Auteur/autrice : Éric

  • Pinpon pinpon pinpon

    J’ai déjà eu un ami dont la vie est partie dans un incen­die. Je vois aujourd’­hui un inci­dent qui aurait pu sacré­ment mal tour­ner dans ma time­line Twit­ter.

    Il faudrait que je véri­fie l’alarme anti-incen­die mais j’avoue craindre que si ça sonne dans l’en­trée c’est que l’in­cen­die est déjà au point de non-retour dans une autre pièce.

    Extinc­teur à poudre, 2 Kg

    Ikea vendait par le passé des petits extinc­teurs à poudre pour vrai­ment pas cher. J’en ai un dans l’en­trée (oui, c’est le bordel dans le placard), un dans le garage.

    Ça ne servira proba­ble­ment jamais mais si ça a même une chance sur un million de sauver une catas­trophe, ça vaut le coup.

    J’ai fait il y a plusieurs années une forma­tion « équi­pier incen­die ». Ça change défi­ni­ti­ve­ment la façon de voir les feux. Deux minutes et tout ce qu’il y a de censé à faire, c’est courir et crier pour aler­ter tous les voisins.

  • Les petits avan­tages

    Je vois que certaines entre­prises tentent d’at­ti­rer les déve­lop­peurs en offrant des abon­ne­ments Spotify ou des accès à la salle de sport.

    J’avoue ne pas comprendre.

    Un déve­lop­peur c’est 2 000 à 4 000 € nets mensuels. Pensez-vous vrai­ment qu’il va choi­sir votre entre­prise à cause d’un abon­ne­ment qui lui coûtera moins de 10 € alors qu’à ce moment là il a encore des incer­ti­tudes de plusieurs centaines d’eu­ros sur ce que sera son salaire ?

    Je ne sais pas quel est le senti­ment des déve­lop­peurs ciblés, mais moi ça me donne­rait l’im­pres­sion d’être acheté avec des caca­huètes.

    Pire, je ne voudrais pas travailler avec des déve­lop­peurs qui prennent des déci­sions impor­tantes sur une base aussi peu perti­nente. C’est assez mauvais signe sur leur sérieux et sur la qualité de l’or­ga­ni­sa­tion qui en décou­lera.


    Abon­ne­ment Spotify, salle de sport, même les tickets restau­rants, la prise en charge de la mutuelle par l’en­tre­prise ou l’exis­tence d’un inté­res­se­ment sont sans inté­rêt à ce niveau.

    Je ne dis pas que ce n’est pas inté­res­sant en soi, mais un avan­tage finan­cier n’a de sens qu’au regard du salaire pour calcu­ler une rému­né­ra­tion globale. Repar­lez-en quand vous ferez une offre chif­frée.


    Il serait peut-être temps de reve­nir à des bases saines. Les déve­lop­peurs sont peut-être passion­nés mais s’ils viennent travailler pour vous c’est pour obte­nir un salaire.

    Offrez leur une vraie rela­tion profes­sion­nelle. Parlez-leur de rému­né­ra­tion, de missions, de condi­tions de travail et de temps de travail.

    Non, ce ne sont pas des concepts dépas­sés, c’est simple­ment la base de l’em­ploi que vous propo­sez.


    Si vos employés ont des enfants ou risquent d’en avoir dans les années qui viennent, ils seront proba­ble­ment inté­res­sés pour connaitre le nombre de jours de congés et de RTT. Ça permet de savoir s’il faut faire garder le petit pendant les vacances scolaires, ou si on peut parfois le faire soi-même.

    Dites aussi si leurs horaires sont flexibles pour aller amener le petit chez le méde­cin, assis­ter à la fête de l’école, ou rentrer plus tôt à la maison le jour où le conjoint a un empê­che­ment.

    Et d’ailleurs, c’est quoi les horaires habi­tuels ? Sera-t-il possible d’ame­ner le petit à l’école avant d’al­ler au travail ou de le prendre à l’école après le travail ? Une heure de garde chaque soir ça chiffre bien plus que votre abon­ne­ment Spotify à 10 €.

    Tout ça est infi­ni­ment plus impor­tant que tous vos petits avan­tages, même si c’est pour fina­le­ment dire que vous n’of­frez pas de congés et qu’il faut s’at­tendre à ne pas comp­ter ses heures ou avoir de conve­nances person­nelles. Au moins les choses sont claires dès l’an­nonce et tout le monde évitera de perdre du temps.


