Auteur/autrice : Éric

  • [Lecture] Chal­len­ging Situa­tions: Team Cohe­sion Destroyers

    Extraits de The Mana­ger’s Path

    The real goal here is psycho­lo­gi­cal safety

    On met beau­coup de choses derrière ce terme mais c’est un des ensei­gne­ments majeurs de ceux qui ont mené de vraies études pour trou­ver des corré­la­tions dans les équipes qui fonc­tionnent bien.

    La corré­la­tion ne se situe pas sur le niveau d’étude, l’ex­pé­rience, le salaire ou même la compé­tence. La corré­la­tion première c’est le senti­ment de sécu­rité.

    On débloque l’ini­tia­tive mais aussi la commu­ni­ca­tion, la capa­cité à s’im­pliquer, à propo­ser, à faire au mieux sans perdre de temps inutile et sans se rete­nir.

    Mon mot d’ordre chéri reste la commu­ni­ca­tion et l’ex­pli­cite mais c’est pour moi très lié : On ne peut pas être en sécu­rité psycho­lo­gique s’il existe des non-dits, des inter­pré­ta­tions ou des zones de flou. Inver­se­ment, tout ce qui est dit clai­re­ment sécu­rise.

    Teams that are friendly are happier, gel faster, and tend to produce better results. I mean, do you really want to go to work every day with a bunch of people you hate?

    Il ne s’agit pas d’être amis, même si ça faci­lite évidem­ment, mais d’être dans un envi­ron­ne­ment amical.

    La légende qu’on peut faire juste son boulot sans s’im­pliquer émotion­nel­le­ment, sans frivo­lité ni discus­sions de machine à café, qu’on ne demande pas aux sala­riés de se faire des amis mais d’ef­fec­tuer correc­te­ment leur travail, ne s’est jamais confir­mée devant moi.

    Le moindre grain de sable qui vient réduire le côté sympa ou l’en­vie de se retrou­ver ensemble pour travailler ensemble se voit immé­dia­te­ment sur le travail, autant la qualité que la produc­ti­vité, mais aussi sur l’en­vie de rester, sur l’ini­tia­tive, sur l’ef­fort qu’on doit mettre dans tout chan­ge­ment.

    Certains parlent d’ADN et de valeurs pour s’as­su­rer que les sala­riés s’en­ten­dront. Je ne sais pas si ça se réduit à ça, mais il suffit d’un membre d’équipe qui refuse d’en­trer dans le fonc­tion­ne­ment collec­tif amical pour tuer toute une équipe.

    Il y a certai­ne­ment des emplois qu’on peut faire froi­de­ment mais proba­ble­ment pas la parti­ci­pa­tion à une équipe R&D.

    Si ça ne colle pas, mieux vaut chan­ger la personne d’équipe, voire l’iso­ler en élec­tron libre hors des équipes, ou en dernier recours envi­sa­ger ensemble une sépa­ra­tion.

    One variant of the toxic employee is the brilliant jerk, who, as we discus­sed earlier, produces indi­vi­dually outsi­zed results, but is so ego-driven that she creates a mixture of fear and dislike in almost everyone around her.

    J’ai vu ce profil dans la plupart des équipes que j’ai croisé et j’ai tendance à croire qu’il est fréquent dans le milieu tech­nique. Il y a une légende qu’on n’est pas là pour perdre son temps et que l’ef­fi­ca­cité ou la compé­tence est la pièce maitresse qui va rendre tout le monde perti­nent.

    On parlait de sécu­rité psycho­lo­gique et d’équipe amicale, on est en plein dans le contre-exemple.

    Je n’ai pas de solu­tion géné­rique au problème si ce n’est la même que les deux plus haut :

    • Inter­ve­nir en public à tout dérap­page qui pour­rait faire peur aux autres
    • Sortir ces personnes des équipes pour les canton­ner ailleurs

    Ça ne résout pas le problème en soi mais ça permet au moins de l’iso­ler pour le trai­ter sans qu’il ne se propage entre temps.

    When a person is beha­ving badly in a way that is having a visible impact on the team, and a way you don’t want your culture to mimic, you need to say some­thing in the moment to make the stan­dard clear.

    « in the moment » est à prendre à mon avis au sens litté­ral et ça veut dire en public, en présence. Si ce n’est pas vous ça doit être un autre mana­ger, ou en réalité peu importe qui qui assume la chose et qui sait avoir le soutien du mana­ge­ment pour dire « stop » (et en théo­rie tout le monde devrait sentir avoir le soutien du mana­ge­ment pour ça).

    Il faut montrer que les mauvaises atti­tudes n’ont pas de soutien, qu’il y a une volonté de proté­ger ceux qui en ont besoin et d’ins­tau­rer une autre culture.

    Pas de faux semblant : L’équi­libre n’est pas toujours simple à trou­ver parce qu’in­ter­ve­nir pour dire « stop » va frois­ser, d’au­tant plus si on refuse d’en­trer dans l’ar­gu­men­ta­tion sur qui a raison et si l’in­ter­ven­tion est perti­nente (ça ça doit se faire après, à froid, en face à face). L’in­ter­ven­tion en protec­tion sera parfois vue comme une agres­sion en sens inverse par celui qui est visé. Ça peut encou­ra­ger un compor­te­ment de combat, ou un renfer­me­ment.

    Je suis preneur de savoir comment vous trai­tez ça.

    Your first goal is to protect your team as a whole, the second is to protect each indi­vi­dual on the team, and your last prio­rity is protec­ting your­self.

    Je suis de plus en plus mitigé là dessus, au point de peut-être être même en désac­cord.

    J’ai un profil sacri­fi­ciel. C’est comme ça que je vis au jour le jour, comme ça que je suis, person­nel­le­ment et profes­sion­nel­le­ment. Je le demande aux mana­gers dans une certaine mesure. Leur rôle est de prendre sur eux pour que l’équipe fonc­tionne. Mon rôle est de prendre sur moi pour que les équipes fonc­tionnent.

    Pour autant, me proté­ger moi-même ou un mana­ger est dans une certaine mesure plus prio­ri­taire que proté­ger un autre. Si je ne défend pas ce qui me minore, je peux montrer le mauvais exemple et surtout je peux mino­rer ma propre posi­tion. Sur la durée mino­rer mon rôle et ma posi­tion c’est m’em­pê­cher d’in­ter­ve­nir pour chan­ger les choses et proté­ger les autres.

    La cita­tion me va bien dans l’idéal, surtout si les équipes fonc­tionnent déjà bien. Elle m’ap­pa­rait plus problé­ma­tique dans un contexte où il faut faire chan­ger les fonc­tion­ne­ments. Là, le mana­ge­ment et la direc­tion doivent être proté­gés avec une bonne prio­rité.

    Whate­ver the cause, this person disrupts team cohe­sion because he isn’t being colla­bo­ra­tive with the rest of his team­mates; he doesn’t feel safe sharing his work in progress, and his fear often sets an example for the rest of the team.

