Auteur/autrice : Éric

  • Free ADSL ou Orange Fibre

    J’em­mé­nage bien­tôt. On me propose une connexion fibrée avec Orange, ou de l’ADSL en condi­tions presque idéales (et dans ce cas mon choix se porte sur Free).

    Je place ici mes notes. Vous êtes invi­tés à discu­ter de ce que je dis, à contes­ter ou complé­ter mais n’ou­bliez pas : Ces notes n’ont pas préten­tion à être objec­tives ou à dépas­ser le contexte de mon propre cas, avec mes propres besoins et aspi­ra­tions.

    Débit

    J’uti­lise Inter­net inten­si­ve­ment. Il s’agit majo­ri­tai­re­ment de surf mais je mani­pule aussi de gros volumes de photos, quelques télé­char­ge­ments de code source, un peu de skype (audio seule­ment) et des trans­ferts de backup.

    Je pour­rai me conten­ter de ma connexion ADSL actuelle de 12ou 15 Mb/s pour les télé­char­ge­ments. Si cela ne m’ar­rive pas tous les jours, j’ai par contre des grandes frus­tra­tions dès qu’il s’agit d’en­voyer quelque chose vers Inter­net. Le débit montant est pour moi un critère de choix, celui de la fibre me fait envie.

      Fibre Orange ADSL Free
    Débit descen­dant 100 Mb/s théo­rique envi­ron 20 Mb/s
    Débit montant 10 Mb/s théo­rique envi­ron 1 Mb/s

    ADSL : 700 mètres du central, atté­nua­tion 10dB, les débits indiqués prennent en compte cette atté­nua­tion.

    Connexion inter­net

    La box qui connecte à Inter­net a aussi son impact. La Live­box 2 d’Orange est connue pour être fran­che­ment impar­faite. Elle aurait des fuites de mémoire (source interne) et un redé­mar­rage de temps en temps peut amélio­rer la connec­ti­vité. J’ai vu aussi des rapports sur des problèmes quand il y a beau­coup de connexions simul­ta­nées vers l’ex­té­rieur ou des ralen­tis­se­ments notables si le fire­wall est activé.

    Il semble de plus y avoir consen­sus sur le fait que le WiFi de la Live­box 2 est globa­le­ment fonc­tion­nel mais mauvais (débit perfec­tible et ne tient pas dès qu’il y a plus de quelques appa­reils connec­tés). Ce qui est certain c’est que le wifi N est simple bande, la bande des 5 Ghz n’était pas acces­sible.

    Orange ne me propose pas non plus d’adresse IP fixe par défaut (et l’op­tion semble hors de prix à plus de 17 € par mois) et réalise une décon­nexion quoti­dienne. Je suis preneur de vos retours sur la durée et l’heure de cette décon­nexion, ainsi que sur la fréquence de chan­ge­ment d’adresse IP.

    Même s’il est diffi­cile de quan­ti­fier l’im­por­tance des problèmes, il s’agit d’un vrai point néga­tif parce que ça peut vite tour­ner en agace­ment quoti­dien irrai­sonné ou en suspi­cion perma­nente.

      Fibre Orange ADSL Free
    *box Live­box avec bugs
    Un réde­mar­rage améliore souvent la connec­ti­vité
    R.A.S.
    WiFi Débit moyen
    Wifi N simple bande
    Limité en nombre de connecté
    Débit OK
    Adresse IP Dyna­mique
    Recon­nexion quoti­dienne
    IP Fixe

    Services TV

    Je n’uti­lise les flux TV de mon FAI que dans le cadre de l’en­re­gis­tre­ment des programmes, essen­tiel­le­ment sur des chaînes « stan­dard » présentes partout. La taille du disque sur lequel enre­gis­trer pour­rait être un critère mais fina­le­ment les 40 Go que j’ai actuel­le­ment n’ont pas été vrai­ment limi­ta­tifs.

    L’er­go­no­mie je l’ai souf­fert sur la Free­box v5 : menus lents, aucune cohé­rence sur le rôle des diffé­rents boutons suivant les menus, listes d’items présen­tés avec un mode page à page fran­che­ment inadapté au lieu d’un défi­le­ment, etc. Le must est sur le replay de M6 : lent, et une navi­ga­tion anti-ergo­no­mique qui me retient parfois d’y aller.

    Il semble qu’une majo­rité de ces problèmes soient réglés dans la v6, mais je suis preneur de vos retours. Je n’ai aucune infor­ma­tion sur le replay de M6 par exemple : a-t-il changé ?

    Inver­se­ment un utili­sa­teur m’a décrit un problème de qualité sur l’en­tre­la­ce­ment propre à la v6, avec preuve à l’ap­pui, mais les autres n’ont pas confirmé. On me dit aussi que l’ac­cès aux programmes et quelques menus du même genre sont toujours très peu acces­sibles. Qu’en est-il ?

    Enfin, si c’est mieux qu’a­vec la v5, les retours sur la télé­com­mande v6 sont mauvais. Les boutons sont mal placés, trop de fonc­tions de base sont encore en seconde posi­tion sur certains boutons, et Free a utilisé un système de commu­ni­ca­tion non stan­dard qui empêche de passer par une télé­com­mande univer­selle pour mutua­li­ser les diffé­rents appa­reils.

    Côté Orange on me décrit une inter­face pous­sive et des limi­ta­tions assez agaçantes. Par exemple si j’ai déclen­ché un enre­gis­tre­ment sur la 6 je peux regar­der la 1 mais si je veux zapper sur la 2 il faut que je repasse sur la 6 (enre­gis­tre­ment en cours) avant de repas­ser sur la 2. Les retours sont globa­le­ment néga­tifs mais sans rien poin­ter de spéci­fique à part ces deux points.

    La qualité semble être la même chez Free et chez Orange. On utilise pour les deux les flux ADSL de 6 Mb/s pour le HD.  J’ai vu des expé­ri­men­ta­tions Orange pour des flux 12 Mb/s mais je ne compte pas vrai­ment dessus.

