Auteur/autrice : Éric

  • Bleu ou jaune ?

    Depuis que nous avons des ampoules à écono­mie d’éner­gie je suis heureux de trou­ver faci­le­ment des ampoules à lumière blanche, froide, par oppo­si­tion aux lumières jaunes de nos anciennes ampoules à fila­ment (et que malheu­reu­se­ment certaines ampoules à écono­mie d’éner­gie tentent de repro­duire).

    La tona­lité de la lumière est en effet très diffé­rente entre le soleil, les néons, ou les ampoules domes­tiques. Ça joue sur l’hu­meur, la sensa­tion d’avoir une lumière arti­fi­cielle, ou la capa­cité à s’en­dor­mir. Blanc en jour­née, plus jaune en soirée ou tôt le matin serait l’idéal.

    Comme l’in­for­ma­tique est toujours en avance, f.lux vous propose juste­ment de faire ça avec votre écran d’or­di­na­teur. L’objec­tif est d’évi­ter la tona­lité bleue de l’écran le soir ou la nuit, qui a tendance à être agres­sive pour les yeux et vous empê­cher de dormir par la suite.

    Atten­tion, ça doit mettre le bazar dans la colo­ri­mé­trie de l’écran. Pour la plupart des gens ça restera posi­tif, mais pour un graphiste qui fait atten­tion à sa produc­tion, c’est à éviter.

  • La musique c’est nul

    Je partage peu de trucs idiots et inso­lites, mais ce mot d’un parent dans un carnet de corres­pon­dance vaut son pesant de caca­houètes (il faut cliquer sur le lien pour accé­der à l’image)

    Etre surveillant dans un collège ça vaut le coup ne serait-ce que pr tomber sur ça quand on prend le carnet d’un gosse

  • Colo­no­sco­pies, cold water and pain: How our memory works and how this relates to web perfor­mance

    Si vous vous inté­res­sez à la perfor­mance des sites web, Colo­no­sco­pies, cold water and pain: How our memory works and how this relates to web perfor­mance, est indis­pen­sable à lire.

    On y parle de la diffé­rence entre la percep­tion et la réalité. C’est là que les lenteurs des tunnels de commande prennent tout leur sens.

     

  • Copé dément trou­ver « minables » les parle­men­taires « qui se contentent de 5000€ »

    « Tu comprends si on n’a que des gens ici qui se contentent de 5000 euros par mois, on n’aura que des minables. »

    Jean François Copé dément trou­ver « minables » les parle­men­taires « qui se contentent de 5000€ », mais la cita­tion est le reflet bien trop criant de la façon dont on perçoit la rela­tion de nos repré­sen­tants avec les salaires et le patri­moine.

    C’est loin d’être la première fois qu’on ressent ce déca­lage énorme entre la réalité de la popu­la­tion et le senti­ment de nos repré­sen­tant. Bien peu d’entre eux seraient même capable d’ima­gi­ner vivre avec moins de trois fois le smic. Forcé­ment, ce qui va de soi pour eux, ce qui leur semble impor­tant ou pas, prend forcé­ment des tour­nures diffé­rentes. Comment voulons-nous qu’ils comprennent la gravité d’un gréviste qui demande une augmen­ta­tion de 50 euros par mois ? Forcé­ment, quand on gagne 5 000 fois ça par mois, on peut avoir l’im­pres­sion que la grève est juste pour le plai­sir.

    Mise en pers­pec­tive : En 2009 le dernier décile est à 35 000 euros par an, soit 2 900 euros par mois. Seuls 10 % des gens gagnaient plus que ça. Autant dire qu’il est peu probable que ceux qui se contentent de 5 000 soient tous des minables, même quand ils ont les compé­tences pour être à très haut niveau.

  • Marianne se serait-elle faite enfu­mer ?

    Désor­mais c’est auto­ma­tique. Plusieurs docu­ments ont fuité ces dernières années montrant que c’est une poli­tique volon­taire de la part de notre gouver­ne­ment : Quand une actua­lité risque d’être déran­geante, on la noie avec un contre­feu.

    Coro­laire : Quand une actua­lité débile ou une petite phrase fait la une pendant des jours, ou quand un titre de la presse sort un scan­dale qui se révèle trop faci­le­ment être du vent, il faut imagi­ner qu’ils ont allumé malgré eux un contre­feu pour éviter le vrai problème.

    Du coup Daniel demande, Marianne se serait-elle faite enfu­mer ?

    Pas impos­sible. En tout cas la chro­no­lo­gie serait exac­te­ment la bonne pour un contre­feu, le sujet aussi. Et si un jour nous ne nous lais­sions pas avoir ?

  • Livret A, l’en­tour­loupe!

