Auteur/autrice : Éric

  • On a parlé carrière, mana­ge­ment et exper­tise

    J’ai écrit plusieurs fois ce billet avant de finir sur cette unique formule :

    La ques­tion n’est pas de savoir si vous êtes mana­ger, lead, expert ou mouton à cinq pattes, la ques­tion c’est quel impact vous avez.

    Il n’y a pas besoin d’être mana­ger ou lead pour progres­ser dans sa carrière. Il est tout à fait imagi­nable d’avoir un déroulé de carrière aussi rapide et aussi poussé via de l’ex­per­tise tech­nique.

    Vos connais­sances et compé­tences expertes n’ont toute­fois de valeur que si elles ont un impact pour l’en­tre­prise. L’enjeu c’est d’avoir cet impact et le simple fait d’être expert tech­nique n’en dit pas grand chose.

    Viser l’im­pact c’est d’abord comprendre l’ef­fet de levier : Passé un certain cap le collec­tif prime très large­ment sur l’in­di­vidu. Il est juste plus facile de faire progres­ser de 1 % une équipe de 30 personnes que de progres­ser soi-même de 30 %.

    Si vos connais­sances et compé­tences n’amé­liorent que votre travail indi­vi­duel, votre progres­sion de carrière sera certai­ne­ment moins rapide que le lead ou le mana­ger qui eux béné­fi­cient d’une démul­ti­pli­ca­tion.

    Je pense que l’in­com­pré­hen­sion vient de là : Un expert seul n’a pas grand impact. Il arrive même que son impact soit néga­tif si sa présence a tendance à dimi­nuer l’au­to­no­mie ou l’ini­tia­tive des autres (pire encore si elle génère des guerres internes).

    Sauf à avoir une connais­sance poin­tue qui se trouve diffi­ci­le­ment ailleurs et qui est essen­tielle au déve­lop­pe­ment de l’en­tre­prise, la progres­sion de carrière de l’ex­pert tech­nique passe aussi par l’en­ca­dre­ment des plus jeunes, la commu­ni­ca­tion non-violente, la colla­bo­ra­tion, la prise d’ini­tia­tives, la prise de respon­sa­bi­li­tés, et beau­coup de savoir-être qui permettent de faire rayon­ner cette exper­tise.

    Ce n’est pas tant qu’on ne peut pas progres­ser en tant qu’ex­pert, c’est que ça demande autre chose que simple­ment être le sachant dans sa grotte.

    L’im­por­tance de ces à-côtés va de plus gros­sir avec le temps. La plupart des entre­prises n’ont besoin d’ex­per­tise que jusqu’à un certain point. Au-delà, les connais­sances ou compé­tences ultra-poin­tues n’ap­por­te­ront qu’une valeur ajou­tée réduite.

    Si vous tenez abso­lu­ment à une progres­sion de carrière conti­nue, il faudra soit déve­lop­per d’autres atouts, proba­ble­ment du leader­ship et des prises de respon­sa­bi­li­tés (pas forcé­ment du mana­ge­ment), soit viser les quelques boites qui ont abso­lu­ment besoin d’une R&D à la pointe (sachant que vous ne serez pas le seul à postu­ler et que les autres auront peut-être déve­loppé ces compé­tences de rayon­ne­ment, donc seront donc plus inté­res­sants que vous).

  • Meilleur conseil free­lance

    Le meilleur conseil qu’on m’ait donné pour la factu­ra­tion d’une acti­vité de service :

    Facture 2x plus cher, quitte à échouer à signer la moitié de tes pros­pects

    Je crois que c’était à OCTO mais ça s’est toujours révélé juste. Le corol­laire que j’ap­plique : Si la très grande majo­rité des pros­pects signent, c’est que tu n’es pas assez cher.

    Être deux fois plus cher avec deux fois moins de clients c’est avoir le même chiffre d’af­faire mais deux fois plus de temps pour du perso, pour de la r&d, pour faire le petit plus sur les clients que tu as, pour amor­tir une période diffi­cile, et pour aller cher­cher d’autres clients qui eux aussi paie­ront ce nouveau tarif.

  • Vélo : Rapports et déve­lop­pe­ment

    Faute de pouvoir avoir la dispo­ni­bi­lité du vélo de mes rêves en maga­sin, je tourne en rond sur les compa­ra­tifs et les fiches tech­niques, explo­rant chaque détail que je ne connais pas encore.

