Auteur/autrice : Éric

  • Pour en finir avec la « guerre aux pauvres »

    J’ai encore eu cette conver­sa­tion avec quelqu’un que je respecte beau­coup il y a peu : Oui il y a des fraudes, des abus, et des aides super­flues. Ceci dit taper sur ces abus est globa­le­ment se trom­per de poli­tiques. De l’aveu même des poli­tiques qui cherchent à les mettre en valeur, ces abus sont insi­gni­fiants sur la masse. S’il faut conti­nuer à les traquer, ça ne chan­gera jamais la situa­tion finan­cière globale. Le risque, et on le voit souvent, est de faire tomber beau­coup de cas légi­times pour traquer un cas illé­gi­time ou liti­gieux.

    La fraude sociale aux pres­ta­tions versées repré­sente chaque année 3 milliards d’eu­ros, soit 0,5 % du montant total des sommes versées. Selon l’UMP, les frau­deurs ne dépassent pas 1 % des assu­rés. Et bien souvent, il s’agit d’er­reurs plus que de cas avérés de fraudes. D’ailleurs, une grande majo­rité de ces montants est récu­pé­rée. La fraude fiscale (celle des riches et des très riches) repré­sente entre 25 et 30 milliards d’eu­ros par an. Près de dix fois plus.

    Pour en finir avec la « guerre aux pauvres », si nous commen­cions une réelle poli­tique ? D’au­tant que chacun a souvent l’im­pres­sion que c’est l’autre qui profite. Tout dépend du point de vue. Ceux qui abusent consciem­ment et volon­tai­re­ment du système sont rares, et n’ont fina­le­ment que peu d’in­fluence sur les résul­tats.

    Oui, le lien est vers Media­part. Media­part est payant, mais si vous deviez vous abon­ner à une source de presse, c’est peut être une des premières à envi­sa­ger.  La période d’es­sai de 15 jours est à 1€, quel risque prenez-vous ?

  • [Hadopi] Juris­priu­dence ? Le rapport d’ex­per­tise

    De puis le début, cette ques­tion de condam­ner pour « défaut de sécu­ri­sa­tion de la ligne Inter­net » au lieu de pour­suivre pour contre­façon est un détour­ne­ment à la limite de l’im­pos­ture. Depuis le début nous savons que la traque des adresses IP repose sur des méthodes tech­niques et des fonde­ments juri­diques assez diffi­ciles à admettre.

    Le rapport d’ex­per­tise ne convient pas à tout le monde. Je n’ai aucune compé­tence juri­dique pour juger, mais ça peut être inté­res­sant à lire.

  • Nortel Networks hackers had « access to every­thing » for years

    Je ne sais que dire, si ce n’est que tout ça n’est pas vrai­ment éton­nant, ni même nouveau. Nous savons que des failles existent. Nous savons que certaines sont utili­sées et exploi­tées par des orga­ni­sa­tions.

    Nortel Networks hackers had « access to every­thing » for years

    Nortel, Veri­sign, des CA de certi­fi­cats SSL, ne croyez pas à la sécu­rité contre de grandes orga­ni­sa­tions ou gouver­ne­ments. C’est aussi pour ça que quelle que soit la tech­ni­cité du pres­ta­taire de solu­tion de sécu­rité, si les échanges reposent sur des certi­fi­cats, des clefs ou des proto­coles déte­nus par des tiers, vous ne faites que rajou­ter un risque.

    Nortel did nothing to keep out the hackers except to change seven compro­mi­sed pass­words that belon­ged to the CEO and other execu­tives. The company « made no effort to deter­mine if its products were also compro­mi­sed by hackers, » the WSJ said. Nortel, which sold off parts of its busi­ness as part of a 2009 bankruptcy filing, spent about six months inves­ti­ga­ting the breach and didn’t disclose it to pros­pec­tive buyers.