    C’est aussi pour ça que je parle d’iso­ler ceux qui ne s’in­tègrent pas, faute d’ar­ri­ver à provoquer le chan­ge­ment (essayons d’abord ça). La peur, la défiance, l’agres­si­vité, se diffusent plus faci­le­ment que leurs oppo­sés et ça fait son chemin incons­ciem­ment même chez ceux qui pensent avoir le recul suffi­sant.

    the person who hides infor­ma­tion from you, from his team­mates, from his product mana­ger. […] The person who doesn’t want to go through code review and who doesn’t ask for design review on big projects. […] Whate­ver the cause, this person disrupts team cohe­sion because he isn’t being colla­bo­ra­tive with the rest of his team­mates; he doesn’t feel safe sharing his work in progress, and his fear often sets an example for the rest of the team. 

    La conclu­sion de tout ça pour moi c’est de ne pas lais­ser pourir la situa­tion quand une personne n’est plus impliquée de la même façon, que ça appa­raisse en agres­si­vité, en manque de colla­bo­ra­tion, en defiance, en manque de trans­pa­rence, en manque d’ini­tia­tives, ou simple­ment en se mettant en retrait du groupe.

    Si ça peut sembler mineur pour peu que le travail soit fait correc­te­ment, ça ne l’est pas : Il y a une influence, qui peut mettre long­temps à être renver­sée.

  • [Lecture] Good Mana­­ger, Bad Mana­­ger: Conflict Avoi­­der, Conflict Tamer

    Je reprends mes notes de lectures de The Mana­ger’s Path.

    It’s hard to know what’s going to happen next on Jason’s team because instead of guiding the team, he’s having the team guide itself.

    Ce chapitre fait un peu mal. Je sais que je me suis pris beau­coup de murs dans mes premières années de mana­ge­ment à cause de ça, et que j’ai toujours une tendance à partir un peu là dedans quand je ne me surveille pas.

    L’équi­libre entre le lais­ser faire et le trop direc­tif n’est pas une évidence, et on peut arri­ver à être à la fois dans le lais­ser faire et dans le trop direc­tif pour peu qu’on se foca­lise sur les mauvais sujets.

    Le problème fonc­tionne aussi pour les non mana­gers. Si vous voulez avoir l’au­to­no­mie, ça néces­site de prendre en compte les enjeux trans­ver­saux et de s’im­pliquer même là où vous n’êtes pas à l’aise.

    It’s no surprise to anyone that they vote to drop Char­les’s pet project — no surprise, that is, to anyone except Charles, who has never heard anything about this from Jason and who figu­red he was doing the right thing

    La leçon apprise de l’époque :

    • Dire ce qui ne va pas, quand bien même c’est diffi­cile à dire ou diffi­cile à entendre, surtout si c’est diffi­cile à dire ou diffi­cile à entendre.
    • Deman­der même quand ça ne plait pas, quitte à impo­ser quand c’est néces­saire.

    En ména­geant les suscep­ti­bi­li­tés on crée de la dette humaine qui s’ac­cu­mule. Assez vite, les petits problèmes qu’on a cher­ché à éviter deviennent un problème d’or­ga­ni­sa­tion et de culture qui lui est incon­tour­nable, bien plus complexe que la somme des petites suscep­ti­bi­li­tés.

    Don’t rely exclu­si­vely on consen­sus or voting. Consen­sus can appear morally autho­ri­ta­tive, but that assumes that everyone invol­ved in the voting process is impar­tial, has an equal stake in the various outcomes, and has equal know­ledge of the context.

    Aujourd’­hui je me base sur le « faire confiance » pour ce point.

    Je l’ai fréquem­ment entre les déve­lop­peurs et les respon­sables produit, avec les premiers qui aime­raient être impliqués sur toutes les déci­sions mais sans pour autant faire le travail amont d’in­ter­view utili­sa­teur, de compa­rai­son avec la concur­rence, de réflexion stra­té­gique, de coor­di­na­tion marke­ting, etc.

    Je l’ai aussi entre les déve­lop­peurs et le mana­ge­ment, sur les ques­tions d’évo­lu­tion, d’éva­lua­tion, sur les règles de travail de tous les jours.

    Le fond c’est d’im­pliquer, collec­ter les retours, comprendre et prendre en compte les argu­ments ou infor­ma­tions qui manquaient au déci­deur, mais lais­ser pour autant la déci­sion au déci­deur. C’est lui qui a tout le contexte, qui passe du temps à soupe­ser et équi­li­brer les enjeux. La personne externe qui a un avis sans avoir fait ce travail n’a qu’un avis partiel et mal informé, et n’a pas de raison de peser dans la déci­sion elle-même.

    Faites juste confiance à vos collègues pour vous avoir écouté et prendre une bonne déci­sion, même si ce n’est pas la votre.

  • Distance de dépas­se­ment d’un cycliste

    Il faut lais­ser au moins 1 mètre et demi (1 mètre en agglo­mé­ra­tion) entre le bout du rétro­vi­seur et le bout du guidon lorsqu’on dépasse un cycliste.

    R414–4

    Ce n’est pas une opinion soumise à débat. C’est le code de la route.

    Si l’es­pace n’est pas suffi­sant ou que la circu­la­tion ne permet pas de se dépor­ter sur la voie de gauche, alors on ne dépasse pas et on reste derrière.

    C’est vrai aussi si le cycliste est sur une bande cyclable dédiée ou au redé­mar­rage à un feu (surtout au redé­mar­rage à un feu).

    Il est toute­fois possible de chevau­cher une ligne conti­nue pour opérer le dépas­se­ment d’un cycliste (R412–19).

    « Pas besoin d’au­tant de place, je fais atten­tion »

    Le mètre ou mètre et demi pour le dépas­se­ment c’est vrai­ment le mini­mum.

    En ville, si une voiture passe à un mètre du vélo avec un diffé­ren­tiel de vitesse de 25 km/h, on ne rigole pas du tout. Si c’est un bus, un cycliste non habi­tué risque d’en tomber de vélo.

    Hors agglo­mé­ra­tion, avec un diffé­ren­tiel de plus de vitesse de 50 km/h, un mètre et demi semblera moins que le mini­mum vital. Si c’est un camion, rien que le souffle peut vous aspi­rer et vous faire tomber sous les roues du véhi­cule suivant.

    La réalité c’est que, hors des zones limi­tées à 30 km/h, ces distances mini­males sont déjà trop faibles. On en meurt.

    Si vous le pouvez, dépor­tez-vous entiè­re­ment sur la voie d’à côté pour dépas­ser, comme si vous dépas­siez une voiture, et ne vous rabat­tez pas trop rapi­de­ment derrière.


    « Ça passe, c’est assez large… »

    En géné­ral, non.

    Un vélo stan­dard fait 65 centi­mètres de large et se situe à au moins 40 centi­mètres du trot­toir, du cani­veau ou du bord de route. Une voiture stan­dard fait envi­ron 180 centi­mètres de large et circule géné­ra­le­ment à au moins 50 centi­mètres du bord.

    En ville, il faut donc dans les 4 mètres et 30 centi­mètres pour dépas­ser un cycliste dans les règles.

    Illus­tra­tion d’un calcul simi­laire

    Une voie de circu­la­tion y fait rare­ment plus de 3 mètres (le mini­mum règle­men­taire est de 1,2 mètres, une voie d’au­to­route faite pour rouler à 130 km/h fait 3,5 mètres de largeur).

    Il est donc impos­sible pour un auto­mo­bi­liste de dépas­ser un cycliste de façon régu­lière sans dépas­ser au moins de moitié sur la voie d’à côté. N’es­sayez pas.