    Ces jours ci j’ai fait atten­tion au nombre de dents des plateaux et des pignons et j’ai eu quelques surprises.

    J’ai un peu de mal à savoir quelle est la plage de déve­lop­pe­ment qu’il me faut. Aujourd’­hui j’ai un 3×7 clas­sique qui me met entre 2,2 mètres et 7,7 mètres. Je n’uti­lise jamais le plus petit rapport mais j’ai tendance à trop forcer sur les pédales et je l’uti­li­se­rais proba­ble­ment faci­le­ment en montée sur une rando avec les sacoches. Il m’ar­rive d’uti­li­ser le plus grand sur du plat mais, là aussi, ma marge de progres­sion est plus sur l’aug­men­ta­tion de la cadence de péda­lage que sur l’uti­li­sa­tion de rapports plus impor­tants.

    Un vélo qui va vite. Dans mes recherches, je vois des vélos avec des déve­lop­pe­ments maxi­mum qui vont de 6,8 à 10 mètres. 10 mètres. On approche les 40 km/h et les 470 W d’ef­fort sur du plat pour une cadence de 65 tr/min. C’est certai­ne­ment très bien pour un vélo de route mais ça me parait élevé pour un vélo mix en cintre droit orienté ville et petite rando.

    Un vélo qui se traine. À l’in­verse j’ai croisé des vélos avec un déve­lop­pe­ment maxi­mum de 6,8 mètres. Sur plat ça parait court même pour moi, non spor­tif. Pour peu que ça descende un peu, avec les sacoches pour faire un poids vers la descen­te…

    Un vélo qui passe de l’un à l’autre. Celui qui me gêne le plus c’est celui qui dans sa révi­sion 2021 a ses déve­lop­pe­ments qui ont pris +30%. C’est quasi­ment le seul chan­ge­ment entre le modèle 2020 et le modèle 2021, et il faut faire atten­tion à comp­ter les dents pour le remarquer. 30% ce n’est pas rien quand même, ça change toute l’uti­li­sa­tion du vélo.

    Bref, désor­mais je compte les dents, calcule mes rapports. Malheu­reu­se­ment tous les reven­deurs ne précisent pas ces rapports pour les vélos de ville, surtout quand il y a en jeu un moyeu qui fait boite de vitesses.

    Moi qui avais sur un vélo regar­dait essen­tiel­le­ment la couleur et éven­tuel­le­ment le poids…


    La base de calcul c’est :

    braquet = (nombre de dents du plateau) / (dents du pignon)
    braquet moyeu = (braquet) x (multiplicateur du boitier de vitesse)
    développement = (braquet moyeu) x (circonférence de la roue)
    vitesse = (développement) x (cadence de pédalage)

    Le déve­lop­pe­ment c’est la distance parcou­rue si vous faites un tour de pédale aux plateau, pignon et sélec­teur de vitesse choi­sis. Évidem­ment, plus le déve­lop­pe­ment est long, plus l’ef­fort à four­nir est impor­tant, et inver­se­ment.

    Certains sites vous permettent de calcu­ler tout ça et vous donnent même l’ef­fort à four­nir en fonc­tion de la pente et du poids.

    L’idéal étant — je ne l’ai pas fait — de faire mesu­rer son niveau d’ef­fort raison­nable sans forcer, comp­ter le poids, les pentes qu’on veut pouvoir monter, et voir les rapports mini­mum/maxi­mum à mettre en œuvre pour que ça fonc­tionne.

    J’avoue être assez curieux mais je ne sais pas où on peut faire cette mesure d’ef­fort.

  • Achat vélo d’oc­ca­sion

    J’ai peut-être(1) trouvé mon bonheur sur Le Bon Coin. C’est un cadre haut et j’au­rais préféré un cadre bas(2), mais en dehors de ça je vois mal ce que j’au­rais pu espé­rer de mieux.

    Et là il est possible que je fasse à la fois mon premier achat de vélo en seconde main et on premier achat d’oc­ca­sion de gros montant. Que faut-il que je véri­fie ?

    J’ai prévu de deman­der à l’avance :

    • L’iden­ti­fi­ca­tion bicy­code ou simi­laire s’il y en a une, pour véri­fier dans la base des vélos volés, et à défaut confir­ma­tion qu’il n’y a aucun élément du cadre qui peut semblé avoir été gratté ou masqué ;
    • Le numéro de la plaque d’iden­ti­fi­ca­tion construc­teur (ce modèle en a théo­rique­ment une), pour véri­fier le modèle exact auprès du construc­teur, et éven­tuel­le­ment s’il a été volé si jamais le construc­teur main­tient aussi une telle infor­ma­tion ;
    • La facture et ses iden­ti­fiants pour essayer de contac­ter le reven­deur et authen­ti­fier le docu­ment (date, contenu).