    Vous ne voulez pas parler salaire, ni congés, ni temps de travail ? Parlez au moins des condi­tions de travail.

    Il y a mille ques­tions possibles. Vous ne pouvez pas tout dire, ce n’est qu’une annonce, mais il y a forcé­ment quelques points posi­tifs à mettre en avant.

    Voilà quelques idées :

    Est-ce qu’on travaille dans un grand open space ou dans des petits bureaux ? De quel espace dispose chacun ? Est-ce qu’il y a des salles de réunion en nombre suffi­sant ?

    Est-ce que les postes sont du haut de gamme ou des vieux trom­blons pas chers ? A-t-on le choix entre windows, mac et linux ? Est-ce des postes portables ou fixes ? A-t-on un écran secon­daire ? peut-être deux ? De quelle qualité ? Est-ce une chaise de bureau pas cher ou un fauteuil ergo­no­mique ?

    Qui prend les déci­sions tech­niques ? Comment sont fait les arbi­trages fonc­tion­nels ? Est-ce que le déve­lop­peur inter­vient en bout de chaîne ou est-il impliqué dans la concep­tion ?

    Quel est le plan de forma­tion ? Il y en a-t-il un ? Est-ce que l’en­tre­prise permet ou incite à assis­ter à des confé­rences ? En orga­nise-t-elle ?

    Quelle est la rela­tion avec l’open source ? Est-ce que les codes sont rever­sés ? Selon quels critères ? Au nom de l’en­tre­prise ou au nom du déve­lop­peur ?

    Quel seront les évolu­tions de poste possible ? Comment le plan de carrière est-il suivi ? Par qui ?


    Bon, après si vous ne pouvez pas annon­cer de salaire, que vous ne voulez pas parler de temps de travail et que vos condi­tions de travail sont à peine passa­bles… vous avez un sérieux problème.

    Oui, bon, dans ce cas tentez d’of­frir un abon­ne­ment Spotify ou à la salle de sport. On ne sait jamais, sur un malen­ten­du…

  • Respect de la vie privée chez lesnu­me­riques

    Dites lesnu­me­riques, quand je viens chez vous j’ai le droit à un superbe cadre pour deman­der mon consen­te­ment à plusieurs usages de mes données person­nelles.

    Nos parte­naires et nous-mêmes utili­sons diffé­rentes tech­no­lo­gies, telles que les cookies, pour person­na­li­ser les conte­nus et les publi­ci­tés, propo­ser des fonc­tion­na­li­tés sur les réseaux sociaux et analy­ser le trafic. Merci de cliquer sur le bouton ci-dessous pour donner votre accord. Vous pouvez chan­ger d’avis et modi­fier vos choix à tout moment.

    https://www.lesnu­me­riques.com

    Ça pour­rait donner confiance dans votre respect de la loi mais…

    J’ai soulevé le capot

    Accès au site
La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple des identifiants publicitaires, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

    Pour­tant avant même que je consente, me voilà avec pile 139 cookies tous neufs (j’ai compté). La plupart contiennent des iden­ti­fiants uniques de pistage publi­ci­taires ou de mesure d’au­dience. Hallu­ci­nant !

    Je ne compte pas là ceux qui exploitent des « tech­no­lo­gies simi­laires ». Certains ont utilisé le localS­to­rage du navi­ga­teur. Je serais étonné qu’au­cun ne m’iden­ti­fie via mon adresse IP, l’ex­ploi­ta­tion du cache du navi­ga­teur ou d’autres arti­fices. Pas vu pas pris, conten­tons-nous du certain.

    Si je n’étais pas poli je dirais que vous vous foutez de ma gueule. D’au­tant qu’au­cun de ces iden­ti­fiants n’est supprimé si je refuse mon consen­te­ment par la suite. Une fois placés, ils seront utili­sés pour recou­per avec mes visites sur d’autres sites.

    Mesure d'audience
La collecte d’informations relatives à votre utilisation du contenu et association desdites informations avec celles précédemment collectées afin d’évaluer, de comprendre et de rendre compte de la façon dont vous utilisez le service. Cela ne comprend pas la Personnalisation, la collecte d’informations relatives à votre utilisation de ce service afin de vous adresser ultérieurement du contenu et/ou des publicités personnalisés dans d’autres contextes, c’est-à-dire sur d’autres services, tels que des sites ou des applications.

    Et pour­tant, avant même que je n’ac­cepte ou ne refuse, me voilà déjà pisté par Estat (Media­mé­trie), avec un iden­ti­fiant unique qui expire en 2020. J’ai aussi du Google Analy­tics et du Webo­rama.