      Fibre Orange ADSL Free
    Qualité TV Sans plus, 6 Mb/s Sans plus, 6 Mb/s
    Problème d’en­tre­la­ce­ment ?
    Enre­gis­tre­ment 40 Go par défaut 250 Go
    parta­gés avec le NAS
    Ergo­no­mie Mauvaise réac­ti­vité
    Mauvais zapping en enre­gis­tre­ment
    (ergo M6 replay incon­nue)
    Ergo moyenne du logi­ciel
    Pas de télé­com­mande univer­selle
    Ergo de la télé­com­mande perfec­tible
    (ergo M6 replay incon­nue)
    Plus Films en VOD gratuit
    (vieux mais nombreux)
     

    Je ne note pas les chaînes dispo ou non, la VOD payante ou les packs addi­tion­nels, simple­ment parce qu’ils ne m’in­té­ressent pas.

    Le prix

    Le prix n’est pas mon premier critère, mais ça reste forcé­ment impor­tant. Nos FAI empruntent un peu trop aux opéra­teurs mobiles sur ce côté.

    Free est à 29,99 € mais il faut rajou­ter 5,99 € pour l’offre v6 et oh surprise, encore 1,99€ pour la TV (bien que ce ne soit pas expli­cite à la prise de commande). Au final on en est à 37,97 € par mois. Il faut ajou­ter 49 € de frais de rési­lia­tion.

    La fibre Star Orange lui montre 39,90€ mais la loca­tion de la Live­box est obli­ga­toire, à 3 € par mois, ce qui donne 42,90 € par mois. S’il n’y a pas de frais d’ins­tal­la­tion ou de rési­lia­tion, il y a un enga­ge­ment d’un an. J’au­rai par contre le droit à 160 € de rembour­se­ment en arri­vant (100 parce que je suis client mobile, 60 parce que je suis engagé ailleurs).

    L’en­ga­ge­ment est une vraie ques­tion pour moi, c’est proba­ble­ment ce qui me bloque le plus, d’au­tant que Free risque de venir pertur­ber le jeu côté mobile et que mon enga­ge­ment à ce niveau prend fin. Je risque donc d’avoir envie d’être chez Free à ce moment .

      Fibre Orange ADSL Free
    Prix fixe – 160 € (rembour­sés) 49 €
    Abon­ne­ment 42,99 € 37,97 €
    Enga­ge­ment 1 an aucun

     

    Le reste

    Sur le reste, les deux offrent les appels vers les télé­phones mobiles.

    Je ne compte pas le bluray et le NAS vu qu’ils font doublon chez moi. Ce peut être un bonus inté­res­sant mais ça ne sera pas un critère de choix.

    Reste tout de même les adap­ta­teurs CPL qui sont payants chez Orange (mais partiel­le­ment rembour­sés, il reste 10 € à charge), et Free qui fait plus de mises à jour (donc laisse l’es­poir que les problèmes peuvent être réso­lus).

      Fibre Orange ADSL Free
    CPL 10 € Fourni par défaut
    Mises à jour Rares Fréquentes
    blog de déve­lop­pe­ment
  • 22 v’la les flics

    Ce qui me paraît le plus signi­fi­ca­tif dans les articles sur les émeutes londo­niennes c’est le demi soutien de la popu­la­tion aux acteurs de l’émeute. Seules les consé­quences sur les (petits) commerces semblent faire barrage.

    Je retrouve ce que j’avais vécu lors des émeutes de Gare du Nord en 2007 : Le parti pris par défaut des gens n’est pas pour les émeu­tiers, mais clai­re­ment contre les forces de l’ordre. Tout ce qui peut être fait par ces derniers est forcé­ment vu comme anor­mal, inac­cep­table, abusif. Tout ce qui peut leur arri­ver est vu comme mérité, voire soutenu.

    La défiance n’est pas d’hier

    Il y a toujours eu une défiance entre les indi­vi­dus et les repré­sen­tants de l’ordre, elle fait même partie du rôle dissua­sif de la force publique. Elle atteint toute­fois depuis quelques temps une posi­tion consen­suelle dange­reuse.

    J’ai peur de ce qui peut arri­ver dans une société où la popu­la­tion se sent instinc­ti­ve­ment contre ceux qui sont censés la proté­ger. Je ne me permets pas ici de porter un juge­ment sur la posi­tion de chacun. Je me contente de consta­ter que cet état ne peut qu’en­cou­ra­ger chaque événe­ment un peu fort à faire boule de neige et termi­ner en situa­tion grave.

    Nos forces de l’ordre ont le choix entre l’ex­cès et l’inac­tion. L’ex­cès car si l’in­ter­ven­tion provoque en elle-même une oppo­si­tion, elle doit être renfor­cée en consé­quence, et finir plus violente qu’il ne serait néces­saire. L’al­ter­na­tive est l’inac­tion, en espé­rant que la situa­tion se résolve d’elle-même. Les deux alter­na­tives mènent à une dégra­da­tion sur le long terme, qui s’auto-alimente au fur et à mesure.

    N’es­pé­rons pas le point de rupture

    Si ce n’est une évolu­tion des menta­li­tés, quelle sortie a-t-on si ce n’est subir en atten­dant le point de rupture ? Le terme de révo­lu­tion est malheu­reu­se­ment idéa­lisé dans nos livres scolaires, au point qu’on en oublie qu’il est quasi­ment toujours asso­cié à la notion de guerre, civile qui plus est.

    Même pour ceux qui attendent cette révo­lu­tion, nous avons bien des moyens de la faire venir sans encou­ra­ger la montée de la violence poli­cière cumu­lée à un laissé faire doma­geable à la société. N’ou­blions pas que si nous permet­tons à une situa­tion apai­sée de s’ins­tal­ler, il n’ap­par­tien­dra qu’à nous d’uti­li­ser les poli­tiques pour leur impo­ser une société diffé­rente.

    Pensez-y quand vous dépré­ciez l’ac­ti­vité géné­rale de la police et pas seule­ment un fait parti­cu­lier, quand vous contri­buez à géolo­ca­li­ser les radars, quand vous utili­ser une appli­ca­tion qui piste le chemin des contrô­leurs du métro, …. Si indi­vi­duel­le­ment tout ceci est mineur, c’est ainsi qu’on sépare le peuple et ceux qui sont à son service. Rien de bien ne peut en sortir.

  • Dépu­tés, la polé­mique sur les statis­tiques d’ab­sen­téisme est de votre faute

    Les statis­tiques de nosde­putes.fr montrent des problèmes clairs de repré­sen­ta­tion démo­cra­tique et de fonc­tion­ne­ment du parle­ment. Pour autant la réac­tion des dépu­tés est à la néga­tion, et ça ne date pas d’aujourd’­hui.