     

  • Révo­lu­tion numé­rique ? L’édi­tion ‘con­ti­nue de vivre sous l’An­cien Régi­me’

    Parfois le livre numé­rique est aussi cher que le papier. La décote atten­due par les lecteurs est de 25 à 50 % mais les éditeurs ont du mal à se lancer sur de tels chiffres. Le marché est encore ridi­cule et les inves­tis­se­ments sont lourds. Même à prix équi­valent, pour l’ins­tant la marge sur le numé­rique peut très bien être plus faible que sur papier.

    Main­te­nant c’est aussi le serpent qui se mord la queue puisque le marché ne décol­lera pas tant que les prix semble­ront illé­gi­times pour les lecteurs. Tout est histoire d’in­ves­tis­se­ment et de courage pour initier le mouve­ment.

    Malheu­reu­se­ment, quand s’ajoute la peur du numé­rique, la peur de devoir chan­ger d’ac­ti­vité, la peur de la contre­façon, et globa­le­ment la peur de perdre le contrôle ne donnent pas envie de faire ce premier pas.

    On voit déjà parfois des livres numé­riques plus chers que leur version de papier. Ça se retrouve quand les deux sont au même prix mais que le papier béné­fi­cie de la promo­tion des 5% légaux. Moins accep­table mais pas si rare, ça arrive aussi quand le prix du numé­rique est relié au prix du papier grand format : à l’ar­ri­vée de la version poche le papier se retrouve moins cher que le numé­rique.

    Mais c’est bien la première fois que j’en­tends dire aussi expli­ci­te­ment que ce sont parfois des manœuvres volon­taires de certains éditeurs. On vend du numé­rique, pour ne pas être taxé de mauvaise volonté et pour pouvoir être prêt si jamais le marché change, mais on fait tout pour que ça n’in­té­resse personne.

    Refu­ser de vendre un livre numé­rique à 6,50 euros pour éviter de perdre la vente d’un livre de poche à… 6,50 euros, relève d’une curieuse logique.

    Révo­lu­tion numé­rique ? L’édi­tion ‘con­ti­nue de vivre sous l’An­cien Régi­me’. Heureu­se­ment, beau­coup d’édi­teurs ont compris que quelque chose se passait et jouent le jeu.

  • LEGO : another brick in the wall of copy­right ?

    De la simple histoire de LEGO qui cherche à garder une exclu­si­vité sur les petites briques empi­lables. Plon­gée dans le gouffre des copy­right, mono­poles et droits des marques, juste à côté des collines du domaine public et de l’ap­pro­pria­tion par les hackers :

    LEGO : another brick in the wall of copy­right ?

  • Why Flexible Hours Inspire Perfor­mance

    Quels sont les horaires de travail ? J’ai moi même toujours eu du mal à répondre à cette ques­tion. En fait il y a toujours eu des horaires là où j’ai travaillé, comme partout. Malgré tout je ne les ai jamais respecté, ou plutôt je ne m’en suis jamais préoc­cupé. Personne ne m’en a jamais fait le reproche et je suis assez respon­sable pour ne pas profi­ter de cette largesse à mauvais escient.

    J’ar­rive quand j’ar­rive, parfois tôt, souvent tard. Je me rend compte que c’était proba­ble­ment pertur­bant pour certains de mes supé­rieurs ou pour des collègues qui n’avaient pas cette liberté, ou qui croyaient ne pas l’avoir (n’est-ce fina­le­ment pas la même chose ?). Malgré tout, quelle diffé­rence si j’ar­rive à 9h, 9h30 ou 10h tant que je passe la jour­née avec les collègues, que nous avons le temps de discu­ter, d’échan­ger, et que je fais ma dose de travail (souvent en restant plus tard le soir, ou en travaillant aussi de la maison).

    L’his­toire de Marga­ret Heffer­nan recoupe beau­coup de mes impres­sions : Why Flexible Hours Inspire Perfor­mance. Les meilleures équipes dans lesquelles j’ai travaillé fonc­tion­naient entiè­re­ment de cette façon.