    Rien que ça.

    Ces services ne se contentent pas de m’iden­ti­fier. Je n’ai pas encore pu accé­der au contenu de lesnu­me­riques que j’ai déjà des actions de collecte dans mon audit réseau. Si je visite d’autres sites plus tard, tout ça sera relié sur mon profil chez eux.

    J’ai compté, ce fut long. Je suis pisté par au moins 44 services publi­ci­taires ou de profi­lage suite à mon accès initial à lesnu­me­riques. Je n’ai compté que ceux dont je suis certain qu’ils m’iden­ti­fient pour me pister.

    À ce stade je n’ai pour­tant toujours consenti à rien, accédé à rien. Je suis encore sur la page qui me demande si j’ac­cepte avant d’al­ler plus loin.


    Ça ne s’ar­rête pas là.

    Non seule­ment tout ça va relier ma visite sur lesnu­me­riques avec celles que je fais ailleurs, mais dans ces pisteurs j’ai aussi des centres d’échanges.

    Il en existe plusieurs mais je peux au moins parler de celui d’App­nexus. Sur lesnu­me­riques il me relie direc­te­ment aux iden­ti­fiants et méthodes de pistages d’au moins 28 services parmi les 44, sachant que eux-même se relient souvent aux autres ensuite. Il ne doit y en avoir qu’une poignée qui refusent d’échan­ger des infor­ma­tions.

    Appnexus est présent sur un tiers des sites majeurs sur le web, sachant que même là où il n’est pas, il suffit qu’un seul pisteur parte­naire soit présent pour pouvoir ensuite tout relier. Il y avait une tren­taine de parte­naires directs rien que sur lesnu­me­riques.

    À côté j’ai de toutes façons désor­mais un iden­ti­fiant Google Analy­tics. Ce dernier est partagé avec Google Syndi­ca­tion, Google Ad Services, Google Tag Services / Mana­ger, Double­click, Trade­lab et Everst­tech. Rien qu’a­vec ça ma visite sur lesnu­me­riques est relié à 80% des sites majeurs.

    Comme ce n’est jamais assez, lors de ma visite sur lesnu­me­riques, mon iden­ti­fiant Appnexus a été partagé à Google Syndi­ca­tion et Everst­tech, eux-même liés à Google Analy­tics.

    Tout ça alors que je n’ai toujours consenti à rien. Et me voilà irré­mé­dia­ble­ment relié à toutes mes visites ailleurs sur le web.


    Lesnu­me­riques je t’en veux

    Je t’en veux parce que tout ça tu le décides toi. Il y a pas mal de choses qui viennent des régies publi­ci­taires mais Appnexus et Google Analy­tics ont été char­gés direc­te­ment par tes pages, avant que j’aie consenti à quoi que ce soit.

    Tu es respon­sable de tout ça. J’es­père juste me trom­per, avoir des expli­ca­tions, ou au moins voire des chan­ge­ments rapides.


    Et après le refus ?

    Après le refus c’est de toutes façons trop tard mais je suis allé jusqu’au bout des tests : J’ai refusé mon consen­te­ment, en bloc, sur toutes les options, avant de navi­guer plus loin.

    Lors de mes premiers tests j’ai simple­ment cliqué sur « tout refu­ser ». L’en­semble des coches de la page sont passées au rouge, tout va bien.

    Plus tard je suis revenu pour voir les parte­naires et j’en découvre un bon tiers au vert, auto­ri­sés !?!

    Je refais le test avec un profil neuf et je suis capable de confir­mer : Quand je clique « tout refu­ser » le lien tout en bas qui mène vers la page des parte­naires me laisse encore actifs un bon tiers des parte­naires.

    Là on n’est plus dans une mauvaise inter­face, on est carré­ment dans la trom­pe­rie !

    Je décoche tout ça et je conti­nue. Les iden­ti­fiants posés sont restés. Aucune requête réseau n’a été envoyée aux diffé­rents services pour leur dire que je refu­sais le pistage.

    Lors des inter­ac­tions suivantes les outils de mesure d’au­dience comme le profi­lage à visée publi­ci­taire ont conti­nué à envoyer des jour­naux de collecte, avec les mêmes iden­ti­fiants de pistage. La plupart en tout cas.


    Quelque part c’est le moins grave mais l’ou­til qui permet de choi­sir si je consens envoie lui-même des jour­naux d’au­dit iden­ti­fiants à un tiers, avant et après mon choix, quel qu’il soit.