    Je ne connais pas assez les tenants et abou­tis­sants du livret A pour avoir un avis sur le fond de l’aug­men­ta­tion ou non des taux d’in­té­rêts. Par contre, en lisant livret A, l’en­tour­loupe, je suis encore une fois agacé par la propen­sion du pouvoir actuel, de consi­dé­rer qu’ils sont fina­le­ment au dessus des lois et des règle­ments et que leur senti­ment doit prendre le pas sur leurs obli­ga­tions légales. Un peu comme si fina­le­ment la loi était là pour proté­ger le pouvoir du peuple, et pas pour gérer la société au nom du peuple.

    N’ou­blions pas : Ce qui fonde une dicta­ture ce n’est pas l’ab­sence d’élec­tions ou la malveillance des diri­geants. Des dicta­teurs éclai­rés ou des dicta­teurs élus il y en a eu et il y en aura encore. Le propre de la dicta­ture par rapport à la démo­cra­tie c’est l’ab­sence de respect de la volonté du peuple via le renon­ce­ment aux règles, lois et prin­cipes fonda­teurs souhai­tés par le peuple pour sa société.

  • Trans­for­mer Prime buyers believe unlo­cked boot­loa­der is an inalie­nable right

    La problé­ma­tique des logi­ciels d’amorçages verrouillés sur les tablettes et les télé­phones n’est pas neuve. On a même failli la voir appa­raitre sur nos micro-ordi­na­teurs. C’est ce qui empêche un posses­seur de télé­phone ou de tablette de chan­ger l’OS Android installé, de le person­na­lisé ou d’ins­tal­ler des modules supplé­men­taires au coeur du système.

    Trans­for­mer Prime buyers believe unlo­cked boot­loa­der is an inalie­nable right : On se bat, régu­liè­re­ment. La recon­nais­sance du « jail­break » des iPhones est un pas, mais fran­che­ment pas un abou­tis­se­ment. Côté Android c’est guère mieux et les construc­teurs font leur possible pour que les clients ne puissent chan­ger le logi­ciel présent sur leurs télé­phones.

    Le danger c’est que si on avance, très douce­ment, sur le côté télé­phone, les verrouillages risquent de s’ac­cé­lé­rer verti­gi­neu­se­ment. De plus en plus des appa­reils sont vendus à bas coûts, mais liés à un four­nis­seur de contenu. Dans le modèle de renta­bi­lité, le béné­fice vient plus de la vente des conte­nus que de la vente du maté­riel. Un peu comme les consoles et les jeux vidéos, ou les télé­phones quasi gratuits pour vendre des forfaits. Ça arrive sur les tablettes pour vendre de la musique, des films et des livres. C’est plus ou moins le modèle des Kindle Fire et Nook Tablet. Bref, nous n’avons pas fini de nous battre.

  • Face à l’hy­po­cri­sie puri­taine, défen­dons les « arts du lit » !

    Partagé sans commen­taire, parce que je renonce à tenter d’ex­pli­ci­ter ce que j’en pense. Le risque d’être compris partiel­le­ment est trop impor­tant et le sujet trop polé­mique.

    Face à l’hy­po­cri­sie puri­taine, défen­dons les « arts du lit » !

  • Bande de fainéants

    J’avais déjà sorti des chiffres pour tordre le cou à cette formi­dable idée reçue mais la une du Figaro me donne l’oc­ca­sion de remettre le couvert : D’après une superbe étude, les français travaille­raient l’équi­valent de six semaines de moins que les alle­mands, 1674 heures contre 1904.

    En réalité le problème est inversé : D’après les commu­nistes de l’OCDE le français travaille en moyenne 1554 heures en 2009 (chiffre OCDE repris de l’INSEE) alors que l’al­le­mand a travaillé 1390 heures sur la même année. 2009 n’a rien d’ex­cep­tion­nel, le français travaillait déjà plus que l’al­le­mand en 2000. Si je reprend le lissage idiot du Figaro, d’après l’OCDE, c’est l’al­le­mand qui travaille 6 semaines de moins que le français (et en plus nous sommes plus produc­tifs que les alle­mands par heure de travail).

    Ils travaillent de moins en moins

    En fait l’écart entre la France et l’Al­le­magne n’a fait que s’agran­dir depuis au moins 2000 (je n’ai pas les données anté­rieures), en passant de 8% en 2000 à presque 12% en 2009. L’ar­ri­vée des 35h en France n’a pas réduit et encore moins inversé cet écart.

    C’est même encore plus inté­res­sant puisque l’OFCE indique que si en France il s’agit majo­ri­tai­re­ment d’une baisse légale, en Alle­magne il s’agit d’un passage à du temps partiel subi. Je vous laisse choi­sir mais la méthode française, qui de plus a visi­ble­ment permis de moins bais­ser la durée du travail qu’en Alle­magne, a ma préfé­rence.

