Auteur/autrice : Éric

  • Attri­buer une cita­tion en HTML

    On parle de HTML 5, le web n’est qu’une multi­tude de liens, et on ne sait toujours pas attri­buer une cita­tion. Comment est-ce que je source le Au-revoir de Valéry Giscard d’Es­taing ?

    <blockquote>Au revoir.</blockquote>

    Il y a bien un attri­but cite dans <blockquote>. Je peux y mettre un lien mais ce lien ne sera ni affi­ché ni action­nable dans les navi­ga­teurs.

    Je peux aussi mettre un texte dans un attri­but data-source et l’af­fi­cher avec le lien via quelques geeke­ries CSS. C’est un peu mieux mais le lien n’est ni cliquable ni sélec­tion­nable pour un copier-coller : Plus frus­trant du meurs.

    Je ne parle même pas d’al­ler indiquer la date dans la cita­tion avec la balise <time>, là on entre­rait dans la science fiction.

    <style>
    blockquote::after { content: "-- " attr(data-source) ", " attr(cite);
    </style>

    La solu­tion du pauvre – celle que j’uti­lise sur ce blog – c’est de mettre la source direc­te­ment dans le <blockquote>. Il s’agit toute­fois d’un détour­ne­ment du sens des balises, parce que l’at­tri­bu­tion ne fait pas partie du bloc cité.

    D’autres proposent de mettre ça dans un <footer> du <blockquote>, éven­tuel­le­ment avec un <cite>. C’est un peu mieux – le <footer> est offi­ciel­le­ment fait pour être de la méta­don­née à propos du bloc parent – mais ça reste bancal : Le code ne permet pas de sépa­rer ce qu’on cite de l’at­tri­bu­tion elle-même.

    <blockquote>
      Au revoir.
      <footer>
        -- Valéry Giscard d'Estaing, 
        <cite>
          <a href="http://www.ina.fr/video/I08358793">
            dans son discours du 
            <time datetime="1981-05-19">le 19 mai 1981</time> 
            avant la passation de pouvoir à François Mitterrand
          </a>
        </cite>
      </footer>
    </blockquote>

    La balise <figure> peut venir à notre rescousse. On englobe le <blockquote> dans la <figure> et on ajoute un <figcaption> pour l’at­tri­bu­tion, avec éven­tuel­le­ment un <cite> correc­te­ment placé.

    <figure>
      <blockquote>Au revoir.</blockquote>
      <figcaption>
        -- Valéry Giscard d'Estaing, 
        <cite>
          <a href="http://www.ina.fr/video/I08358793">
            dans son discours du 
            <time datetime="1981-05-19">le 19 mai 1981</time> 
            avant la passation de pouvoir à François Mitterrand
          </a>
        </cite>
      </figcaption>
    </figure>

    Quelque part j’ai encore mal parce qu’un robot ne reliera pas l’at­tri­bu­tion et la cita­tion.

    Reste aussi que la défi­ni­tion de <figure> indique que l’em­pla­ce­ment de son contenu dans le texte envi­ron­nant n’a pas d’im­por­tance, ce qui ne me parait pas forcé­ment vrai pour une cita­tion.

    On sait expri­mer tout ça à desti­na­tion des moteurs de recherche en rdfa, en micro data ou en json-ld, le tout avec un voca­bu­laire normé, mais on n’a toujours rien pour les données visibles de l’uti­li­sa­teur. Que la spéci­fi­ca­tion HTML 5 ait été diri­gée par un éditeur de Google ne peut être qu’une coïn­ci­dence.

  • Dis Mozilla, c’est quoi ta stra­té­gie ?

    Mozilla, j’ai vécu avec toi depuis les miles­tones des années 2000. À l’époque on ne parlait pas même pas d’une 1.0 sur ce qui est devenu SeaMon­key.

    J’ai vu XULRun­ner qui permet­tait d’en­cap­su­ler une app web dans un conte­neur appli­ca­tif desk­top. C’était Atom et Elec­tron avant l’heure. Et puis tu as tué ce qui aurait pu faire le pont avec le desk­top.

    À l’époque il y avait XUL et XBL, qui permet­taient la compo­si­tion d’in­ter­face « web » avant l’heure. J’ai vu l’ini­tia­tive autour de XBL 2 mais la sauce n’a pas pris. Et puis tu as tué XUL en n’y voyant qu’un compo­sant de tes propres inter­faces.