    Ça montre juste à quel point tout ceci est une farce.


    Peut-être qu’en interne j’ai eu de la publi­cité non-ciblée au lieu de la publi­cité ciblée. Peut-être que les trai­te­ments réali­sés par les divers services se permettent des choses diffé­rentes. Je n’en sais rien. Ça ne chan­ge­rait pas tous les problèmes déjà rele­vés.

  • Choc de simpli­fi­ca­tion fiscale

    Je ne vois juste pas comment on peut s’en sortir. Tout chan­ge­ment sera forcé­ment jugé injuste, et deman­dera une armada de fisca­listes dès qu’on touche plusieurs para­mètres.

    Je pleure quand je vois la CSG. Un taux de base (9,2%), puis 3 caté­go­ries spéci­fiques (jeux, retraite, chômage), puis 3 paliers progres­sifs en fonc­tion des reve­nus mais que pour une de ces caté­go­ries et pas les autres. Oh, et ce taux est déduc­tible des impôts sur le revenu sauf 2,4 points qui ne le sont pas. Enfin sauf pour une des caté­go­ries où c’est inté­gra­le­ment déduc­tible. Bien entendu sur les reve­nus d’ac­ti­vité ce taux ne se calcule que sur 98,25% des reve­nus. Oh, et pour les reve­nus du capi­tal ce taux peut-être fusionné avec l’im­pôt progres­sif sur le revenu pour en faire un prélè­ve­ment forfai­taire de 30%, enfin sauf si vous optez pour l’an­cien système.

    Sérieu­se­ment…

    Le pire c’est que nos poli­tiques ne semblent pas avoir inté­rêt à simpli­fier tout ça. La complexité permet d’an­non­cer une augmen­ta­tion de prime d’ac­ti­vité de 20 € tout en passant un taux de calcul de 62 à 61% pour que le résul­tat net soit unique­ment de 8 €. Oh, il doit y avoir de très bonnes raisons pour ne pas avoir précal­culé les bases de calcul pour y appliquer un taux de 100% mais au final ça masque tout. Tout ça ce n’est que le côté visible. C’est tout aussi complexe sur la redis­tri­bu­tion des recettes dans les diffé­rentes caisses.

    Même ce président qui s’est fait élire sur la simpli­fi­ca­tion a au final énor­mé­ment complexi­fié tout le système. Au niveau poli­tique, « simpli­fi­ca­tion » se traduit souvent par « régres­sion sociale » ou « réduc­tion fiscale », quitte à ce que ce soit via une complexité supplé­men­taire.


    Oui, je sais, tout n’est pas illé­gi­time mais ça reste incom­pré­hen­sible et donc dange­reux pour le consen­te­ment à l’im­pôt.

    Oui, je connais aussi les tenta­tives de révo­lu­tions fiscales mais je n’ose imagi­ner personne faire un tel big bang. Les risques sont gigan­tesques, autant sur les prévi­sions de recette que sur les impacts dans l’éco­no­mie, et là je ne compte pas le coût humain et maté­riel de tout chan­ger.

    On fait quoi ?

  • Les petits plus : gitup

    J’ai toujours été gêné par l’in­té­gra­tion de grosses modi­fi­ca­tions dans git.

    Dans l’idéal on fait une série de modi­fi­ca­tions auto­nomes, on les soumet à la revue des pairs puis on les intègre dans les branche prin­ci­pale qui peut partir en produc­tion à tout moment.

    Ça c’est la théo­rie. En pratique je fais des erreurs que je ne vois qu’à la fin des modi­fi­ca­tions. Mes collègues auront de toutes façons des retours sur ce que j’ai poussé en ligne et me deman­de­ront des modi­fi­ca­tions avant l’in­té­gra­tion finale. Si ce n’est pas le cas au moins une fois sur deux, c’est que nous travaillons mal.

    Et là… les ennuis commencent.

    Mes modi­fi­ca­tions ne sont plus auto­nomes. J’ai des correc­tifs à la fin. Poten­tiel­le­ment mes modi­fi­ca­tions précé­dentes sont donc incom­plètes, de mauvaise qualité ou même défaillantes. Si j’in­tègre mon code à la fin de la revue, je casse toute la belle théo­rie.

