Auteur/autrice : Éric

  • Le passé c’est le passé

    Le passé c’est le passé darling, ça para­site le présent

    Edna, Les Indes­truc­tibles

    Prendre ses déci­sions en fonc­tion du passé est un très mauvais réflexe. Peu importe les faits passés, ils sont passés.

    On prend les déci­sions en fonc­tion du présent, éven­tuel­le­ment en se servant de ce qu’on sait du passé pour imagi­ner ce que pour­rait être l’ave­nir.

    La distinc­tion est majeure mais elle demande une atten­tion de tous les jours quand l’émo­tion­nel et les juge­ments de valeur viennent s’en mêler.

  • Durée de vie des masques FFP2

    J’en­ten­dais circu­ler depuis un moment que les masques FFP2 sont réuti­li­sables tant qu’ils ne tombent pas en morceaux.

    Problème : Les boites expli­citent exac­te­ment l’op­posé et je ne crois pas à l’idée d’un complot des marchands de masques pour cacher une évidence.

    Bref, on peut réuti­li­ser un masque, c’est vrai aussi pour les chirur­gi­caux, mais leur protec­tion est-elle toujours valable ?

    Les auto­ri­tés françaises ont même par moment dit que les masques chirur­gi­caux peuvent être lavés en machine une dizaine de fois. D’autres sources parlent de les passer au four.

    Même si les auto­ri­tés gouver­ne­men­tales ont tendance à confir­mer l’idée d’une réuti­li­sa­tion, j’avoue être dubi­ta­tif parce le filtrage de ces masques utilise un filtre élec­tro­sta­tique (c’est aussi vrai pour les FFP2). Ce filtre serait très proba­ble­ment éliminé en machine. C’est d’ailleurs aussi en partie à cause de ce filtre que ces masques sont à reti­rer une fois humides.

    J’ai besoin d’une source scien­ti­fique avec des détails.

    C’est le maga­zine QueC­hoi­sir qui finit de confir­mer mes doutes alors que juste­ment ils disent qu’on peut les réuti­li­ser 10 lavages à 60° suivi d’un séchage au sèche cheveux, tests à l’ap­pui.

    Le tableau est éclai­rant. Ce que leur proto­cole raconte c’est qu’a­près 10 lavages, un masque FFP2 est au moins aussi effi­cace qu’un masque en tissu modèle grand public pour les parti­cules de plus de 3 µm.

    Bref, le FFP2 est lavable pour peu qu’on n’en attende rien de plus qu’un masque en tissu norme AFNOR grand public.

    Problème : Ce n’est pas ce qu’on demande à un masque FFP2, qui est censé filtrer les parti­cules jusqu’à 0,6 µm et ne pas avoir de fuite d’air.

    Plein de gens m’ont genti­ment pointé le test de QueC­hoi­sir quand j’ai initia­le­ment posé ma ques­tion. J’en déduis que le maga­zine a signi­fi­ca­ti­ve­ment dété­rioré le débat public avec une présen­ta­tion trom­peuse des infor­ma­tions. Pas très glorieux.

    Alors ?

    Non, personne n’a pu me poin­ter de source un mini­mum fiable ou perti­nente étayant l’ef­fi­ca­cité d’un masque FFP2 (ou même chirur­gi­cal) pour sa desti­na­tion initiale après un lavage ou un passage au four.

    Les éléments allant en ce sens réfé­rencent des usages très diffé­rents et qui n’offrent pas du tout la même protec­tion.

    On va s’en tenir aux préco­ni­sa­tions des fabri­cants : 8 heures maxi­mum, tant qu’il n’est pas humide, sans réuti­li­sa­tion (ou du moins modé­ré­ment).

  • En prévi­sion des crevai­sons vélo

    Trouvé dans une vidéo Décath­lon : Aligner l’ins­crip­tion sur le flanc du pneu avec la valve de la chambre à air.

    Quand on trouve et retire ce qui gêne dans le pneu, on peut iden­ti­fier rapi­de­ment l’en­droit corres­pon­dant dans la chambre à air qu’on vient de reti­rer sans avoir à explo­rer chaque centi­mètre de caou­tchouc.

  • Refu­ser

    Il y a un senti­ment de séré­nité indes­crip­tible à chaque fois que je refuse des contrats sur mon acti­vité de free­lance.

    Je suis peu solli­cité et je dis encore plus rare­ment oui. J’ai­me­rais bien déve­lop­per plus cette acti­vité mais dire « je ne suis pas la bonne personne », que ce soit au niveau tarifs, compa­ti­bi­lité de carac­tère ou valeur ajou­tée, me donne l’im­pres­sion de faire les choses bien.

    Ça me donne fina­le­ment bien plus de boost à l’égo que quand on me contacte pour quelque chose qui corres­pond parce que ça confirme mes valeurs et mon posi­tion­ne­ment.

  • Vidéos de We Love Speed

    Les vidéos de We Love Speed 2021 sont sorties sur Youtube.

    J’ai la tris­tesse de ne pas avoir pu y assis­ter. Je suis preneur de vos recom­man­da­tions sur quelles présen­ta­tions regar­der.