    Alors oui, la sanc­tion finan­cière en cas d’ab­sence répé­tée dans les commis­sions perma­nentes du mercredi matin est inap­pro­priée : Le problème n’est pas finan­cier à la base. Le seul objet de la sanc­tion est de symbo­li­ser le problème en le mettant en lumière. Une visi­bi­lité publique effi­cace fait large­ment le même travail.

    Mais en même temps tout ceci est bien de votre faute messieurs les dépu­tés. Je cite Alain Néri : « Ne sommes-nous pas arri­vés à cette situa­tion parce que certains de nos collègues sont deve­nus plus assi­dus à la salle des quatre colonnes, et devant les camé­ras de télé­vi­sion, que dans les salles de commis­sions, se faisant par les complices de la statis­tique ? »

    L’élu rend compte aux citoyens, dont il est le repré­sen­tant

    Il est légi­time pour le citoyen de deman­der des comptes à ses repré­sen­tants. Le vote doit se baser sur ces éléments, pas les rempla­cer en une sorte de plébis­cite ou de vali­da­tion morale.

    Dès lors, à défaut d’autre chose, le citoyen faut avec ce qu’il a : des statis­tiques tronquées, incom­plètes, et qui ne donnent qu’un aperçu gros­sier ou faussé de votre travail. Il fera aussi pres­sion pour que soient prises des mesures sur la base des faibles statis­tiques qu’il a, quitte à ce que ces sanc­tions soient aveugles et peu perti­nentes. Il fera pres­sion à chaque fait divers et vous devrez un jour les accep­ter quand le fait divers coïn­cide mal avec l’agenda poli­tique ou élec­to­ral.

    La balle est dans votre camp

    C’est ce qu’il s’est passé, ni plus, ni moins. Mais ne l’ou­bliez pas, vous avez encore la possi­bi­lité de corri­ger le tir. En prenant des mesures coura­geuses contre les excès et en publiant sous un format clair et exploi­table tout ce qui est néces­saire pour un contrôle citoyen, vous auriez la lati­tude de défi­nir vous-même ce qui est un excès et comment y remé­dier. Vous pour­riez mettre en avant ce qui est d’après vous repré­sen­ta­tif de votre travail et de vos actions. Bref, vous auriez la main pour donner l’image du parle­ment, de son travail et de ses élus qui vous semble la plus perti­nente.

    Au lieu de ça, tant que vous lutte­rez contre ces « révé­la­tions », tant que vous tente­rez de frei­ner, limi­ter ou empê­cher la trans­pa­rence et le regard des citoyen sur votre acti­vité, vous ne pour­rez que subir ces statis­tiques, et déplo­rer de mauvaise foi qu’elles sont fran­che­ment biai­sées et peu repré­sen­ta­tives.

    Nous n’at­ten­dons que vous

    Bref, tout ceci est de votre faute, mais vous avez la main. Sinon nous ferons sans vous et malgré vous, parce que c’est ça la démo­cra­tie. Ça pren­dra juste plus de temps et ça sera fran­che­ment désa­gréable pour tout le monde en atten­dant.

  • Comment les dépu­tés voient les règles contre l’ab­sen­téisme en commis­sion

    Les statis­tiques de nosde­putes.fr ont le mérite d’avoir déclen­ché des discus­sions. C’est d’ailleurs l’objec­tif assumé au départ et rien que pour ça, leur article mérite d’avoir été publié et diffusé. L’at­ti­tude de certains de nos dépu­tés reste à mes yeux incom­pré­hen­sible ou inac­cep­table, c’est suivant.

    Pour mieux comprendre le déca­lage entre la vision des citoyens et celle des dépu­tés sur le sujet, le mieux est d’al­ler lire les minutes de la séance du 21 octobre 2009. Quel que soit votre avis sur la perti­nence des statis­tiques d’ab­sen­téisme, la lecture est primor­diale.

    Quelques cita­tions

    Pour Jean-Claude Guibal « Nous [deputes] n’avons pas à rendre des comptes aux média », ce qui m’ap­pa­rait person­nel­le­ment une drôle de concep­tion de la notion de repré­sen­tant du peuple, ou de celle des medias don’t le rôle est de collec­ter et diffu­ser l’in­for­ma­tion.

    D’autres comme Jean-Michel Bouche­ron militent tout simple­ment pour que moins d’in­for­ma­tions soient publiées, par exemple que « la mention du nombre des ques­tions posées par chacun des dépu­tés dispa­raisse ». Pour­tant la publi­cité du travail d’un élu est la base même du système repré­sen­ta­tif, sinon on ne peut pas juger de ce travail et cela devient un simple concours de publi­cité le temps de chaque l’élec­tion.

    Pour André Schnei­der tout cela est très dange­reux : « Déjà, certains s’in­té­ressent à nos dépenses ». La séance date pour­tant d’à peine quelques mois après le scan­dale des notes de frais du parle­ment du Royaume Uni. L’im­por­tance pour les citoyens de contrô­ler les finances et les dépenses aurait du sauter aux yeux. Vu les récents déboires actuels au Sénat, on voit bien que la France n’a pas une fron­tière magique contre les déra­pages.

    Henriette Marti­nez va même jusqu’à trou­ver logique, si on sanc­tionne les absences du mercredi matin, d’ « attri­buer un bonus lorsqu[‘ils] assistent à des réunions hors mercredi matin ». Je n’ose penser qu’elle croit être payée pour une demi-jour­née et que les réunions du reste de la semaine compensent ou justi­fient les absences aux commis­sions perma­nentes du mercredi matin.

    Le plus bel exemple du problème vient d’Alain Cousin qui note « Je suis président du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion d’Ubi­france, charge que j’es­saie de remplir le plus conscien­cieu­se­ment possible, mais qui m’amène à être souvent occupé les mercredi matins [pour les commis­sions parle­men­taires perma­nentes où il faut émar­ger] ».  S’il fallait une illus­tra­tion de l’en­ga­ge­ment de nos dépu­tés et de leurs prio­ri­tés, je crois que c’est désor­mais chose faite. Je me demande quelle serait la réponse de cet admi­nis­tra­teur si les employés faisaient absence tous les mercre­dis pour remplir d’autres enga­ge­ments privés, ou pour leur cours hebdo­ma­daire de piscine.

