Aujourd’hui encore, je ne peux pas charger un livre numérique sur une liseuse, lire un chapitre et espérer continuer ma lecture sur smartphone.
Je ne demande même pas à envoyer mon livre dans un cloud ou à synchroniser des systèmes de lectures de vendeurs différents. Ce serait top mais je suis prêt à charger manuellement le livre sur tous les appareils avant de pouvoir en synchroniser les positions de lecture, et je suis prêt à devoir télécharger l’application associée à la liseuse.
Visiblement, en 2016, rien que ça c’est encore de la science-fiction niveau interopérabilité.
Certains écosystèmes savent bel et bien synchroniser les positions de lecture entre différents appareils, mais uniquement si vous achetez les livres chez eux. Côté interopérabilité c’est par contre service minimum.
Les plus interopérables restent Apple et Amazon puisqu’à priori ils permettent de synchroniser les livres tiers et leurs positions de lecture entre leurs différents appareils. Il faudra cependant enlever les DRM au préalable, faire une conversion préalable sur Kindle et faire une croix sur la possibilité d’avoir une liseuse pour Apple (ouch). Apple et Kindle en exemple d’interopérabilité… ça me fait mal quand même…
Chez les autres, au mieux je peux charger manuellement mon livre sur chaque appareil individuellement – et encore, parfois après conversion – mais certainement pas profiter de la synchronisation des positions de lecture, et encore moins de la synchronisation du livre lui-même.
Et si on était sérieux cinq minutes ?
Alors, Aldiko, Mantano, TEA, Bookeen et Pocketbook (*) je vous propose un deal.
Je connais le sujet, les enjeux, les problématiques, les fausses solutions, les particularités des différents matériels.
Si au moins un éditeur de liseuse et un éditeur d’app mobile y sont prêts je veux bien définir le protocole, aider à l’implémentation et même développer la partie serveur sous licence ouverte. S’il y a deux intervenants différents je suis même prêt à monter une structure associative pour que ce soit géré indépendamment d’un acteur particulier.
Ce peut tout à fait être un mécanisme optionnel. L’interopérabilité est ma seule condition.
Tout est discutable. Si nous en discutions ?
L’effort de développement ne serait pas nul mais ce n’est pas non plus l’investissement de l’année. Ce qui est certain c’est que sans un minimum de travail ensemble, ce sont toujours les mêmes qui vont continuer à sortir leur épingle du jeu.
Si, lecteur, vous soutenez l’initiative, laissez un commentaire ici. Savoir qu’il y a une demande, même faible, peut toujours aider si des discussions s’engagent.
(*) Je n’ai pas mis Kobo ou Google. Je n’ai ni les contacts ni l’espoir qu’ils jouent le jeu. Si quelqu’un a des connaissances là bas en réelle capacité d’au moins en discuter, qu’il n’hésite pas à m’en parler pour voir ce qu’on peut imaginer.
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