  • Délé­guer ses idées

    Passer un projet qu’on a en tête.
    Voir que la personne le trans­forme un peu et le conçoit autre­ment.
    Partir pour lui expliquer ce que je veux vrai­ment, lui dicter ce qu’il y a à faire.
    Se rete­nir, lâcher prise.

    Délé­guer c’est lâcher prise, accep­ter que les gens abordent le même objec­tif diffé­rem­ment, voire adaptent les objec­tifs à leur vision.

    Ne pas déci­der soi c’est la diffé­rence entre « délé­guer » et « faire exécu­ter ». Ça tombe sous le sens mais c’est aussi facile de l’ou­blier quand on a la tête dans le guidon.

  • Peri­text : A CRDT for Rich-Text Colla­bo­ra­tion

    Je me rappelle avoir fouillé Prose­mir­ror et les OT pour implé­men­ter l’édi­tion colla­bo­ra­tive de Cozy Notes.

    C’était une implé­men­ta­tion simpliste faite pour quelques auteurs simul­ta­nés sur un même docu­ment. Le vrai enjeu était de pouvoir gérer à la fois le colla­bo­ra­tif en ligne et la capa­cité de modi­fier un docu­ment hors ligne sur un temps long.

    C’est ce que tente Peri­text et c’est un problème bien plus complexe.

    In this article we present Peri­text, an algo­rithm for rich-text colla­bo­ra­tion that provides grea­ter flexi­bi­lity: it allows users to edit inde­pendent copies of a docu­ment, and it provides a mecha­nism for auto­ma­ti­cally merging those versions back toge­ther in a way that preserves the users’ intent as much as possible. Once the versions are merged, the algo­rithm guaran­tees that all users converge towards the same merged result.

    https://www.inkand­switch.com/peritext/

  • Today I lear­ned : Les meutes de loups

    Wolf packs don’t actually have alpha males and alpha females, the idea is based on a misun­ders­tan­ding
    […]

    Most wolf packs simply consist of two parents and their puppies. The group may also include one- to three-year-old offspring that have not yet headed out on their own.

    « The adults are simply in charge because they are the parents of the rest of the pack members. We don’t talk about the alpha male, the alpha female and the beta child in a human family, » Zimmer­mann said.

    https://phys.org/news/2021–04-wolf-dont-alpha-males-females.html

    La suite est aussi inté­res­sante. Les idées de mâles alpha et de hiérar­chie viennent d’ob­ser­va­tions en capti­vité où on force des loups adultes de familles diffé­rentes à coha­bi­ter dans des espaces réduits. Ce sont des compor­te­ments provoqués qui n’ont rien de ceux que choi­sissent les loups quand ils ont le choix.

    Et tout ça a des consé­quences :

    « Once the concept of the wolf and its strict hierar­chy was esta­bli­shed, trai­ners were more likely to use punish­ment. It wasn’t just that the dog was puni­shed when it did some­thing wrong, you had to show the dog that you were the alpha wolf all the time, » she said.

    Nous justi­fions nos propres horreurs avec des compor­te­ments que nous avons nous-même provoqués.

  • D’où vient cette &é’çà& de requête ?

    Astuce vue ce matin, je ne sais plus où :

    Ajou­ter un commen­taire dans chaque requête de base de données pour y mention­ner la loca­li­sa­tion de cette requête dans le code source (fichier, ligne).

    Objec­tif : Dans les jour­naux du SGBD, pouvoir tracer d’où vient la requête lente ou problé­ma­tique qu’on a en face de nous.

    Sur certains langages et cadres de travail ça peut même s’au­to­ma­ti­ser pour que ce soit fait auto­ma­tique­ment. En SQL c’est tout ce qui est après ‘-- ‘. En Mongo c’est dans $comment.

  • Trans­mis­sion inter­gé­né­ra­tion­nelle

    Chaque parent peut trans­mettre 100 000 € sans droit de succes­sion à chacun de ses enfants, tous les 15 ans, et 32 000 € aux petits enfants. À ces sommes s’ajoutent à chaque fois les 32 000 € de dons manuels stan­dards.

    Un couple avec 2 enfants ayant chacun 2 enfants peut donc trans­mettre 784 000 € sans droits de succes­sion, tous les 15 ans.

    En compa­rai­son, le patri­moine médian net des ménages (donc les deux parents réunis) entre 60 et 70 ans est de 195 000 €.

    Petite divi­sion, un couple de retrai­tés dans une famille moyenne, 2 enfants ayant chacun 2 enfants peut donc trans­mettre 4 fois le patri­moine médian de sa tranche d’âge, tous les 15 ans.

    Bien entendu le patri­moine des plus riches est d’abord en parts de socié­tés ou immo­bi­lier derrière une SCI et il y a d’autres possi­bi­li­tés d’abat­te­ments et exoné­ra­tions addi­tion­nelles à ce moment là.

    Ça c’était la vue côté dona­teurs. Côté héri­tiers la situa­tion est encore plus hallu­ci­nante, j’en avais parlé il y a deux ans.

    On peut faire pleu­rer dans les chau­mières avec quelques anec­dotes mais la réalité du terrain est toute autre. Ce n’est pas réduire la fisca­lité sur l’hé­ri­tage qu’il faut, c’est l’aug­men­ter, au profit de la collec­ti­vité.