    Si la voie fait moins que 3 mètres de large (ce qui est fréquent) ou que le cycliste s’écarte du bord droit à cause de voitures en station­ne­ment (R412–9), l’au­to­mo­bi­liste doit se dépor­ter entiè­re­ment sur la voie d’à côté s’il veut dépas­ser le cycliste.

    Encore une fois, ce n’est pas une opinion soumise à débat. C’est un calcul mathé­ma­tique à partir des règles du code de la route.

    « C’est un sens unique ! Comment je fais moi pour doubler ? Je n’ai pas le choix ! »

    Si la place n’est pas suffi­sante, on ne double pas. C’est simple comme ça.

    On conseille d’ailleurs parfois aux cyclistes de se placer au milieu de la voie dans ces cas là juste­ment pour ça : éviter que des auto­mo­bi­listes ne tentent quand même et se ne provoquent le pire.

    « Je ne vais quand même pas rester derrière un cycliste ! »

    Si c’est néces­saire, si.

    En ville la vitesse un auto­mo­bi­liste peut faire de meilleures vitesses de pointe mais la vitesse moyenne d’un cycliste est légè­re­ment supé­rieure à celle d’un véhi­cule moto­risé.

    Vous ne perdez quasi­ment aucun temps à rester derrière le cycliste en atten­dant de retrou­ver une double voie qui vous permet le dépas­se­ment.


    Hors agglo­mé­ra­tion, le même calcul s’ap­plique. La voie peut faire jusqu’à 50 centi­mètres de plus (mais peut aussi faire bien bien moins), le cycliste peut parfois serrer plus à droite en l’ab­sence d’obs­tacle, mais il faut lais­ser 50 centi­mètres de plus pour le dépas­se­ment.

    Au final les conclu­sions sont les mêmes : Il faut se dépor­ter au moins de moitié sur la voie d’à côté.

    Là non plus, ce n’est pas soumis à débat ou inter­pré­ta­tion.

    « La circu­la­tion est dense, je ne peux pas me dépor­ter sur la voie d’à côté pour doubler ! »

    Dans ce cas, restez derrière et faites preuve de patience. Ce serait pareil avec un trac­teur ou un convoi excep­tion­nel.

    Hors agglo­mé­ra­tion, s’il voit que vous patien­ter derrière, le cycliste pourra parfois se dépor­ter sur l’ac­co­te­ment de droite et vous lais­ser l’es­pace suffi­sant le temps de dépas­ser.

  • Les vélos ne sont pas canton­nés aux pistes cyclables

    Les vélos ne sont pas canton­nés aux pistes cyclables. Ils sont aussi à leur place sur la voie géné­rale et n’ont pas à s’en justi­fier ni à déga­ger le passage.

    Ce n’est pas une opinion soumise à débat. C’est le code de la route.

    Les seules pistes et bandes obli­ga­toires sont celles annon­cées avec panneau bleu et rond (B22a), et au moment où le cycliste croise ce panneau. Le plus souvent ce n’est pas le cas. Les pistes et bandes cyclables sans panneau ou annon­cées avec un panneau carré (C113) ne sont pas obli­ga­toires.

    Même dans le cas d’une piste obli­ga­toire, il peut être légi­time de rouler sur la voie géné­rale paral­lèle. C’est en parti­cu­lier le cas en ville si on vient d’une voie perpen­di­cu­laire sans avoir croisé l’en­trée ou le panneau d’obli­ga­tion de la piste.


    « Mais pourquoi les cyclistes ne prennent-ils pas la piste cyclable ? »

    Sauf excep­tion, un cycliste préfé­rera toujours prendre la piste ou la bande cyclable quand elle est prati­cable et sûre, qu’elle soit obli­ga­toire ou non. S’il ne la prend pas, c’est norma­le­ment qu’il y a une raison.

    Liste non-exhaus­tive des raisons possibles :

    • La piste est occu­pée par des voitures, camion, camion­nettes ou motos ;
    • La piste est fermée ou bloquée par des travaux ;
    • La piste n’est pas utili­sable à cause d’un arbre, un banc, un lampa­daire ou un autre obstacle qui se retrouve au milieu ;
    • La piste est couverte de neige, de feuilles, d’eau, de détri­tus, etc. ;
    • La piste est dans un état qui ne la rend pas prati­cable correc­te­ment ;
    • La piste est parta­gée avec des piétons, voire occu­pée par ceux-ci, rendant la circu­la­tion dange­reuse ;
    • La piste s’ar­rête plus loin bruta­le­ment en impasse ;
    • La circu­la­tion des véhi­cules présents sur la piste se fait à allure plus faible et le cycliste se sent plus proche de l’al­lure des véhi­cules de la voie géné­rale (cas d’au­tant plus fréquent dans les zones limi­tées à 30 km/h) ;
    • Le cycliste est en train d’opé­rer un dépas­se­ment d’un autre cycliste qui se trouve lui sur la bande cyclable, avant d’y reve­nir ;
    • Le cycliste se prépare à tour­ner à gauche, ou à ne pas suivre la même direc­tion que la piste cyclable ;
    • Le cycliste est arrivé par une autre rue et n’a pas croisé l’en­trée de la piste ;
    • La piste est satu­rée du fait d’un trop grand nombre de cyclistes.

    Si vous ne compre­nez pas pourquoi un cycliste prend la voie géné­rale au lieu de la voie qui lui est réser­vée, vous pouvez lui poser la ques­tion poli­ment. Il y a autant de réponses que de situa­tions diffé­rentes et vous pren­drez peut-être conscience de situa­tions hallu­ci­nantes qu’on n’au­rait jamais osé lais­ser passer pour des moto­ri­sés.

    « Ok il a le droit mais il n’est pas obligé de d’emm**** les autres simple­ment parce qu’il a le droit »

    La ques­tion n’est pas d’in­ci­ter le cycliste à emmer­der les autres parce qu’il est dans son droit. La ques­tion c’est d’ar­rê­ter d’em­mer­der le cycliste en croyant qu’il ne l’est pas.

    Même si vous n’êtes pas d’ac­cord avec une raison donnée, ou que vous ne connais­sez pas la raison, ou simple­ment que le cycliste fait un choix sans raison claire, le cycliste est autant à sa place qu’un auto­mo­bi­liste qui fait le choix de prendre cette route plutôt qu’une autre.

  • RGPD à Norauto via Valiuz

    Les deux trai­te­ments pour lesquels Norauto est respon­sable de trai­te­ment sont […] tout comme chaque enseigne membre de l’Al­liance, partage auprès de Valiuz les données clients collec­tées dans le cadre de la rela­tion client. Ce fichier pseu­do­ny­misé est conso­lidé par Valiuz afin d’être croisé et enri­chi avec les données des autres enseignes pour défi­nir des segments communs aux enseignes.

    Réponse de Norauto

    La graisse est de moi. Vous vous doutez que la leur n’est pas au même endroit.

    J’ai enfin la réponse claire que j’at­ten­dais :

    • Norauto est respon­sable de trai­te­ment. Peu importe ce qui est fait par Valiuz, c’est fait en leur nom, à leur demande, pour leur usage, sous leur respon­sa­bi­lité.
    • Norauto (en tant que respon­sable de trai­te­ment) partage mes données pour qu’elles soient croi­sées avec celles des autres enseignes et enri­chissent les données des autres enseignes.
    • Norauto (en tant que respon­sable de trai­te­ment) récu­père les données parta­gées par les autres enseignes pour les croi­ser avec les siennes et enri­chir ses propres données.