    L’exemple précé­dent a toute­fois la concur­rence de Henri Pagnol qui note que « Sinon [si la mesure de sanc­tions en cas d’ab­sence est appliquée], je ne vois plus l’in­té­rêt d’être député. » Que ceux qui comprennent que le mandat de député n’a d’in­té­rêt que parce qu’on n’a aucun compte à rendre sur son travail et qu’on peut y être absent lèvent la main. Les autres peuvent utili­ser les commen­taires pour m’ex­pliquer ce qu’ils en ont compris.

    Des problèmes et des solu­tions

    Clai­re­ment, il y a un agace­ment de tout ce monde d’être surveillé. Il s’agit là d’un gros problème de démo­cra­tie. Que le repré­sen­tant souhaite une opacité sur ses actions est inima­gi­nable, et pour­tant c’est bien ce qui arrive ici.

    Plusieurs dépu­tés vivent mal la possi­bi­lité d’être pris en faute « à cause des excès de certains ». Mais en même temps, vu que le parle­ment a la totale maîtrise de son fonc­tion­ne­ment et de ses règle­ments, pourquoi ne pas avoir agit plutôt si ces excès sont connus de tous ? Et en quoi les excès de certains justi­fient-ils les liber­tés moins impor­tantes des autres ?

    Enfin, il y a ceux qui discutent de la non-perti­nence de la statis­tique, qui ne prend en compte que le mercredi matin, qui ne montre pas le travail effec­tué, ou qui pour­rait comp­ter les inter­ven­tions sans en noter l’uti­lité. Malheu­reu­se­ment la solu­tion de nos dépu­tés semble être de vouloir cacher les infor­ma­tions au lieu de les détailler pour permettre au citoyen de faire une réelle analyse plus sérieuse.

    Il est peut être temps de faire avan­cer les menta­li­tés : Dépu­tés, ces sanc­tions stupides sont de votre faute. Vous avez encore la main mais si vous n’avan­cez pas, nous le ferons sans vous.

  • Les dépu­tés inutiles sont absents, tout est normal

    Le fossé se creuse chaque année entre la classe poli­tique et le peuple. D’ailleurs le simple fait de parler de classe poli­tique et de la sépa­rer du peuple est en soi un symp­tôme assez grave pour une démo­cra­tie.

    Cette semaine le collec­tif Regards Citoyens publie son étude annuelle sur l’ab­sen­téisme des dépu­tés en commis­sion et aux votes solen­nels en hémi­cycle. Le résul­tat laisse appa­raître que l’ab­sence de nombreux dépu­tés, et certains même qui n’ont jamais fait acte de présence dans leurs commis­sions.

    La démo­cra­tie est bien comprise

    Bien entendu les premières défenses fusent avec « vous n’avez rien compris à la démo­cra­tie » ou « ce n’est pas le travail d’un député ».

    J’ose penser que dans une démo­cra­tie c’est au peuple de juste­ment défi­nir ce que ses repré­sen­tants doivent faire et qu’elles en sont les fonc­tions. Dire au peuple qu’il n’a rien compris à la démo­cra­tie ou que ses repré­sen­tants savent mieux que personne comment inter­pré­ter la notion et leur rôle, c’est une contra­dic­tion fonda­men­tale.

    Le peuple peut ne rien comprendre, mais ce qu’il exprime est forcé­ment démo­cra­tique, par défi­ni­tion.

    Le député inutile

    On trouve plusieurs excuses aux absences des dépu­tés mais celle qui m’agace le plus est celle des parti­sans d’Ar­naud Monte­bourg : Siéger ne sert à rien puisqu’il est dans l’op­po­si­tion et que toutes les lois de l’op­po­si­tion sont de toutes façons reje­tées.

    On me dit que cette inuti­lité date de la réforme du parle­ment, qu’il a forte­ment combat­tue. Le site nosde­putes.fr ne relève en effet pas son nom dans le premier listing qui date d’avant le chan­ge­ment. Ceci dit, s’il pense réel­le­ment être inutile dans son rôle de député, qu’il en prenne acte et démis­sionne.

    Compre­nons bien que de nombreux autres dépu­tés de l’op­po­si­tion, moins en vue, ont eux une présence respec­table dans leurs attri­bu­tions au parle­ment. Est-ce à dire qu’ils viennent unique­ment pour la lumière ou le chauf­fage ?

    Le rôle du député

    Selon ses défen­seurs Arnaud Monte­bourg se trou­ve­rait plus utile à mili­ter et faire émer­ger des idées. Exac­te­ment, il fait campagne. L’ac­ti­vité est utile, respec­table, et il est tout à fait quali­fié pour cela.

    L’idée est inté­res­sante, sauf qu’il n’est pas néces­saire d’être député pour faire émer­ger des idées ou mili­ter. D’au­tant que trois ans de campagne (2009–2010, 2010–2011, et le 2011–2012 à venir) sur cinq ans de mandat, on ne peut consi­dé­rer cela comme une façon accep­table de remplir son mandat.

    L’élu a un rôle de repré­sen­ta­tion et s’il est une bonne chose qu’il ait des idées, on ne lui en a pas délé­gué la respon­sa­bi­lité. C’est un rôle qu’il peut tenir dans le parti, ou même en dehors. J’ose même avan­cer que l’As­sem­blée Natio­nale est proba­ble­ment le mauvais endroit pour faire émer­ger des idées qui n’ont pas été pensées et débat­tues ailleurs.

    Le rôle des dépu­tés est, d’après la consti­tu­tion, de voter les lois, de contrô­ler l’ac­tion du gouver­ne­ment, et d’éva­luer les poli­tiques publiques. Les notions de mili­tan­tisme ou d’émul­sion d’idées sont tota­le­ment absentes de l’ar­ticle 24 de la consti­tu­tion.

    Le finan­ce­ment

    Le député perçoit un salaire, un titre qui lui ouvre des portes, des rembour­se­ments pour ses dépla­ce­ments, le finan­ce­ment de ses colla­bo­ra­teurs. Rien d’anor­mal et même rien d’ex­tra­va­gant contrai­re­ment aux colpor­tages des mauvais jour­naux.

    Si on ne vote pas parce que c’est inutile pour l’op­po­si­tion, et qu’on ne siège pas en commis­sion sont réali­sés les travaux de contrôle et d’éva­lua­tion, ce finan­ce­ment est fina­le­ment utilisé à des fins tierces, qui ne sont pas celles du mandat de député.