    Est-ce que vous voyez d’autres garan­ties à deman­der ?
    Que faut-il faire ou véri­fier sur place ?

    Le paie­ment passe­rait via le système sécu­risé de Le Bon Coin. Il y a double confir­ma­tion avant paie­ment mais je ne sais pas bien comment se passent les litiges si l’un dit que la tran­sac­tion s’est faite et pas l’autre.


    (1) Peut-être parce que la même annonce (même annonce, même lien, pas une autre au contenu iden­tique) était à Marseille il y a quelques jours. Elle est désor­mais à Lyon.

    (2) Sérieu­se­ment, vu la résis­tance des cadres trapèze et des maté­riaux d’aujourd’­hui, pourquoi fait-on encore des cadres haut pour autre chose que les vélos de course ? à part pour sauver l’ap­pa­rence de viri­lité de ces messieurs qui refusent de se montrer en public avec un cadre « femme » je veux dire. Même les VTT en sont sortis.

  • Infra­struc­ture vélo (2)

    J’ai failli me casser la gueule. Je rentre à vélo, je dois suppor­ter les voitures qui font n’im­porte quoi, les débris sur la route et là c’est le pompon. Rholala, ce qu’elle râle cette Geor­gette. L’objet du crime

    Twit­ter, @geor­get­teDuLac

    Ok, vous allez me dire que ça n’a rien d’ex­tra­or­di­naire même si c’est vrai­ment pourri mais… Atten­dez la suite.

    Parce que voilà l’ac­tion de la muni­ci­pa­lité d’An­gers :

    Une semaine après mon alerte, voici la réponse qui a été faite. J’ai plein de gros mots qui me viennent en tête et j’at­tends une expli­ca­tion et une vraie solu­tion @Angers.

    Twit­ter, @Geor­get­teDuLac
  • Pourquoi tu ne l’as toujours pas acheté ce vélo ?

    C’est compliqué.

    J’ai fait le tour de plusieurs boutiques de vélo, en commençant par ceux qu’on me conseille le plus. Il se trouve que… c’est la guerre.

    Les boutiques ont réduit leur offre et ne font plus qu’une ou deux marques de vélos muscu­laires. Les sites inter­net ne sont pas à jour, et ne sont plus repré­sen­ta­tifs de la réalité sur le terrain.

    Même dans la marque qu’ils ont choisi, j’ai un conseil proche de zéro. On se concentre sur la poignée qu’ils ont en stock en boutique, éven­tuel­le­ment en y ajou­tant les quelques vélos qui vont arri­ver en précom­mande. Si tu cherches un autre modèle ou une autre taille, c’est mort.

    J’étais prêt à comman­der et attendre 3 ou 6 mois. Même ça ce n’est pas si simple. Ils n’ont parfois même plus capables de comman­der en espé­rant être livrés. Un d’eux a essayé pour moi. Le construc­teur lui a donné une date de livrai­son en avril 2023. Non, je n’ai pas fait d’er­reur sur l’an­née. 18 mois, et il ne semblait même pas convaincu que j’au­rais mon vélo à ce moment là.

    C’est la rupture de pièces en prove­nance de Shimano, qui semble équi­per tout le monde. Une usine a brûlée, les autres ont été impac­tées par le COVID alors que la demande a explosé. L’élec­trique est en plein boom donc ce qui reste dispo part d’abord là dedans.

    Deux vélo­cistes m’ont dit que ça ira mieux dans le courant de l’an­née 2023. Je n’aban­donne pas, je vais peut être faire encore une boutique ou deux, tenter d’ob­te­nir une date de commande, mais sinon… on verra en 2023.


    En alter­na­tive j’ai l’oc­ca­sion. Je n’ai rien contre. J’ex­clus juste l’achat à distance d’un vélo d’oc­ca­sion que je n’au­rai pas vu. Je n’ai pas beau­coup d’es­poir de trou­ver autour de moi sur Lyon vue ma recherche haut de gamme assez précise mais je surveille­rai.

