Auteur/autrice : Éric

  • Antar­tica au musée des confluences

    Le musée des confluences de Lyon m’a impres­sionné. Je le voyais toujours comme un gros machin moche de l’ex­té­rieur. À l’in­té­rieur ce sont de multiples expo­si­tions, pas trop longues mais extrê­me­ment bien mises en valeur.

    L’ex­po­si­tion tempo­raire Antar­tica n’a quasi­ment rien à part des extraits vidéos et un scaphandre à l’en­trée mais elle est juste excep­tion­nelle, pour les grands et les petits. Et puis fran­che­ment, voir les manchots sortir de l’eau comme un boulet de canon, ça vaut le coup :-)

    Le pass annuel vaut 30 euros, gratuits pour les plus petits, ce serait dommage de se priver.

  • Empreinte digi­tale et sécu­rité

    Nouveau télé­phone avec un capteur d’em­preinte digi­tale. Il n’y a pas à dire, c’est super pratique et le compro­mis de sécu­rité est plutôt bien adapté au cas d’usage.

    Compro­mis ? C’est évident pour les geeks sécu­rité alors je m’adresse aux autres. Tout est histoire de compro­mis entre la faci­lité d’uti­li­sa­tion et le niveau de sécu­rité recher­ché.

    L’em­preinte digi­tale est facile à utili­ser mais assure un assez mauvais niveau de sécu­rité.

    Security - xkcd 358
    Secu­rity – xkcd 538

    Donc, qu’est prêt à faire celui qui veut accé­der à vos données ?

    Si vous ne vous cachez pas sérieu­se­ment à chaque fois que vous déver­rouillez votre télé­phone, le code PIN ou le schéma à la Android ne sécu­risent que contre le vol à l’ar­ra­chée, quand le voleur ne vous connait pas et ne peut rien obte­nir de vous.

    Si votre voleur est prêt à fouiller votre télé­phone sans votre accord, il est certai­ne­ment prêt à loucher par dessus votre épaule pour voir votre PIN ou votre schéma quand vous le tracez. Pour un schéma il peut même parfois se conten­ter des traces de doigts sur l’écran pour peu que vous ayez oublié de les effa­cer.

    C’est *là* que l’em­preinte digi­tale est inté­res­sante. Elle est est simple à utili­ser mais ne peut pas être repro­duite sans un mini­mum d’ef­forts.

    * * *

    Si par contre votre attaquant est prêt à être… méchant, alors l’em­preinte digi­tale est la pire des solu­tions.

    Le plus simple : Même un grin­ga­let peut vous prendre par surprise et retour­ner votre poignet dans votre dos pour vous faire déver­rouiller le télé­phone par la contrainte.

    Le plus discret : Récu­pé­rer une de vos empreintes quelque part où vous la lais­sez – c’est à dire partout, tout au long de la jour­née – et créer une fausse empreinte propre à leur­rer le capteur permis­sif du télé­phone. N’im­porte qui en est capable avec assez de volonté.

    Contre quelqu’un prêt à faire un mini­mum d’ef­forts il ne reste qu’un mot de passe ou un schéma suffi­sam­ment complexe que vous gardez confi­den­tiel. Rien ne battra même un bête code PIN si l’ap­pa­reil limite le nombre de tenta­tives.

    Le problème c’est que tour­ner le dos à vos proches à chaque déver­rouillage de télé­phone puis s’as­su­rer de ne pas lais­ser de traces sur l’écran, ce n’est pas neutre au jour le jour. Bien entendu, si vous allez dans cette direc­tion, il faut que le disque du télé­phone soit chif­fré, que le télé­phone se verrouille immé­dia­te­ment quand vous le lais­sez sur une table, et que l’éven­tuel schéma à tracer soit très complexe. Sinon autant reve­nir à l’em­preinte digi­tale.

     

  • Je rêve de domo­tique

    Je rêve que mes pièces puissent être chauf­fées à la bonne tempé­ra­ture quand elles en ont besoin et couper le chauf­fage le reste du temps. Je n’ai besoin du bureau que les jours où je travaille de la maison. Je n’ai besoin du chauf­fage dans la cuisine que proche des heures de repas, et idéa­le­ment en détec­tant quand je suis ou pas à la maison pour déjeu­ner. Bien entendu les tempé­ra­tures de vie, de repos et de travail ne sont pas les mêmes.

    Quitte à y aller, je veux des volets qui se ferment seuls la nuit en hiver pour préser­ver le chauf­fage, avec une excep­tion si je suis sur le balcon (ou pour faire simple si la porte-fenêtre est ouverte). À l’in­verse je veux qu’ils se ferment aux trois quarts en été dès que la tempé­ra­ture dépasse les 25°.

