Auteur/autrice : Éric

  • Cyclistes, brillez !

    Brillez, vrai­ment, parce que c’est dange­reux de vous voir filer à côté de moi tels des ninjas. En plus d’être dange­reux pour vous, ça joue sur la répu­ta­tion des cyclistes et donc sur l’at­ti­tude des tiers vis à vis de moi et leur propen­sion à me mettre en danger.

    1️⃣- En pénombre les cata­dioptres avant et arrière sont indis­pen­sables, ceux sur les côtés ne sont pas inutiles non plus.

    Ce n’est pas juste un délire des auto­ri­tés, c’est utile.

    Pas la peine de vous trans­for­mer en sapin de Noël et mettre des guir­landes partout (même si bon, un vélo avec des guir­landes de Noël c’est sympa) ni même de forcé­ment s’équi­per avec une gilet réflé­chis­sant à chaque sortie. Les auto­mo­bi­listes qui ne veulent pas vous voir conti­nue­ront de ne pas vous voir.

    Pour autant, les cata­dioptres obli­ga­toires ne coûtent rien et permettent déjà une visi­bi­lité pas dégueu­lasse. Si vous ajou­tez un casque fluo ou quelques auto­col­lants réflé­chis­sants bien placés, vous évite­rez déjà de passer tota­le­ment pour un ninja la nuit.

    2️⃣- À l’ar­ri­vée de la nuit, même en ville éclai­rée, les lumières sont indis­pen­sables. Vous voyez mais ça ne veut pas dire qu’on vous voit.

    Là aussi, des lumières basiques c’est une paire d’eu­ros. Il n’y a vrai­ment aucune bonne raison de s’en passer.

    En fait il faut une lumière d’au­tant plus forte si vous circu­lez en zone urbaine bien éclai­rée. Un phare faiblard peut suffire à être vu dans le noir en campagne. Ça ne suffira pas pour être vu sous les lampa­daires entre les feux, les panneaux publi­ci­taires, les devan­tures et les voitures.

    Une forte puis­sance ne gêne pas si vous suivez le point suivant.

    3️⃣- Les phares doivent éclai­rer le sol et ne pas dépas­ser le plan hori­zon­tal, donc jamais arri­ver au niveau des pare-brises ou des visages.

    Les phares des voitures sont étudiés pour ça, de façon à éclai­rer loin et de façon homo­gène, sans éblouir plus haut que leur hauteur. Côté vélo c’est le cas aussi des phares Edelux ou B&M IQ-X* et de nombreuses marques alle­mandes.

    Sur les autres il faut faire atten­tion à les diri­ger vers le bas pour les faire tomber au plus à 30 mètres. On peut véri­fier que ça ne part pas trop haut en se posi­tion­nant à côté d’un mûr.

    En géné­ral ça veut dire « surtout pas de lumières sur le casque pour éclai­rer devant vous ». Vrai­ment, ne faites pas ça. Ça suit votre regard, à partir d’une posi­tion haute, et éblouit quasi­ment toujours les usagers de la route en face de vous.

    4️⃣- Pas de lumière cligno­tante à l’avant, vrai­ment (idéa­le­ment pas à l’ar­rière non plus même si c’est auto­risé).

    Je sais, je ne vais pas me faire des copains sur ce point mais si c’est inter­dit, c’est pour de bonnes raisons.

    Les flash empêchent tous les autres autour de vous de se concen­trer correc­te­ment sur autre chose. En pertur­bant l’at­ten­tion des auto­mo­bi­listes, vous mettez en danger les cyclistes et piétons autour de vous. En pertur­bant les autres cyclistes, vous les mettez eux-mêmes en danger direc­te­ment aussi.

    C’est très égoïste de mettre en danger tout le monde pour espé­rer être mieux vu vous-mêmes, surtout que c’est une esca­lade vers le pire : Si tout le monde le fait alors ça dégrade la sécu­rité de tous sans mieux voir personne.

    Ce n’est même pas vrai­ment posi­tif pour vous : Vous ne passez plus inaperçu mais ça empêche de savoir où vous êtes vrai­ment, et rend impos­sible l’éva­lua­tion de votre distance ou de votre vitesse. Au final ce n’est pas mieux qu’un bon phare vélo fixe, même pour vous.

    C’est d’au­tant plus une mauvaise idée que ça se cumule au point précé­dent. Ces lumières ne sont pas géné­ra­le­ment faites pour être orien­tées et diffusent sur un angle très large, éblouis­sant tout le monde au passage.

    5️⃣- Évitez ces gadgets qui fonc­tionnent à l’aide d’un aimant sur les roues comme lumière prin­ci­pale.

    Ça semble une bonne idée mais on ne vous verra pas. La puis­sance est trop faiblarde pour quoi que ce soit. La fréquence est faible donc on peut faci­le­ment la louper. Pour ne rien gâcher ça se posi­tionne sur le côté du triangle arrière donc peut faci­le­ment être occulté si on n’est pas du bon côté (et d’au­tant plus faci­le­ment que c’est de faible puis­sance à faible fréquence). Même si on vous voyait, on tombe­rait sur des lumières cligno­tantes qui sont à éviter.