    On m’a aussi proposé de monter tout à partir de pièces déta­chées. Pourquoi pas aussi. Je ne sais pas bien à quoi m’at­tendre.

  • Tu cherches quoi exac­te­ment comme vélo ?

    Je cherche un vélo plai­sir/confort pour faire mes 2x 7 km de velo­taf quoti­diens, sachant que j’ai 1 à 2 étages à monter par l’es­ca­lier en début ou en fin de trajet. Idéa­le­ment j’ai­me­rais que le même puisse faire bon vélo de rando (tranquille la rando).

    Je m’oriente sur les carac­té­ris­tiques suivantes : Cadre acier trapèze, trans­mis­sion à cour­roie CDX, moyeu vitesse Alfine 11 (1), dynamo effi­cace dans le moyeu avant avec un éclai­rage puis­sant type le IQ-XS de Busch and Muller, une posi­tion de conduite plutôt rele­vée et confor­table, un porte bagages arrière et si possible de quoi fixer dans quelques années des sacoches sur la fourche avant, le tout dans un poids contenu (parce que porter le vélo à bout de bras sur deux étages, on sent vite le poids).

    Je donne ce que j’ai en tête et c’est précis mais, bien évidem­ment, tout est discu­table. J’avais listé plusieurs vélos lors de mes recherches mais ce ne sont pas des listes restric­tives. J’ai vrai­ment envie de ce couple cour­roie+al­fine mais le seul point invio­lable c’est que je ne veux pas d’une posi­tion de conduite spor­tive.

    Je n’ai pas vrai­ment de budget. Mon prix s’adap­tera en fonc­tion de la valeur et de la qualité que je ressens en face. Je sais que ce que je liste est cher, et donc je suis prêt à y mettre le prix si c’est de la qualité sur laquelle je peux comp­ter.

    Le vrai enjeu c’est plutôt l’op­posé : Si c’est pour retom­ber sur un truc trop proche de mon vieux Btwin 5 origi­nal d’il y a 15 ans ou un truc qui ne me fait pas rêver, même si ce n’est pas cher, je ne verrai pas de béné­fice à chan­ger de vélo.


    (1) Je me suis assa­gis, j’ai fait une croix sur le Rolhoff ;-)

  • Ça ne fonc­tionne pas ainsi

    On est une petite struc­ture, on n’a pas encore les moyens.

    C’est pour que l’en­tre­prise survive et puisse réin­ves­tir.

    Oui mais tu contri­bues à [belle mission socié­tale].

    Fonda­teur: Je ne me paye pas plus, voire pas du tout.

    On ne fait pas encore de béné­fices, on verra plus tard.

    On préfère embau­cher plus avec ce même budget.

    On est tous dans le même bateau, on fait tous des efforts


    Sauf que ça ne fonc­tionne pas comme ça.

    Je crois que c’est un de mes appren­tis­sages des années 2011 – 2015, mais ça c’est confirmé plusieurs fois ensuite.

    On peut dire ce qu’on veut ou travailler avec les meilleures personnes du monde, le sala­rié reste un pres­ta­taire. Il vend son temps, ses compé­tences et sa force de travail en échange d’une rému­né­ra­tion.

    On peut le faire dans un cadre appré­ciable, avec des collègues sympa, sur des missions inté­res­santes et/ou dans un objec­tif éthique, mais tant que l’en­tre­prise reste une struc­ture capi­ta­lis­tique, le sala­rié reste un pres­ta­taire.

    Impliquez-vous dans vos missions mais n’ou­bliez pas le contexte : On n’est pas tous dans le même bateau. Il y a d’un côté les action­naires et de l’autre les sala­riés.

    Le non-dit c’est le capi­tal

    Plus que les éven­tuels divi­dendes, le non-dit c’est le capi­tal, la valeur de l’en­tre­prise et ses posses­sions. Tout ce qui est réalisé contri­bue en réalité d’abord à ce capi­tal, et il n’ap­par­tient qu’aux action­naires.

    Tous les sacri­fices sur le temps de travail, les condi­tions de travail ou la rému­né­ra­tion, vous ne les faites pas pour le collec­tif. Vous les faites au béné­fice des action­naires et unique­ment au leur.

    Histoires vécues

    J’ai vu une struc­ture quasi commu­nau­taire, basée sur le travail des béné­voles et mili­tants, être reven­due ensuite plusieurs millions. Je ne pense pas que c’était le projet des proprié­taires mais on leur a fait une offre qu’ils n’ont pas refu­sée.