    Quitte à rêver je veux que les lumières s’al­lument seules en fonc­tion de la lumi­no­sité et de ma présence. Idéa­le­ment celle des toilettes pour­rait s’al­lu­mer à 50% de leur puis­sance seule­ment quand c’est la pleine nuit pour ne pas m’em­pê­cher de me rendor­mir.

    Je veux même une porte qui se déver­rouille seule quand c’est un membre de la famille qui approche de l’ex­té­rieur, sans avoir besoin de sortir les clefs, et qui se verrouille seule quand on sort.

    * * *

    Si j’osais je commen­ce­rais par le chauf­fage, qui est ce qu’on touche le moins et qu’on subit le plus. Je suis en chauf­fage central, radia­teur à eau. Dans le meilleur des cas ça veut dire insé­rer une tête sans-fil sur six radia­teurs, ajou­ter autant de capteurs de tempé­ra­ture dans les pièces, et relier ça avec un Pi et un module z-wave.

    C’est un coup à faci­le­ment dépas­ser les 500 € en maté­riel sans même parler du coût d’ins­tal­la­tion des têtes de radia­teurs (et ça…).

    Si j’ajoute le rempla­ce­ment des inter­rup­teurs (le contrôle des lumières et des volets c’est top mais il faut garder la main), les capteurs qui vont avec et une ou deux serrures qui peuvent se pilo­ter à distance en plus d’une clef clas­sique, même en brico­lant moi-même ça va vite donner un budget peu ration­nel.

    C’est ridi­cule, je sais. Je cherche une excuse pour me lancer. Ce n’est pas un vrai besoin et pas rentable finan­ciè­re­ment. Même écolo­gique­ment il y a bien mieux à faire avant. Il y a une ques­tion de confort mais surtout une envie de jouer au geek.

    Au cas où, qui a mené un parcours simi­laire ? (sur un appar­te­ment où pas grand chose n’est acces­sible, pas dans une maison récente ou à construire)

  • Payer plus les poli­tiques

    Dire ça c’est un peu accep­ter que les gens fraudent pour se rembour­ser du salaire qu’ils pensent devoir avoir. C’est juste inac­cep­table et que ce type de réflexion soit répan­due dans l’éco­sys­tème poli­tique en dit long sur la corrup­tion en France.


    Main­te­nant j’es­père tout de même qu’un jour l’em­ploi public rému­né­rera mieux que le privé, avec de meilleures condi­tions, que la concur­rence sera rude pour y accé­der et que ce sera la filière d’élite, que les meilleurs seront au service de la nation.

    On en est loin. On fait même exac­te­ment l’op­posé. Les condi­tions dans l’édu­ca­tion, dans les hôpi­taux, dans la police ou dans la justice sont indignes et ne seraient d’ailleurs même pas légales dans le privé. Ne parlons pas des rému­né­ra­tions.

    À force d’éco­no­mies, d’al­lè­ge­ments d’im­pôts, de jalou­sie du statut de fonc­tion­naire, de volonté de faire payer ceux qui dirigent, on se tire une balle dans le pieds. On renforce un modèle social complè­te­ment idiot.


    Alors non, au regard des rému­né­ra­tions des gens extrê­me­ment compé­tents dans le privé, il ne serait pas inap­pro­prié de rele­ver sérieu­se­ment les indem­ni­tés de certains élus, dont les dépu­tés. En échange par contre les frais doivent être justi­fiés, l’uti­li­sa­tion des crédits doit être contrô­lée, le temps doit être dédié au mandat et non au parti ou à la carrière et à la réélec­tion.

    Si on réforme vrai­ment tout ce qu’il y a autour, une indem­nité de base à 10_000 euros suivie de crédits qui permettent d’en­ga­ger les meilleurs juristes et de faire du travail de fond ne me choquera abso­lu­ment pas.

    Ça n’em­pê­chera pas les malhon­nêtes de conti­nuer à abuser du système, mais ça atti­rera aussi d’autres personnes.


    Par contre qu’on ne s’ar­rête pas aux poli­tiques, parce que ce sont loin d’être les cas les plus liti­gieux dans ceux rému­né­rés au service de l’État.

  • De la repré­sen­ta­tion graphique de données

    Petite disser­ta­tion sur la repré­sen­ta­tion graphique qui va ravir les plus geeks d’entre nous.

    Ce graphique est-il honnête ? L’axe des abscisses est tout sauf linéaire. Est-ce trom­per ou faus­ser ? Arthur Char­pen­tier nous montre avec brio que la repré­sen­ta­tion est un choix.