    Si c’est en lumière secon­daire de faible puis­sance en complé­ment d’un vrai feu arrière fixe, je suis moins affir­ma­tif. Pourquoi pas.

    Si par contre c’est l’idée de rechar­ger vos lumières qui vous bloque, on trouve des dynamo fric­tion pour une poignée d’eu­ros.


    Ok mais tu conseilles quoi alors ?

    J’ai une exper­tise limi­tée sur les réfé­rences, d’autres personnes complè­te­ront surement.

    Sans limite de budget je conseille une dynamo dans le moyeu de la roue avant qui alimen­tera un phare vélo prévu pour avoir un flux lumi­neux bien réparti au sol. C’est un confort excep­tion­nel, et on peut lais­ser le phare allumé en perma­nence sans se poser de ques­tion, jour inclus. Le IQ-X de B&M est un excellent choix haut de gamme à 80 € mais vous trou­ve­rez d’autres phares étudiés pour ne pas éblouir chez le même construc­teur.

    Sur un budget inter­mé­diaire, la dynamo fric­tion au format bouteille se trouve pour 10 à 20 €. Elle peut être complé­tée par un feu avant entre 20 et 40 € auquel on ajou­tera le feu LED arrière pour 10 à 20 €.

    Avec un budget limité, la paire de LED rechar­geables avant et arrière CL 900 de Décath­lon est assez puis­sante pour bien être vu en ville et coûte tout juste 20 €.

    Quant aux cata­dioptres, ça peut monter à une dizaine d’eu­ros mais souvent les packs permettent d’équi­per plusieurs vélos pour quelques euros par vélo. Même chose pour les packs d’au­to­col­lants réflé­chis­sants. Votre asso­cia­tion vélo locale fait certai­ne­ment des distri­bu­tions régu­liè­re­ment.

  • Rétro­vi­seur vélo Corky

    Je croyais en avoir parlé, mais en fait non.

    J’ai toujours eu un rétro­vi­seur sur mon vélo. Ça me permet d’an­ti­ci­per les voitures ou cyclistes qui pour­raient me dépas­ser à ma gauche, ou de savoir si moi-même je peux me dépor­ter à gauche sans gêner.

    J’avais histo­rique­ment un truc clas­sique qui s’ac­croche au bout du guidon, avec un miroir au bout d’une tige de métal orien­table. La tige bouge tout le temps, le miroir jamais vrai­ment dans la bonne posi­tion, et ça s’ac­croche partout. Je finis­sais pas le replier sous le guidon et ne pas m’en servir.

    J’avais testé aussi un truc qui s’at­tache direc­te­ment sur la poignée, sans tige de métal. Je n’ai pas été convaincu non plus, et l’ac­croche plas­tique a vite cassé de toutes façons.

    Avec le nouveau vélo j’ai essayé le Corky de The Beam.

    Et bien… c’est génial.

    Une fois replié ça ne se voit pas, ça ne s’ac­croche nulle part. Déplié ça reste tout petit, et mani­pu­lable faci­le­ment, et ça ne s’ac­croche nulle part non plus. C’est aussi suffi­sam­ment discret pour que la présence du miroir ne se trans­forme pas en un renver­se­ment de respon­sa­bi­lité « tu as un rétro­vi­seur alors il fallait t’en servir ».

    Le miroir est convexe et permet une vision large sans avoir besoin d’être réglé fine­ment. En bout de guidon ma vue n’est gênée par aucun obstacle.

    Sur les défauts : Ça reste tout petit, c’est fait pour voir s’il y a quelque chose mais il ne faut pas s’at­tendre à mille détails. Comme c’est un petit miroir convexe, l’éva­lua­tion des distances est impos­sible même avec un peu d’ha­bi­tude.

    Enfin, le mode de serrage n’est pas des plus sécu­ri­sant. C’est du plas­tique. Serré correc­te­ment ça peut tour­ner un peu (et serrer plus n’y chan­gera rien). J’ai lu plusieurs fois que le serrage plas­tique peut aussi casser à l’in­té­rieur du guidon si on s’acharne à vouloir serrer plus que de raison.

    Conclu­sion pour moi : Indis­pen­sable. D’ailleurs j’en ai racheté un après m’être fait volé mon vélo.

    J’ai d’ailleurs du mal depuis que mes manchons m’in­ter­disent de m’en servir.

  • Retour sur le hook’d pour trans­por­ter les sacs cabas à vélo

    J’avais cher­ché quelque chose pour trans­por­ter des courses, colis ou gros objets qui n’entrent pas dans mes sacoches habi­tuelles. On m’a conseillé les Bakkies qui ont l’air parfaites mais hors de prix, surtout pour ne l’uti­li­ser qu’en quelques rares occa­sions.

    On m’a aussi pointé le hook’d. L’idée est bonne, le prix très raison­nable. J’en ai pris un exem­plaire.

    C’est un simple bout de plas­tique avec de chaque côté de quoi accro­cher les hanses d’un sac cabas et une fin en crochet d’un des deux côtés pour s’agrip­per sur le porte bagage.