    Je n’irai pas jusqu’à vouloir y coller l’étiquette d’abus de biens sociaux mais ce qui est certain c’est que ça me gêne person­nel­le­ment. L’émer­gence des idées et le mili­tan­tisme (et à fortiori encore plus si c’est faire campagne pour une élec­tion suivante) le parti ou d’autres grou­pe­ments peuvent le finan­cer. Si cela peut faire partie des acti­vi­tés du député, cela n’est pas sa fonc­tion et cela ne peut être l’oc­cu­pa­tion essen­tielle.

    Le nombre

    Si l’ex­cuse des parti­sans d’Ar­naud Monte­bourg m’agace d’au­tant plus c’est que ce dernier est à l’ori­gine de beau­coup de propo­si­tions sur la réforme de nos insti­tu­tions. Le simple fait qu’il puisse abuser des insti­tu­tions actuelles me freine du coup d’au­tant plus pour lui faire confiance (et c’est dommage parce que beau­coup de ces pistes m’ap­pa­raissent comme perti­nentes).

    Arnaud Monte­bourg, vos idées valent mieux que l’exemple que vous donnez au parle­ment. Chan­gez d’at­ti­tude (il ne vous reste qu’un an à tenir) ou, si vrai­ment comme vous l’avez dit hier vous ne pensez pas avoir d’autre rôle que celui de potiche, démis­sion­nez. Personne ne vous oblige à garder un mandat que vous ne remplis­sez plus. Pour quelqu’un qui souhaite un renou­veau de poli­tique c’est assez peu compré­hen­sible.

    Mais en même temps, je n’ou­blie pas qu’il n’est pas seul, et qu’à la limite il y a pire. Que, par exemple, Laurent Fabius ne soit que pour signer le registre sans même être présent aux commis­sions me gêne fina­le­ment encore plus parce qu’il y a un problème d’hon­nê­teté et de trans­pa­rence. La droite n’est pas plus à l’abris de ces ques­tions, c’est d’ailleurs plus lié aux personnes qu’aux partis ou aux idées.

    Dépu­tés, la polé­mique sur ces statis­tiques est de votre faute. Vous avez encore la main mais si vous n’avan­cez pas, nous le ferons sans vous.

  • Que faire avec les archives Twit­ter ?

    Je suis un para­noïaque de la perte de données. J’ar­chive et je garde tout sans jamais rien suppri­mer. Par contre je fais très atten­tion à diffé­ren­cier les archives publiques et celles que je garde en privé. En règle géné­rale ce qui s’adresse à un groupe défini ou qui relève de l’ins­tan­tané est privé, le reste est public.

    Twit­ter me pose quelques problèmes. Son statut est entre le persis­tant et l’ins­tan­tané, entre le public et le privé. J’y publie des humeurs, des textes courts rédi­gés sur l’ins­tant et des discus­sions parta­gées publique­ment mais avec des gens qui ont choisi de me lire, qui partagent un même contexte de lecture.

    Conver­sa­tions de comp­toir

    Hors l’ins­tant, pris indé­pen­dam­ment, et lus par un tiers qui ne partage pas le contexte de lecture, ces messages courts sont trop faci­le­ment mal inter­pré­tés, incom­pris, ou peuvent être retour­nés contre mon discours. La forme et le travail des textes ne colle pas non plus avec ce que je l’im­pose pour une publi­ca­tion perma­nente.

    C’est un peu comme une conver­sa­tion dans un café, sa publi­ca­tion dans le jour­nal n’au­rait pas de sens, sa retrans­mis­sion trois mois après non plus.

    Or c’est juste­ment cette indexa­tion décor­rélé de tout contexte de lecture que nous propose Twit­ter, la pire envi­sa­geable. Certains messages publiés gardent un sens dans ces archives, mais ils sont mino­ri­taires. Le ratio béné­fice/problèmes est large­ment en faveur de problèmes à venir.

    Des archives limi­tées

    La seule solu­tion que j’ai vu c’est trai­ter Twit­ter comme de la conver­sa­tion instan­ta­née, et rapa­trier les archives en privé. Cela veut dire lais­ser les messages un moment, parce que c’est ainsi que fonc­tionne le mode asyn­chrone de twit­ter, puis les effa­cer quand ils deviennent trop vieux.

    Qu’est-ce qu’un vieux message ? À partir de quel moment le contexte et la vision de l’ins­tant commence à perdre suffi­sam­ment son sens ?

    J’ai tenté un petit sondage, et si mes préoc­cu­pa­tions sont parta­gées par quelques uns, elles sont large­ment mino­ri­taires. Pour quelques rares, l’ex­pi­ra­tion se situe entre trois et douze mois. J’avoue que j’étais plutôt dans cet état d’es­prit au départ.

    D’autres ont, sans que je le mette en avant, réel­le­ment pris le parti de consi­dé­rer Twit­ter comme de l’ins­tan­tané, et proposent de ne lais­ser en ligne que les 25, 50 ou 100 derniers messages. Je ne n’avais pas réel­le­ment envi­sagé cela comme une solu­tion, mais c’est peut être fina­le­ment plus adapté à l’usage que j’en fais.

    Reti­rer des conte­nus en ligne

    Mais ça veut dire reti­rer des conte­nus en ligne, et c’est ressenti par prin­cipe comme une perte pour beau­coup de mes inter­lo­cu­teurs, indé­pen­dam­ment de la qualité des conte­nus.

    Le tout pour moi est d’ar­ri­ver à expli­ci­ter ce statut inter­mé­diaire entre privé et public. Si ces archives n’étaient visibles que par ceux qui partagent mes discus­sions, quand bien même ce partage est en libre accès, cela règle­rait en partie mes problèmes.

    Il ne reste­rait plus qu’à assu­mer avoir dans ces archives semi-publiques des messages dont la forme et la réflexion n’at­teint pas la qualité que j’en attends. Mais ça, je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même fina­le­ment.

    Entre temps… je pense de plus en plus à cette suppres­sion des anciens messages. Que le palier soit un, trois ou six mois, consi­dé­rez mes conte­nus Twit­ter comme de l’ins­tan­tané, appelé à dispa­raître.

  • J’ac­cepte d’être iden­ti­fiable, pas d’être iden­ti­fié

    Fina­le­ment, pourquoi n’ai-je pas envie d’être iden­ti­fié ?

