Auteur/autrice : Éric

  • Les réseaux GSM sont des passoires, affirme un cher­cheur en sécu­rité

    C’est connu depuis long­temps et même plus un secret de poli­chi­nelle. Les télé­phones portables sont un vrai problème de sécu­rité. Les réseaux GSM sont des passoires, affirme un cher­cheur en sécu­rité.

    Il faut dire qu’on parlait déjà de problèmes de sécu­rité à ce niveau il y a 10 ans. Il est simple, pour un élec­tro­ni­cien du dimanche, d’es­pion­ner ou d’in­ter­ve­nir sur le réseau. Pensez de plus que sur les mobiles certains SMS spéci­fiques permettent de recon­fi­gu­rer ou mani­pu­ler la confi­gu­ra­tion du télé­phone, et vous pouvez déjà faire pas mal de choses.

    Ajou­tez la police UK qui monte de fausses bornes GSM pendant les mani­fes­ta­tions, ou les fabri­cants de télé­phone qui deman­daient il y a quelques années dans les réunions un mini­mum stra­té­giques « télé­phones sur la table, batte­rie reti­rée » par peur d’un télé­phone qui écoute silen­cieu­se­ment à l’insu de son proprié­taire, et désor­mais vous n’avez plus aucune excuse pour croire à la sécu­rité de votre télé­phone mobile.

    Rien de neuf, malheu­reu­se­ment.

  • Censure sur inté­rêts privés, Univer­sal Music

    Quand on parle de justice privée à propos de la Hadopi ou des lois que tentent de mettre en œuvre les états contre la contre­façon, nous n’en­vi­sa­gions pas que ce soit si expli­cite que ce qu’il se passe depuis un bon mois.

    Les produc­teurs et distri­bu­teurs de conte­nus se croient libres d’agir au mieux de leurs inté­rêts. Le mois dernier c’est Warner Bross qui faisait reti­rer de Hotfile (un service d’hé­ber­ge­ment-télé­char­ge­ment de fichiers) un programme qu’il consi­dé­rait permettre le télé­char­ge­ment illé­gal mais qui n’était en lui même pas illé­gal et sur lequel Warner ne déte­nait aucun droit. Plus récem­ment c’est un site espa­gnol, qui avait passé avec succès l’épreuve des tribu­naux espa­gnols, qui a été coupé au niveau DNS par les États Unis (qui contrôlent indi­rec­te­ment le registre .com). Depuis que les États Unis ont déployé l’ar­se­nal contre wiki­leaks, les produc­teurs ne se sentent aucune limite dans leurs demandes. Régu­liè­re­ment les produc­teurs abusent de leur inter­face de modé­ra­tion de Youtube pour faire reti­rer des vidéos tout à fait légales ; certaines par erreur, mais certaines consciem­ment, parce qu’elles les gênent.

    Depuis une dizaine de jours c’est un débat entre MegaU­pload (un autre service d’hé­ber­ge­ment-télé­char­ge­ment de fichiers) et Unive­ral Music qui a lieu. Pour une fois les choses sont dites expli­ci­te­ment, à haute voix, et on peut juger de la légi­ti­mité ou de l’hon­nê­teté de chacun.

    MegaU­pload a lancé une vidéo promo­tion­nelle où plusieurs artistes connus chantent leur atta­che­ment au service. Peu de temps après, cette vidéo est supprimé des serveurs Youtube sur demande d’Uni­ver­sal Music.

    Ce seul fait est déjà fran­che­ment diffi­cile à avaler. Voir des artistes chan­ter « MegaU­pload » en vidéo, on peut diffi­ci­le­ment consi­dé­rer que c’est une contre­façon d’une œuvre Univer­sal Music. La suppres­sion ne peut être ici que de mauvaise foi.

    Mais plus sympa­thique : Une demande vient de l’avo­cat de l’ar­tiste Will.i.am, bien que ce dernier ait affirmé par la suite publique­ment n’avoir auto­risé aucune demande de ce type en son nom. Mieux : Une seconde demande, faite par Univer­sal Music, est au nom de Gin Wigmore, qui n’ap­pa­raît même pas dans la vidéo.