    En pratique le hook’d a une largeur fixe et ne s’adapte pas à chaque porte-bagage. Ca fonc­tionne proba­ble­ment bien avec un sac de chaque côté, peut-être en bougeant un peu de droite à gauche. Avec un seul sac je ne suis pas rassuré par le main­tien. Avec un seul sac léger (ce que j’ai eu à y mettre était volu­mi­neux mais pas lourd), j’ai fait passer mes sangles pour me dire que ça n’al­lait pas se faire la malle au milieu du trajet.

    Ajouté au fait que le sac cabas lui-même n’a pas de rigi­dité suffi­sante et frot­tait contre les rayons, je sors vrai­ment peu convaincu. Les pares-jupes sont plus fréquents en Hollandes et ça joue peut-être. Pour moi, avec un seul sac je pense que la mise au guidon est presque plus pratique.

    Bref, vu le prix je ne regrette pas l’achat parce que ça me servira peut-être une ou deux fois, mais ça n’est pas une solu­tion que je recom­mande.

    Je vais plutôt cher­cher une Bakkie d’oc­ca­sion.

  • Manchons vélo

    Suite à ma recherche de gants vélo pour les tempé­ra­tures néga­tives, le Père Noël m’a apporté de massifs manchons vélo.

    J’étais limite hier dans mes gants donc je les ai inau­gu­rés ce matin.

    Chau­leur : J’ai un peu de mal à compa­rer. J’al­lais dire qu’il faisait froid hier et moins aujourd’­hui, indé­pen­dam­ment de mon équi­pe­ment. Le relevé de tempé­ra­ture ne me donne pas forcé­ment raison donc peut-être qu’il y a a aussi une ques­tion de ressenti. Je vais attendre un peu les grands froids pour juger.

    Gants hiver Shimano Gore­­tex Infi­­nium Wind­s­top­­per Insu­­la­­ted

    Ce qui est certain que j’étais à la limite d’avoir un peu froid en fin de trajet hier matin alors que j’étais bien au chaud ce matin. Je ne m’at­ten­dais pas à ça. Je devrais pouvoir tenir de bonnes tempé­ra­tures néga­tives sans problème si je cumule les gants et les manchons [confirmé par la suite].

    Respi­ra­tion : Les manchons sont imper­méables, ce que ne sont pas mes gants. C’est posi­tif en soi mais j’ai bien noté que c’est aussi peu voire pas du tout respi­rant. S’il fait un peu trop chaud ou que je suis en effort, ça risque de vite être humide. Hors de ques­tion de les garder en inter­sai­son.

    Manchons massifs
    (pas ceux-là mais ça ressemble)

    Ceux que j’ai n’ont quasi­ment aucune prise d’air quand j’ai les mains dedans avec mes manches de blou­son. Peut-être que d’autres sont plus ouverts et respi­re­ront mieux (au prix d’une chaleur moindre). En tout cas je prend bien conscience de la respi­ra­bi­lité de mes gants hiver.

    Prati­cité : Les manchons se sont révé­lés fran­che­ment massifs au débal­lage et j’ai eu un peu peur du côté pratique, surtout que l’ou­ver­ture pour les mains n’était pas si grande. Des manchons de taille plus raison­nables devraient être encore plus pratiques.

    La gêne est en fait mineure. Je tourne un peu pour bien mettre les mains mais je ne galère pas comme je le crai­gnais. Proba­ble­ment que je dirais « parfait » avec un peu d’ha­bi­tude et quelques jours d’uti­li­sa­tion.

    À côté de ça, avoir les mains sans gants pour toucher une ferme­ture éclair quand je les sors des manchons, c’est bien pratique aussi.

    Chan­ge­ments : Ce matin, je me rends compte que j’ai moins sorti mon bras pour indiquer la direc­tion. La gêne n’est pas énorme mais j’ai eu un petit frein à enle­ver ma main et la remettre. J’es­père que ça dispa­rai­tra avec le temps.

    Le rétro­vi­seur Corky de TheBeam

    Le vrai chan­ge­ment c’est que je ne peux plus mon petit rétro qui se posait en bout de guidon. Ça restait un acces­soire mais je me rends compte qu’il me sécu­ri­sait pas mal en circu­la­tion pour prévoir les voitures ou les vélos à ma gauche. Je vais perdre un élément de confort et de sécu­rité.

  • La néces­sité de l’ul­tra­cré­pi­da­ria­nisme

    Ça fait long­temps que je traine ce billet, faute de savoir comment le formu­ler d’une façon qui ne puisse pas être inter­pré­tée comme un reproche aux juristes et écono­mistes que je croise, que j’es­time et qui m’aident régu­liè­re­ment à comprendre les choses.
    Je le publie en solli­ci­tant votre bien­veillance à la lecture.


    J’ai besoin de comprendre, tout, tout le temps. Pas « envie », « besoin ».

    C’est quelque chose qui peut me téta­ni­ser tota­le­ment, ou occu­per mon esprit en m’em­pê­chant de dormir ou me concen­trer à quoi que ce soit d’autre.

