Auteur/autrice : Éric

  • Un plan de reva­lo­ri­sa­tion des salaires dans l’en­sei­gne­ment supé­rieur et la recherche

    Au premier éche­lon, un maître de confé­rences touchera 2 208 euros bruts mensuels, contre 2 115 euros actuel­le­ment.

    Soit moins de 4,5% d’aug­men­ta­tion, avec une mise en œuvre progres­sive sur 3 ans, donc quelque chose comme 1,5% d’aug­men­ta­tion annuelle au même éche­lon.

    « Après au mini­mum huit ans d’études pour décro­cher un docto­rat, plusieurs années en contrat de post-doc et un parcours du combat­tant pour trou­ver un poste, avec une carrière qui ne débute donc pas avant 32 ou 33 ans, le métier ne risque pas de retrou­ver l’at­trac­ti­vité dont il a besoin », déplore Franck Loureiro

    Le Monde

    Tu m’éton­nes… c’est moins que ce à quoi peut prétendre un jeune sans expé­rience de 23 ans avec les 5 ans d’études post-bac de son master. Ici ils ont une exper­tise sanc­tion­née par un docto­rat et plusieurs années d’ex­pé­riences.

    Mais après on va s’éton­ner du niveau de nos univer­si­tés et le prendre comme prétexte pour décons­truire l’ac­cès aux études supé­rieures.

  • Des putains de gestion­naires

    Quand un poli­tique répond « on ne peut pas, c’est trop cher », il se fout de notre gueule. Désolé du langage mais j’ai fait pire dans le titre.

    Éven­tuel­le­ment « on ne veut pas, parce que c’est trop cher » mais ça n’a plus rien à voir. Ça n’a plus rien à voir parce que la discus­sion se déplace du « est-ce qu’on a les sous ? » à « que veut-on ? ».

    Là ça devient inté­res­sant. Ça implique qu’on se pose la ques­tion de ce qu’on veut au lieu de se résoudre à ce qu’on nous décrit comme la seule solu­tion possible. On commence à discu­ter de modèle de société et de la direc­tion qu’on souhaite prendre au lieu de se concen­trer sur la faisa­bi­lité de l’objec­tif dès aujourd’­hui.

    À croire qu’on n’a jamais le choix, que toutes les déci­sions sont dictées par la situa­tion, qu’on ne peut pas, on finit par ne plus faire que de la gestion de crise. Ça ne vous rappelle rien ? Nos poli­tiques sont deve­nus des putains de gestion­naires qui n’in­ter­viennent qu’en urgence avec le mot d’ordre « nous n’avons pas d’autre choix que… ». Ce n’est pas qu’ils ne peuvent pas, c’est qu’ils n’osent pas, ou veulent restreindre le sujet à une absence de choix.

    Or nous avons le choix. Nous avons toujours le choix. Parfois certains choix demandent de chan­ger des choses en profon­deur, ou de renon­cer à d’autres. Parfois ce sont des mauvais choix, mais centrer le débat sur ce qu’on croit pouvoir faire sans rien remettre en cause c’est aban­don­ner la poli­tique, ni plus, ni moins.

    Même quand on vous dit « ça coûte trois fois le budget de l’État » la réponse n’est pas « on ne peut pas » mais « est-ce qu’on veut aller dans cette direc­tion ? ». Si oui alors on trou­vera un moyen. Peut-être sera-ce de tripler le budget de l’État. Peut-être qu’on trou­vera autre chose. Peut-être que nous renon­ce­rons parce que ça nous coûte trop cher par rapport à ce qu’on en attend, mais au moins on se sera posé la bonne ques­tion.


    Ne lais­sez pas nos poli­tiques deve­nir de simples gestion­naires écono­miques. À défaut on va finir par faire passer l’iner­tie écono­mique des entre­prises devant l’amé­lio­ra­tion de l’hu­ma­nité, par dire que payer les femmes comme les hommes serait insou­te­nable pour les entre­prises, et ne voir personne autour s’en offusquer.