    J’ai vu deux pratiques suivant les équipes :

    La première pratique c’est d’in­té­grer le code tel quel sur la branche master. C’est ce qui m’ap­pa­rait le plus cohé­rent. Le code de la branche est poten­tiel­le­ment instable mais tous les points d’étape de master sont de qualité. Pour parcou­rir les modi­fi­ca­tions de la branche master on ajoute --merges --first-parent histoire de ne pas voir les modi­fi­ca­tions internes des sous-branches. Ni vu, ni connu mais le débo­gage de la branche après coup en cas de besoin ne sera pas idéal.

    L’al­ter­na­tive est de fusion­ner en une seule toutes les modi­fi­ca­tions de la branche lors de son inté­gra­tion. On perd toute la granu­la­rité et ça peut rendre bien plus diffi­cile de tracer l’ori­gine d’une anoma­lie par la suite, ou de comprendre le pourquoi et le comment d’un chan­ge­ment. C’est encore viable sur 100 voire 200 lignes bien grou­pées mais ça devient fran­che­ment liti­gieux au delà.

    La seule pratique que je réprouve tota­le­ment est celle du rebase sans squash. On importe tous les chan­ge­ments direc­te­ment sur master et on perd tota­le­ment la capa­cité d’avoir un master stable. Ne faites pas ça.

    La troi­sième voie c’est la réécri­ture de l’his­to­rique.

    En théo­rie c’est mal, au moins pour les branches déjà publiées. En pratique tant qu’au­cun autre code ne se base dessus, ça ne pose pas vrai­ment de problèmes. Sur des équipes en entre­prise ça se maitrise assez bien. Sur du code open source ça me semble plus liti­gieux. Github le gère parfai­te­ment dans les pull-request en cours de revue.

    Les vrais, les purs, le font en ligne de commande. Je suis admi­ra­tif devant ceux qui savent décou­per une modi­fi­ca­tion ou ajou­ter un correc­tif dix chan­ge­ments en arrière dans l’his­to­rique sans réflé­chir ni tout casser. Tech­nique­ment ça ne pose pas vrai­ment de diffi­cul­tés mais c’est long, propice aux erreurs, et le moindre faux pas peut faire de gros dégâts irré­mé­diables. Je ne trouve pas les inter­faces graphiques inutiles pour tout ça.

    Et là, merci Patrick, gitup vient désor­mais à ma rescousse. L’in­ter­face est simpliste, pas toujours pratique, mais elle fait ce que je n’ai pas vu ailleurs.

    • Je suis capable de sépa­rer un chan­ge­ment en deux quelle que soit sa posi­tion dans l’his­to­rique ;
    • Je suis capable de dépla­cer un chan­ge­ment en haut ou en bas dans l’his­to­rique d’un simple raccourci clavier ;
    • Je suis capable de faire un correc­tif, le descendre dans l’his­to­rique, puis le fusion­ner avec le chan­ge­ment initial qu’il faut corri­ger.

    Tout ça graphique­ment, avec la possi­bi­lité de reve­nir en arrière quand je veux si jamais je fais des bêtises.

  • La chaise de bureau

    J’ai fait un retour sur le bureau assis-debout. En même temps j’ai acheté une vraie chaise ergo­no­mique.

    Le retour est beau­coup plus mitigé.

    Forcé­ment c’est mieux que ma chaise de cuisine en bois. Indé­niable. Rien que pouvoir la régler à la bonne hauteur et avoir un peu de mousse sous les fesses est un vrai plus. Au delà… je ne sais pas. Peut-être n’ai-je simple­ment pas trouvé la bonne.


    J’ai longue­ment cher­ché, plutôt regardé sur du haut de gamme : Steel­case Think, Steel­case Please, HermanMiller Embody, Auto­no­mous ErgoC­hair. L’idée c’est qu’un haut de gamme d’oc­ca­sion vaut mieux qu’un milieu de gamme ou qu’un bas de gamme neuf. On peut trou­ver des chaises allant de 20 à 40% du prix neuf, en bon état.

    J’ai testé, trouvé quelque chose qui semblait me conve­nir avec une RH Logic 400, 2ndhnd la propo­sait à un prix raison­nable. Le support lombaire tota­le­ment réglable m’a plu.

    À l’usage je suis plus mitigé. La chaise est formi­dable, mais pas forcé­ment ce que je cher­chais. Il est diffi­cile en peu de temps de se faire une vraie idée lors des tests de comment on va se sentir sur le long terme. Aujourd’­hui je ne sais au point où je ne suis pas forcé­ment convaincu d’une diffé­rence signi­fi­ca­tive par rapport à des chaises de bureau milieu de gamme ailleurs.