    Je me rappelle mon baptême de plon­gée où j’ai cher­ché sur wiki­pe­dia comment fonc­tionne un déten­deur devant le moni­teur qui me disait « aie confiance ». J’ai tota­le­ment confiance. Je ne sais juste pas comment comment ça fonc­tionne et je risque de ne pas pouvoir penser à autre chose tant que je ne saurai pas, au point où en plon­gée ça pour­rait deve­nir dange­reux pour moi.

    Le web est un monde merveilleux pour moi. Je cherche et trouve mille réfé­rences vers des vulga­ri­sa­tions mais aussi la plupart des textes offi­ciels, statis­tiques natio­nales et études scien­ti­fiques.

    Quand je ne conclus pas sur la base de ce que je trouve, je demande sur les réseaux sociaux et j’ai souvent des réponses d’ex­perts super poin­tus ou même d’au­to­ri­tés offi­cielles sur les sujets. Je peux poin­ter une ques­tion sur les réseaux et avoir une réponse directe de l’Ar­cep, m’inquié­ter du trai­te­ment de données person­nelles et avoir la CNIL qui me contacte en direct, deman­der des préci­sions sur une fleur ou un oiseau et avoir une réponse d’un expert ultra-pointu à l’autre bout du monde. Ce ne sont pas des théo­ries : J’ai ces cas en tête car ils me sont arri­vés, et ce n’est pas rare.

    Merci, énor­mé­ment, à tous ces gens qui répondent, qui enri­chissent mon savoir et ma compré­hen­sion. Même ceux qui se trompent, tant qu’ils donnent des liens et des sources.


    Je parle de liens et de sources parce que, malgré un préjugé tout à fait posi­tif, j’ai un vrai problème avec les réponses d’au­to­rité.

    Il est facile dans mes recherches de trou­ver deux experts recon­nus qui se contre­disent, y compris sur des ques­tions très géné­rales ou « basiques ».

    Il est facile de trou­ver un site offi­ciel qui géné­ra­lise à outrance voire qui affirme des choses contraires aux textes appli­cables.

    Il est aussi courant de trou­ver des experts qui se trompent, ou n’ont pas connais­sance des derniers faits, ou outre­passent leur domaine dans les hypo­thèses qu’ils prennent en compte voire dans leurs conclu­sions, ou simple­ment subissent comme chacun des biais liés à leur histoire ou leurs croyances. Parfois les erreurs sont visibles même même pour moi. Parfois elles sont éclai­rées par d’autres dans une analyse critique sour­cée et étayée.

    Quand j’ai juste besoin de savoir, je suis aveu­glé­ment l’ex­pert qui m’a conseillé, ou le consen­sus qui se dégage parmi les sachants. Il ne me vien­drait pas à l’es­prit de contes­ter mon méde­cin.

    Quand je suis dans ma démarche de recherche et compré­hen­sion, c’est au mieux un élément qui peut me poin­ter dans la bonne direc­tion. Ça ne remplace pas les liens vers les textes offi­ciels, les études, les statis­tiques, ou au moins les analyses critiques et sour­cées qui, elles, me permettent de savoir ce qui a été pris en compte ou pas et pourquoi.


    Je sais que c’est frus­trant pour les profes­sion­nels qui me répondent alors j’in­siste : Ce n’est pas une mise en doute de vos compé­tences, ni la croyance que je vais pouvoir faire dans mon bureau les analyses qui contre­di­ront vos années d’études, de forma­tion et de pratique. C’est juste que ça ne répond pas à mon besoin intel­lec­tuel. L’af­fir­ma­tion ne résout rien : elle alimente la machine à pensée au lieu de l’éteindre.

    Je comprends tout à fait qu’on ne veuille pas inves­tir de temps à m’ex­pliquer, ou à cher­cher des liens que je ne trouve pas seul. Je n’exige évidem­ment de personne qu’il me réponde quand je pose une ques­tion dans cet état d’es­prit, et encore moins des profes­sion­nels qui font par ailleurs commerce de leur temps ou de leur savoir. Je n’exige rien à part ne pas deman­der aux autres de se taire.

    Il y a forcé­ment un côté ultra­cré­pi­da­ria­nisme qui ressort, j’en suis conscient. C’est aussi la malé­dic­tion des réseaux sociaux où ceux qui ont le savoir voient les autres affir­mer n’im­porte quoi avec aplomb.

    Je trouve malgré tout impor­tant que notre société puisse permettre l’ap­pro­pria­tion du savoir par tous. Je m’en réjouis malgré les dommages colla­té­raux. Pour moi on est tout à fait dans la lignée des débats qui ont eu lieu il y a des années à propos de Wiki­pe­dia. Vouloir restreindre la parole aux expert ne me parait pas la solu­tion. L’enjeu est désor­mais dans les sources et dans le débat critique.


    Ok Éric mais pourquoi tu as pointé du doigt les juristes et les écono­mistes dans l’in­tro­duc­tion ?