    J’ai vu vers 2014 ton navi­ga­teur qui savait conver­tir une webapp en APK natif pour Android. Encore une fois on avait un pont entre le web et l’ap­pa­reil que les gens ont dans les mains. Et puis tu as tué ce qui permet­tait de faire le pont entre le web et les mobiles.

    À l’époque il y avait Fire­foxOS, qui envi­sa­geait d’ap­por­ter le web plus direc­te­ment sur le mobile. L’ini­tia­tive n’a pas pris dans le temps que tu lui as donné, mais ça aurait été un travail long terme. Et puis tu as tué le projet sans l’as­su­mer, avec une commu­ni­ca­tion vrai­ment défaillante.

    Aujourd’­hui les dev s’en­thou­siasment de ce que peut permettre Elec­tron à l’ave­nir et chantent l’in­no­va­tion de Chrome qui permet d’ins­tal­ler des webapp sur Android depuis quelques jours. Faute de compo­sants et de compo­si­tion, les gens refont des moteurs d’in­ter­face tout en Javas­cript. Chrome devient le point de passage obligé pour faire le pont entre web et mobile.

    Je donne ces deux exemples. J’en ai d’autres en tête. Peut-être arrives-tu trop tôt à chaque fois. Je ne sais pas. Par contre je suis fati­gué de voir toutes ces bonnes initia­tives tuées dans l’œuf pour ressor­tir plus tard chez des gens qui n’ont pas forcé­ment le bien commun comme objec­tif.

    Dis, Mozilla, c’est quoi ta vision et ta stra­té­gie pour le web ? Ça devient de moins en moins clair pour moi au fur et à mesure que les années passent. Je veux bien croire qu’il y en a une, je demande juste à ce qu’on me l’ex­plique.

  • Il ne faut pas essayer. Il faut faire.

    Je l’en­tends encore et ça me fatigue à chaque fois.

    Il y a du sens, quand on parle d’une action à réali­ser, là où « je vais essayer » revient à dire « je remets à plus tard » et où « je fais » revient à dire « je m’en occupe main­te­nant et tu peux comp­ter dessus« .

    C’est depuis devenu un mantra de mana­ge­ment. Il ne faut pas essayer, il faut faire.

    Malheu­reu­se­ment, en dehors du contexte initial, quand on parle de résul­tats à atteindre, ça sert surtout à rassu­rer le mana­ger, au détri­ment de la recon­nais­sance du travail du colla­bo­ra­teur et de la rela­tion de confiance.

    On met d’un coup des œillères pour ne pas voir l’in­cer­ti­tude ou le risque.

    On dit au colla­bo­ra­teur que son effort ne compte pas. On lui laisse entendre que l’ab­sence de résul­tat sera un échec. On le place lui-même dans une situa­tion de stress et de senti­ment d’injus­tice.

    La seconde fois on l’in­cite à ne plus propo­ser, faute de se retrou­ver engagé malgré lui à un résul­tat qu’il ne peut assu­rer.

    La troi­sième fois on l’in­cite à ne plus croire aux enga­ge­ments et aux objec­tifs qu’on lui commu­niquera, faute de savoir quelle crédi­bi­lité et quelle confiance il peut y appor­ter.

    Tout ça pour rassu­rer le mana­ger qui pourra repar­tir de la discus­sion en croyant avoir renforcé la moti­va­tion de son inter­lo­cu­teur…

  • [Commen­taire] Des cher­cheurs ont vu […] la DGSI, qui ont embarqué leurs ordi­na­teurs

    Afin de proté­ger les cher­cheur.e.s qui seraient amené.e.s à consul­ter ces sites [faisant l’apo­lo­gie du terro­risme] pour mener à bien leurs recherches, je vous demande de bien vouloir nous trans­mettre [les] noms et coor­don­nées [des cher­cheurs] qui travaillent ou envi­sagent de travailler en consul­tant ces sites.

    […] Cette infor­ma­tion est hélas néces­saire afin de pouvoir prou­ver qu’un programme de recherche était bien en cours sur ces ques­tions dans votre unité. Il s’agit d’une mesure préven­tive qui nous permet­trait, le cas échéant, de défendre les collègues

    Certains ont cru que l’in­for­ma­tion était là. C’est le symp­tôme d’une crainte, mais la vraie infor­ma­tion elle suit dans l’ar­ticle :

    Des cher­cheurs ont vu débarquer chez eux ou dans leurs labo­ra­toires les services de la DGSI, qui ont embarqué leurs ordi­na­teurs, juste­ment dans ce domaine.