    Souve­nez-vous. La sécu­rité sociale, les retraites, l’in­ter­dic­tion du travail des enfants, le temps de travail à 39h puis 35h, les congés payés… tout ça était « impos­sible écono­mique­ment, ça serait trop cher ».

  • « la moitié de l’abon­ne­ment de trans­port »

    Je n’en peux plus des « aven­ture extra­or­di­naire », « on boit des bières » et autres « on est en méthodes agiles ». C’est creux au point où n’im­porte quel écureuil norma­le­ment consti­tué cher­che­rait à y stocker ses réserves de noisettes pour l’hi­ver.

    Le pire est le « on rembourse la moitié de votre abon­ne­ment de trans­port ». Presque élimi­na­toire. Si respec­ter le mini­mum légal est vu comme un avan­tage propre à être mentionné, je ne suis pas certain d’avoir envie d’en­tendre le reste. Et puis bon… un avan­tage pure­ment finan­cier qui repré­sente au mieux 1% d’une rému­né­ra­tion qui reste de toutes façons encore à négo­cier, ça ne risque pas de faire pencher la balance.

    Sérieu­se­ment, n’avez-vous vrai­ment rien de mieux à mettre en avant ? Est-ce vrai­ment tout ce que vous pouvez dire sur l’en­vi­ron­ne­ment et les condi­tions de travail ?

    * * *

    J’au­rais aimé savoir comment s’or­ga­nise le travail, qui compose l’équipe, comment sont déci­dés les projets et comment sont prises les déci­sions, quelle liberté et quelle auto­no­mie j’au­rai dans mon travail, si on fera confiance à mon exper­tise, si on me lais­sera expé­ri­men­ter, comment sont poli­cées les rela­tions humai­nes…

    J’au­rais aussi aimé savoir quelles seront les exper­tises autour de moi, qui m’ac­com­pa­gnera pour me faire progres­ser, ce qui est prévu pour me faire évoluer dans mes attri­bu­tions, dans mes connais­sances ou sur moi-même.

    J’au­rais aimé en savoir plus sur les locaux et leur agen­ce­ment, sur les condi­tions de travail, sur le maté­riel qui me sera attri­bué.

    J’au­rais parti­cu­liè­re­ment aimé – mais là j’en demande beau­coup – avoir une vue sur les valeurs profondes de la boite et de ses diri­geants. Pas les clas­siques mots marke­ting, mais sur ces valeurs que lesquelles reposent les choix et les arbi­trages quand il faut renon­cer à quelque chose.

    * * *

    Ça tombe sous le sens mais c’est plus rare que les pics de pollu­tion en ce moment : J’au­rais bien entendu aimé avoir aussi un ordre d’idée de la rému­né­ra­tion réel­le­ment envi­sa­gée. C’est parti­cu­liè­re­ment vrai si vous n’avez rien d’autre à mettre en avant par rapport aux autres entre­prises de votre écosys­tème.

    Je sais que c’est diffi­cile, que ça dépend des gens. À défaut vous pouvez faire encore mieux :  Indiquer les rému­né­ra­tions moyenne pour diffé­rents postes/expé­rience dans l’en­tre­prise. Pour le même prix vous montrez que votre poli­tique de rému­né­ra­tion ne cache pas de problème honteux.

    * * *

    Oh, et pendant que j’y suis, si vous recher­chez quelqu’un avec plus de deux ans d’ex­pé­rience et qu’il n’y a pas de règle­men­ta­tion spéci­fique le rendant néces­saire, reti­rez donc cette case qui parle de pré-requis de diplômes ou d’école. Ça n’a juste aucun sens.

  • [Lecture] The Real Name Fallacy

    Not only would remo­ving anony­mity fail to consis­tently improve online commu­nity beha­vior – forcing real names in online commu­ni­ties could also increase discri­mi­na­tion and worsen harass­ment.

    The Coral Project (Mozilla)

  • Seconde inter­ca­laire et délires tempo­rels

    Les plus geeks d’entre vous doivent déjà être soulés par les billets sur la seconde inter­ca­laire de fin 2016 alors je ne vais que poser des liens.