    Le savoir et la compré­hen­sion ne s’im­pro­visent pas. Tout le monde ne peut pas, en lisant une étude médi­cale, comprendre ce que ça implique ou quelles en sont les limites, voire les erreurs. L’exemple du COVID a montré que même les intro­duc­tions, conclu­sions et statis­tiques étaient faci­le­ment comprises à contre­sens par les néophytes. On ne remplace simple­ment pas de longues années d’études et de pratique par un peu de bonne volonté.

    Quelque part, ça a du sens de restreindre la parole médi­cale aux méde­cins. La solu­tion à ça est celle de wiki­pe­dia. On ne remplace pas l’ex­pert mais on peut poin­ter des liens de réfé­rences dans le débat, voire poin­ter des analyses critiques faites par des experts. L’im­por­tant n’est pas ce que tu sais ou crois savoir, mais les liens dont on ne pourra pas contes­ter le contenu.

    Il y a toute­fois deux domaines sur lesquels j’ac­cepte très diffi­ci­le­ment le « arrê­tez d’en parler si vous n’êtes pas expert », la loi et la poli­tique.


    La loi s’ap­plique à tous, experts ou non. On doit la connaitre et la respec­ter. C’est impos­sible si on ne peut pas en parler. Je deman­de­rai toujours un conseil profes­sion­nel si c’est impor­tant ou complexe, mais je trouve indis­pen­sable que sur le courant l’ap­pro­pria­tion soit géné­rale.

    Si un jour une situa­tion du code de la route est trop complexe pour être débat­tue entre non-experts, alors on a un problème parce qu’on leur demande quand même de savoir la respec­ter sans deman­der conseil avant.

    Ça ne rend pas tout le monde expert en droit, ni même perti­nent dans ce qu’il croit, mais ça le rend plus que légi­time à en discu­ter et en débattre. Mieux : Ça rend ces débats béné­fiques à l’ap­pro­pria­tion de la loi par tous.


    Le débat est aussi indis­pen­sable sur les sujets poli­tiques, du moins tant qu’on tient au prin­cipe démo­cra­tique. La démo­cra­tie ne rend pas tous expert mais elle impose à tous de pouvoir débattre des choix pris, des hypo­thèses, des consé­quences.

    On ne rempla­cera pas l’éco­no­miste mais ce dernier ne peut que expli­ci­ter les consé­quences d’un méca­nisme avec des hypo­thèses précises, et selon l’angle étudié. Le débat public c’est discu­ter de ces hypo­thèses, de l’angle choisi, des sources, mais aussi de faire un choix.

    On ne restreint pas l’éco­no­mie à un mieux ou un moins bien. Il y a des consé­quences humaines, des arbi­trages entre plusieurs effets, des choix moraux ou éthiques voire idéo­lo­giques (non ce n’est pas un gros mots). Rien que l’idée de progrès social (pour qui ? pour quoi ?) ou de vouloir limi­ter le chômage (pour qui ? à quel coût ? pourquoi ?) ne vont pas plus de soi que ça.

    Tout ça ne peut faire surface qu’en ouvrant le débat et en permet­tant à n’im­porte qui de s’y insé­rer. On ne peut pas se repo­ser sur l’ex­pert pour iden­ti­fier lui même les para­mètres « accep­tables à discu­ter par la foule ». L’idée même d’ar­ri­ver à en dres­ser une liste exhaus­tive me parait très opti­miste.


    Est-ce qu’on pour­rait au moins faire en sorte que les gens n’af­firment pas ce qu’ils ne savent pas ?

    Malheu­reu­se­ment non, parce que parfois tu crois savoir, jusqu’à ce qu’on te montre le contraire. C’est vrai aussi pour ceux qui font atten­tion à ne pas juger eux-mêmes mais à simple­ment donner des poin­teurs vers des sources d’au­to­rité. C’est vrai aussi pour les experts recon­nus donc on ne peut même pas se baser là dessus. Les débats autour du climat et du covid l’ont bien montré.

    L’ul­tra­cré­pi­da­ria­nisme n’est pas un sujet de déses­poir. Pour moi c’est au contraire une évolu­tion très posi­tive de la société : Tout le monde peut s’ap­pro­prier tous les sujets.

    On a les ressources pour ça. On a les inter­ac­tions sociales qui permettent ce débat ouvert par tous. Ça ne donnera pas toujours des choses intel­li­gentes mais ça peut le faire. Nous avons les clefs.

    S’il faut progres­ser ce n’est pas en voulant iden­ti­fier qui peut parler, mais en formant à la recherche docu­men­taire, à l’ana­lyse critique, à savoir mener une discus­sion argu­men­tée, à détec­ter chez l’autre les effets de manche, et à l’hu­mi­lité pour accep­ter de se trom­per, de le dire, de chan­ger de posi­tion. J’in­siste, apprendre à dire « je me suis trompé » sans avoir honte ni être moqué, ça peut tout chan­ger.

    Nous avons changé de société. La solu­tion n’est à mon avis plus dans la restric­tion mais dans la profu­sion.

    Ce que je sais c’est que tout ça m’a apporté énor­mé­ment, plus que je ne saurai jamais l’ex­pri­mer. Je suis une autre personne, qui comprend mieux le monde autour, qui sait mieux inter­agir avec lui. Jamais ça ne serait arrivé dans l’an­cien monde, celui avec juste les paroles offi­cielles descen­dantes et où tu restes genti­ment dans ton coin si tu ne sais pas.