    J’ai vu une struc­ture qui cher­chait à modé­rer les salaires à fin d’ob­te­nir de meilleures condi­tions pour la levée de fond prévue. « Meilleures condi­tions » c’est neutre et ça semble posi­tif. En réalité ça veut dire « moindre disso­lu­tion pour les action­naires exis­tants ». Il s’agit donc de modé­rer les salaires pour démul­ti­plier la valeur des action­naires.

    J’ai vu une struc­ture dont la culture était en oppo­si­tion totale à un des gros concur­rents du secteur. On se moquait, on montrait en quoi on faisait l’exact opposé, on créait la culture et la commu­ni­ca­tion là dessus. Et puis un jour la struc­ture a été reven­due… à ce même gros concur­rent du secteur.

    J’ai vu une struc­ture faire un plan de départs volon­taires sans vraie compen­sa­tion. Le plan de départ était justi­fié face à la situa­tion. L’enjeu a en partie été d’évi­ter un plan social formel coûteux pour l’en­tre­prise mais qui aurait amené une vraie compen­sa­tion aux personnes licen­ciées. On parle en milliers ou dizaines de milliers d’eu­ros par personne.
    On accepte pour le projet mais au final ce sont les action­naires qui tirent leur épingle du jeu en voyant leur capi­tal subsis­ter.

    J’ai vu une struc­ture avoir des salaires modé­rés parce qu’on parti­cipe à un projet social posi­tif, une vraie mission. Une autre le faire parce qu’il y a de l’open source. Une troi­sième parce que le projet démarre et qu’il faut tout monter avant d’avoir les reve­nus.
    Tout était vrai mais… Les deux premières en ont surtout profité pour recru­ter plus à moindre frais, et n’ont fait aucun détail quand il a fallu plus tard divi­ser par deux le nombre de sala­riés. La troi­sième n’a pas changé de poli­tique une fois les beaux jours venus.

    Je suis certain que j’ou­blie des histoires. Elles sont toutes réelles. Je me retiens juste de mettre les noms parce que les fonda­teurs et diri­geants étaient le plus souvent de bonne foi avec de bonnes inten­tions (vrai­ment). L’his­toire reste toute­fois celle là. Parfois j’ai honte parce que j’étais impliqué et que j’ai fermé ma gueule plus que je n’au­rais dû.

    Faire un don

    Ces histoires se répètent et ça finit toujours ainsi, sans excep­tion.

    Je ne peux même pas forcé­ment le repro­cher aux action­naires.

    Pourquoi refu­ser de vendre ? Pourquoi tirer un trait sur des millions qui vont faci­li­ter la vie de la famille, des enfants, des proches dans le besoin, et assu­rer une fin de vie agréable. Les sala­riés n’ont rien à perdre, on change juste de proprié­taire.

    Il reste qu’au final chaque sacri­fice consenti par le sala­rié est un don à l’en­tre­prise, ou plutôt un don aux action­naires. Rien de plus, rien de moins. Vous êtes libre de les faire mais ne perdez pas de vue ce que ça veut dire.

    Pour les métiers IT ça chiffre faci­le­ment en milliers ou dizaines de milliers d’eu­ros par sala­rié, parfois plus que le salaire qu’on vous donne. On parle mauvais maté­riel ou utili­sa­tion de maté­riel person­nel, horaires rallon­gés dura­ble­ment, bureaux inadap­tés ou mal placés, opens­pace pour écono­mi­ser l’es­pace, salaires modé­rés ou réduits, accords de départ sans compen­sa­tion adéquate, congés payés en dessous des usages, etc.

    Se compor­ter en profes­sion­nels

    Il ne s’agit pas forcé­ment d’en­trer en oppo­si­tion. Conti­nuez à vous impliquer dans vos missions. N’ou­bliez juste pas que vous êtes des profes­sion­nels : Vous vendez votre temps, vos compé­tences et votre force de travail en échange d’une rému­né­ra­tion.

    Évidem­ment ça peut être vu diffé­rem­ment si vous travaillez pour le public ou pour une asso­cia­tion (je parle d’as­so­cia­tion au niveau des statuts, pas d’une entre­prise privée avec une mission sociale).
    Person­nel­le­ment ça conti­nue toute­fois à me gêner, parce que sous-payer les personnes travaillant au béné­fice collec­tif fait perdu­rer un modèle social complè­te­ment idiot. Si vous voulez donner à la cause, vous en avez déjà la possi­bi­lité sans qu’on ne vous force la main en tant que sala­rié.