    On part du graphique suivant (Landais, Piketty et Saez)

    revol-fiscale

    Pour arri­ver à ces deux là

    pik6pik8

     

  • Hamon et la vie privée

    Oui, j’ai eu un mouve­ment de recul à la lecture de ce vieux tweet de 2014, comme proba­ble­ment tous les geeks. J’avoue que pour un candi­dat soutenu publique­ment par Edward Snow­den, c’était éton­nant.

    J’in­vite toute­fois à repla­cer dans le contexte. Benoit Hamon parle de Nico­las Sarkozy, scan­da­lisé qu’on ait pu l’in­ter­cep­ter dans le cadre d’écoutes judi­ciaires.

    D’un coup ça change un peu la portée de la phrase. Le contexte est « se savoir écouté dans le cadre d’une enquête judi­ciaire justi­fie de prendre un second télé­phone sous un faux nom ? ». Il ne s’agit (proba­ble­ment) pas d’une décla­ra­tion géné­rale reje­tant la notion de vie privée mais d’un soutien aux insti­tu­tions judi­ciaires et aux procé­dures qui en découlent. La phrase est certai­ne­ment maladroite, surtout hors contexte, mais qui ici aurait contesté ce soutien ?


    Benoit Hamon : « il n’y a pas de problème à être… par LeLab_E1

    Ne lais­sons pas le moindre doute. Deman­dons-lui quelle est sa posi­tion par rapport à la surveillance géné­ra­li­sée. Conti­nuons tant que nous n’avons pas de réponse claire. Par contre, entre temps, évitons de sortir des petites phrases hors de leur contexte pour faire des effets de manche.

    Mise à jour pour ceux qui veulent être convain­cus : Le même jour­na­liste à l’ori­gine de la cita­tion de départ qui rappelle désor­mais les gens au contexte de l’époque :

  • La claque des accords genrés

    Le sujet a été abordé des zillions de fois. Je sais que d’autres y ont bien plus réflé­chi que moi alors j’écris ici dans l’es­poir qu’on m’ali­mente un peu.

    Nous n’avons pas de genre neutre en français et nous utili­sons le mascu­lin à cet usage, ce qui pose forcé­ment un problème de visi­bi­lité sur le fémi­nin.

    Pour les pronoms nous avons plusieurs inven­tions comme iel mais qui restent encore peu usitées et proba­ble­ment peu comprises par ceux qui n’ont pas été sensi­bi­li­sé·es. 

    S’il n’y avait que les pronoms et adjec­tifs posses­sifs ces ques­tions auraient proba­ble­ment été réglées depuis long­temps. Malheu­reu­se­ment notre langue genre ou accorde aussi les noms, les adjec­tifs et les parti­cipes passés.

    Le point médian semble s’im­po­ser (et c’est cool) mais ça reste assez lourd en lecture, surtout pour les formes les plus complexes comme comme « sérieux·ses »« musi­cien·­ne·s » ou « acteur·­trice ».

    J’en­vie les langues qui n’ont pas fait l’er­reur de tout genrer ainsi. On peut toujours reve­nir en arrière mais si c’est pour garder la forme mascu­line ça revient à accen­tuer l’in­vi­si­bi­lité du genre fémi­nin dans la société (qu’il dispa­raisse dans la syntaxe je m’en moque, mais l’im­pact va bien entendu plus loin).

    Du coup, quid d’uti­li­ser le genre fémi­nin par défaut et de faire dispa­raitre progres­si­ve­ment le mascu­lin ? Pourquoi n’est-ce pas proposé ?

    Je raconte peut-être n’im­porte quoi, mais comme je suis convaincu qu’il y a des gens bien plus éclai­rés que moi sur ces ques­tions, je suis juste­ment preneur de vos commen­taires.

  • Pour ceux qui veulent s’amu­ser

    Je vous recom­mande les illu­sions d’op­tique du profes­seur Akiyo­shi Kitaoka. J’en envie de quasi toutes les copier et il faut que je me limite donc je vous mets juste une illu­sion de mouve­ment et une illu­sion géomé­trique mais je vous recom­mande d’al­ler voir les autres.

    Je trouve inté­res­sant que les personnes âgées soient moins sensibles à ces construc­tions, comme si l’es­prit inter­pré­tait moins ce qu’il perçoit (ici on peut dire que c’est une bonne chose, mais ça veut dire perdre beau­coup d’in­for­ma­tions en temps normal).

