi par la préfec­ture du Nord, dépar­te­ment voisin qui abrite un autre camp, celui de Grande-Synthe, où vivent un peu moins de 800 réfu­giés, prin­ci­pa­le­ment des Kurdes.

    Les auto­ri­tés françaises ont expliqué l’in­ter­dic­tion de ce convoi par la « très forte mobi­li­sa­tion des forces de sécu­rité » pour la lutte anti­ter­ro­riste et pour le main­tien de l’ordre à l’ap­proche du match France-Suisse pour l’Euro 2016, dimanche à Lille (Nord). De ce fait, « les forces de l’ordre ne pour­ront être mobi­li­sées en nombre suffi­sant » à Calais, arguent-elles, redou­tant des « troubles graves à l’ordre public ».

    Le Monde

    Nous n’in­ves­tis­sons pas les moyens pour gérer les réfu­giés chez nous et nous arri­vons à empê­cher d’autres pays d’ap­por­ter l’aide néces­sai­re… parce qu’on a l’Euro de foot.

    Nous sommes vrai­ment malades. Il est plus que temps de se rappe­ler que l’hu­main doit passer avant tout, y compris avant une mani­fes­ta­tion de sport.

  • [Lecture] Hommage aux 497 sans-abri morts l’an passé

    En France, 497 SDF dûment iden­ti­fiés, dont 190 en région pari­sienne, -inhu­més pour la plupart au carré des indi­gents à Thiais (Val-de-Marne)- sont décé­dés en 2015. « Mais les statis­tiques évaluent à 2 800 le nombre de sans-abri qui meurent chaque année », précise Nico­las Clément, président du collec­tif qui tord le cou à une idée reçue selon laquelle les SDF mour­raient surtout l’hi­ver

    Le Pari­sien

    Je vois l’in­ves­tis­se­ment lié au terro­risme en France avec vigi­pi­rate, du coût des mili­taire en vigie jusqu’à l’im­pact écono­mique et tout l’ar­se­nal.

    Quelle part serait néces­saire pour simple­ment quasi­ment éradiquer les risques graves pour les SDF (voire loger les SDF) ? proba­ble­ment seule­ment une partie.

    Les prio­ri­tés nous les choi­sis­sons. Nous préfé­rons rogner nos liber­tés, voir les mili­taires dans nos rues et dépen­ser des milliards pour faire semblant d’évi­ter des drames ponc­tuels plutôt que d’agir concrè­te­ment pour bien plus de morts à nos portes, qui sont là chaque année. J’ai mal au cœur, et ce n’est pas nouveau.

  • [Lecture] Raconte moi ton corps

    Ce projet est né il y a quelque temps sur un forum où l’on parlait entre autres de l’ac­cep­ta­tion de soi. Sujet sensible pour moi comme pour tant d’autres, j’ai eu envie de parti­ci­per à ce chemi­ne­ment intime, d’en discu­ter avec chacun.e, et de repré­sen­ter la diver­sité des corps, de célé­brer la beauté spéci­fique de chacun et l’amour de soi.

    Pour ça, je demande aux personnes inté­res­sées de m’en­voyer une ou plusieurs photo.s d’elles.ux, ainsi qu’un témoi­gnage sur leur rela­tion à leur propre corps, son évolu­tion, ce qu’iles aiment bien chez elles.eux , pourquoi iles aiment cette /ces photo.s, pourquoi iles veulent parti­ci­per à ce projet…

    Raconte-moi ton corps, et son intro­duc­tion

    Il y a certai­ne­ment une zone commune avec mes moti­va­tions photo­gra­phiques. Je vous encou­rage à lui prêter main forte.

  • [Commen­taire] We don’t have an immi­gra­tion problem. We have a moral issue …

    It is litte­raly impos­sible to steal a job.

    Think all the jobs are being stolen by ille­gal immi­grants? Abso­lu­tely impos­sible. An employer is inten­tio­naly hiring someone they can under­pay for more profit.

    We don’t have an immi­gra­tion problem. We have a moral issue regar­ding busi­ness owners taking advan­tage of people and pushing the blame on those being taken advan­tage of.

    C’est criant de vérité. Nous consi­dé­rons comme acquis qu’il est normal et sain que les entre­prises aient des compor­te­ments immo­raux et exploitent autrui autant que leur permet la loi.