    — Patrice Bour­de­lais, direc­teur de l’INSHS, Fran­ceinfo

    Mesure préven­tive ? vrai­ment ? peut-être pas tant que ça, et là ce n’est plus une crainte mais un vrai problème.

    Je n’ose imagi­ner un système telle­ment défaillant que les services de rensei­gne­ments ignorent qu’ils s’adressent à des cher­cheurs spécia­li­sés sur le sujet. Ils savent, et donc ce qui les inté­resse ce sont les données, les recherches, pas le risque de terro­risme de la part du cher­cheur.

    C’est un problème pour les cher­cheurs aujourd’­hui, mais aussi pour le futur. Je souhaite bien du courage aux cher­cheurs pour ne pas se faire fermer toutes les portes si leurs données peuvent à tout moment être saisies.

    On peut se dire qu’ils méritent la même protec­tion que les jour­na­listes mais c’est se trom­per de combat.

    Le problème est en amont. Tout le monde mérite d’avoir le droit de s’in­for­mer ou d’in­for­mer les autres, sans forcé­ment avoir une étiquette ou un métier parti­cu­lier.

    Ce sont nos liber­tés fonda­men­tales qu’on remet en cause. Lais­ser faire est d’une négli­gence grave. Le trai­ter comme un problème parti­cu­lier de cher­cheurs ou de jour­na­listes, c’est une erreur grave qu’on risque de regret­ter.

  • [Lecture] The 2016 U.S. Mobile App Report

    mob

    — ComS­core, The 2016 U.S. Mobile App Report

    Quelque part ça s’amé­liore, en 2014 65% des gens ne télé­char­geaient rien. Nous en sommes à 49%… aux USA.

    Il reste que moins de 20% des gens télé­chargent plus de 3 apps mobiles par mois. Si on prend l’in­té­gra­lité de l’échan­tillon, c’est moins de deux nouvelles apps par mois en moyenne.

    Dans ces deux apps, il y a le dernier Candy Crush, l’app du jour­nal favori, celle du centre commer­cial du coin, celle d’Ikea ou du drive pour faire ses courses, Uber, AirBnb… Bien du courage pour concur­ren­cer les 10 app domi­nantes d’une tranche d’âge.

    Autant dire que vouloir initier la diffu­sion de son produit/service par une app mobile, c’est partir avec un boulet au pied.

    On le voit d’ailleurs sur le nombre d’app qui dépassent les 5 millions d’au­dience : à peine 130, là où le web mobile en a 580, en progres­sion de +36% dans la dernière année.

    mob2

    Les app mobiles n’ont pas tout perdu. Le temps passé y est 7x plus impor­tant que sur le web mobile (page 12 du rapport). Ce n’est juste pas par là qu’il faut commen­cer. Il sera temps d’y venir quand l’at­ti­rance de la marque sera assez forte pour percer dans les quelques app impor­tantes.

    Et même là… les utili­sa­teurs choi­sissent quelles app mettre sur l’écran d’ac­cueil pour un accès rapide (page 25). Si vous arri­vez à y mettre un raccourci vers une web app, il est probable que l’ef­fet soit le même.

  • [Lecture] Reprise

    Après un long moment de silence, l’en­vie de reprendre l’écri­ture sur ce blog me revient.

    — Emma­nuel Clément

    L’ami Emma­nuel revient. Message infor­ma­tif à ceux qui comme moi auraient loupé l’in­for­ma­tion parce qu’il a silen­cieu­se­ment changé l’adresse de son flux RSS sans faire de redi­rec­tion (oui, il y a un message subli­mi­nal là derrière :-)

     

  • [Lecture] Un epub neutre

    Avant de trans­fé­rer un livre numé­rique sur ma liseuse, la plupart du temps je le modi­fie pour l’adap­ter à mes préfé­rences, et aux limi­ta­tions logi­cielles.

    — Emma­nuel Clément

    Polices, couleurs, marges, couver­tu­re… tout y passe, et il a raison. La seule chose qui me retient est le temps néces­saire. Refaire les méta­don­nées à la main pour entrer le livre dans Calibre me prend déjà un temps bien trop long.

    Il serait temps que les éditeurs fassent atten­tion à ce qu’ils produisent.