    Non, l'image est fixe, seul votre esprit en fait tourner certaines parties.
    Non, l’image est fixe, seul votre esprit en fait tour­ner certaines parties.
    Me croirez-vous di je vous dit que ce sont tous des carrés parfaits et que la déformation n'est qu'une illusion ?
    Me croi­rez-vous si je vous dit que ce sont tous des carrés parfaits et que la défor­ma­tion n’est qu’une illu­sion ?

    Pour ceux qui ont plus envie de créer je propose de suivre ce lien vers un spiro­graphe en ligne. Ce que j’ai pu m’amu­ser gamin avec ce truc… Je ne suis pas certain que ça ait autant de charme sur écran d’or­di­na­teur.

  • Et si on déco­dait les augmen­ta­tions annuelles ?

    Crevons tout de suite la légende urbaine : La plupart des mana­gers ne cherchent pas à payer le moins possible. Ça arrive, mais ce n’est pas une géné­ra­lité.

    Main­te­nant les rému­né­ra­tions sala­riales ont un impact énorme sur les finances de l’en­tre­prise. Il faut donc démon­trer la perti­nence de l’aug­men­ta­tion. À vous de le faire et voici quelques éléments.

    En fonc­tion de la valeur produite

    La meilleure c’est savoir ce que vous appor­tez comme valeur ajou­tée à la société. Pour tous les consul­tants et déve­lop­peurs de SSII factu­rés à des clients c’est assez simple : Si on augmente votre TJM, on devrait aussi augmen­ter votre salaire propor­tion­nel­le­ment. En fait, vu que la plupart des coûts sont fixes, votre salaire devrait même augmen­ter plus vite que votre TJM.

    Deman­dez des comptes sur le prix auquel vous êtes vendus et faites la somme. En comp­tant une marge brute de 30% – ce qui est plutôt bon – votre salaire net devrait être dans les 42% de cette somme.

    Bien entendu c’est une approxi­ma­tion et vous pouvez prétendre à plus dans une société qui rabote les coûts, qui fait peu d’ef­forts commer­ciaux ou qui ne vous propose pas un bureau dans ses locaux. Vous pouvez aussi être très légè­re­ment en dessous sur une société qui vous four­nit de super locaux, de très bonnes condi­tions maté­riel et vous paye des forma­tions faci­le­ment.

    En fonc­tion du marché

    Pour les autres c’est un peu plus compliqué. Une bonne mesure est de regar­der le marché. Idéa­le­ment regar­dez combien sont payés aujourd’­hui vos amis dans d’autres socié­tés qui ont un métier et une expé­rience proche des vôtres. C’est à ce tarif que vous pouvez prétendre.

    Rien n’est compa­rable, les avan­tages et condi­tions ne sont jamais les mêmes, il n’em­pêche que ça donne une bonne idée sur laquelle vous baser.

    Atten­tion si vous regar­dez les annonces d’em­ploi, il est fréquent qu’on y montre surtout les four­chettes hautes ou des entre­prises en forte demande qui sont prêtes à y mettre les moyens. Ce n’est pas forcé­ment repré­sen­ta­tif.

    En fonc­tion des nouveaux arri­vés

    S’il y en a, vous pouvez aussi regar­der le salaire des nouveaux recru­tés d’ex­pé­rience équi­va­lente. On ne vous remet­tra pas forcé­ment à niveau d’un coup mais il doit y avoir une volonté d’y arri­ver à terme.

    Atten­tion toute­fois à regar­der le niveau attendu au moment de l’em­bauche et pas le niveau réel de la personne : S’il était prévu que le nouveau soit meilleur que vous (donc mieux payé) et qu’il se révèle moins bon que prévu, on ne peut pas augmen­ter tout le monde à cause de cette erreur d’éva­lua­tion au recru­te­ment.

    En lissant une progres­sion stan­dard

    Une autre possi­bi­lité est de regar­der à combien on recrute les débu­tants, à combien on pour­rait payer une personne de 10 ans d’ex­pé­rience à un poste simi­laire (déve­lop­peur, déve­lop­peur senior voire déve­lop­peur lead c’est grosso modo la même chose ; consul­tant, mana­ger ou chef de projet c’est par contre un poste diffé­rent) et de voir quel pour­cen­tage d’aug­men­ta­tion annuel corres­pond à cette progres­sion. Ajou­tez-y l’in­fla­tion de l’an­née précé­dente.

    Si un déve­lop­peur junior est à 38K€ et que celui à 10 ans d’ex­pé­rience est à 51–56K€, ça nous donne à peu près 3–4% d’aug­men­ta­tion annuelle en moyenne en plus de l’in­fla­tion (ces chiffres sont arbi­traires mais je pense assez repré­sen­ta­tifs de la progres­sion de salaire des 10 premières années d’un déve­lop­peur – atten­tion : ce sera forcé­ment très diffé­rent, et souvent moins rapide, pour d’autres métiers).