  • Sous quel statut ?

    Je réponds souvent à la ques­tion donc je pose ici mes notes :

    Si c’est en paral­lèle d’une acti­vité sala­riée ou d’une couver­ture chômage :
    ➡️ SASU pour en tirer des divi­dendes (*)

    Sinon, si c’est juste pour avoir la liberté mais que vous souhai­tez garder le chômage et avoir une fiche de paie d’une société qui ne vous appar­tient pas, quitte à gagner moins :
    ➡️ Portage sala­rial

    Sinon, si c’est pour un chiffre d’af­faire de moins de 72 k€ ou pour 1 à 2 ans (quitte à chan­ger de statut ensuite) :
    ➡️ Micro-entre­prise (ancien­ne­ment auto-entre­pre­neur).

    Sinon, si vous avez l’âme d’un opti­mi­sa­teur à tirer un maxi­mum de revenu net en gardant une protec­tion sociale :
    ➡️ SASU pour en tirer un SMIC + des divi­dendes (*)

    Sinon, par défaut :
    ➡️ EIRL ou EURL

    Note : Ça s’adapte à des free­lance infor­ma­tique (type déve­lop­peur ou expert). D’autres métiers peuvent avoir des équi­libres très diffé­rents.

    Bien évidem­ment, ce n’est que pour donner des poin­teurs. Je ne remplace pas un conseil juri­dique ou comp­table appro­prié.

    (* Les divi­dendes ne font pas coti­ser à la retraite)

  • Jonglage de noti­fi­ca­tions

    Je jongle. Ouvrir une noti­fi­ca­tion c’est le risque de la voir dispa­raitre. Ne pas la trai­ter en urgence c’est risquer de l’ou­blier ou ne pas réus­sir à remettre la main dessus. La lais­ser c’est l’avoir en atten­tion perma­nente et risquer de ne pas voir quelque chose qu’on aime­rait trai­ter immé­dia­te­ment.

    Le système est haute­ment défaillant, même au-delà du prin­cipe d’in­ter­rup­tion d’at­ten­tion.


    Je prends du plai­sir avec Slack depuis que je fais un usage inten­sif de la fonc­tion « me rappe­ler dans … ». Je n’hé­site plus à lire mes noti­fi­ca­tions parce que je sais que je peux simple­ment les renvoyer à plus tard.

    Gmail et Android ont un système de mise en sommeil avec rappel mais le message ou la noti­fi­ca­tion concer­née dispa­raissent jusqu’au rappel. Si je finis ce que j’avais en cours, je ne peux pas retrou­ver la noti­fi­ca­tion Android avant l’heure prévue (mais il semble que ce soit possible dans d’autres versions).


    Je veux que chaque appli­ca­tion ait un onglet « noti­fi­ca­tions » dédié avec toutes les noti­fi­ca­tions et alertes, qu’ils aient été lus ou pas.

    Je veux pouvoir ajou­ter un rappel arbi­traire sur n’im­porte quelle noti­fi­ca­tion et n’im­porte quel message échangé, soit depuis le message ou la noti­fi­ca­tion eux-mêmes, soit depuis cet onglet qui archive les noti­fi­ca­tions.

    Ça me parait telle­ment évident, je ne comprends pas qu’on n’ait pas ça partout comme fonc­tion de base, à la fois au niveau de l’OS et au niveau des appli­ca­tions elles-mêmes, quitte à ce que ça fasse doublon.

  • La dette tech­nique

    J’en­tends trop souvent parler de dette tech­nique comme le gros monstre qui va tout manger et comme d’une faute impar­don­nable. Je ne le vois pas ainsi.

    D’abord, pour parler de la même chose, ce que j’ap­pelle une dette :

    La créa­tion d’une situa­tion qui permet un gain à court terme (plus vite, moins cher, etc.) mais qui va entraî­ner un coût à long terme.

    Et la dette, présen­tée ainsi, c’est juste un outil arri­ver à ses fins. J’ai au moins trois situa­tions qui peuvent arri­ver rela­ti­ve­ment fréquem­ment :

    1. « Chaque chose en son temps »
      Je n’ai pas les moyens(*) aujourd’­hui mais je pense les avoir demain.
    1. « Je fais un inves­tis­se­ment »
      J’au­rais les moyens de ne pas créer cette situa­tion mais le gain à court terme va entrai­ner des béné­fices qui surpassent le coût à long terme.
    1. « Pas le choix »
      Je sais que j’y perds mais c’est une arbi­trage par rapport à une autre situa­tion qui serait pire.

    Je comprends que c’est frus­trant pour les équipes tech­niques, l’im­pres­sion de ne pas faire ce qu’il faut, ainsi que celle de parfois perdre du temps à cause de dettes qu’on a créé dans le passé.

    C’est juste parfois quand même (souvent) le bon outil pour l’en­tre­prise, parce que la pureté n’est pas toujours (et même rare­ment) la bonne stra­té­gie.