    Nous repor­tons la faute sur tout le contexte qui met l’en­tre­prise en capa­cité de le faire, au lieu mettre en respon­sa­bi­li­tés ceux qui mettent en œuvre ce qu’on juge immo­ral.

    Il est temps d’ar­rê­ter de trou­ver normal que les entre­prises soient amorales. Notre problème est là, sur beau­coup de points.

  • Cove­red with tape

    Parce que les bouts de scotch c’est impor­tant quand on tient à sa vie privée. Peut-être que ça en fera réflé­chir certains qui pensent que tout ça est de la para­noïa.

  • [Photo] Projec­tion

    Projection

    Ceux qui pensent broyer du noir sont des fous, c’est le noir qui les broie.


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  • [Photo] Recherche

    Recherche

    Souvent je recherche quelque chose, je ne sais pas vrai­ment quoi avant de l’avoir trouvé. Parfois je ne sais pas non plus ce que j’ai trouvé mais il y a un quelque chose qui m’ar­rête.

    Ces photos là ont plein de défaut, semblent mal cadrées et mal agen­cées, mais c’est souvent de mon fait au post trai­te­ment. Elles me parlent ainsi.


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  • [Photo] Se voir autre­ment

    Se voir autrement

    Sur un portrait clas­sique on parle simple­ment d’ex­pres­sions, de style, d’ap­pa­rence. Fina­le­ment c’est une cara­pace de plus. Je cherche le corps qui existe en dessous.

    Je crois qu’un des plus beaux compli­ments qu’on puisse me faire en voyant les résul­tats est le « je ne m’étais jamais vue ainsi ».

    Dès qu’on touche au corps, le moi prend un autre sens. C’est un moi qu’on ne peut pas nier ou exclure, qu’on doit se réap­pro­prier quand on le redé­couvre.


    J’en vois trop qui font semblant de ne pas m’avoir lu dans ma seconde partie précé­dente. Accor­dez-moi un peu de temps pour lire, puis pour m’ai­der.


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  • Le prix du livre numé­rique : 3 – Le coût du numé­rique

    Dis tonton, pourquoi on me dit que le livre numé­rique coûte autant que le livre papier ? Ça n’a aucun sens !

    Pour justi­fier que les livres numé­riques coûtent sensi­ble­ment plus cher ou à peu près aussi cher que les livres papier, on raconte que ça coûte autant à l’édi­teur.

    C’est diffi­cile à contes­ter parce qu’on entre sur des terrains maré­ca­geux où les coûts ne sont pas publics, et diffé­rents pour chaque éditeur, chaque distri­bu­teur, chaque type de livre. Je vais unique­ment parler de romans (c’est très diffé­rents pour des epub 3 complexes) pour des éditeurs de moyenne impor­tance ou plus.

    Tentons toute­fois de dégon­fler la légende.

    Le travail d’édi­teur

    Commençons par tout ce qui est iden­tique : la sélec­tion, le travail de l’au­teur, l’ac­ti­vité de correc­tion, d’édi­tion, de style de collec­tion, de promo­tion hors librai­rie (quand il y en a), de comp­ta­bi­lité et suivi des ventes. Là dedans rien ne change qu’on parle de papier ou de numé­rique, ou si peu. Ça ne justi­fie ni un prix plus faible ni un prix plus fort.

    Les tiers de la chaîne

    En théo­rie l’au­teur fait le même travail et gagne la même chose. En pratique chez de nombreux éditeurs les droits d’au­teurs sont réduits sur les éditions numé­riques, jusqu’à la moitié.

    La chaîne de vente (diffu­seur, distri­bu­teur, libraire) est très diffé­rente en numé­rique et en papier. Les coûts sont aussi très diffé­rents suivant qu’on parle d’un petit éditeur ou d’un gros, d’un petit libraire ou d’un gros. Sensi­ble­ment la somme des trois repré­sente quelque chose comme 40 à 55% sur un livre papier, 35 à 45% sur un livre numé­rique.

    La fabri­ca­tion

    Là on arrête de rire.

    Côté papier on paye quelqu’un a faire la maquette fine : au moins relire pour régler les veuves, orphe­lines et césures néces­saires, au jugé après un premier travail auto­ma­tique. Il y a un bon à tirer validé avec l’au­teur à ce niveau, donc forcé­ment un vrai travail qui coûte des sous. C’est fait en interne, je suppose de quelques à plusieurs centaines d’eu­ros.