    Si on voit clai­re­ment la mauvaise foi et l’abus des outils de lutte contre la contre­façon, l’as­pect miri­fique n’est pas là. Dans les dernières commu­ni­ca­tions, Univer­sal Music affirme que rien ne peut lui être repro­ché vu qu’il s’agis­sait d’un échange avec Youtube et pas d’une requête légale de retrait. Bref, que quand bien même ils auraient fait volon­tai­re­ment reti­rer des conte­nus tiers qui les gênaient, personne n’a rien à y redire.

    Côté liberté d’ex­pres­sion et contrôle de l’es­pace public ça fait peur. Main­te­nant, pour Hotfile comme pour MegaU­pload, il est probable que les abus se retournent vite contre les produc­teurs de conte­nus. À force d’abus trop visibles, ils risquent de casser leurs jouets et de se retrou­ver du mauvais côté de la balance de la justice.

  • L’argent caché des syndi­cats

    En ce moment il y a beau­coup de commu­ni­ca­tion à charge contre les syndi­cats. Si certains abus vrai­ment inac­cep­tables ont été rele­vés, et trai­tés, il est diffi­cile de savoir si le tout est une opéra­tion de commu­ni­ca­tion pour dimi­nuer leur influence avant la campagne prési­den­tielle, ou s’il y a un fond vrai­ment problé­ma­tique. Les deux ne sont d’ailleurs pas exclu­sifs.

    Comme tout ce qui est de gestion publique ou collec­tive, il est malvenu que le secret soit apposé sur les flux finan­ciers et leur utili­sa­tion. C’est effec­ti­ve­ment la porte ouverte soit aux dérives, soit aux soupçons.

    Dans « l’argent caché des syndi­cats », le Figaro fait un état des lieux assez mauvais et aborde la ques­tion d’une commis­sion parle­men­taire sur le sujet.

    Dans la foulée, je ne peux que vous encou­ra­ger à lire l’ap­pel du parle­men­taire qui a rédigé le rapport d’enquête : « Vous avez le droit de savoir ». Qu’il y ait problème ou pas, les pres­sions pour éviter de mettre au grand jour certaines pratiques sont énormes. Un coup de projec­teur devient indis­pen­sable.

  • Affi­chage publi­ci­taire : Paysages de France fait condam­ner l’État pour la 54e fois

    Quand, au sujet de l’affi­chage publi­ci­taire : Paysages de France fait condam­ner l’État pour la 54e fois, ce n’est pas tant la ques­tion de l’af­fi­chage sauvage qui me préoc­cupe, mais l’en­tê­te­ment des repré­sen­tants de notre état à consi­dé­rer que fina­le­ment la loi ne s’ap­plique pas qu’à leur bon vouloir, alors qu’elle est d’abord là pour défendre le citoyen et non l’État. Je m’inquiète encore plus quand l’as­pect commer­cial est consi­déré comme ayant la primauté sur quasi­ment tout le reste.

    C’est vrai ici, mais aussi dans beau­coup de déci­sions de justice, de lois, ou simple­ment de déci­sions de tous les jours. C’est à croire que notre État est là pour les entre­prises, et que c’est seule­ment ensuite qu’on orga­nise les citoyens en ce qu’il est néces­saire des les lais­ser vivre dans un certain confort pour remplir ces entre­prises.

    Il y a comme un problème de prio­ri­tés.

  • Le désen­chan­te­ment des femmes amou­reuses d’agents doubles

    James Bond n’est jamais loin. On emploie des hommes pour infil­trer des groupes poli­tiques écolo­gistes. La méthode histo­rique est toujours la meilleure : l’amour et les senti­ments.

    Du coup c’est le désen­chan­te­ment des femmes amou­reuses d’agents doubles.

     

  • HADOPI : la gadge­to­phrase de l’Ely­sée qui fait tâche

    Des fois il y a des croi­se­ments amusants.

    Premier acte, le gouver­ne­ment tente d’agir contre la contre­façon en prenant des moyens détour­nés qui lui évitent d’avoir à prou­ver quoi que ce soit : Si votre adresse IP est repé­rée sur des serveurs de télé­char­ge­ment et liée à des conte­nus proba­ble­ment illi­cites, vous voilà aver­tis puis inter­dit de connexion Inter­net. Le prétexte offi­ciel c’est le défaut de sécu­ri­sa­tion de la connexion. L’ar­gu­ment offi­ciel c’est que votre adresse IP suffit à vous attri­buer la faute.