    Mes horaires me préoc­cupent d’au­tant moins que mon travail a souvent été de la réflexion. Il ne suffit pas de se mettre à table et de rédi­ger un docu­ment ou de se mettre à penser. Il faut que la ques­tion ait tourné dans la tête pendant quelques jours, quitte à avoir fait tout autre chose. Il faut aussi avoir une bonne idée de ce qui se fait ailleurs, décou­vrir les inno­va­tions, faire de la veille, expé­ri­men­ter des choses même si ce n’est pas direc­te­ment relié à la tâche en cours. Que je sois au travail ou non, les idées murissent, et ça ne se compte pas en heures de travail.

    Pire, respec­ter les horaires c’est arri­ver à 9h quand une demie heure de sommeil aurait été profi­table, ne pas pouvoir rentrer tôt un soir pour passer à la poste et rester stressé, ou simple­ment ne pas travailler quand l’es­prit le veut mais quand un papier nous dit que c’est l’heure. Au final non seule­ment ce n’est pas plus produc­tif mais ça l’est fran­che­ment moins.

    Outre la tranche 10h30 – 16h, qui effec­ti­ve­ment est indis­pen­sable pour que tout le monde se retrouve et pour pouvoir échan­ger avec les tiers, je consi­dère que fina­le­ment les heures n’ont de perti­nence que pour les purs exécu­tants. Les autres, ceux qui font un travail intel­lec­tuel de créa­tion, ont tout inté­rêt à trou­ver eux mêmes leurs horaires. Certains n’y arri­ve­ront pas, mais ceux là n’au­ront géné­ra­le­ment pas l’au­to­no­mie ou l’at­ti­tude respon­sable qu’il faut à un cadre auto­nome. Concen­trez-vous sur les autres, ce sont eux qui font avan­cer la barque.

    Reste un point, celui qui me pose problème : Cette réflexion est assez bien accep­tée dans le milieu ingé­nieur et infor­ma­tique. C’est moins le cas ailleurs. Si je donne cette lati­tude à mes employés, il y a un risque que ces mêmes employés se fassent mal voir de la direc­tion ou des autres collègues. Et ça, c’est un problème que je n’ai pas encore résolu.

  • Le nucléaire est-il vrai­ment un atout en période de grand froid ?

    La ques­tion se pose, le nucléaire est-il vrai­ment un atout en période de grand froid ?

    Il faut dire qu’on ne dérange pas une centrale pour un pic de quelques heures. Les pics sont faits avec l’hy­drau­lique ou les éner­gies fossiles. Du coup on a beau se moquer de l’Al­le­magne qui ferait une bêtise à vouloir se sépa­rer du nucléaire, c’est bien nous qui leur emprun­tons de l’éner­gie dans les pics.

    Plus inté­res­sant : Leur produc­tion est à 20% renou­ve­lable et surtout eux n’ont pas encou­ragé le tout élec­trique pour consom­mer la produc­tion décla­rée « peu chère » :

    L’Agence de l’en­vi­ron­ne­ment et de la maîtrise de l’éner­gie évalue ainsi à 33 % la part des rési­dences prin­ci­pales françaises équi­pées de chauf­fage élec­trique, et 80 % pour les loge­ments construits en 2009, contre moins de 4 % en Alle­magne. La France se révèle donc plus « élec­tro­sen­sible » au froid que ses voisins euro­péens : quand la tempé­ra­ture baisse de 1 °C, la consom­ma­tion augmente de 5 000 MW pour toute l’Eu­rope, avec pour la France une part de 2 300 MW, contre 600 MW en Grande-Bretagne, 500 MW en Alle­magne et 300 MW en Italie. En France, le recours au nucléaire est donc tant la consé­quence que la cause de la forte demande en élec­tri­cité.

