Ça bouge, mais pas encore assez vite, ni partout.
Des voies de circulation adaptées
Des voies de circulation adaptées à la vitesse et la densité de circulation des motorisés, à la densité de circulation des non motorisés, ainsi qu’à la présence ou non de poids lourds. Le plus souvent c’est au moins des bandes cyclables, idéalement des pistes cyclables.
Cela implique la fin des trottoirs partagés avec les piétons, y compris ceux qui ont une séparation à base de peinture.
Des intersections sécurisées
Des intersections sécurisées avec au minimum des sas vélos et céder le passage cyclistes (avec tout le côté imparfait de ces deux dispositifs) mais les grosses intersections méritent ce qu’on appelle des carrefours à la hollandaise.
Cela implique au minimum la fin des bandes cyclables sur le bord extérieur des ronds points.
Une continuité cyclable
Une continuité cyclable au niveau de ce qui existe pour les autres types de véhicules, c’est à dire pas de fin de bande ou fin de piste sans raison ou dès qu’il y a une intersection.
Au minimum, cela implique la fin des pistes qui commencent ou finissent en imposant au cycliste de mettre pied à terre pour avancer.
Des priorités explicites
Un marquage explicite pour toutes les traversées cyclables, de façon a préciser qui est prioritaire et éviter tous les conflits basés sur l’incompréhension ou la méconnaissance des règles, autant par les cyclistes que par les automobilistes, situation souvent empirée par des marquages maladroits qui ajoutent à la confusion.
Idéalement ça veut dire aussi ne pas ajouter un stop ou un céder le passage par principe aux cyclistes à chaque intersection en considérant que c’est forcément à eux de s’adapter à tous les autres.
Une verbalisation des abus
Une verbalisation systématique des occupations de voies cyclables et des mises en danger lors des dépassements ou des intersections. Au minimum ça implique une campagne de communication pour changer les comportement.
Idéalement ça veut aussi dire accepter les plaintes ou signalements basées sur des photos ou vidéos où la situation est manifeste, et que ces signalements mènent à des actions réelles, comme ça se fait dans d’autres pays.
Rouler au milieu de voie
L’autorisation explicite aux cyclistes de rouler au milieu de leur voie de circulation, en toute occasion, et idéalement des pictogrammes vélo en milieu de voie sur les voies où le dépassement règlementaire par une voiture est impossible.
Rendre obligatoire le forfait mobilité durale
On pourrait rendre obligatoire aux entreprises de financer la mobilité durable au même montant que ce qu’ils financent l’abonnement de transport en commun local.
Aujourd’hui les entreprises doivent rembourser la moitié de l’abonnement de transport en commun aux salariés mais le forfait mobilité durable pour ceux qui choisissent le vélo reste encore facultatif.
Rendre obligatoire ce financement permet de lever la contrainte du financement du vélo (le vélo, son entretien, sa sécurité, et les tickets de transport en commun ponctuels) comme alternative au transport en commun quotidien.
Certains points demandent des investissements lourds, notamment quand on parle d’infrastructures. D’autres demandent un changement politique complexe, notamment quand je propose d’accepter les signalements photo et vidéo.
Une fois ça dit, l’amélioration de la verbalisation, les priorités explicites lors des traversées cyclables, la possibilité de rouler en milieu de voie, ça ne coûte pas grand chose et c’est du registre du « simple ».
Je ne vois aucune raison de ne pas avancer.
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