    Et les points éclai­rés plus haut sont très impor­tants parce que :

    • Le discours de Norauto et des diffé­rentes enseignes a toujours été qu’il n’y a pas partage de données entre les enseignes. Certes ça passe tech­nique­ment par Valiuz mais pour que Norauto (en tant que respon­sable de trai­te­ment) puisse croi­ser (et donc trai­ter) les données des autres enseignes, il faut bien qu’on ait pu lui parta­ger. Ca fonc­tionne aussi dans l’autre sens : Pour que les autres enseignes puissent faire ce même trai­te­ment, il faut que Norauto leur ait partagé. Bref, « on vous ment on vous spolie » (réfé­rence que seuls les plus vieux compren­dront)
    • Norauto se base sur l’in­té­rêt légi­time, ce qui pouvait être accep­table si les trai­te­ments se faisaient sans partage, mais l’in­té­rêt légi­time peut diffi­ci­le­ment justi­fier une mise en commun et croi­se­ment des histo­riques et données d’achat entre plusieurs enseignes distinctes.

    Une partie de la défense c’est que c’est fait via Valiuz et sous forme pseu­do­ny­mi­sée, sauf que :

    • Valiuz n’est qu’un sous-trai­tant. Il agit pour et au nom de Norauto (et des autres enseignes). Ça ne change rien pour moi qui ne les ai pas comme respon­sable de trai­te­ment.
    • La pseu­do­ny­mi­sa­tion propo­sée ne retire en rien le statut de données person­nelles, et que cette pseu­do­ny­mi­sa­tion est faite pour être commune à tous les acteurs et réver­sible. C’est l’objet même du trai­te­ment : pouvoir réiden­ti­fier les données obte­nues suite au trai­te­ment. Bref, ça fait joli sur le papier mais ça ne change rien.

    L’épi­sode précé­dent Valiuz et données person­­nelles


    J’ar­rive au bout puisque leur dernière réponse est « Nous sommes déso­lés si nos éléments de réponses ne vous conviennent pas. » sans répondre aux deux dernières ques­tions qui disent grosso modo ce qui est dans ce billet.

    Reste à faire la plainte à la CNIL d’une façon à ce que l’au­to­rité regarde vrai­ment le fond sans s’ar­rê­ter aux néga­tions de surface des enseignes et de Valiuz. Ça va me prendre un peu de temps.

  • Valiuz et données person­nelles

    Tout commence par Décath­lon

    Dans les paramètres de mon compte, "Utilisation des données", je découvre "Valiuz", pour "Enrichir mon compte Decathlon par mes interactions avec les autres enseigne de l'alliance Valiuz (et réciproquement)"

Mauvaise surprise, le partage de données est pré-coché (quid du RGPD ?). Decathlon se permet donc de mettre en commun vos données personnelles avec d'autres enseignes dont Auchan, Boulanger, Kiabi, LeroyMerlin ou Norauto

    Je découvre en août un message Twit­ter qui parle de partage de données par Décath­lon à un hub de données nommé Valiuz, et tout ça n’a pas l’air neuf.

    Suite à ma requête, Décath­lon m’in­forme que mes données n’ont jamais été parta­gées et que c’est une anoma­lie d’af­fi­chage.

    Note : Je pars de là mais Décath­lon a été propre du début à la fin des échanges et, pour peu qu’on croit effec­ti­ve­ment à la réponse de l’er­reur d’af­fi­chage, je n’ai stric­te­ment rien à leur repro­cher.


    Valiuz

    Par contre j’ai poussé avec Valiuz.

    Valiuz regroupe quasi­ment toutes les enseignes du groupe Muliez (Decath­lon, Auchan, Kiabi, Boulan­ger, Leroy Merlin, Boulan­ger, Norauto, etc.). Le but est (je cite) « de mettre en commun avec un groupe d’en­seignes les infor­ma­tions vous concer­nant ».

    La page « comment ça fonc­tionne » laisse peu de doutes : Ils analysent les données person­nelles de plusieurs enseignes et en tirent de nouvelles infor­ma­tions person­nelles, qu’ils repar­tagent aux diffé­rentes enseignes dont je suis client.

    À partir de mon compte Kiabi ils peuvent savoir que j’ai un fils, et le parta­ger à Décath­lon. À partir de mes achats Auchan ils peuvent savoir que j’aime les produits frais et le parta­ger à Boulan­ger qui voudra me vendre des produits de cuisine.

    À partir de mes achats chez LeroyMer­lin ils peuvent infor­mer Norauto que je suis quelqu’un qui fait ses achats le samedi en passant dans les maga­sins plutôt que par le web.

    À partir des adresses de mes livrai­sons, de mon compte utili­sa­teur ou de mes maga­sins Jules, ils peuvent dire à Elec­tro Dépôt que j’ai démé­nagé.


    Données person­nelles

    Bref, Valiuz, à son compte ou en tant que sous-trai­tant (on y revien­dra), traite des données person­nelles détaillées de prove­nance multiple, les recoupe, déter­mine des infor­ma­tions person­nelles nouvelles qu’il va repar­ta­ger à diffé­rentes enseignes.

    Valiuz joue ici le rôle du hub centra­li­sa­teur pour les données.

    Leur page « données person­nelles » indique qu’ils croisent ainsi les données person­nelles des diffé­rents acteurs dont sexe, âge et loca­li­sa­tion, les histo­riques d’achat, des éven­tuels pistages publi­ci­taires obte­nus via le web ou le mobile si vous accep­tez les cookies, mais aussi des données tierces acces­sibles en ligne et des bases de données de tiers.

    Ce n’est pas rien, et éton­nam­ment, la grande majo­rité se fait sans consen­te­ment préa­lable.


    Absence de consen­te­ment préa­lable

    Si Décath­lon me répond que l’ac­ti­va­tion par défaut de Valiuz dans mon profil utili­sa­teur est une anoma­lie d’af­fi­chage, Norauto informe eux que l’uti­li­sa­tion de Valiuz relève de leur inté­rêt légi­time, et n’est donc soumis à aucun consen­te­ment préa­lable. De fait, ils ont en effet trans­mis à Valiuz tout mon histo­rique d’achat.

    De manière très éton­nante, autant Valiuz que Norauto invoquent l’in­té­rêt légi­time des tiers comme raison du partage des données vers les autres membres de l’al­liance.

    Pour infor­ma­tion, ce partage basé sur l’in­té­rêt légi­time des membres de l’Al­liance, ne concerne que les membres qui vous connaissent déjà et pour lesquels vous ne vous êtes pas oppo­sés.

    Décla­ra­tion Norauto

    S’agis­sant de la base légale des trai­te­ments de données mis en oeuvre par Valiuz pour le compte des entre­prises parte­naires, celle-ci repose:
    – sur l’in­té­rêt légi­time de chaque entre­prise de comprendre les attentes de ses clients, de mettre à jour leurs données, et d’amé­lio­rer la perti­nence des commu­ni­ca­tions qu’elle peut leur adres­ser.