    Ma réflexion à propos de la vie privée et de mon iden­tité en ligne m’amène à prendre comme ligne direc­trice par défaut la distinc­tion suivante :

    J’ac­cepte d’être iden­ti­fiable, pas d’être iden­ti­fié.

    Comme une prome­nade dans mon quar­tier

    Je suis iden­ti­fiable. Mes voisins me recon­naissent si je m’ar­rête discu­ter. Mes amis proches pour­ront me recon­naître du trot­toir d’en face. Quelqu’un pourra prendre une photo et la compa­rer avec une base de données pour véri­fier si je suis bien qui il pense. Un offi­cier de police peut contrô­ler mon iden­tité s’il a de bonnes raisons pour soupçon­ner un problème

    Mais je ne suis pas iden­ti­fié. Ma boulan­gère me recon­naît mais ne me connaît pas, ou juste par le nom que je lui ai moi-même donné quand j’ai récu­péré ma dernière commande. Certains voisins me connaissent comme « le voisin du premier » mais fina­le­ment seraient bien inca­pables de donner mon nom. Un tiers dans la rue n’a pas accès à mon iden­tité et n’a aucune raison d’y avoir accès, offi­cier de police compris.

    J’ai plusieurs iden­ti­tés

    Même quand mon iden­tité est connue, c’est *une* iden­tité qui est connue. Chaque sphère connait fina­le­ment une partie de moi diffé­rente, liée au contexte et au besoin. Les plus proches finissent forcé­ment par connaitre une grande partie de moi, d’au­tant que je ne cache rien, et cela inclut forcé­ment l’état civil, mais je n’ai pas que des amis très proches dans la vie. Je discute de façon suivi avec plus d’une centaine de personnes, dont un nombre non négli­geable que je peux quali­fier de connais­sances sérieuses ou d’amis, mais tous ne sont pas dans le cercle des 5 à 10 amis très proches.

    Je peux enga­ger la conver­sa­tion dans un bar, seuls mon atti­tude et mes dires seront pris en compte, pas qui je suis, qui est mon père ou ma mère, ou qui j’ai pu être ailleurs dans la société. Tout au plus on me deman­dera mon prénom, mais que je leur réponde Pierre, Paul ou Jacques ne chan­gera rien tant que je répon­drai quand on me désigne.

    Pourquoi en serait-il diffé­rem­ment en ligne ?

    Google+ m’im­pose de rensei­gner mon nom complet, civil : Je suis iden­ti­fié, par prin­cipe, et cette iden­tité est unique. Pire, elle est publique.

    Pourquoi ai-je besoin de me prome­ner avec ma carte d’iden­tité sur le front si tout ce que je souhaite est de parti­ci­per à une discus­sion ? Quelle est la valeur ajou­tée pour moi ? pour mon inter­lo­cu­teur ?

    Pourquoi faudrait-il accep­ter en ligne un compor­te­ment qu’on n’ac­cep­te­rait jamais hors ligne ?

  • Google+ et Face­book demandent votre vrai nom, tiens donc

    Les ques­tions d’ano­ny­mat et de vie privée ressortent avec Google+. Comme Face­book, Google+ impose aux parti­ci­pants de révé­ler leur « vrai nom », c’est à dire grosso modo leur état civile (c’est un peu plus souple que ça mais vrai­ment à peine).

    Plus que de l’im­po­ser, Google a une poli­tique très agres­sive de désac­ti­va­tion des comptes qui n’ont pas un nom qui semble vrai. Ils ont aussi choisi d’im­po­ser que votre profil et votre nom réel soient publics. C’est d’ailleurs la seule infor­ma­tion qu’il est néces­saire de publier.

    Google et Face­book défendent féro­ce­ment leur posi­tion

    Pour Mark Zucker­berg de Face­book « Vous n’avez qu’une seule iden­tité. Avoir deux iden­ti­tés de vous-même, c’est l’illus­tra­tion d’un manque d’in­té­grité. »

    Pour Eric Schmidt de Google « La vie privée n’est pas la même chose que l’ano­ny­mat. Si vous essayez de commettre un terrible crime, il n’est pas normal que vous puis­siez le faire dans l’ano­ny­mat le plus complet. »

    Ce n’est pas une posi­tion morale ou de sécu­rité

    Enten­dons nous bien, il n’est pas néces­saire de lire entre les lignes. Il ne s’agit pas de posi­tions morales. L’ano­ny­mat sur Inter­net est tout rela­tif. Il est souvent possible de remon­ter vers vous à partir de votre adresse IP. C’est d’ailleurs ce qui est fait à chaque fois qu’il s’agit d’un fait chassé par la loi, ou même pour savoir qui a télé­chargé tel ou tel morceau de musique à la mode.

    Mais surtout Face­book et Google ne peuvent que véri­fier la vrai­sem­blance des noms. Rien ne m’em­pêche d’en donner un faux. C’est un peu comme si on basait les contrôles aux douanes sur les décla­ra­tions d’iden­ti­tés à l’oral, sans véri­fier de passe­port.

    Ce n’est pas une posi­tion pratique pour l’usage du service

    aussi il faut cher­cher ailleurs. Le web s’est déve­loppé depuis plusieurs années autour d’iden­ti­tés qui lui sont propres. Si Maître Eolas ou @super­cu­rio indiquent leur nom réel sur Google+, vous aurez bien du mal à les retrou­ver. Connaître leur nom de m’ap­por­tera rien et ne simpli­fiera en rien l’ex­pé­rience.

    Même quand vous connais­sez les noms, que votre mère recherche votre profil par votre nom de nais­sance est une chose, que vous soyez obli­gés de donner votre nom complet dans un groupe d’entre-aide de malades ou de victimes en est une autre. En rien la recherche n’im­pose de devoir montrer votre nom en public.

    Plus proba­ble­ment d’ailleurs, vous voudrez faire deux comptes sépa­rés pour certaines acti­vi­tés, l’un public avec votre nom, et l’autre plus privé, sans, afin de ne pas risquer de mélan­ger les deux. La poli­tique du vrai nom va rendre plus diffi­cile l’usage.

    C’est une pure ques­tion commer­ciale

    La raison est plus simple : Votre nom est rému­né­ra­teur. Souve­nez-vous : Si vous ne payez pas, c’est que c’est vous le produit vendu.