    La frus­tra­tion est d’au­tant plus grande que j’ai eu l’oc­ca­sion de passer sur une chaise qui m’a beau­coup plu dans un bureau à parta­ger récem­ment. L’ar­rière de l’as­sise montait en même temps qu’on appuyait sur le dossier. Ça donnait une assise dyna­mique qui pendant deux jours m’a semblé très agréable (mais peut-être que là aussi, ça serait très diffé­rent sur le long terme).


    Pas de conclu­sion. Je reste convaincu qu’in­ves­tir dans un vrai fauteuil de bureau ergo­no­mique reste indis­pen­sable. Je n’ai pas forcé­ment trouvé la bonne, à voir si j’es­saie de la revendre pour en trou­ver une plus à mon goût.

  • Le bureau assis-debout

    J’ai craqué il y a deux mois.

    C’est diffi­cile à traduire. Je le lève très peu et ça m’est indis­pen­sable. Disons que je le lève 1 à 2 fois par semaine, souvent les fins d’après-midi sur les jour­nées fati­gants à base de réunions en visio. C’est peu et je ne sais même pas mesu­rer ce que ça m’ap­porte objec­ti­ve­ment en confort de travail.

    Je ne revien­drais pas dessus pour autant. Peut-être qu’il y a un effet « j’ai envie de jouer avec mon nouveau gadget » cumulé à un peu d’ef­fet placébo, mais au final je sais que je peux le monter quand j’ai besoin de chan­ge­ment, et ça fonc­tionne.

    Parfois un petit rien permet parfois de faire la diffé­rence entre une jour­née qui se termine en simple fatigue et une jour­née qui se termine en agace­ment, frus­tra­tion et ras le bol. J’ai l’im­pres­sion que ça a pu jouer ce rôle une ou deux fois en deux mois. Même si ce n’était que ça, ça mérite pour moi l’in­ves­tis­se­ment.

    Bon, il y a aussi un effet très mesu­rable de pouvoir mettre le bureau à la bonne hauteur (au lieu de régler la chaise en fonc­tion et se trou­ver dans une posi­tion qui fatigue à la longue) mais c’est plus un bonus : On trouve aussi des bureaux réglables sans la posi­tion debout.


    Il y a assez peu de choix sur les bureaux assis-debout. Je n’ai vu que trois critères perti­nents :

    • Un moteur élec­trique
    • Une fonc­tion pour mémo­ri­ser les hauteurs
    • Une bonne stabi­lité en posi­tion haute

    Je sais que le moteur et la mémo­ri­sa­tion semblent un truc de fainéant mais c’est juste indis­pen­sable. Je ne lève pas le bureau en fonc­tion d’un certain type d’ac­ti­vité qui me le rend néces­saire, je le fais pour des petits rien qui sont diffi­ciles à mesu­rer ou à perce­voir. Si lever le bureau n’avait pas un coût nul, je ne le ferais proba­ble­ment pas.

    J’in­siste d’au­tant plus faci­le­ment que c’est le retour quasi unique et géné­ral de tous ceux qui m’ont conseillé avant que je n’achète le mien. S’il est manuel ou sans mémo­ri­sa­tion, il risque de ne pas être utilisé.


    On trouve de tout et c’est cher. La struc­ture Ikea est vrai­ment très chère, et pas meilleure qu’ailleurs. De mon coté j’ai pris une struc­ture chez Flexis­pot. On la trouve parfois en promo­tion chez Amazon. J’y ai ajouté un plateau Ikea Linn­mon clair 150×75 et ça colle parfai­te­ment.

    310 € TTC l’en­semble, c’est large­ment abor­dable pour un free­lance qui ne paiera pas de TVA, d’IS, d’IR ou de coti­sa­tions sociales dessus. C’est forcé­ment un peu plus déli­cat pour un parti­cu­lier ou pour un auto-entre­pre­neur mais ça reste envi­sa­geable si c’est pour travailler plus de 40h par semaine dessus.