    Décla­ra­tion de Valiuz

    Le paravent de la pseu­do­ny­mi­sa­tion

    La première ligne de défense est d’es­sayer de dire que les données sont parta­gées sous forme de pseu­do­nyme [et que donc ça n’est pas bien grave].

    Votre adresse email, adresse postale ou encore votre numéro de télé­phone sont trans­for­més pour ne pas être compré­hen­sibles (prenom.nom@­mail.com deviennent 1a2b3c4d5e6f7…) et servent unique­ment à regrou­per les infor­ma­tions corres­pon­dant à un même client, de façon auto­ma­tique.

    Ces infor­ma­tions ne sont jamais trans­mises à nos parte­naires, qui vous contac­te­ront donc unique­ment si vous leur avez fourni vos coor­don­nées et donné votre accord pour être contacté(e).

    Valiuz, page « mes droits »

    NORAUTO partage à VALIUZ des données pseu­do­ny­mi­sées
    […]
    Les données trai­tées par VALIUZ sont chif­frées de sorte que VALIUZ n’est pas en mesure de vous iden­ti­fier direc­te­ment avec ces données (données “pseu­do­ny­mi­sées”).

    Norauto, charte sur les cookies et les données Person­nelles

    Malheu­reu­se­ment ça ne protège de rien du tout.

    Déjà parce que les données sont assez complètes (loca­li­sa­tion, âge, enfants, histo­rique d’achat complet, et ça croisé entre plus de 20 enseignes en ligne et en physique) mais aussi parce que l’iden­ti­fiant est un iden­ti­fiant unique partagé juste­ment fait pour lier les données des diffé­rentes enseignes entre elles.

    servent unique­ment à regrou­per les infor­ma­tions corres­pon­dant à un même client

    Valiuz, page « mes droits »

    afin que ces dernières soient analy­sées par VALIUZ après mise en commun de ces données avec celles four­nies par les membres de l’al­liance

    Norauto, charte sur les cookies et les données Person­nelles

    On a un joli paravent mais mais cette pseu­do­ny­mi­sa­tion n’em­pêche ni le croi­se­ment des données ni l’iden­ti­fi­ca­tion (on passera sur la confu­sion entre chif­fre­ment et pseu­do­ny­mi­sa­tion dans les infor­ma­tions de Norauto).

    Pire ! Vu qu’il s’agit ensuite de récu­pé­rer des infor­ma­tions person­nelles (adresse obso­lète, habi­tudes d’achat), cet iden­ti­fiant est expli­ci­te­ment fait pour permettre une ré-iden­ti­fi­ca­tion par les desti­na­taires, et ne rien masquer.

    Bref, données person­nelles en entrée, données person­nelles en trai­te­ment, données person­nelles en sortie, fait pour être des données iden­ti­fiantes par tous les acteurs qui les utilisent réel­le­ment.


    Paravent de la sous-trai­tance

    J’ai envoyé une demande d’in­for­ma­tion à Valiuz. Pour eux, sauf pour ce qui concerne le cookie publi­ci­taire, ils ne sont que sous-trai­tant des diffé­rentes enseignes. Ils ne réalisent aucun trai­te­ment à leur propre compte.

    Valiuz agit en qualité de sous-trai­tant de ses diffé­rents clients (entre­prises parte­naires)

    Décla­ra­tion Valiuz

    Valiuz agit en qualité de sous-trai­tant de Norauto

    Décla­ra­tion de Norauto

    Tous insistent que les données sources ne sont pas parta­gées à d’autres acteurs, ni même entre membres de l’al­liance

    Nous atti­rons votre atten­tion sur le fait que ces données ne sont pas trans­mises ou rendues acces­sibles aux entre­prises parte­naires de Valiuz, ni à d’autres tiers.
    […]
    Seule Valiuz a accès à l’en­semble des données trans­mises par ses entre­prises parte­naires. Concrè­te­ment, cela signi­fie par exemple que l’en­seigne X n’a pas connais­sance de vos données d’achat ou navi­ga­tion inter­net au sein de l’en­seigne Y et vice versa.

    Décla­ra­tion de Valiuz

    Seul Valiuz a accès à l’en­semble des données trans­mises par Norauto.

    Décla­ra­tion de Norauto

    Moi je veux bien mais du coup, comment les trai­te­ments mention­nés plus haut sont-ils possibles ?

    Soit c’est Valiuz qui est respon­sable de trai­te­ment. Dans ce cas il y a de leur part des fausses décla­ra­tions de sous-trai­tance, un trai­te­ment non déclaré sans consen­te­ment, et un partage d’in­for­ma­tion person­nelles ensuite aux diffé­rentes enseignes. Du point de vue des enseignes il y a aussi de fausses décla­ra­tions de sous-trai­tance, un partage de données person­nelles à un tiers sans consen­te­ment, et une collecte de données person­nelles sans consen­te­ment en retour.

    Soit c’est bien chaque enseigne qui est respon­sable de trai­te­ment, Valiuz n’est qu’un sous-trai­tant. Comme il y a expli­ci­te­ment croi­se­ment entre les données des diffé­rentes enseignes, chaque enseigne est respon­sable de son trai­te­ment, pour lequel elle accède à son compte à l’en­semble des données des autres enseignes. Il y a alors fausses décla­ra­tions sur le fait que les données ne sont pas parta­gées aux autres enseignes, et partage sans consen­te­ment de données détaillées.

    Valiuz et l’al­liance cherchent à noyer le pois­son en jouant sur les deux tableaux avec un saupou­drage de pseu­do­ny­mi­sa­tion au milieu mais en réalité ça ne tient pas, dans aucun des cas.


    La suite, la plainte

    Je vais poser mon dossier à la CNIL, avec l’en­semble des pièces. Outre les délais, ça va deman­der que la CNIL cherche réel­le­ment à comprendre et ne s’ar­rête pas sur les décla­ra­tions de surface de Valiuz et des diffé­rentes enseignes.

    Mon histo­rique avec la CNIL ne me rend pas super opti­miste si je suis seul à poser un dossier. Pour avoir toutes les chances que ça bouge, il faudrait un effet de masse.


    Et vous ?

    Vous pouvez signa­ler votre oppo­si­tion au trai­te­ment auprès de Valiuz et des diffé­rentes enseignes.

    Si vous voulez que ça bouge, je vous recom­mande cepen­dant d’abord de faire des requêtes d’in­for­ma­tion au titre du RGPD puis de porter plainte auprès de la CNIL (ça se fait faci­le­ment en ligne).

    Pour ça je vous recom­mande de NE PAS faire oppo­si­tion auprès de Valiuz ou auprès des diffé­rentes enseignes avant obten­tion par écrit de toutes les infor­ma­tions que vous souhai­tez et qui vous permet­tront de porter plainte, pour éviter qu’ils ne puissent vous dire « je n’ai plus rien sur vous ».