    Second acte, un petit malin monte un site qui tente de lister les télé­char­ge­ments P2P faits à partir de votre adresse IP. Là on peut tenter des adresses de l’Ély­sée et rire d’y trou­ver des conte­nus contre­faits. Il est diffi­cile de savoir si l’adresse IP a été injec­tée dans les serveurs P2P par un petit malin ou si réel­le­ment quelqu’un a télé­chargé des conte­nus illi­cites à partir de l’Ély­sée. Les deux hypo­thèses semblent peu crédibles et nous ne saurons jamais laquelle est la bonne.

    C’est le troi­sième acte qui est amusant avec une décla­ra­tion de l’Ély­sée. HADOPI, la gadge­to­phrase de l’Ely­sée qui fait tâche :

    « les adresses IP ne sont pas fiables car elles peuvent être pira­tées. »

    C’est le fonde­ment même de toute la poli­tique du gouver­ne­ment via la Hadopi qui est pour­tant basé sur la soli­dité des repé­rages par adresse IP. Bref, ça fonc­tionne pour les autres, mais pas pour eux.

    Bien évidem­ment, nous sommes dans la réalité et il ne faut pas cher­cher de la cohé­rence. Cela ne remet bien entendu pas du tout en cause le côté répres­sif de la Hadopi qui fonc­tionne sur ce prin­cipe, ou les millions d’eu­ros qui y sont dédiés. Faudrait pas rigo­ler trop long­temps.

  • Google’s Android Update Alliance Is Already Dead

    En mai dernier, les construc­teurs de smart­phones et tablettes s’as­so­ciaent à Google pour promettre des mises à jour vers les nouvelles versions de l’OS Android pendant 18 mos après la sortie du télé­phone.

    C’est le mini­mum si on veut consi­dé­rer que le produit est main­tenu, et qu’il a une durée de vie signi­fi­ca­tive. Ache­ter un produit plus de 500 euros et avoir l’im­pres­sion qu’il est dépassé car non mis à jour 6 mois après, ce n’était plus tenable. Que cette obso­les­cence soit unique­ment du ressenti marke­ting ou pas n’y change fina­le­ment rien, c’est inte­nable.

    Sauf que voilà, à peine moins de 6 mois après cet enga­ge­ment, sort la version 4 d’An­droid, tant atten­due. Visi­ble­ment l’en­ga­ge­ment n’aura même pas tenu une seule mise à jour. Les construc­teurs parlent de mises à jour discré­tion­naires pour tel ou tel appa­reil suivant les volon­tés marke­ting. Avoir un appa­reil haut de gamme large­ment assez puis­sant n’y chan­gera rien : Google’s Android Update Alliance Is Already Dead.

    S’il fallait un exemple sur le pourquoi il devient impor­tant d’ou­vrir les boot­loa­der des télé­phones pour que les commu­nau­tés puissent prendre la main sur les mises à jour : le voilà. À vous de faire votre choix, sur ce point comme sur celui du suivi des mises à jour, tous ne sont pas logés à la même enseigne.

  • Marine Le Pen veut créer « une natio­na­lité à points » – Laïcité

    Oubliez le fait qu’on parle de Marine Le Pen. N’im­porte quel poli­tique peut dire n’im­porte quoi, et quand on parle de natio­na­lité ou de laïcité, aucun parti n’est à l’abri d’im­bé­ciles. Mais voilà, quand Marine Le Pen veut créer « une natio­na­lité à points », elle consi­dère qu’il faut se soumettre aux grands prin­cipes de la France, dont la laïcité. Et là ça me fait mal.

    Ça ne me fait pas mal sur les grands prin­cipes ou sur la laïcité, mais sur la soumis­sion à la laïcité. Nous faisons telle­ment de cas de ce grand prin­cipe que nous en arri­vons à l’in­ver­ser tota­le­ment.

    C’est le peuple et le citoyen de natio­na­lité française qui soumet l’état à un prin­cipe de laïcité. Le citoyen, lui, a au contraire un grand prin­cipe de liberté de son exer­cice et de son expres­sion reli­gieuse, garanti et par la consti­tu­tion et par la conven­tion des droits de l’homme.