    Plutôt que de combattre les choix de dette tech­nique et l’uti­li­ser comme grand épou­van­tail, deman­dez plutôt à expli­ci­ter le gain court terme, le coût long terme, et pourquoi on choi­sit de prendre cette dette. On arri­vera peut-être parfois à la conclu­sion que c’est une erreur. Le reste du temps ça vous permet­tra de comprendre la stra­té­gie et de vous y inscrire.

    Atten­tion toute­fois : Faites de la dette, pas de la merde. Les deux sont très diffé­rent.


    Tout ça est parti­cu­liè­re­ment vrai en star­tup.

    La dette c’est le modèle de base de la star­tup. On emprunte (via les levées de fonds) pour des gains futurs. La struc­ture elle-même est une énorme dette. Prétendre, à l’in­té­rieur, éviter toute dette, ça n’a pas de sens.

    C’est parti­cu­liè­re­ment vrai les premières années. On vit à crédit sur un poten­tiel. Il faut prou­ver les promesses pour toucher le crédit suivant, et ça jusqu’à avoir l’échelle suffi­sante pour ne plus en avoir besoin.

    Les premières années il faut trou­ver explo­rer la problé­ma­tique, trou­ver le bon produit avec la bonne cible utili­sa­teur, puis prou­ver qu’il y a une oppor­tu­nité de crois­sance et de béné­fice en adéqua­tion avec la mise de départ.

    C’est une course de vitesse avant la fin des crédits. Tout ce qui est « pour plus tard » est hors sujet. Si on peut créer de la dette pour plus tard de façon à avoir un meilleur produit, à toucher sa cible utili­sa­teur, ou à enclen­cher la montée de chiffre d’af­faire, on crée cette dette.

    Dans une de mes expé­riences on m’a dit « J’ai vu plein de jeunes star­tup échouer parce qu’elles ont pris trop de temps, je n’en ai vu aucune échouer à cause de la dette tech­nique ».

    En bon ingé­nieur ce n’est pas un discours qui me fait plai­sir intel­lec­tuel­le­ment mais je n’ai jamais pu le démen­tir. La dette est juste le bon outil à ce moment là, et la dette tech­nique n’est un problème qu’in­tel­lec­tuel­le­ment.

    La dette c’est un problème de riche. Ça arrive après, quand on a trouvé le bon produit, qu’on a trouvé sa cible, qu’on a prouvé qu’on était capable d’ac­qué­rir des clients. Là on aura aussi le finan­ce­ment qui va avec pour embau­cher des ingé­nieurs qui vont refaire ce qui doit l’être, et élimi­ner une bonne partie des travaux qu’on avait remis à plus tard.

    L’enjeu c’est d’ar­ri­ver jusque là.


    Je fais une note addi­tion­nelle suite à une discus­sion. Je renforce le « Faites de la dette, pas de la merde ». C’est vrai autant au niveau tech­nique qu’au niveau orga­ni­sa­tion­nel.

    • Ne mettez pas à risque les données de vos utili­sa­teurs
    • Four­nis­sez le service et la qualité que vous promet­tez à vos utili­sa­teurs
    • Ne faites pas payer la dette par les membres de vos équipes

    Ce dernier point est majeur. La dette n’a pas a être trans­for­mée en pres­sion ou charge supplé­men­taire pour les sala­riés en espé­rant avoir les gains sans en payer les coûts. C’est le meilleur moyen d’ar­ri­ver à l’épui­se­ment, la dépres­sion, le burn-out, et au mieux un turn-over impor­tant. Dans tous les cas, ça ne fonc­tion­nera pas et n’aura que des effets néga­tifs à la fois sur la santé des sala­riés et sur le fonc­tion­ne­ment de l’en­tre­prise.

    S’en­det­ter peut impliquer d’al­ler ensuite moins vite, de produire moins, et de réduire le péri­mètre ou les exigences. Faites avec : ça fait partie du choix.

    Plus loin : Les équipes ressen­ti­ront cette pres­sion et cette charge même si on ne leur donne pas. La volonté de bien faire et l’im­pres­sion de ne pas faire ce qu’il faut sont une charge psycho­lo­gique signi­fi­ca­tive à laquelle le mana­ge­ment doit être extrê­me­ment atten­tif.

    Le seul outil que j’ai vu fonc­tion­ner contre ça c’est expli­ci­ter la dette, la choi­sir ensemble en expliquant pourquoi, comment, et le plan ensuite. Quand la stra­té­gie est parta­gée ça devient un choix collec­tif et plus une mauvaise exécu­tion.

  • Apprendre à taper au clavier

    Je cher­chais un logi­ciel macos ou en ligne pour permettre à mon fils de 10 ans de se fami­lia­ri­ser au clavier.

    Pour l’ins­tant j’ai retenu Typing­club, en ligne, avec toute une démarche de progres­sion, badges et statis­tiques.

    Dans les suivants j’ai Klavaro dont la version mac est dispo­nible via Home­brew et aTypeT­rai­ner4Mac qui montre la posi­tion des doigts dans les exer­cices mais que je n’ai pas trouvé top à utili­ser.