    J’en recom­mande toute­fois la lecture, même pour ceux qui croient connaitre le sujet, au moins la vidéo (sérieu­se­ment, même si ce n’est que pour rire).

    Sinon, False­hoods program­mers believe about time est inté­res­sant pour renver­ser les idées reçues.

    Et les éter­nels wiki­pe­dia : Univer­sal time (dont il existe cinq versions diffé­rentes), TAI (temps atomique inter­na­tio­nal, qui lui fonc­tionne de façon très clas­sique mais diverge un peu plus de UTC à chaque seconde inter­ca­laire) et Unix time.

    Person­nel­le­ment de tout ça j’ai au moins appris que pour mesu­rer une durée précise à la seconde il faut utili­ser UTC (avec une biblio­thèque évoluée de gestion du temps) et pas une diffé­rence entre deux times­tamp Unix, parce que ce dernier revient en arrière tempo­rai­re­ment lors des secondes inter­ca­laires.

  • Dire merci

    Tout le monde y va de ses ensei­gne­ments de 2016 alors je vais vous donner le mien : dire merci.

    Je le fais en guise de vœux depuis trois ans et j’ap­prends jour à jour à le faire de plus en plus. Il ne s’agit pas de marquer une poli­tesse lors d’un cadeau ou d’une faveur, il s’agit de se rendre compte que de ce que m’ap­portent les autres.

    Dire merci quand on me corrige ou qu’on me reprends. Dire merci plutôt qu’ar­gu­men­ter quand on me donne une opinion. Dire merci quand j’ap­pré­cie. Dire merci quand un geste ne va pas de soi. Dire merci pour ce que les autres apportent de posi­tif. Pas par réflexe ou par habi­tude, mais comme une recon­nais­sance.

    C’est simple, ridi­cule, mais c’est un coup à se sentir comme Amélie Poulain, briè­ve­ment en harmo­nie avec le monde.

  • De la longueur des lignes

    En fait, les sources varient de 50 à 75 carac­tères par ligne

    Nico­las Hoizey

    Ça va me donner l’oc­ca­sion d’écrire un billet que j’ai long­temps voulu faire.

    TL;DR: Ce n’est pas si simple. En limi­tant la longueur des lignes on cherche deux effets. Aucun n’est lié au nombre de carac­tères sur la ligne.

    Où est ma ligne ?

    Le premier effet est de faci­li­ter le repé­rage du début de la ligne suivante. Ce premier point est aussi celui qui permet d’évi­ter l’ef­fet « les lignes semblent comme des vagues » chez certains lecteurs.

    La taille idéale dépend en partie de la hauteur de ligne et de l’in­ter­ligne qui va avec. Regrou­per les lignes en para­graphes de taille raison­nable et suffi­sam­ment sépa­rés entre eux aide aussi, ainsi les titres inter­mé­diaires pour se repé­rer entre les para­graphes.

    Ça fait partie d’un tout. Un texte mono­bloc avec une toute petite hauteur et un inter­ligne mini­mum ne se lira correc­te­ment qu’en colonne étroite. Chan­gez un seul des éléments et vous pour­rez élar­gir un peu.

    Beeline reader tente une approche paral­lèle en colo­ri­sant les lignes pour faci­li­ter le repé­rage. À essayer pour ceux qui ont un peu de fatigue.

    Angle de vision

    Toute­fois, même avec un texte en grands carac­tères et inter­ligne double, il faut comp­ter avec un absolu. Pour faci­le­ment reve­nir à la ligne suivante, l’œil doit pouvoir embras­ser simul­ta­né­ment le début et la fin de la ligne.

    La longueur limite dépend alors unique­ment de la distance du texte par rapport aux yeux, quelle que soit la taille des carac­tères.

    Lecture rapide

    Le second effet qu’on recherche est de permettre au cerveau d’ap­pré­hen­der le texte plus large­ment, sans avoir à suivre mot à mot.