    Entre temps, quelqu’un pour faire un plugin Calibre qui fait tout ça auto­ma­tique­ment ? C’est tech­nique­ment faisable.

  • Recom­man­da­tion liseuses Noël 2016

    On me demande encore mes recom­man­da­tions de liseuse. Peut-être que ce sera le dernier billet de ce type. J’ai encore une bonne vision du marché mais je n’ai plus l’oc­ca­sion de toutes les avoir eu en main pour y lire un roman complet (ce qui est malheu­reu­se­ment vrai de beau­coup d’autres sites qui font des guides d’achat).

    Le marché a peu bougé depuis la recom­man­da­tion de l’hi­ver dernier.

    Sur une liseuse je demande un écosys­tème un mini­mum ouvert et une grande qualité d’écran. Le reste est secon­daire par rapport à ces pré-requis.

    La mobile qu’on met dans la poche : TEA Touch Lux 3

    Kobo a arrêté l’ex­cel­lente Glo HD (6″), qui était ma recom­man­da­tion précé­dente à cause de son écran.

    Bookeen a une Cybook Muse HD avec un écran aux mêmes carac­té­ris­tiques théo­riques. Leur logi­ciel est bon, la qualité de fini­tion est correcte. Ce pour­rait être le vrai bon choix mais je ne veux pas la recom­man­der sans l’avoir eu en main : Le contraste réel en lecture dépend de comment cet écran a été inté­gré, ainsi que de la gamme de qualité réser­vée à e-ink, et Bookeen ne choi­sis­sait pas toujours les meilleurs écrans jusqu’à présent.

    Il reste donc l’Aura HD 2 de Kobo ou la Touch Lux 3 de TEA. Toutes les deux ont le même écran (qui malheu­reu­se­ment n’est pas celui de la Glo HD ou de la Muse HD, malgré le même acro­nyme dans le nom).

    Si vous n’avez pas déjà des achats dans le cloud Kobo, celle de TEA est une valeur sûre, conseillée par d’autres et géré par un réseau local. On la trouve à 99 € chez Cultura, 10 € de plus en pack avec une couver­ture.

    Vous pouvez trou­ver moins cher, mais beau­coup moins bien. Je le décon­seille très très forte­ment.

    Celle du canapé, qui reste à la maison : Kobo Aura One

    Sur le grand format (8″) il n’y a pas vrai­ment de débat. La Kobo Aura One est loin devant. Meilleur écran du marché, excellent contraste, vrai travail sur l’éclai­rage inté­gré. Ok elle est à 230 € mais elle les vaut.

    Si vous voulez moins cher, restez sur la Touch Lux 3 du format 6″.

    L’Ink­pad de Pocket­book et Cybook Ocean de Bookeen ne sont pas au même niveau, avec des écrans respec­ti­ve­ment d’une (Inkpad) ou deux (Cybook) géné­ra­tions de retard.

    La Kobo Aura H2O est une bonne liseuse mais sur un format inter­mé­diaire qui ne m’a pas convaincu. Trop grand pour être mobile et entrer dans les poches de veste mais la diffé­rence de taille n’est pas assez signi­fi­ca­tive pour méri­ter qu’on la prenne pour un grand format.

    Autres digres­sions
    On trouve moins cher !

    Oui, et je décon­seille très forte­ment. Prendre une liseuse sans marque ou de marque bon marché c’est un coup à vous dégou­ter du numé­rique à vie. Ne jamais descendre en dessous du milieu de gamme (les liseuses 6″ entre 99 et 130 €). C’est vrai aussi pour les 8″ : Il y a moins cher mais le résul­tat risque de ne pas donner envie de lire.

    Et pour les mangas, les BD, les livres tech­niques, les PDF ?

    Aujourd’­hui les liseuses peuvent être recom­man­dées pour du texte linéaire simple et en noir et blanc : roman, essai ou nouvelle.

    Tech­nique­ment les liseuses sont capables de lire du PDF, des livres tech­niques voire des livres jeunesse mais le résul­tat sera au mieux peu agréable, le plus souvent bien pire.

    Il ne manque pas forcé­ment grand chose à la 8″ pour du manga mais ça reste juste, et le tourné de page n’y sera pas super rapide. Bref, testez avant d’ache­ter. Si vous sautez le pas, la taille impo­sera une lisi­bi­lité excel­lente alors ne tapez pas en dessous de la Kobo Aura One, même si elle vous semble chère.

    Et l’éclai­rage ?