    Compre­nons nous bien, la laïcité est un attri­but de l’état

    et, par exten­sion, de ses repré­sen­tants. On peut trou­ver anor­mal que le Président de la Répu­blique assiste offi­ciel­le­ment à une messe catho­lique. On peut consi­dé­rer comme une erreur grave qu’il accepte et vienne se faire remettre une charge reli­gieuse comme le titre de chanoine. On peut même trou­ver anti­cons­ti­tu­tion­nel que ce président parle de remettre la reli­gion au coeur de la vie de la cité. Tout ceci est une atteinte grave à la laïcité de l’État.

    Par contre quand on parle de soumettre un citoyen nouvel­le­ment français au prin­cipe de laïcité je ne comprends plus. Ce prin­cipe ne s’ap­plique pas à lui, il est à son entière béné­fice. Lui a le droit d’ex­pri­mer sa reli­gion publique­ment, de l’exer­cer sans autre limi­ta­tion que la loi. On peut à la limite consi­dé­rer qu’il doit s’abs­te­nir de signes exté­rieurs osten­ta­toires quand il a un rôle public lié à l’État comme un rôle d’ac­cueil en mairie ou d’en­sei­gnant. On peut même (bien que je le digère mal), consi­dé­rer que ces signes doivent aussi être reti­rés dans quelques situa­tions très spéci­fiques comme le milieu éduca­tif où cela serait une pres­sion sur autrui trop impor­tante. Ça s’ar­rête là.

    J’ai­me­rai bien qu’on puisse me dire dans quelle situa­tion un citoyen, en tant que citoyen, pour­rait faire une entorse au prin­cipe laïcité. Nulle part ça ne s’ap­plique à lui.

    La Laïcité ce n’est pas la dispa­ri­tion des reli­gions, c’est l’in­dif­fé­rence totale par rapport à la ques­tion. Quand un poli­tique, en son rôle public parlant de poli­tique de l’État, cherche à mili­ter contre telle ou telle mani­fes­ta­tion reli­gieuse en usant du terme de laïcité, ce qu’il fait est exac­te­ment opposé au prin­cipe de laïcité. Du coup je retire un point au permis de natio­na­lité française de Marine Le Pen. Il en reste combien ?

  • Les dispa­rus de Fuku­shima

    Nous pouv­pons lire que fina­le­ment Fuku­shima n’au­rait pas été aussi grave que le battage média­tique le lais­sait croire, que Tcher­no­byl n’a pas non plus fait sérieu­se­ment beau­coup de morts. L’ac­tua­lité de la catas­trophe n’ai­dait pas les discours mesu­rés. Toute néga­tion passait vite soit pour une contes­ta­tion de la réalité soit pour du complo­tisme du plus mauvais effet.

    Main­te­nant que tout ça est un peu derrière nous, il est plus qu’im­por­tant de se retour­ner et voir où nous en sommes. Sans ce retour en arrière nous serons condam­nés à subir les actua­li­tés, à entendre ce que tel ou tel lobby veut bien nous dire à force d’oc­cu­pa­tion média­tique.

    Alors voilà un petit compte rendu de la situa­tion actuelle, et il faut bien dire que tout n’est pas si rose : Nos JT sont passés à autre chose de plus vendeur, mais je vous invite à lire en entier l’ar­ticle qui suit pour vous faire votre propre opinion avant de passer vous même à autre chose.

    Il ne s’agit pas de savoir si le nucléaire est bien ou mal, si nous devons l’ar­rê­ter ou pas. Il s’agit juste de savoir comment nous trai­tons ce que nous avons, et à quel point nous ne pouvons oublier les événe­ments de ce type 10 jours après la fin des titres dans les JT : Les dispa­rus de Fuku­shima.

  • Shre­diquette – a multi­ro­tor MAV by W. Thie­licke

    Je ne connais­sais pas mais visi­ble­ment c’est vieux. Pour ceux qui veulent monter seuls leur micro héli­co­ptère radio commandé 3 ou 6 hélices, il y a les plans PCB, les codes infor­ma­tiques et tout ce qu’il faut sur Shre­diquette – a multi­ro­tor MAV by W. Thie­licke.

    De quoi voler en exté­rieur avec gps et caméra. Bon, ça fait cher et ce n’est pas vrai­ment un jouet, mais ça va atti­rer plus d’un geek ce truc.