    Ça veut dire :

    1. Deman­der à chaque enseigne si elle a trans­mis des données vous concer­nant à Valiuz
    2. … le cas échéant la liste exhaus­tive de ce qui a pu être échangé à desti­na­tion de Valiuz ou des autres enseignes parte­naires et en prove­nance de Valiuz ou des autres enseignes parte­naires
    3. … sous quel régime cette trans­mis­sion a pu être faite (inté­rêt légi­time, consen­te­ment préa­lable, etc.) et le cas échéant la preuve de votre consen­te­ment
    4. … si pour les diffé­rents trai­te­ments décrits sur https://valiuz.com/comment-ca-fonc­tionne/ , l’en­seigne est seule respon­sable de trai­te­ment avec Valiuz en sous-trai­tant, ou si Valiuz et l’en­seigne sont co-respon­sables de trai­te­ment, ou si Valiuz est le respon­sable de trai­te­ment au sens du RGPD
    5. … dans le cas où Valiuz n’est que sous-trai­tant, les croi­se­ments néces­saires aux trai­te­ments décrits et pour lesquels l’en­seigne est seule respon­sable néces­si­tant l’ac­cès aux données des autres parte­naires, c’est l’en­seigne qui doit donc avoir léga­le­ment accès à ces données et pas unique­ment Valiuz, deman­der sous quel régime ces données ont-elles été obte­nues
    6. … de faire suivre à Valiuz une demande d’ac­cès pour l’en­semble des données déte­nues vous concer­nant

    Puis

    1. Deman­der à Valiuz les mêmes infor­ma­tions 1 à 6, en refor­mu­lant pour inver­ser la situa­tion.

    Je ne fais pas de brouillon a reco­pier, ça aura surtout du sens si ça vient de vous. Je peux aider (et proba­ble­ment d’autres en commen­taires) si vous avez des ques­tions.

    Si d’aven­ture vous n’ob­te­nez pas les mêmes réponses que moi, faites-moi signe. Ça sera inté­res­sant.

    La liste des contacts est la suivante (à contac­ter sépa­ré­ment mais si vous formu­lez bien votre demande vous pouvez faire un copier/coller pour toutes les enseignes et n’avoir une version spéci­fique que pour VALIUZ eux-même) :

    VALIUZ mesdroits@­va­liuz.com
    AUCHAN dpo@au­chan.fr
    LEROY MERLIN dpo@­le­roy­mer­lin.fr
    BOULANGER cil@­bou­lan­ger.com
    ELECTRO DEPOT dpo@e­lec­tro­de­pot.fr
    JULES dpo@­hap­py­chic­group.com
    BIZZBEE dpo@­hap­py­chic­group.com
    ROUGE GORGE rela­tion.client@­rou­ge­gorge.com
    GRAIN DE MALICE contact@­grain­de­ma­lice.fr
    ONEY donnees-person­nel­les@o­ney.fr
    NORAUTO vosdon­nees­per­son­nel­les@­no­rauto.fr
    KIABI data­pro­tec­tio­nof­fi­cer@­kiabi.com
    SAINT MACLOU contact-dpo@­saint-maclou.com
    TAPE A L’OEIL mesdon­nees­per­son­nel­les@t-a-o.com
    TOP OFFICE dpo@­top-office.com
    FLUNCH contact.cnil@­flunch.fr
    3BRASSEURS contact.cnil@­les3­bras­seurs.com
    NHOOD (Aushop­ping) dpo@n­hood.com
    DECATHLON https://www.decath­lon.fr/help/app/ask/cat_id/920
    PIMKIE dpo@­pim­kie.com
    CHRONODRIVE clients@­chro­no­drive.com
    ALINEA donnees-person­nel­les@a­li­nea.com


  • Quand je serai bien vieux

    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chan­delle,
    Assise auprès du feu, dévi­dant et filant,

    Pierre de Ronsard

    Je travaille dans des équipes tech­niques infor­ma­tiques, le web, les nouvelles tech­no­lo­gies, les star­tups. Autour de moi je ne vois que des jeunes, avec quelques rares personnes de ma géné­ra­tion.

    Il n’y a quasi­ment aucune personne de 50 ans ou plus dans les équipes tech­niques. Les exemples que j’ai en tête sont quelques poin­tures natio­nales ou inter­na­tio­nales, pas du tout repré­sen­ta­tives du métier.

    Je n’ai que 43 ans mais ça fait déjà 10 ans que je suis dans les plus âgés des dépar­te­ments tech­niques. C’est hallu­ci­nant quand j’y pense. Le temps ne se dérou­lant que dans un sens, ça ne risque pas de s’ar­ran­ger.


    J’ai un peu ri (jaune) quand un coach m’a dit à 36 ans « tu entames ta seconde moitié de carrière, il va falloir te fixer quelque part ». Désor­mais je ne ris plus.

    Ayant bifurqué vers les postes de direc­tion, j’ai proba­ble­ment un peu plus de temps que d’autres devant moi mais la ques­tion finira par arri­ver, surtout dans mon domaine profes­sion­nel :

    Qui donc m’em­bau­chera quand j’au­rai 55, 60 ou 65 ans ? Ne risque-je pas de me retrou­ver sur le carreau ?


    Fut un temps je pensais juste à trou­ver une place où je puisse rester 10 ans. En réalité il faudrait plutôt parler de 15 ans ou plus.

    Et là je regarde autour de moi, dans le milieu des star­tups et boites tech. Il est très diffi­cile de se proje­ter à 10 ou 15 ans. Il peut se passer mille choses.

    Entre un échec, des plans de licen­cie­ment, un rachat, ou juste un licen­cie­ment indi­vi­duel pour faire place à quelqu’un de plus jeune ou qui aura vécu l’étape d’après de l’évo­lu­tion de l’en­tre­pri­se… je ne me sens pas du tout en sécu­rité pour me dire que j’y serais encore à l’âge de ma retraite.

    Si quoi que ce soit se passe, je risque de repar­tir à cher­cher un poste au mauvais moment, à un âge où ce sera diffi­cile.

    L’autre option c’est quit­ter le monde des nouvelles entre­prises, star­tups et boites hyper tech pour entrer dans un grand groupe. Ces grands groupes sont plus stables, et plus habi­tués à garder des sala­riés jusqu’à la retraite.

    Ce n’est pas magique non plus et ça peut être diffi­cile de taper à la porte à 60 ou 65 ans. Et donc, à partir de quel âge faut-il que je m’ima­gine devoir cher­cher une place dans un grand groupe pour ma fin de carrière si jamais l’en­tre­prise où je suis n’est pas devenu un grand groupe entre temps ?


    Je ne sais pas et ça m’oc­cupe l’es­prit. J’ai l’im­pres­sion d’avoir une horloge biolo­gique que je ne dois plus igno­rer. Le gouver­ne­ment qui pense à chaque fois rallon­ger l’âge de départ à la retraite sans réel­le­ment chan­ger l’em­ploi des seniors n’aide pas beau­coup à ma séré­nité.

  • [Lecture] Debug­ging Dysfunc­tio­nal Teams: The Basics

    Extraits de The Mana­ger’s Path

    You can tell some­thing is wrong, but you’re not enti­rely sure what it is.

    Mon dieu ! Quelqu’un m’es­pionne !

    A common example [of a team not ship­ping because their tools and processes] is that your team only tries to release changes to produc­tion once a week or less.

    J’aime cette phrase parce qu’on la lit puis… hein ? quoi ?

    Livrer toutes les semaines n’est pas un objec­tif de réus­site, c’est une marque de dysfonc­tion faute de livrer assez fréquem­ment.

    J’ai tendance à accep­ter la semaine et me battre contre les cycles qui font un mois. J’ai quand même vécu une vraie révo­lu­tion quand une équipe est passée d’un cycle de 2 à 4 semaines à une 20aine de livrai­sons par jour.