    C’est aussi diffé­rent si vous êtes vous-même les action­naires prin­ci­paux. C’est le cas si vous êtes co-fonda­teurs, ou si vous montez une SCOP.
    Ne vous lais­sez cepen­dant pas leur­rer par des parti­ci­pa­tions mino­ri­taires via des BSPCE. Sauf à avoir un plan très géné­reux et à en être dès le début de l’aven­ture, ça n’est rien de plus qu’une rému­né­ra­tion annexe très aléa­toire. Les condi­tions d’exer­cice sont rare­ment en votre faveur, surtout dans les périodes où juste­ment on vous demande des sacri­fices.

    La seule vraie raison pour faire un don à vos action­naires c’est… si vous n’avez pas le choix, parce que vous ne retrou­ve­riez pas faci­le­ment un emploi satis­fai­sant ailleurs.

    Si vous avez le choix (et si vous êtes dans l’IT, vous l’avez), vous n’avez pas à faire un don à vos action­naires. Chaque effort de votre part en temps ou en condi­tions de travail doit être compensé en rému­né­ra­tion ou sous forme de capi­tal dans la société. Chaque effort de rému­né­ra­tion doit être compensé en temps ou en condi­tions de travail.

  • Tu choi­sis quel vélo ?

    J’étu­die avant d’al­ler voir le vélo­ciste mais je passe­rai par ses conseils avant de faire un quel­conque choix.

    Pour l’ins­tant je cherche un cadre ouvert, trans­mis­sion par cour­roie, moyeu Alfine 11, suffi­sam­ment léger, posi­tion confort plutôt que spor­tive, entre­tien mini­mum, porte bagage indis­pen­sable.

    Voici ce que je retiens très arbi­trai­re­ment et de façon non exhaus­tive et en rete­nant plutôt les versions Alfine 11 que les versions Nexus 8 qui sont bien moins chères mais avec une plage de déve­lop­pe­ment bien plus restreinte :

    VSF T-700

    Cour­roie CDX (plus résis­tante). La posi­tion semble un peu spor­tive et le prix est consé­quent avec 2100 € mais ça a l’air d’être la valeur sûre.

    Velo de ville A400

    Le poids construc­teur de 18 Kg me fait un peu peur mais comme on m’a dit de ne pas faire confiance à ce chiffre sur les fiches tech­niques… 2200 € en fonc­tion des options parce que la version de base a l’air d’avoir pas mal de compo­sants premier prix.

    R-Raymond TourRay 6.0

    J’avoue que celui là m’in­trigue. Le prix défie toute concur­rence avec 1300 € pour des spéci­fi­ca­tions simi­laires aux autres. Son poids de charge maxi­mal est de 120 Kg. Entre mes 90, et les 18 du vélo, un gros anti­vol, j’ai un peu peur qu’il ne reste pas assez pour les sacoches si je pars en rando un jour.

    Stevens Super Flight

    Semble corres­pondre, le plus léger des quatre, la marque est répu­tée sérieuse, mais je trouve très peu de retours. Prix dans les 2100 €


    J’avais aussi regardé les suivants :

    Kalkhoff Endea­vour 8 BLX

    Nexus 8, 1400 € mais on m’a toujours dit que Kalkhoff était le haut de gamme

    Cube Travel Pro

    C’est un Nexus 8 mais le prix descend à 1100 € et j’ai toujours entendu du bien de Cube

    KTM Life Tour

    Plutôt bien sur le papier et là aussi j’ai une fourche avec suspen­sion. Pas de prix, je ne sais pas comment il est distri­bué.

    KTM Kent 11 Alfine Belt

    Existe en cadre trapèze. La selle semble haute par rapport au guidon, j’ai peur d’une posi­tion très spor­tive.
    Proba­ble­ment dans les 1800 €

    Koga F3 6.0

    Pas grand chose à dire sur le contenu, mais ne semble pas vrai­ment distri­bué en France

    Sensa Cintura Black

    Alfine 8. Là aussi, j’ai l’im­pres­sion qu’ils ne sont pas distri­bués


    (*) sérieu­se­ment, on en est encore à appe­ler les cadres ouvert des cadres femmes ? et des cadres inter­mé­diaires des cadres sport femme ? C’est à croire que certains dirigent leur vélo en agis­sant sur la barre droite avec leur pénis.