    Fina­le­ment, n’est-ce pas simple­ment que nous nous sommes créé de toutes pièces une dépen­dance forte au nucléaire ? Et si fina­le­ment l’angle d’at­taque c’était d’abord celui là ?

  • Premiers résul­tats : liseuse ou tablette ?

    Avec 200 réponses, je peux commen­cer à trai­ter quelques infor­ma­tions. Je commence par le plus simple mais n’hé­si­tez pas à me propo­ser de véri­fier des corré­la­tions ou d’opé­rer des croi­se­ments/filtrages.

    N’hé­si­tez pas non plus à conti­nuer à diffu­ser le lien vers le formu­laire. Plus il y a de parti­ci­pants, plus les résul­tats seront inté­res­sants.

    Qui êtes vous ?

    Bien entendu, ces résul­tats ne prétendent pas être repré­sen­ta­tifs des français, ou de quoi que ce soit d’autre que des gens qui ont répondu. J’ai touche un public précis, avec une orien­ta­tion spéci­fique, et via des canaux qui n’ont rien de géné­riques. J’ai proba­ble­ment dans mes résul­tats une majo­ri­tés de geeks, profes­sion­nels du web, ou profes­sion­nels du livre (voire les trois à la fois).

    J’ai aussi une propor­tion non négli­geable de gens qui me lisaient déjà, poten­tiel­le­ment parce que juste­ment ils sont en accord avec mes opinions. C’est à prendre en compte.

    Le public n’est pas d’ailleurs si tech­no­phile que je le crai­gnais puisque moins d’un tiers est équipé en tablette LCD, et majo­ri­tai­re­ment iPad (le stéréo­type geek cari­ca­tu­ral a tendance à plutôt avoir de l’An­droid).

    À l’in­verse, ces résul­tats sont inté­res­sants parce qu’ils concernent des grands lecteurs et des gens qui ont souvent eu l’oc­ca­sion de tester la tech­no­lo­gie. Ainsi 80% lisent plus de 3 heures par semaine et 25% lisent plus de 15 heures par semaines. Nous sommes bien au dessus de la moyenne française. Ça se ressent dans l’équi­pe­ment : 40% sont déjà équi­pés en liseuse à encore élec­tro­nique et savent de quoi ils parlent.

    Sur quoi souhai­tez-vous lire ?

    Je regagne confiance sur mon crédo : le livre numé­rique ne passe pas par une tablette LCD. Même quand on offre l’ap­pa­reil, s’il s’agit de lire un livre, c’est l’encre élec­tro­nique et les liseuses légères qui gagnent haut la main : plus de 80%, le reste se répar­tis­sant entre les aficio­na­dos du papier et les tablettes LCD.

    Mais ce qui est surtout inté­res­sant c’est de regar­der ce que les gens souhaitent en fonc­tion de ce qu’ils ont déjà, afin de voir l’ex­pé­rience réelle et élimi­ner quelques uns des biais de mon étude :

    Ceux qui ont une tablette LCD voudraient lire pour moitié sur une liseuse. Ce peut être de l’in­sa­tis­fac­tion ou de la curio­sité, et l’échan­tillon est faible. Par contre ceux qui sont déjà sur liseuse n’ont aucune volonté de lecture sur tablette. Ça se confirme chez ceux qui ont déjà les deux : pour la lecture de livre c’est une liseuse qu’il faut.

  • FileVault 2 easily decryp­ted, warns Pass­ware

    Vous utili­siez FileVault, TrueC­rypt, le Keychain de Mac OS X ou d’autres systèmes de chif­fre­ment du disque ? Il semble qu’au­cun ne soit parfait.

    Si l’im­per­fec­tion n’est pas en soi une décou­verte, qu’un logi­ciel public puisse récu­pé­rer les clefs de déco­dage en moins d’une heure est plus problé­ma­tique.