    Même quand COE-Rexe­code note que le taux d’em­ploi est meilleur en Alle­magne, l’OFCE conteste la conclu­sion qui en est faite (il faut privi­lé­gier le temps partiel) en rappe­lant que sur la même période la France a créé plus d’em­ploi et a moins réduit sont temps de travail moyen que l’Al­le­magne.

    Bidouilles et ajus­te­ments

    Tiens d’ailleurs, l’étude de COE-Rexe­code ne prend en compte que les sala­riés à plein temps. Comme on l’a vu, l’ajus­te­ment en Alle­magne est juste­ment passé par du temps forcé de plus en plus fréquent. Tout ça n’ap­pa­rait pas alors que la baisse du temps de travail par les 35h est elle bien visible sur les plein temps. Tout dépend ce que l’on mesure mais là c’est fran­che­ment biaisé.

    En fait même limité aux plein temps, tout ça est une bataille de chiffres. L’étude du Figaro vient de COE-Rexe­code, qui lui-même se base sur des chiffres d’Eu­ro­stat, mais en les tripa­touillant beau­coup. Ils sont partis du nombre d’heures par semaine, puis ont retiré les congés payés, les fériés, les périodes de forma­tion, les congés mala­die, deuil et gros­sesse, et même les démé­na­ge­ments. Au total 9 semaines et demies … pour le français. Pour le travailleur alle­mand étran­ge­ment COE-Rexe­code n’a retiré que 5 semaines et 1 jour, soit moins que le nombre de jours offi­ciel­le­ment chômés (non seule­ment il n’est jamais malade, en forma­tion ou en gros­sess, mais en plus il travaille pendant ses congés payés). Quand on sait que les congés mater­nité et pater­nité sont bien plus long en Alle­magne, ça fait sourire.

    COE-Rexe­code parle aussi de la baisse énorme du temps de travail en France entre 1999 et 2010. Mais là ils se font encore reprendre, par l’INSEE cette fois, qui indique que la méthode de calcul a changé en 2003, et que juste­ment ce chan­ge­ment de méthode intro­duit une baisse arti­fi­cielle impor­tante. En gros ils comparent des choux et des carottes.

    Alors ?

    Bref, l’étude est d’un sérieux à toute épreuve. Vous vous en serez doutés, COE-Rexe­code est un insti­tut privé détenu par des grandes entre­prises françaises et sans contrôle public. On s’en moque, le Figaro a pris parti depuis long­temps, et personne ne discute plus son objec­ti­vité.

    Ceci dit, il y a quand même une infor­ma­tion : Pour Euro­stat, on travaille effec­ti­ve­ment un peu plus en Alle­magne qu’en France. Rien à voir avec une diffé­rence de six semaines ceci dit.

  • From the Mail­bag

    Notre société est malade de procé­dures et de règle­ments. On demande des choses sans se poser la ques­tion du bon sens, sans prendre du recul, sans s’au­to­ri­ser à faire des excep­tions.

    Réflé­chir est dange­reux, parce qu’une mauvaise déci­sion serait impla­ca­ble­ment répri­mée et repro­chée. Du coup trop de gens jouent la stra­té­gie du para­pluie et appliquent la procé­dure, bête­ment. Il y a des consé­quences, mais pour les autres, et tant pis si tout le monde y perd, « ce n’est pas ma faute ».

    En plus de déres­pon­sa­bi­li­ser tout le monde, ce qui forcé­ment joue dans le bien être global et dans la valo­ri­sa­tion qu’on ressent de son travail, c’est une très bonne façon de ne pas pouvoir arri­ver à un niveau de qualité correct et pour détruire toute capa­cité d’amé­lio­ra­tion ou d’in­no­va­tion.

    La solu­tion : Une petite struc­ture, où les procé­dures sont encore inexis­tante ou faibles parce qu’il n’y en a pas encore besoin … ou le droit à l’échec, voire la valo­ri­sa­tion de celui qui essaie et prend des initia­tives indé­pen­dam­ment de la réus­site. Ce qui importe c’est d’es­sayer et que les moti­va­tions, réflexions et choix soient faits selon des bases sensées. Le reste ça fait partie du risque inhé­rent à chaque prise de déci­sion.

    Si vous n’êtes pas prêts à échouer, vous n’êtes pas prêts à réus­sir.

    Dit autre­ment, en repre­nant une formule bien connus :

    Si vous pensez qu’es­sayer et se trom­per est cher, regar­dez combien coûte de ne pas le faire.

    Ah, et du coup je n’ai même pas partagé mon lien inso­lite du jour qui motive cette réflexion: From the Mail­bag