Si le titre est un peu sensationnel, la réflexion qui est derrière est plus que pertinente et révélatrice de nos dérives actuelles : Empêcher les crimes et renoncer à la démocratie ?
Finalement jusqu’où souhaitons-nous aller pour éviter les risques et particulièrement la récidive si décriée ?
Emprisonner des coupables un peu plus longtemps ? beaucoup plus longtemps ? Et si cet emprisonnement est disproportionné par rapport à l’acte ? Et si cela implique de laisser en prison ceux qui ont changé et seraient réintégrables dans la société ? Et si cela implique de rendre irrécupérables ceux qui se seraient réintégrés si on les avaient libéré au bon moment ?
Et pour aller plus loin, et si ça implique d’emprisonner des gens pour ce qu’ils pourraient commettre « si » ? Et pourquoi ne laisserions-nous pas en prison plus longtemps les auteurs d’agression sexuelle au cas où ils tourneraient violeurs, les auteurs d’agression au cas où ils tourneraient assassins ? Et finalement les enfants qui se battent cas ils risqueraient de devenir agresseurs.
Il n’y a pas de fin si ce n’est la mesure et la proportionnalité. Malheureusement cette proportionnalité implique d’avoir un risque non nul, donc des fois des échecs. La proportionnalité implique aussi d’avoir un jugement, qui forcément n’est pas une prédiction exacte. En voulant un risque nul, nous irons forcément dans l’excès, qui risque de faire plus de mal qu’il n’en évitera.
Il reste juste à déterminer si éviter un risque à des « innocents » vaut d’être disproportionné avec des « coupables ». Ah… si la vie était si binaires…
Laisser un commentaire