    Donc voilà : Chif­frez, parce que ça vous protè­gera tout de même contre la plupart des problèmes et que cela ne coûte rien ou presque sur un proces­seur moderne. Par contre n’ou­bliez pas que quelqu’un prêt à inves­tir 1000 $ dans une licence logi­cielle pourra accé­der à vos données.

    FileVault 2 easily decryp­ted, warns Pass­ware

    Contre l’es­pion­nage écono­mique, il n’y a qu’une seule protec­tion : garder le disque dans le coffre fort. Et ne croyez pas que l’es­pion­nage écono­mique est réservé à Airbus ou aux films améri­cains. J’ai entendu plusieurs histoires pour des tailles d’en­tre­prises tout à fait modestes.

  • La veille, ce tableau était encore dans le domaine public

    Pour complé­ter le lien précé­dent sur l’af­fai­blis­se­ment du domaine public, entrons encore plus dans un monde formi­dable :

    La veille, ce tableau était encore dans le domaine public [aujourd’­hui il ne l’est plus]

    Alors certes, on peut juger qu’il y a eu un travail d’au­teur et donc qu’il mérite d’être protégé en tant que tel (même si pour moi la restau­ra­tion c’est une exécu­tion qui peut être excep­tion­nelle dans le travail et la réali­sa­tion, mais qui par prin­cipe n’est pas origi­nale et donc ne devrait pas être soumise au droit d’au­teur).

    Main­te­nant, si toute réuti­li­sa­tion implique de refaire courir un droit d’au­teur, fina­le­ment le domaine public devient figé et empri­sonné. Tout ce qui en est fait va le limi­ter encore plus, mettre des barrières quant aux utili­sa­tions qui pour­raient en être faites par les suivants, et inter­dire toute élabo­ra­tion d’une culture commune.

    Culture figée dans notre passé, est-ce cela notre futur ?

    C’est valable pour un tableau restauré mais on en parle aussi sur des livres qui ne sont plus sous mono­pole d’au­teur mais dont la numé­ri­sa­tion ou la repu­bli­ca­tion tente de refaire courir des droits. Pour pouvoir réuti­li­ser l’œuvre il faut alors retrou­ver une édition origi­nale car toute repu­bli­ca­tion implique de nouveaux droits et une inter­dic­tion par défaut. On peut aussi proté­ger les inter­pré­ta­tions musi­cales, et si un passage est accen­tué sur une inter­pré­ta­tion d’une vieille musique, plus personne n’a le droit de le rejouer avec cette même accen­tua­tion.

    Plus français, on en vient à inter­dire la photo­gra­phie de certains monu­ments en ce qu’ils ont été repeints ou éclai­rés, et que ce travail tombe­rait sous droit d’au­teur. Sauf à ne pas photo­gra­phier de nuit ou enle­ver subrep­ti­ce­ment toute pein­ture, le monu­ment vient de simple­ment être mono­po­lisé une seconde fois.

    Tout ce qui est suscep­tible d’être mani­pulé ou travaillé est en fait sensible à ce système de renou­vel­le­ment des droits d’au­teur. C’est sans quand il y a un travail origi­nal en lui même, mais plus que dange­reux dans notre capa­cité à profi­ter publique­ment et cultu­rel­le­ment ce cette éléva­tion de l’œuvre hors du mono­pole de l’au­teur.

    Plus qu’une culture figée, c’est la réap­pro­pria­tion privée d’un bien public.

    Il est vrai­ment temps de faire du ménage dans le droit d’au­teur et le copy­right pour mieux proté­ger l’œuvre et l’au­teur dans ce qu’ils ont d’ori­gi­nal et afin de permettre le finan­ce­ment de la créa­tion, mais aussi pour mieux proté­ger le domaine public et auto­ri­ser tous les usages qui ne mettent pas en péril les auteurs et les créa­tions d’ori­gine. Nous ne pouvons pas conti­nuer ainsi.