    Mais diable, si Google+ impose que le profil soit public, c’est simple­ment pour pouvoir publier une page qui se retrou­vera dans les moteurs de recherche. Si cette page a votre nom complet civil, voilà que Google trus­tera la première place et centra­li­sera toutes les recherches à votre nom. C’est que ça se monnaye ça d’être le point de passage obligé de votre iden­tité.

    Pas la peine de cher­cher plus loin.

    Alors Eric, Mark

    Puisque nous avons le même prénom, Eric, lais­sez-moi vous dire que la ficelle de votre assi­mi­la­tion est grosse. Nous préfé­rons tous un anonyme respec­tueux des lois qu’un crime horrible dont on connaît le nom de l’au­teur. Présenté ainsi, l’ano­ny­mat ne peut être qu’une bonne chose, non ? Et j’ai­me­rai bien savoir en quoi impo­ser un nom complet sur Google+ empê­chera mon voisin de faire un crime horrible de façon anonyme, ou en ayant saisit un faux nom, mais vrai­sem­blable, sur votre service.

    Et quand bien même nous n’avons pas ce même prénom Mark, quand vous aurez des enfants j’ai­me­rai bien savoir si effec­ti­ve­ment vous leur conseille­rez d’ins­crire leur nom de famille en toutes lettres quand ils s’ins­cri­ront à un jeu en ligne ou sur un forum de discus­sion, si votre nom ne risque pas de leur atti­rer pas mal de situa­tions pénibles qu’un pseu­do­nyme ne déclen­che­rait pas. Même vous, s’il vous arrive d’avoir une acti­vité privée en ligne, donne­riez vous réel­le­ment votre nom complet pour vous inscrire sur un site de rencontre ou pour parler d’une future mala­die grave « honteuse » sur un forum ?

    Il est facile d’être dans sa bulle et de consi­dé­rer que parce que vous avez choisi d’être des personnes publiques, que chacun doit forcé­ment faire le même choix, ou peut simple­ment le faire. N’ou­bliez-pas que si vous pouvez deman­der un coach, un expert, un méde­cin ou un inter­ve­nant person­nel pour toute ques­tion privée que vous pour­riez avoir, pour beau­coup de gens il ne reste qu’In­ter­net et les réseaux sociaux. Ne leur coupez pas ça.

     


    À rappro­cher de J’ac­cepte d’être iden­ti­fiable, pas d’être iden­ti­fié, publié peu après.

  • Recrute déve­lop­peurs PHP et tech­ni­cien de support sur Lyon (h/f)

    Je cherche à consti­tuer une équipe pour une jeune société pleine de défis inté­res­sants dans le domaine du livre numé­rique (ebook, liseuses numé­riques, tablettes ipad et android, etc.). Vous aurez l’oc­ca­sion de construire avec nous l’en­vi­ron­ne­ment tech­nique de la société, d’in­fluer sur les choix à venir, et de prendre part à l’en­semble des acti­vi­tés de déve­lop­pe­ment et de concep­tion.

    Trois postes sont ouverts dans un premier temps. N’hé­si­tez toute­fois pas à me contac­ter si vous pensez avoir un profil plus expé­ri­menté, un peu parti­cu­lier, ou si vous tombez entre deux cases : Ces descrip­tions ne sont pas gravées dans le marbre.

    Tous sont à pour­voir en CDI, sur Lyon, dans une équipe en consti­tu­tion, et demandent de parta­ger cette envie de construire ensemble un produit. Des évolu­tions de postes et de respon­sa­bi­li­tés sont aussi à prévoir au fur et à mesure de la crois­sance de l’ac­ti­vité.

    La société croit beau­coup dans l’ou­ver­ture des données et dans l’open source, cela doit proba­ble­ment faire aussi partie de vos crédos. Une affi­nité avec le livre ou l’en­vi­ron­ne­ment mobile sera forcé­ment un plus, mais pas indis­pen­sable.

    Vous pouvez prendre contact par email en envoyant un résumé de vos expé­riences passées, de vos connais­sances et une descrip­tion du poste que vous recher­chez. Nous discu­te­rons alors plus préci­sé­ment de la société et d’une possible colla­bo­ra­tion.

    Déve­lop­peur / déve­lop­peuse PHP Magento

    Inté­gré à l’équipe tech­nique vous aurez la charge de déve­lop­pe­ments évolu­tifs et correc­tifs sur des boutiques e-commerce Magento : nouveaux modules, refontes des templates par défaut, exten­sions du moteur, person­na­li­sa­tions, gestion du cata­logue, etc. Vous serez confron­tés à une forte volu­mé­trie et des contraintes de perfor­mance.

    Une maîtrise du langage de program­ma­tion PHP dans le cadre d’ap­pli­ca­tions d’en­tre­prise orien­tées objet sera néces­saire (expé­rience équi­va­lente à plus de 2 ans). Une expé­rience préa­lable de Magento est forte­ment conseillée.

    De plus, un savoir faire en inté­gra­tion web (javas­cript, montage de page en CSS et HTML) vous permet­tra de gérer les refontes graphiques et le rendu des nouveaux déve­lop­pe­ments.

    Vous pour­rez être amené à parti­ci­per à l’ar­chi­tec­ture tech­nique et à ce titre des connais­sances parti­cu­lières en SGBD, en admi­nis­tra­tion Linux ou dans les appli­ca­tions mobiles ne sont pas indis­pen­sables mais seront vues comme des atouts.

    Déve­lop­peur / déve­lop­peuse PHP back-end

    Inté­gré à l’équipe tech­nique vous aurez la charge du déve­lop­pe­ment et de l’évo­lu­tion de la partie back-end de la plate­forme PHP : nouveaux modules, person­na­li­sa­tion, amélio­ra­tion, gestion de la perfor­mance, etc.

    Une maîtrise du langage de program­ma­tion PHP dans le cadre d’ap­pli­ca­tions d’en­tre­prise orien­tées objet sera néces­saire (expé­rience équi­va­lente à plus de 3 ans). Une expé­rience préa­lable du frame­work Symfony (ou à défaut un frame­work PHP comme le frame­work Zend) est forte­ment conseillée.

    De plus, une bonne connais­sance des ques­tions de perfor­mance, de fortes notions en admi­nis­tra­tion Linux et en gestion d’une base de donnée de très grande taille vous seront utiles pour faire évoluer l’archi­tec­ture de l’ap­pli­ca­tion.