    Bien entendu c’est une moyenne lissée, il ne faut pas vous attendre à avoir ça chaque année. Ça pourra être plus, ça pourra être moins. J’ai tendance à penser que c’est un peu plus les premières années et les années où on commence à deve­nir un moteur/lead au sein de l’équipe. C’est donc un peu moins dans le milieu de la période.

    Évidem­ment c’est aussi une vue qui n’est pas univer­selle. Certains appor­te­ront plus et progres­se­ront plus vite. D’autres souhai­te­ront limi­ter leur impli­ca­tion ou n’ont personne pour les tirer vers le haut et les faire progres­ser. Dans ces derniers cas on s’ar­rête sur la courbe de progres­sion et les augmen­ta­tions hors infla­tion deviennent symbo­liques. À vous de savoir si vous appor­tez signi­fi­ca­ti­ve­ment plus que l’an­née précé­dente.

    Et l’état des finances de la société ?

    Étran­ge­ment il ne compte pas, ou pas plus de quelques années.

    Vous ne pouvez évidem­ment pas prétendre une augmen­ta­tion si la société n’a pas de quoi les finan­cer, ou si elle doit réin­ves­tir ses finances ailleurs.

    Main­te­nant ce ne peut être qu’un effort tempo­raire. Non seule­ment ça ne doit pas durer, mais les augmen­ta­tions futures devront être plus impor­tantes ensuite pour reve­nir à la courbe de progres­sion normale.

    Lissé sur trois à cinq ans ça ne devrait pas se voir. Si ça se voit c’est que vous êtes en train d’as­su­mer le risque de la société à la place des action­naires. Sur une star­tup, au mini­mum, ça devrait avoir pour consé­quence de vous inté­res­ser au capi­tal futur auquel vous contri­buez en rédui­sant vos préten­tions, donc de vous distri­buer (de nouveau) des BSPCE ou des actions gratuites.


    Et vous ? Je vous propose une feuille de calcul pour rentrer votre premier et dernier salaire à un poste. Ça prend en compte l’in­fla­tion et vous sort l’aug­men­ta­tion annuelle moyenne sur la période.

    Si vous voulez pleine confi­den­tia­lité, commen­cez par dupliquer la feuille de calcul dans votre espace person­nel avant d’y insé­rer vos chiffres

  • La révo­lu­tion elle est là

    Le prin­cipe du revenu univer­sel c’est de le verser à tout le monde, indis­tinc­te­ment.

    Soyons clairs. On ne créé pas magique­ment plein d’argent à distri­buer, on le répar­tit juste autre­ment.

    Tout le monde ne va pas se retrou­ver avec plusieurs centaines d’eu­ros en plus sur son compte en banque. Désolé. Ceux qui vivent confor­ta­ble­ment verront tout simple­ment leurs impôts augmen­ter d’au­tant. Si on veut amélio­rer la couver­ture des moins aisés, il est même logique de penser que le pouvoir d’achat des autres va bais­ser, bien qu’on leur verse aussi le revenu univer­sel.

    Du coup, comp­ta­ble­ment, qu’on se contente de fusion­ner, étendre et amélio­rer les mini­mums sociaux exis­tants unique­ment à ceux qui en ont besoin ou qu’on instaure un revenu d’exis­tence univer­sel… ça ne change pas forcé­ment grand chose.

    Rien de révo­lu­tion­naire au niveau du finan­ce­ment. Ceux qui y voient un problème sont juste ceux qui ont peur qu’on en profite pour bous­cu­ler la répar­ti­tion actuelle des richesses en faveur des plus pauvres (et ça me peine, parce que c’est un impé­ra­tif humain).

    La diffé­rence est surtout au niveau du prin­cipe. Il n’y a qu’à écou­ter la notion de valeur travail ou de dignité par le travail voire d’assis­ta­nat dans les discours de certains poli­tiques pour s’en convaincre.

    Avec le revenu univer­sel on arrête les paliers, les dossiers à monter et à justi­fier, la victi­mi­sa­tion de ceux qui béné­fi­cient des aides et les non recours qui découlent des problèmes précé­dents.

    On envi­sage simple­ment de renver­ser le modèle de société en consi­dé­rant un nouveau rapport au travail ou à la vie. On affirme qu’il est normal d’avoir de quoi vivre et que ceux qui ont plus contri­buent à la nation à hauteur de leurs ressources, qu’il n’y a pas à gagner sa vie.

    Ça n’a l’air de rien mais ça peut tout chan­ger. La révo­lu­tion elle est là