    Norma­le­ment vous connais­sez déjà le mot de la ligne suivante avant d’y passer. Votre cerveau l’a retenu et vous permet une lecture conti­nue, sans le dixième de seconde de pause à chaque ligne. C’est vrai aussi pour l’en­semble du texte : Votre cerveau analyse déjà la suite.

    Pous­sez ce concept jusqu’au bout et vous obte­nez ce qu’on appelle la lecture rapide. Au lieu de suivre la ligne du début à la fin vous fixez un ou deux points sur chaque ligne. Même sans aller jusque là, il est peu probable que vous lisiez habi­tuel­le­ment en pur séquen­tiel. Un texte trop long rend diffi­cile cette lecture d’en­semble et vous force juste­ment à lire la ligne en séquen­tiel, comme vous le faisiez au CP.

    Là aussi, il faut que la ligne tienne dans un angle de vision réduit permet­tant au plus deux points de fixa­tion.

    Combien de carac­tères alors ?

    C’est là l’as­tuce. Aucun critère ne tient au nombre de carac­tères. Augmen­tez tant que vous voulez la densité de carac­tères sur une ligne. La lecture pourra en deve­nir plus diffi­cile mais ça n’im­pac­tera nulle­ment la longueur idéale des lignes.

    Bref, on ne compte pas en nombre de carac­tères.

    Même la taille des carac­tères ne compte pas tant que ça pour calcu­ler la longueur de ligne. On le prend en compte dans la capa­cité à indi­vi­dua­li­ser les lignes pour faci­li­ter le repé­rage du début de la ligne suivante mais le critère prin­ci­pal reste l’angle de vision.

    Pourquoi parle-t-on du nombre de carac­tères alors ? Parce que c’est une mesure simple, plus ou moins liée à la hauteur des carac­tères. La hauteur elle-même compte un peu dans l’équa­tion puisqu’elle joue sur l’in­di­vi­dua­li­sa­tion des lignes mais elle est surtout norma­le­ment réglée en fonc­tion de la distance entre l’œil et l’écran, c’est à dire par rapport à un angle de vision théo­rique.

    On peut parler en nombre de carac­tères mais si vous prenez une police plus ou moins dense, ce sera à vous d’adap­ter en fonc­tion (si la police est dense, vous pouvez mettre plus de carac­tères par ligne). Même chose si vous choi­sis­sez une taille de texte plus grande ou plus petite que souhai­table pour l’usage recher­ché (si vous gros­sis­sez votre texte, n’aug­men­tez pas d’au­tant la longueur de vos lignes, donc comp­tez moins de carac­tères).

    Mais combien alors ?

    Nico­las cite des sources parlant d’en­vi­ron 30 em. Les jour­naux qui font du colo­nage proposent beau­coup moins.

    Faute de faire plusieurs colonnes correc­te­ment, j’ai tendance à ouvrir un peu plus que la recom­man­da­tion et aller entre 32 et 36 em… pour une police serif de la densité de Geor­gia avec une taille par défaut de 1 rem, un inter­ligne agrandi et une sépa­ra­tion du texte en para­graphes pas trop longs sépa­rés par des titres.

    C’est un tout vous dis-je (et c’est subjec­tif, je ne donne que mes choix).

  • Mon cloud à moi

    On me parle de cloud tous les deux jours mais… je n’ai toujours pas de cloud à moi.

    Je veux que le PC Linux qui me sert de NAS puisse me propo­ser un disque réseau. Je veux pouvoir m’y connec­ter depuis Linux, Mac et Windows.

    Je veux pouvoir conti­nuer à navi­guer dans ce disque une fois hors-ligne. Je veux que les fichiers déjà ouverts et ceux que je marque expli­ci­te­ment soient mis en cache en local pour que eux aussi soient acces­sibles hors-ligne. Je veux pouvoir modi­fier ces fichiers hors-ligne et qu’ils soient synchro­ni­sées en tâche de fond dès que je me recon­necte.

    Si je devais abuser j’ai­me­rais même un accès Android et iOS, ainsi que pouvoir parta­ger des dossier au niveau d’une famille, voire avec des tiers. Bon, on va dire que ce para­graphe est option­nel.