    Tech­ni­cien / tech­ni­cienne de support infor­ma­tique

    Inté­gré à l’équipe tech­nique, vous rece­vrez les demandes de support tech­nique de nos clients qui n’ont pu être réso­lues par le support tech­nique de premier niveau : utili­sa­tion des livres numé­riques sur PC, liseuse numé­rique, tablette, utili­sa­tion du site de vente.

    Un bon rela­tion­nel et un des faci­li­tés pour expliquer ou débloquer les problèmes tech­niques seront essen­tiels au jour le jour.

    Vous serez alors aussi impliqué dans l’ex­ploi­ta­tion de la plate­forme tech­nique (remon­tée des anoma­lie, suivi des correc­tions et des livrai­sons) et dans les tâches d’ad­mi­nis­tra­tion courante.

    Vos respon­sa­bi­li­tés pour­ront évoluer vers le déve­lop­pe­ment (PHP) ou l’ad­mi­nis­tra­tion tech­nique de la plate­forme (serveurs Linux). Une expé­rience préa­lable dans un de ces deux domaines serait un fort atout.

  • Expé­rience désas­treuse à l’Apple Store Lyon

    J’ai eu peut être une des meilleures expé­riences d’achat en boutique il y a quelques mois à l’Apple Store de Paris Opéra. Vendeur compé­tent qui vient à ton secours en cassant la queue de la caisse parce qu’il y avait 3 personnes en attente, ce qui leur semblait inac­cep­table, aidant, compé­tent, rapide, effi­cace. J’avais l’im­pres­sion d’être dans un maga­sin de luxe. Je suis ressorti avec l’idée que peut être une autre fois je serai prêt à mettre quelques euros de plus en ache­tant chez Apple en boutique plutôt que du maté­riel plus clas­sique en VPC (et encore plus par rapport à Surcouf, la Fnac ou un maga­sin d’in­for­ma­tique chinois de Mongal­let).

    L’Apple Store de Lyon Part Dieu vient non seule­ment de casser cette image mais aussi de l’in­ver­ser tota­le­ment. Si j’ai le choix j’irai en ligne, et sinon en prio­rité dans une boutique « ailleurs« , quitte à prendre quelque chose de moins pratique ou moins compa­tible Apple.

    Une heure quarante, ou plutôt deux

    J’y ai passé une heure quarante. Rien que ça est un coup fatal à toute fidé­lité. Je n’ai pas attendu une heure quarante à cause d’une grande affluence ou à choi­sir mon maté­riel. Non, j’ai passé une heure quarante à complé­ter mon achat avec le vendeur.

    En fait je ne suis pas honnête, j’ai passé une heure quarante et je me suis échappé pour prendre mon train en cours du proces­sus. Mon patron et ma collègue y étaient encore, et ça n’avait pas l’air fini. Autant dire qu’ils y ont passé au moins deux heures unique­ment pour ache­ter.

    Celui on ne va pas le pouvoir, il faut prendre celui d’au dessus

    Pendant cette heure quarante tout ça j’ai eu le droit à tout ce qui me fait fuir des vendeurs : les discours pré mâchés pour vanter les forma­tions et les services addi­tion­nels et forma­tions malgré que nous ayons décliné plusieurs fois, l’exa­gé­ra­tion commer­ciales de type « si vous prenez l’Apple care vous serez trai­tés comme des rois dans n’im­porte quelle boutique mondiale et passe­rez devant tout le monde au moindre problème simple­ment en annonçant votre nom » etc.

    Rien que ça est agaçant mais ce qui est pour moi tota­le­ment disqua­li­fiant c’est le mensonge. Après avoir pris toute la commande notre vendeur revient avec un « le milieu de gamme que vous vouliez on m’a dit que c’est l’an­cien modèle, après il ne sera plus vendu et il ne restera plus que les deux autres, je vous conseille de prendre le modèle plus haut de gamme« . J’in­siste parce que je connais les nouvelles fiches produits (je les ai juste­ment attendu pour ache­ter), il  persiste, j’in­siste encore, il persiste encore, je ne lâche rien, il me dit qu’il retourne véri­fier. Notre vendeur revient, et me fait le même coup pour un des autres portables que nous ache­tions.

    Sérieu­se­ment, soit il est fran­che­ment incom­pé­tent et ne connait rien des produits qu’il vend (la mise à jour de la gamme est l’évé­ne­ment de la boutique norma­le­ment, et la diffé­rence est signi­fi­ca­tive) soit il pipote et c’est assez grave dans ce type de maga­sin. Rien que ça me fera passer à l’ave­nir d’une rela­tion de confiance à une rela­tion de défiance je me senti­rai obligé de douter de tout ce qu’on me dit à l’Apple Store en me disant qu’on me ment peut être consciem­ment.

    Ah, il va falloir payer en trois chèques

    L’achat lui-même reste amusant puis agaçant : chaque produit a été scanné presque une dizaine de fois, et à la fin ils étaient même deux vendeurs pour rele­ver et saisir les numé­ros de série. Nous avions dans les dix items, dont trois portables. Ce n’est pas énorme mais ce cirque a bien du prendre l’es­sen­tiel du temps.

    Cepen­dant le délire ne s’ar­rête pas . Nous ache­tons trois portables (plus quelques produits addi­tion­nels), il faudra donc faire trois paie­ments sépa­rés. Non ce n’est pas notre lubie, mais celle de notre vendeur. Impos­sible de faire autre­ment parait-il. Bien entendu il faut une carte d’iden­tité mais tout est noté, du numéro de la carte à la date de nais­sance. Pour le chèque il faut le kbis et télé­pho­ner au central de véri­fi­ca­tion des chèques (si vous suivez, pour­tant la commande a été explo­sée en trois, donc un chèque unitaire n’a pas de montant déli­rant). Heureu­se­ment il n’a pas eu à appe­ler une fois par chèque, mais il était vrai­ment dubi­ta­tif sur le fait de pouvoir faire tout en un appel.

    Je n’ai pas la fin de l’his­toire, mais il semble que quand je suis parti il était impos­sible de scan­ner (encore une fois) le dernier portable, le numéro faisant désor­mais crasher leur logi­ciel. Si j’ai la fin de l’his­toire et le temps final pour réali­ser l’achat, je vous racon­te­rai.

    Apple, une bonne expé­rience ? c’est fini, il en faudra beau­coup pour me redon­ner une bonne impres­sion. Désor­mais j’irai à recu­lons.