  • Sépa­rer les choses

    1. Je comprendre sans pour autant accep­ter.
    2. Je peux accep­ter sans pour autant comprendre.
    3. Je peux expliquer sans pour autant justi­fier
    4. Je peux critiquer les actions ou les paroles d’une personne dans un contexte précis ou sur un sujet précis sans pour autant reje­ter tout ce qu’elle a pu dire ou faire par ailleurs, ni aucu­ne­ment soute­nir ses oppo­sants.
    5. Je peux défendre les paroles, les actions ou les droits d’une personne dans un contexte précis ou sur un sujet précis sans pour autant accep­ter tout ce qu’elle a pu dire, faire ou repré­sen­ter par ailleurs, ni reje­ter ses détrac­teurs.
    6. Je peux reje­ter ou adhé­rer à des idées ou des propo­si­tions sans pour autant me sentir proche de tous ceux qui font de même.
    7. Je peux refu­ser un argu­ment, un moyen d’ac­tion ou une forme quel­conque tout en soute­nant le fond ou l’in­ten­tion.
    8. Je peux accep­ter ou refu­ser un élément sans forcé­ment avoir le même juge­ment sur tous les autres, fussent-ils liés ou partie d’un même tout.
    9. Je peux ne pas savoir, préfé­rer y réflé­chir, ou même ne pas souhai­ter m’ex­pri­mer sur un sujet sans que ce ne soit inter­pré­table comme un soutien ou un refus.
    10. Je peux avoir une posi­tion diffé­rente dans un cas géné­ral et dans un cas parti­cu­lier, ou même ne pas avoir de posi­tion du tout dans un des deux cas.
    11. Je peux avoir une opinion ou une posi­tion sur un point précis sans en avoir sur d’autres, quand bien même ils sont liés.
    12. Je peux être proche d’une personne sans parta­ger, soute­nir ou caution­ner ce qu’elle dit ou ce qu’elle fait.
    13. Je peux discu­ter avec quelqu’un et entendre ou comprendre ses opinions, sans pour autant les parta­ger.
    14. Je peux faire partie d’un groupe sans forcé­ment en parta­ger l’in­té­gra­lité des posi­tions ou consi­dé­rer qu’il est parfait.
    15. Je peux défendre une personne ou un groupe sans pour autant m’en sentir proche, m’y affi­lier ou en parta­ger les posi­tions.
    16. Je peux trou­ver quelque chose inté­res­sant sans pour autant l’ai­mer, le souhai­ter, le caution­ner ou le défendre.
    17. Ce que je pense, dis ou fais dans un certain contexte ne vaut pas toujours dans d’autres contextes, même si je n’ex­pli­cite pas toutes les limites en détail à chaque fois.
    18. Je peux mal m’ex­pri­mer, me trom­per, apprendre ou chan­ger d’avis. Ce que j’ai pu dire, faire ou penser ne reflète pas toujours ce que je dis, fais ou pense aujourd’­hui ni ce qu’il en sera demain.
    19. Je peux parler d’un cas précis sans me sentir obligé d’avoir à parler ou d’avoir parlé par le passé de tous les autres cas ou tous les autres sujets qui pour­raient être perti­nents ou simi­laires, et ce sans que cela ne cache une préfé­rence cachée quel­conque.
    20. Je peux accep­ter un argu­ment, un moyen d’ac­tion ou une forme quel­conque tout en reje­tant le fond ou l’in­ten­tion.

    Le monde est complexe, et moi aussi. Je me réserve le droit de ne pas toujours avoir une posi­tion simple ou simpliste, d’au­tant que j’ai moi aussi mes contra­dic­tions, même si elles ne me rendent pas toutes fier.


    Je suis agacé que tout ça doive être rappelé mais main­te­nant c’est fait.

    Si on évitait les amal­games par asso­cia­tion ou par oppo­si­tion, on évite­rait beau­coup de non-sens (et on gagne­rait un peu d’hon­nê­teté intel­lec­tuelle).

  • Recherche enceinte blue­tooth

    Je cherche une enceinte blue­tooth pour la maison. Quelques critères :

    • Un son de bonne qualité. Sans être un expert, c’est un point impor­tant.
    • Une puis­sance suffi­sante pour sono­ri­ser un grand salon (ce qui exclu d’of­fice les enceintes trop direc­tion­nelles)
    • Auto­nome sur batte­rie pour pouvoir la chan­ger de pièce ou la dépla­cer ailleurs ponc­tuel­le­ment (le poids et la taille ne sont pas des critères impor­tants)
    • S’il y a un assis­tant type Alexa/Google/Siri, il doit pouvoir être décon­necté (et je ne consi­dè­re­rai que les fonc­tions acces­sibles une fois l’as­sis­tant décon­necté)

    Pas indis­pen­sable mais peut être un critère de choix :

    • Pouvoir y connec­ter au moins deux appa­reils (histoire de ne pas courir après celui dont le smart­phone est resté connecté sans y diffu­ser de son)
    • Une latence accep­table pour regar­der un film (150ms maxi­mum)
    • Une auto­no­mie d’une dizaine d’heure
    • Une résis­tance au sable, pous­sières et liquide
    • Un câble de recharge stan­dard pour rechar­ger l’en­ceinte (type USB-C ou micro-USB par exemple)

    Qu’a­vez-vous à me recom­man­der ?