    Ça ne change pas que la fréquence, ça change la façon de travailler, de tester, de penser. Pour reprendre la première cita­tion, j’ai du mal à trou­ver du concret pour expliquer la diffé­rence, mais elle était visible à l’œil nu en terme d’ef­fi­ca­cité et de cadence.


    You know, that person you think can’t be repla­ced because he’s just so produc­tive and so smart, but who isn’t a team player and makes everyone around him unhappy.

    La mode est au terme de toxi­cité. Il est peut-être un peu fort mais le fond est bien celui là. Aucun membre d’équipe ne sera assez bon pour compen­ser la néga­ti­vité qu’il propage autour de lui.

    Je dis géné­ra­le­ment que pour progres­ser il est plus facile de faire progres­ser de 5% les 6 personnes autour de soi que d’amé­lio­rer sa propre produc­ti­vité de 30%.

    A less criti­cal version of this situa­tion is the person who just stirs up drama, who dwells on nega­tive expe­riences, or who spends a bit too much time on gossip and playing games of us-against-them.

    C’est malheu­reu­se­ment vrai aussi dans l’autre sens. Il est très facile de dégra­der de 5% les personnes autour de soi. Dès qu’il y a néga­ti­vité, défiance, mauvaise commu­ni­ca­tion, confron­ta­tion, c’est un signal d’ur­gence.

    Pas besoin de mauvaise inten­tion. Une personne intrin­sèque­ment néga­tive est immé­dia­te­ment un problème, même malgré elle. Ça doit mener à un stop ou un plan d’amé­lio­ra­tion. Si c’est aussi le senior ou la personne clef, tant pis. Un départ sera le moindre mal.

    but be aware that your mana­ger may actually have an even harder time dealing with the brilliant jerk than you do. She isn’t seeing the imme­diate impact on team dyna­mics; she’s just seeing someone who gets things done. »

    Make it clear to him that the beha­vior has to change, bring clear examples, and provide correc­tive feed­back quickly after things happen.

    Et honnê­te­ment ce n’est pas facile de jouer le parter­na­liste en expli­ci­tant que telle critique est malve­nue, que là il aurait fallu sourire plutôt que souf­fler. Ce sont des signaux faibles et cher­cher à les corri­ger peut passer pour une volonté de mettre sous silence les critiques, ou de deman­der à être faux dans les inter­ac­tions.

    La seule recom­man­da­tion que j’ai est toujours la même, et donnée par l’au­teure : Être expli­cite, commen­cer par dire que ça ne va pas et que ça doit chan­ger.

    Some­times the nega­tive person is just unhappy and the best thing to do is to help him leave the team on good terms; you must be prepa­red for this outcome. »

    Pour l’anec­dote, j’ai déjà rencon­tré quelqu’un de super, de très compé­tent, de sympa, qui est main­te­nant un lead tech­nique reconnu dans une boite qui elle aussi est recon­nue pour le bon fonc­tion­ne­ment de ses équipes tech­niques.

    Quand je l’ai recruté ça n’a simple­ment pas fonc­tionné, proba­ble­ment en partie parce que je lui ai mis trop d’étoiles dans les yeux sur ce que serait l’am­biance star­tup lors du recru­te­ment. Il était mal, ça ne nous allait pas. On s’est séparé en bons termes. L’équipe a nette­ment amélioré sa produc­ti­vité après son départ, malgré la personne en moins dans les effec­tifs.

    Depuis je ne sous-estime plus l’in­fluence que peut avoir de la néga­ti­vité.

    Be care­ful that vocally nega­tive people don’t stay in that mind­set on your team for long. The kind of toxic drama that is crea­ted by these energy vampires is hard for even the best mana­ger to combat. The best defense is a good offense in this case, and quick action is essen­tial. »

    Dans mon cas ça c’est arrêté immé­dia­te­ment après le départ. Dans d’autres ça va rester long­temps parce que la néga­ti­vité est conta­gieuse, parce que ça a pu casser la confiance, ou la moti­va­tion, ou l’es­prit d’équi­pe… autant de choses diffi­ciles à recons­truire ensuite. Ça peut aussi mener à d’autres départs, de personnes qui en consé­quence n’ont pas de raison de rester.


    Crunch periods will happen, but there is no reason they should happen frequently.

    But they’ll remem­ber whether their mana­ger was with them during the stress­ful period, or off somew­here else, doing her own thing.

  • [Lecture] How to Drive Good Deci­sions

    Extrait de The Mana­ger’s Path

    You may only have the autho­rity to guide deci­sions rather than dictate them

    Je suis de ceux qui consi­dère qu’on ne donne pas un rôle, on ne fait que acter que la personne agit au rôle en ques­tion.

    L’étape la plus diffi­cile pour les déve­lop­peurs seniors, qu’ils veulent aller dans la branche mana­ge­ment ou dans rester en contri­bu­tion indi­vi­duelle, c’est le fait d’être respon­sable sans déci­der eux-mêmes.

    Il y a une vision fantas­mée de la hiérar­chie mais en réalité c’est un peu pareil à tous les niveaux. Dans ce que je veux faire, parfois ça finit par fonc­tion­ner en indiquant la bonne direc­tion, en répé­tant, en donnant des objec­tifs. Parfois ça ne fonc­tionne pas et j’aban­donne.

    En réalité je ne décide pas vrai­ment. Même quand je le fais, ça ne suit pas toujours. Le travail c’est juste­ment faire avan­cer tout le monde dans le même sens, pas décré­ter des choses dans son coin.

    you’ll still be judged by how well those deci­sions turn out

    Et pour­tant on reste comp­table du résul­tat. Quoi qu’il se passe, que je le décide ou non, que l’équipe suive ma vision ou persiste dans une autre, c’est moi qui suis respon­sable vis à vis de l’ex­té­rieur.

    C’est à moi de faire en sorte que l’équipe aille dans le bon sens, d’ex­pliquer comment et pourquoi, de convaincre, de guider et de former. Je peux éven­tuel­le­ment repro­cher les déci­sions à ceux qui les ont prises, mais pas m’en reti­rer la respon­sa­bi­lité.

    Vouloir prendre un poste de mana­ge­ment c’est aussi ça : Savoir se sentir respon­sable, impliqué, tout en sachant qu’en fait on peut toujours déci­der ce qu’on veut sans que ça n’ar­rive dans les faits (sauf à avoir une hiérar­chie mili­taire, mais ça ne me semble pas adapté à des équipes tech­niques dans le logi­ciel).

    Create a Data-Driven Team Culture

    Je balbu­tie encore, parce que j’ai du mal moi-même à trou­ver les bonnes métriques à mettre en œuvre. Je l’ex­plique un peu quand je parle d’objec­tifs ici. J’ai trop vu ces systèmes perver­tis ou mal utili­sés pour les aimer.

    the regu­lar process retros­pec­tive has a lot of value for detec­ting patterns and forcing a recko­ning with the outcome of deci­sions

    On parle agilité et ça sort peut être du cadre mais il y a quatre rituels que je ne saute­rai pas, dans cet ordre d’im­por­tance :

    1. La rétros­pec­tive
    2. Le 1–1 avec le mana­ger
    3. Le daily meeting avec l’équipe
    4. Les kick-off pour donner du sens et lancer les projets

    Si je place la rétros­pec­tive avant tout le reste c’est que c’est l’ou­til d’amé­lio­ra­tion. Peu importe où on est, le prin­ci­pal est de s’amé­lioré.