    Ensuite il faut impri­mer. Je n’ai pas les coûts non plus mais il y a un coût fixe rien que pour régler et cali­brer la chaîne d’im­pres­sion. C’est non négli­geable au point que déclen­cher une nouvelle impres­sion à l’iden­tique a un coût signi­fi­ca­tif pour mon éditeur. Bien entendu il y a des exem­plaires de test, des risques d’échec, des vali­da­tions à faire. On parle de travail manuel, donc cher.

    Enfin il faut payer le papier, l’encre, l’im­pres­sion et l’as­sem­blage. C’est un coût par livre, donc pas négli­geable non plus, même si ça dépend forcé­ment des choix de qualité de l’édi­teur.

    Ça ne repré­sente peut-être pas le coût prin­ci­pal dans un livre, mais c’est cher, non négli­geable, et crois­sant avec le nombre de livres vendus.

    À côté la fabri­ca­tion d’un roman simple c’est la course au pres­ta­taire le moins cher. On trouve des éditeurs qui travaillent avec des chaînes auto­ma­tiques pour 50 € par titre, et certains peuvent deman­der des aides du CNL pour cela. Les éditeurs qui y inves­tissent le plus doivent comp­ter en centaines d’eu­ros. C’est un coût fixe, non dépen­dant du nombre d’exem­plaires vendus.

    Les stocks

    Dernier détail : En papier on réalise des tirages. L’im­pres­sion se fait sur quelques centaines, quelques milliers ou quelques dizaines de milliers d’exem­plaires. Comme on l’a vu, ça coûte cher. C’est un pari.

    Ces exem­plaires il faut les envoyer, stocker le surplus, parfois récu­pé­rer les retours inven­dus des libraires, parfois avoir imprimé trop d’exem­plaires et payer pour les détruire alors qu’on a déjà payé pour les construire.

    Il faut prévoir assez – pour ne pas repayer inuti­le­ment les coûts fixes de l’im­pres­sion – mais pas trop – pour ne pas payer des livres qu’on va mettre au pilon où vendre soldés. Ce risque est inclus dans le prix du livre papier.

    Côté numé­rique, rien de tout ça. Zéro, nada. Une fois payés les 50 à 500 €, on est tranquilles quelles que soient les ventes.

    Résu­mons un peu

    Si on publie un livre papier, les coûts fixes supplé­men­taires pour le publier en numé­rique sont de l’ordre de quelques dizaines à quelques centaines d’eu­ros. En paral­lèle, pour l’édi­teur, les coûts variables signi­fi­ca­ti­ve­ment plus faibles que pour un livre papier. Mieux, il n’y a aucun risque de payer des livres qui fini­rons en inven­dus.

    Pour un petit éditeur, 20 à 100 € de coût fixe ça peut être un vrai frein. Les ventes numé­riques sont faibles et, même s’ils sont faibles, il n’a pas de garan­tie de rentrer dans ses frais. Oui, un petit éditeur ce sont des équi­libres très précaires.

    Pour un éditeur de moyenne à grande impor­tance, par contre, la vérité c’est que même en offrant un prix sensi­ble­ment moins cher au public, l’édi­teur y gagne plus sur un livre numé­rique que sur un livre papier.

    Si un éditeur justi­fie un prix élevé du numé­rique à cause de coûts spéci­fiques, si c’est un éditeur qui compte au moins en centaines d’exem­plaires numé­riques vendus, c’est du vent.

    L’au­teur

    Aujourd’­hui le vrai perdant, comme toujours, c’est malheu­reu­se­ment l’au­teur. Vu qu’il est payé au pour­cen­tage, non seule­ment un livre numé­rique moins cher lui rapporte moins, mais parfois son pour­cen­tage est même réduit signi­fi­ca­ti­ve­ment quand il s’agit d’une vente numé­rique (c’est vrai aussi sur les ventes poche cela dit).

    La solu­tion n’est pas de refu­ser le numé­rique et d’ache­ter en papier, c’est d’ai­der les auteurs à avoir une part correcte des ventes en numé­rique.

    Heureu­se­ment ça bouge, de plus en plus les bonnes maisons d’édi­tion acceptent de donner à l’au­teur une commis­sion plus impor­tante sur les ventes numé­riques.