  • Éthique et Lima

    Le projet Lima s’éteint. C’est dommage. Je suis convaincu que les équipes de Lima ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour que ça n’ar­rive pas. Des fois « on n’y arrive pas ». C’est dommage mais c’est ainsi et on doit plutôt remer­cier les gens d’avoir essayé.

    Les appa­reils concer­nés vont à terme deve­nir inuti­li­sables. C’est un bon exemple de « n’uti­li­sez pas d’ap­pa­reils connec­tés qui dépendent d’un service centra­lisé » mais à mon sens la leçon n’est pas celle là.

    Je n’aime pas tirer sur l’am­bu­lance mais mon problème est un problème éthique.

    What happens if CGC dies ?

    What’s good with Lima is that it’s enti­rely private and decen­tra­li­zed. So Lima can work inde­pen­dently from any servers, and conti­nue mana­ging your data even if our star­tup dies (disclo­sure: we don’t plan anything like that)

    The only thing we manage on our side of the equa­tions are updates of our app and the web inter­face of Lima. In case of company crash, we’ll do our best to open source at least the most criti­cal parts of our code, so the commu­nity conti­nues impro­ving the solu­tion every night.

    FAQ sur la page Kicks­tar­ter, le 6 août 2013

    La dispa­ri­tion de l’en­tre­prise a été envi­sa­gée dès le début de l’aven­ture (c’est bien) et des éléments de réas­su­rance ont été posés (c’est bien aussi, même si ce n’est que du best effort).

    J’ai un problème éthique parce que toutes les équipes de Lima, des fonda­teurs jusqu’aux déve­lop­peurs ont accepté de poser ces éléments de réas­su­rance alors qu’ils semblent faux.


    En pratique le serveur de l’in­fra­struc­ture Lima est un compo­sant essen­tiel et les boitiers vont progres­si­ve­ment arrê­ter de fonc­tion­ner. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Lima eux-mêmes. Là on est dans la trom­pe­rie pure et simple par rapport à la promesse affi­chée.

    While your Lima product synchro­nises with your devices without servers, our servers are still needed to make your devices find each other and esta­blish a connec­tion.

    Unfor­tu­na­tely, as our services shut down, your Lima will progres­si­vely stop to work.

    This time, it’s Good­bye. Page d’ac­cueil Lima

    La promesse de l’open source est simi­laire. En pratique il est impos­sible de passer le code open source une fois la société en liqui­da­tion. C’est confirmé par les réponses sur Twit­ter.

    C’est simple­ment légal. Les action­naires perdent le contrôle de la société et le liqui­da­teur a l’obli­ga­tion légale de tirer le maxi­mum des posses­sions de la société. Ça inclut le code source et la propriété intel­lec­tuelle. Libé­rer le code source gratui­te­ment n’est léga­le­ment plus possible.

    Le problème c’est que ce n’est pas une surprise.

    Il aurait fallu s’y prendre avant le début des diffi­cul­tés. Il aurait fallu dépo­ser le code source régu­liè­re­ment chez un tiers de confiance et s’en­ga­ger contrac­tuel­le­ment avec lui sur une cession de droits qui ne devien­dra effec­tive qu’à certaines condi­tions pré-établies.

    Même si la FAQ parle de « do our best », on est dans la trom­pe­rie. Il n’est pas imagi­nable que la ques­tion ait été abor­dée dans la FAQ et que les colla­bo­ra­teurs de l’en­tre­prise aient pu igno­rer les enjeux ci-dessus. Ils semblent pour­tant ne rien avoir prévu, consciem­ment, et avoir parti­cipé là aussi à un déca­lage signi­fi­ca­tif entre le discours et les actions.


    J’en veux aux déve­lop­peurs qui ont parti­cipé à ça, et qui vont mettre le doute sur tous les autres.

    Déve­lop­peurs, vous ne devriez pas mettre l’éthique de côté. Vous ne devriez pas appor­ter votre concours à des socié­tés qui trichent, qui trompent, peu importe le degré de cooli­tude du produit ou du service.