    Je ne vais pas oser dire « c’est simple », mais on me le promet depuis tant de temps… Pourquoi ne l’ai-je toujours pas ?

    * * *

    J’ai exploré des choses, n’hé­si­tez pas à me propo­ser des ajouts qui répondent à ma problé­ma­tique, ou corri­ger mes erreurs.

    pCloud

    C’est peut-être ce qui semble le plus ressem­bler à ce que je recherche. On reste par contre sur un service en ligne proprié­taire.

    Je ne contrôle pas mes données qui sont obli­ga­toi­re­ment stockées hors-ligne (par défaut en clair, le chif­fre­ment côté client est une option payante).

    À leur décharge le prix est honnête avec 10$ mensuels pour 2 To + 5 $ mensuels avec le chif­fre­ment côté client.

    Si quelqu’un a testé, je suis preneur de retours sur les débits et sur l’in­tel­li­gence du cache local. Je n’ai par exemple pas bien compris si je devais abso­lu­ment marquer manuel­le­ment les fichiers que je veux hors-ligne ou s’il sait mettre seul hors-ligne les derniers fichiers accé­dés.

    Meet Lima

    J’ai trouvé Lima. J’en ai même une, mais l’idée d’y dédié mon disque prin­ci­pal et de l’y bran­cher en USB, ça m’a un peu bloqué.

    Entre autres ça me demande d’avoir un PC spéci­fique à côté pour gérer le backup, que ce PC fasse fréquem­ment un scan complet des 2 To par le réseau pour voir quels fichiers ont changé et les histo­ri­ser… ça me parait assez bancal et risqué.

    Si on ajoute que le débit de la Lima est de l’ordre de 13 Mb/s en écri­ture (d’après eux, donc j’ima­gine qu’il faut comp­ter moins de 10Mb/s), je ne le vois pas encore comme une solu­tion idéale.

    * * *
    Hors Péri­mètre

    Drop­box

    Au début j’ai adoré l’idée. Drop­box utilise un système de fichier stan­dard côté client, et la fiabi­lité qui va avec. Je n’ai pas de raison de craindre pour mes données. Autres points posi­tifs : J’ai le partage et les appli­ca­tions mobiles.

    Le problème c’est que j’ai le défaut qui va avec. Je suis limité par la taille de mon disque local, et ce n’est pas du tout ça que j’at­tends d’un cloud. Au mieux je peux passer par le web pour récu­pé­rer un docu­ment que je n’ai pas encore, ou choi­sir des dossiers qui ne seront pas synchro­ni­sés.

    Bref, hors péri­mètre.

    Pour ne rien arran­ger mes fichiers sont forcé­ment stockés chez Drop­box, en clair (oups, d’au­tant qu’ils ont déjà eu des failles y donnant accès), pour 10 € mensuel le To.

    Hubic

    On va dire que c’est le Drop­box d’OVH. C’est nette­ment moins cher, j’ai des options bien­ve­nues pour déclen­cher des sauve­gardes, mais sinon on reste au même niveau.

    La synchro­ni­sa­tion sélec­tive se limite par contre aux dossiers de premier niveau et ça c’est carré­ment bloquant pour moi.

    Google Drive

    Pas mieux que les deux précé­dents, 10 $ mensuels le To et une synchro­ni­sa­tion qui m’a déjà fait de mauvaises surprises.

    Les photos de petite taille (en dessous de 2048 × 2048) ne comptent pas dans le quota.

    Amazon Drive

    Non testé, mais à priori simi­laire aux précé­dents avec juste un quota illi­mité à 70 € par an (quand on connait les prix de S3, on se demande où est le piège).

    Les abon­nés premium peuvent stocker les photos gratui­te­ment.

    Resi­lio (ex Bittor­rent sync)

    Le jeu de fonc­tion­na­lité est simi­laire aux autres systèmes de synchro­ni­sa­tion précé­dent avec la seule diffé­rence qu’on synchro­nise des appa­reils locaux sans espace centra­lisé en ligne.