    Sur ce que je n’ai pas retenu :

    • KTouch, visuel, qui montre aussi la posi­tion des doigts, mais sans version mac
    • Taptouche : non testé, payant, mais semble avoir pas mal d’ac­ti­vi­tés ludiques
    • Keyhero : En ligne, assez austère, avec statis­tiques, à partir de textes prédé­fi­nis ou de lettres aléa­toires.
    • Dacty­lo­test pour la frappe au clavier à partir d’un texte, en ligne et assez austère, et Tridac­tyl pour l’en­trai­ne­ment des trigrammes.
    • Typist : Anglais seule­ment
    • Tipp10 : Pas de clavier français
  • Ce que je veux à vélo

    Ça bouge, mais pas encore assez vite, ni partout.

    Des voies de circu­la­tion adap­tées

    Des voies de circu­la­tion adap­tées à la vitesse et la densité de circu­la­tion des moto­ri­sés, à la densité de circu­la­tion des non moto­ri­sés, ainsi qu’à la présence ou non de poids lourds. Le plus souvent c’est au moins des bandes cyclables, idéa­le­ment des pistes cyclables.

    Cela implique la fin des trot­toirs parta­gés avec les piétons, y compris ceux qui ont une sépa­ra­tion à base de pein­ture.

    Des inter­sec­tions sécu­ri­sées

    Des inter­sec­tions sécu­ri­sées avec au mini­mum des sas vélos et céder le passage cyclistes (avec tout le côté impar­fait de ces deux dispo­si­tifs) mais les grosses inter­sec­tions méritent ce qu’on appelle des carre­fours à la hollan­daise.

    Cela implique au mini­mum la fin des bandes cyclables sur le bord exté­rieur des ronds points.

    Une conti­nuité cyclable

    Une conti­nuité cyclable au niveau de ce qui existe pour les autres types de véhi­cules, c’est à dire pas de fin de bande ou fin de piste sans raison ou dès qu’il y a une inter­sec­tion.

    Au mini­mum, cela implique la fin des pistes qui commencent ou finissent en impo­sant au cycliste de mettre pied à terre pour avan­cer.

    Des prio­ri­tés expli­cites

    Un marquage expli­cite pour toutes les traver­sées cyclables, de façon a préci­ser qui est prio­ri­taire et éviter tous les conflits basés sur l’in­com­pré­hen­sion ou la mécon­nais­sance des règles, autant par les cyclistes que par les auto­mo­bi­listes, situa­tion souvent empi­rée par des marquages maladroits qui ajoutent à la confu­sion.

    Idéa­le­ment ça veut dire aussi ne pas ajou­ter un stop ou un céder le passage par prin­cipe aux cyclistes à chaque inter­sec­tion en consi­dé­rant que c’est forcé­ment à eux de s’adap­ter à tous les autres.

    Une verba­li­sa­tion des abus

    Une verba­li­sa­tion systé­ma­tique des occu­pa­tions de voies cyclables et des mises en danger lors des dépas­se­ments ou des inter­sec­tions. Au mini­mum ça implique une campagne de commu­ni­ca­tion pour chan­ger les compor­te­ment.

    Idéa­le­ment ça veut aussi dire accep­ter les plaintes ou signa­le­ments basées sur des photos ou vidéos où la situa­tion est mani­feste, et que ces signa­le­ments mènent à des actions réelles, comme ça se fait dans d’autres pays.

    Rouler au milieu de voie

    L’au­to­ri­sa­tion expli­cite aux cyclistes de rouler au milieu de leur voie de circu­la­tion, en toute occa­sion, et idéa­le­ment des picto­grammes vélo en milieu de voie sur les voies où le dépas­se­ment règle­men­taire par une voiture est impos­sible.

    Rendre obli­ga­toire le forfait mobi­lité durale

    On pour­rait rendre obli­ga­toire aux entre­prises de finan­cer la mobi­lité durable au même montant que ce qu’ils financent l’abon­ne­ment de trans­port en commun local.

    Aujourd’­hui les entre­prises doivent rembour­ser la moitié de l’abon­ne­ment de trans­port en commun aux sala­riés mais le forfait mobi­lité durable pour ceux qui choi­sissent le vélo reste encore facul­ta­tif.

    Rendre obli­ga­toire ce finan­ce­ment permet de lever la contrainte du finan­ce­ment du vélo (le vélo, son entre­tien, sa sécu­rité, et les tickets de trans­port en commun ponc­tuels) comme alter­na­tive au trans­port en commun quoti­dien.


    Certains points demandent des inves­tis­se­ments lourds, notam­ment quand on parle d’in­fra­struc­tures. D’autres demandent un chan­ge­ment poli­tique complexe, notam­ment quand je propose d’ac­cep­ter les signa­le­ments photo et vidéo.

    Une fois ça dit, l’amé­lio­ra­tion de la verba­li­sa­tion, les prio­ri­tés expli­cites lors des traver­sées cyclables, la possi­bi­lité de rouler en milieu de voie, ça ne coûte pas grand chose et c’est du registre du « simple ».

    Je ne vois aucune raison de ne pas avan­cer.