    Toutes les liseuses que je recom­mande ici ont un sur-éclai­rage inté­gré.Si vous avez un·e conjoint·e dans le lit, c’est un confort dont vous ne pour­rez plus vous passer.

    Je dis sur-éclai­rage. Le prin­cipe est opposé à celui du rétro-éclai­rage des smart­phone et tablettes LCD, et l’ef­fet sur les yeux ne sera pas le même. Ce sur-éclai­rage sait aussi être en bien moindre inten­sité que vos smart­phone, et gênera moins la nuit dans le lit.

    Allez-y tranquille, au point que ce serait une erreur de prendre une liseuse sans sur-éclai­rage même si vous ne proje­tez pas de vous en servir.

    Et Kindle ?

    Les Kindle sont de bonnes liseuses, très bonnes pour la Paperw­hite.

    Le problème est que c’est un appa­reil fermé dans un écosys­tème fermé. Ce que vous y ache­tez y restera, tota­le­ment assujetti à la volonté d’Ama­zon : S’ils ferment votre compte vous l’avez dans l’os. Si vous chan­gez de pays, même chose. Si vous voulez passer à une liseuse autre que Kindle, même chose. Vous aurez à aban­don­ner tous vos achats, et plus long­temps vous y reste­rez plus vous aurez à aban­don­ner.

    Si demain ils deviennent simple­ment plus chers ou moins bons que la concur­rence, vous serez coin­cés. Et si demain ils se fâchent plus fort qu’hier avec Hachette, c’est un tiers des livres français que vous ne trou­ve­rez plus dans le cata­logue. Si demain, comme Sony, ils décident de ne plus faire de livre numé­rique, là c’est la catas­trophe poten­tielle.

    Il y a possi­bi­lité de conver­tir les livres mais seuls quelques rares parmi les plus geeks d’entre vous conti­nue­ront à le faire au jour le jour plutôt que de profi­ter de tous les avan­tages de l’éco­sys­tème interne. Et même alors, ça ne concerne que les livres sans DRM, c’est à dire très peu voire aucune des nouveau­tés les plus vendues.

    Bien entendu, s’ils changent de format, vous êtes dépen­dants de l’hy­po­thé­tique déve­lop­pe­ment d’un nouveau conver­tis­seur de la part de la commu­nauté, sans aide et contre la volonté d’Ama­zon. Tiens, ça me rappelle l’ac­tua­lité de l’an­née dernière. Oups…

    Bref, pas de Kindle tant qu’ils ne s’ouvrent pas plus. La péren­nité n’est pas tip top.

    Et la couleur ?

    Il n’y a toujours pas de tech­no­lo­gie à encre élec­tro­nique couleur de bonne qualité. Certaines marques tentent de vendre des liseuses couleur qui sont en réalité des tablettes LCD bas de gamme. Fuyez.

  • Je paye une bière

    Plusieurs même. Pour celui ou ceux qui arrivent à me trou­ver un groupe qui convient à mes crédos pour mili­ter poli­tique avec eux.


    Diffi­cile de se défi­nir avec quelques phrases, et mes écrits passés sont proba­ble­ment plus repré­sen­ta­tif de mes opinions mais :

    J’ai un penchant social très marqué. Je souhaite que la collec­ti­vité permette à chacun de vivre décem­ment : santé, trans­port, loge­ment, éduca­tion, mais aussi confort élémen­taire. Cela n’a pas a être soumis à mérite ou condi­tion.

    Plus géné­ra­le­ment je crois à la mise en commun de tous les services publics et de tout ce qui est dans l’in­té­rêt collec­tif. Pour un exemple ça sous-entend des rembour­se­ments à 100% pour le système de santé, l’uni­ver­sité en accès libre et gratuit, ou des trans­ports en commun locaux gratuits.

    Je crois à un État au service et sous contrôle des citoyens, qui leur est assujetti. J’at­tends donc une trans­pa­rence de l’État et des collec­ti­vi­tés à tous les niveaux et dans les moindres détails, avec des règles qui limitent et contraignent ceux qui ont le pouvoir. Aujourd’­hui nous tendons vers le contraire, le contrôle du citoyen par l’État, et c’est d’un grand danger.