    La synchro­ni­sa­tion sélec­tive (indis­pen­sable à mon usage) demande une licence à 40 €, sans abon­ne­ment.

    Sync­thing

    La version « open source » du précé­dent, mais sans la synchro­ni­sa­tion sélec­tive. La consom­ma­tion CPU semble aussi très haute (je ne connais pas celle de Resi­lio).

    Le système semble faire des scan régu­liers de l’en­semble des fichiers pour traquer les chan­ge­ments. Sur 2 To j’ai très peur du résul­tat sur la batte­rie.

    Owncloud

    J’ai juste effleuré mais la synchro­ni­sa­tion ne sait pas décou­per les fichiers donc un petit chan­ge­ment néces­site de renvoyer tout le fichier à chaque fois. Pour moi c’est discri­mi­na­toire.

    Il reste que je ne crois pas avoir vu de synchro­ni­sa­tion sélec­tive et qu’un serveur PHP pour gérer des fichiers ça ne me rassure pas vrai­ment non plus.


    Je me suis permis de mettre des liens de parrai­nage pour certains services que j’uti­lise.

  • Disque NAS et système de backup

    Aujourd’­hui c’est backup day. Oui, encore. C’est bien le prin­cipe, non ?

    Histo­rique­ment je me repo­sais sur un Syno­logy à deux disques en local, et épiso­dique­ment des gravures de bluray à poser chez la famille ou les amis. La gravure deve­nait une corvée au fur et à mesure que la quan­tité de données augmen­tait.

    J’ai changé de poli­tique quand le Syno­logy a rendu l’âme : Un bare­bone super fin super fin super fin sans venti­la­teur accom­pa­gné d’un disque 2.5″. Double avan­tage : Ça peut se fixer derrière la TV sans prendre de place ni faire de bruit et je peux y instal­ler une distri­bu­tion linux que je contrôle. Le dernier point m’a permis d’y instal­ler Crash­plan, ce qui est un parcours du combat­tant à main­te­nir sur un Syno­logy. Le support bluray devient option­nel. Si le seul disque casse, j’ai un backup distant frais pour le restau­rer. Ça me suffit.

    * * *

    Le disque se remplit au fur et à mesure et je suis désor­mais à l’étroit. Je pensais rache­ter un disque de capa­cité double à prix raison­nable deux ou trois ans après. L’évo­lu­tion de l’in­for­ma­tique en a décidé autre­ment.

    Les SSD et le cloud ont pris les devants. Les disques magné­tiques 2.5″ ne semblent pas avoir vrai­ment évolué depuis 2014. Les prix se sont stabi­li­sés, les grandes capa­ci­tés sont rares et chères. Plus gênant : Le bare­bone accepte les disques jusque 9.5 mm d’épais­seur. C’était normal à l’époque mais aujourd’­hui les Seagate de 3 To et plus font 15 mm.

    * * *

    Bref, j’ai au moins deux choix :

    J’achète un disque 2.5″ 3 ou 4 To pour rempla­cer l’ac­tuel. Ça coûte plus cher que prévu et la marque n’a pas bonne répu­ta­tion. J’ai le même problème dans deux ans et là il faudra que je change mon set-up. Si quelqu’un me trouve un 2.5″ de 3 ou 4 To et de 9mm d’épais­seur au maxi­mum pour pas trop cher, je suis sacré­ment preneur. Pour l’ins­tant je n’ai pas trouvé.

    Je trouve un autre bare­bone pas trop gros et sans venti­la­teur mais qui accepte les 3.5″. Je crains le prix et la taille mais ça me permet­trait de tenir assez loin. Je suis preneur de sugges­tions pour le dit bare­bone.

    Vous voyez autre chose ?

    * * *

    Je fais un billet séparé avec ma dernière ques­tion orien­tée synchro­ni­sa­tion et exten­sion de stockage, histoire de ne pas tout mélan­ger. Parlons ici de stockage prin­ci­pal et de backup, ça sera déjà pas mal.