    La diffi­culté prin­ci­pale que j’ai rencon­tré avec le temps ce sont les rétros­pec­tives qui s’épuisent, avec pas grand chose qui sort et peu ou pas d’ac­tions prises. Une solu­tion possible c’est l’ani­ma­tion, le chan­ge­ment de déroulé sur la réunion, ou le leader­ship tour­nant sur la réunion voire l’in­ter­ven­tion d’un tiers à l’équipe.

  • [Réfé­rence] Faci­lité de station­ne­ment du corps médi­cal

    Les véhi­cules des méde­cins arbo­rant le cadu­cée, ou ceux des sages-femmes arbo­rant leur insigne profes­sion­nel, pour­ront béné­fi­cier de mesures de tolé­rance en matière de station­ne­ment irré­gu­lier dès lors que leurs proprié­taires sont appe­lés à exer­cer leurs acti­vi­tés profes­sion­nelles au domi­cile de leurs patients, ou à proxi­mité de leur domi­cile en cas d’as­treinte et essen­tiel­le­ment pour satis­faire à leurs obli­ga­tions, en cas d’ur­gence.

    Ces station­ne­ments irré­gu­liers ne doivent pour autant pas être de nature à gêner exagé­re­ment la circu­la­tion géné­rale ou consti­tuer un danger pour les autres usagers, notam­ment des piétons.

    Circu­laire du Ministre de l’In­te­rieur, 26 janvier 1995

    Je n’ai pas réussi à mettre la main sur le texte de la circu­laire no 69–140 du 27 mars 1969 qui concerne les infir­miers mais son rappel no 86–122 du 7 mars 1986 reprend des termes simi­laires, poten­tiel­le­ment sans le critère d’ur­gence mais en préci­sant que ça s’ap­pré­cie en fonc­tion des circons­tances de lieu et de temps.

    Quelques notes :

    1. Ce n’est pas absolu. C’est en cas d’ur­gence (au moins pour les méde­cins et sage-femmes, et dans tous les cas expli­ci­te­ment appré­cié en fonc­tion des circons­tances pour les infir­miers), ou devant chez soi lors des astreintes pour répondre aux cas d’ur­gence. Les infrac­tions de station­ne­ments par simple faci­lité lors de soins program­més ou non urgents sont donc exclus.

    2. C’est sous réserve de gêne exagé­rée ou de danger. Au mini­mum, sont exclus les station­ne­ments règle­men­tai­re­ment recon­nus comme dange­reux au sens de R417–9 (au niveau des inter­sec­tions, côtes, virages, et passages à niveau). Il en va proba­ble­ment de même des station­ne­ments recon­nus comme très gênants au sens de R417–11 (notam­ment les empla­ce­ments réser­vés handi­ca­pés, trans­ports de fonds, trans­ports publics, sur les passages piétons ou en amont de ceux-ci, en amont des feux, sur les trot­toirs ou voies vertes).

    3. C’est surtout une tolé­rance vis à vis de l’éta­blis­se­ment des contra­ven­tions et pas un droit. Ça implique un juge­ment en fonc­tion de la situa­tion spéci­fique d’ur­gence, de gêne occa­sion­née, de danger possible pour les usagers, et des alter­na­tives dispo­nibles. Cette appré­cia­tion des circons­tances est même expli­ci­te­ment dans le rappel de la circu­laire concer­nant les infir­miers.

    4. C’est une circu­laire qui s’ap­plique aux agents dans le cadre de leur main­tien de l’ordre et des contra­ven­tions qui peuvent être posées. Elle ne concerne pas les autres usagers qui sont légi­times à s’en plaindre. Elle ne dégage pas non plus de respon­sa­bi­lité au cas où ce station­ne­ment non règle­men­taire aurait des consé­quences directes ou indi­rectes.

    5. Tel que je lis la circu­laire, je doute que cela exonère du paie­ment en cas de station­ne­ment payant (toujours sauf urgence) puisqu’il s’agit de rendre possible les missions, pas d’en dimi­nuer les frais. Certaines mairies ont toute­fois mis en place un accord avec une règle tari­faire spéci­fique.


    D’un point de vue person­nel, je n’ai aucun problème à accep­ter des station­ne­ments adap­tés au contexte d’ur­gence (jusqu’à même bloquer toute la rue s’il s’agit d’in­ter­ve­nir pour la vie de quelqu’un). L’état de néces­sité est d’ailleurs bien présent dans nos lois et concerne tout le monde. Que ce soit un méde­cin ou un parti­cu­lier qui vienne porter assis­tance urgente à un tiers m’in­dif­fère tota­le­ment.

    Je comprends aussi, dans une mesure raison­nable, les infrac­tions faites de façon à gêner le moins possible quand les alter­na­tives sont inexis­tantes ou vrai­ment exces­sives. Mon inter­pré­ta­tion du raison­nable n’ex­clut cepen­dant pas de perdre 5 minutes à trou­ver une place dans le parking payant le plus proche et marcher ensuite pour rejoindre le lieu de travail, ou utili­ser d’autres moyens de trans­ports quand c’est envi­sa­geable. La pres­sion du patron ou l’en­vie d’en­chaî­ner plus de clients plus rapi­de­ment ne me concernent pas. Là aussi, je ne vois pas de raison de distin­guer le livreur de l’in­fir­mier ou du parti­cu­lier qui vient faire un démé­na­ge­ment.

    Je n’ac­cep­te­rai toute­fois aucun privi­lège de profes­sion, et de croire que les règles communes ne s’ap­pliquent pas à soi en raison de sa profes­sion ou de son rôle, indé­pen­dam­ment des deux para­graphes précé­dents. Le fait que telle ou telle profes­sion soit diffi­cile n’y change rien à mes yeux, et encore moins pour les profes­sions médi­cales : Quand demande aux personnes âgées ou jeunes enfants de contour­ner un véhi­cule stationné sur le trot­toir en passant sur la chaus­sée, c’est un danger et le fait que ce soit réalisé par un profes­sion­nel des soins ne me parait le contraire d’une circons­tance atté­nuante.


    En effet, ni la légis­la­tion, compte tenu des prin­cipes consti­tu­tion­nels, ni la juris­pru­dence, compte tenu des prin­cipes géné­raux du droit, ne permet de trai­ter de manière préfé­ren­tielle telle ou telle caté­go­rie d’usa­ger de la route, à moins que la rupture de l’éga­lité de trai­te­ment entre les usagers d’un même service public ne soit la consé­quence néces­saire d’une loi, qu’elle résulte de diffé­rences de situa­tion appré­ciables entre ces usagers ou d’une néces­sité d’in­té­rêt géné­ral en rapport avec les condi­tions d’ex­ploi­ta­tion dudit service.

    Ques­tion écrite n° 04087 au gouver­ne­ment

    Comme le note le gouver­ne­ment, en faire un droit en fonc­tion d’une profes­sion, indé­pen­dam­ment des néces­si­tés, contre­vien­drait proba­ble­ment aux prin­cipes géné­raux du droit français. Ça rend d’au­tant moins légi­times ceux qui veulent s’abs­traire des règles unique­ment en oppo­sant leur carte profes­sion­nelle.