    Je cherche un rapport au travail diffé­rent, l’ar­rêt de la domes­ti­cité et de l’ex­ploi­ta­tion d’une partie de la popu­la­tion au profit d’une mino­rité, l’ar­rêt la culpa­bi­li­sa­tion et la préca­ri­sa­tion comme modèle de gestion du non-emploi. Il ne faut pas qu’a­dap­ter, il faut trou­ver un autre modèle. Le revenu d’exis­tence est une piste mais je suis prêt à en discu­ter d’autres.

    Je mets défi­ni­ti­ve­ment la vie des citoyen·nes en prio­rité par rapport à la ques­tion finan­cière, commer­ciale, écono­mique. Je ne crois pas à l’axiome qui veut que le premier item découle forcé­ment des trois suivants.

    Je crois aux insti­tu­tions publiques, à la fonc­tion publique, au services publics, et à la fisca­lité pour finan­cer tout cela. Il est toujours préfé­rable de payer le moins possible, mais étran­gler nos hôpi­taux ou nos écoles ne sera jamais un bon inves­tis­se­ment. Réduire le collec­tif permet de déga­ger de la marge de manœuvre aux plus aisés en assujet­tis­sant les plus faibles. Je m’y refuse.

    Je crois que la fina­lité des collec­ti­vi­tés publiques est d’as­su­rer une bonne vie aux citoyen·nes. L’éco­no­mie n’est qu’un moyen, pas une fina­lité. On se trompe souvent de prio­ri­tés en privi­lé­giant l’éco­no­mie et en partant de l’axiome que le reste en découle forcé­ment.
    Je crois que tout le monde doit avoir accès à des soins complets, un toit, et globa­le­ment de quoi vivre correc­te­ment.

    Je crois aux liber­tés civiles, aux droits de l’H, à la démo­cra­tie, à l’État de droit, à l’in­dé­pen­dance de la justice, à l’im­por­tance des insti­tu­tions.

    Je crois à l’Eu­rope. Je ne crois pas aux fron­tières, au natio­na­lisme qui se déguise en patrio­tisme.

    Je crois à la démi­li­ta­ri­sa­tion.

    Je ne crois pas à la perti­nence du nucléaire actuel, ni sur les risques ni sur l’as­pect écono­mique, et je crois qu’il faut en sortir mais pas en préci­pi­ta­tion. Je crois (cette opinion a évolué), malgré tout ce que je peux lui repro­cher, que le nucléaire reste notre meilleure — ou notre moins pire, c’est selon — option dans l’ur­gence clima­tique qui est la nôtre. Indé­pen­dam­ment, je crois à l’im­por­tance de conti­nuer la recherche et les expé­ri­men­ta­tions. J’ai pas la solu­tion et ne crois pas que dire « il faut du renou­ve­lable » soit si évident, mais je crois qu’on doit conti­nuer à essayer d’imagi­ner des choses.

    Je crois à la diver­sité, au respect des autres, de tous genre, opinion, culture, couleur de peau, choix de vie, etc. Je crois à la laïcité qui impose à l’État de ne pas se préoc­cu­per des reli­gions mais de respec­ter la liberté de pratique de chacun, y compris dans l’es­pace public. Je rejette les velléi­tés d’im­po­ser un ordre moral venu du siècle dernier, des uniformes ou tout ce qui a trait à un fantasme du « c’était mieux avant, la jeune géné­ra­tion est déca­dente ».

    Je suis certain que j’en oublie plein, je complè­te­rai peut-être au fur et à mesure. Voyez-vous quel groupe puis-je rejoindre ?

  • ⌃ctrl + ⌘cmd + ␣espace

    Je fais atten­tion à ma typo­gra­phie, et en parti­cu­lier les majus­cules accen­tuées, les cadra­tins ou les chevrons de cita­tion. Je tape aussi de plus en plus le point médian · pour les formes de genre pluriel.

    Il reste que je cherche fréquem­ment les autres combi­nai­sons. Si vous êtes comme moi, Romy a fait une excel­lente anti-sèche sur ce que propose le clavier mac. Visi­ble­ment il existe aussi une solu­tion native pour ceux qui sont déjà sous Sierra.

    Elle y liste aussi la combi­nai­son ⌃ctrl + ⌘cmd + ␣espace pour déclen­cher un sélec­teur de saisie complet.

    J’avoue qu’il me manque encore la touche compose qu’on trouve sur toutes les distri­bu­tions à base de Linux. Elle permet de compo­ser une grande partie des carac­tères euro­péens absents du clavier, et en parti­cu­lier d’in­sé­rer des diacri­tiques où on souhaite.