    * * *

    Quelques notes addi­tion­nelles suites aux premiers retours :

    • Je pour­rais prendre un Syno­logy comme bare­bone, mais je perdrais la souplesse de mon Linux. Entre autres je peux dire au-revoir à Crash­plan et ça demande de trou­ver une autre solu­tion de backup (je parle bien de backup, avec histo­ri­sa­tion au cas où je fais des bêtises avec mes fichiers, Drop­box ou des solu­tions de synchro­ni­sa­tion ne pour­ront pas remplir ce rôle).
    • Je parle de 2 To de données à moyen terme et 3 To à long terme. Comp­tez 20% de plus pour l’his­to­rique dans une solu­tion de backup. Je me vois mal mettre ça sur S3 ou équi­valent. Même Amazon Glacier n’est pas évident côté tarifs.
  • Du rôle du jour­na­liste

    Stéphane Soumier ne ressemble pas du tout à la défi­ni­tion que je donne du jour­na­liste. Il n’est en rien média­teur, c’est juste un mili­tant, qui utilise sa posi­tion et sa visi­bi­lité média­tique pour relayer ses opinions et sa lecture du monde, en espé­rant convaincre des gens de penser comme lui. Cela ne veut pas dire que tout soit à jeter, ces édito­ria­listes peuvent avoir des analyses inté­res­santes, mais qui ne relèvent pas du métier de jour­na­liste. Or, ils se présentent comme tels, ce qui crée une confu­sion. C’est une espèce malheu­reu­se­ment très répan­due dans les médias, en parti­cu­lier dans l’au­dio­vi­suel. C’est le cancer du jour­na­lisme, car ils discré­ditent toute la profes­sion. Je ne suis abso­lu­ment pas surpris qu’a­vec de tels gugusses, les jour­na­listes soient, avec les poli­tiques, dans le bas des clas­se­ments sur la confiance accor­dée par les citoyens.

    Authueil

    Quand les pigistes ont du mal à obte­nir une carte de presse mais que le présen­ta­teur de la météo au 20h est appelé jour­na­liste météo, on ne peut que confir­mer qu’il y a un problème.

    Comme partout, la visi­bi­lité média­tique a remplacé le travail de fond.

    Le pire est montré dans l’ana­lyse de Samuel Laurent sur cette histoire :

    Ne nous éten­dons pas plus. Les deux hommes fini­ront, après moults inter­pel­la­tions publiques, par recon­naître l’ina­nité de la polé­mique, et par relayer notre article qui dément preuves à l’ap­pui les propos de M. Meil­han.

    Ils le feront sans commen­taire, et sans reti­rer leurs tweets précé­dents, ni expliquer pourquoi ils ont choisi de faire confiance à ce texte plutôt qu’à celui de jour­na­listes profes­sion­nels employés par une rédac­tion recon­nue comme étant fiable. Tous deux semblent esti­mer qu’ayant relayé les deux points de vue, ils ont fait leur travail, et qu’il ne leur appar­tient pas de tran­cher.

    C’est tota­le­ment nier l’im­pact de ce qu’on fait, se déres­pon­sa­bi­li­ser dans son rôle.

    Une discus­sion d’hier menait au même sujet. Peu importe que nos poli­tiques croient dans leurs promesses et dans leur cirque média­tique. À force de dire qu’il y a trop de fonc­tion­naires, que la sécu et le public ne fonc­tion­ne­ment pas, que les Droits de l’H et l’Eu­rope sont un problème, que nous ne pouvons pas accueillir les immi­grés, que l’Is­lam est dange­reux… même si c’est pour ne rien en faire et accep­ter un démenti calme et posé dans un second temps, le mal est fait. L’idée fait son chemin, se propage, se renforce à chaque esclandre

    Plus que par leurs actions ou inac­tions, les poli­tiques font mourir notre devise par leurs paroles. Et les jour­na­listes se tirent des balles dans le pied de la même façon oubliant leur rôle d’ana­lyse et de filtre.

    D’ailleurs, pourquoi aurais-je besoin de jour­na­listes s’il s’agit unique­ment de me réfé­ren­cer les diffé­rentes opinions subjec­tives de chaque polé­mique ?