Auteur/autrice : Éric

  • Paris Web en octobre

    Ça fait plusieurs années que je parle moins de Paris-Web. C’est peut-être une erreur.

    Paris-Web n’est plus seul, et c’est une très bonne chose. Je retrouve par exemple quelques points simi­laires au MiXiT à Lyon.

    On y parle techno mais sans en faire l’al­pha et l’omega. On y parle aussi valeurs, proces­sus, mise en œuvre, avec des gens diffé­rents et pas simple­ment pour vous bour­rer de la nouvelle syntaxe Javas­cript ou des lignes de commande du dernier outil à la mode.

    On y prend du recul, on échange, on se rend parfois compte qu’on a délaissé les bases. Avec Sud Web c’est une des rares rencontres qui m’ont fait à chaque fois réflé­chir sur mon métier et mon parcours.

    Les vieux ont parfois un peu oublié tout ça. Les plus jeunes ne connaissent pas tous et ne voient que du dotjs. Je vous incite à vous recon­nec­ter, à vous inscrire cette année.

    Il y a d’autres désor­mais d’autres événe­ments dans le paysage, et c’est tant mieux, mais celui là ne sera pas si faci­le­ment remplacé.

    Paris Web c’est mi-octobre, et c’est main­te­nant qu’il faut vous inscrire.

  • « Infra­struc­tures vélo » – Grand Lyon

    Le boule­vard Pinel est en travaux entre les avenues Mermoz et Rocke­fel­ler depuis main­te­nant presque deux ans afin d’y faire passer le tram. Les marquages viennent d’être faits.

    Toutes les photos sauf la dernière viennent de cette même zone de moins de 1 km en ligne droite.

    Petits jeux orien­tés « code de la route » :

    Vous descen­dez la piste cyclable. La route en face est à sens unique contre vous. Vous :

    1. Fermez les yeux et accé­lé­rez pour vous envo­ler ;
    2. Acti­vez d’ur­gence votre dispo­si­tif de télé­por­ta­tion ;
    3. Faites quatre mètres entre les voitures et les vélos qui vous voient appa­raitre d’un coup à contre-sens, puis vous arrê­tez au niveau du passage piétons, et mettez pied à terre en pleine circu­la­tion pour traver­ser et rejoindre la voie dans le bon sens qui se trouve de l’autre côté du terre-plein et des rails du tram ;
    4. Maudis­sez l’ur­ba­niste diabo­lique qui a inventé tout ça.

    Un peu plus loin :

    Vous :

    1. Espé­rez avoir accé­léré suffi­sam­ment fort à l’étape précé­dente pour voler plus haut que le pylône ;
    2. Espé­rez avoir assez de pile sur votre dispo­si­tif de télé­por­ta­tion pour l’ac­ti­ver une seconde fois ;
    3. Trou­vez génial que la mairie ait trouvé les sous pour mettre en place un mini slalom sur ces deux mètres de piste cyclable ;
    4. Maudis­sez l’ur­ba­niste diabo­lique qui a inventé tout ça.

    Un peu plus loin (même avenue, je ne rigole pas) :

    (mes excuses pour la qualité de la photo, j’en refe­rai une demain)

    Regar­dez bien le sens des symboles à l’en­trée puis à la sortie de la piste. Vous :

    1. Vous prenez un cycliste qui allait en sens inverse en pleine face, vous voliez désor­mais tous les deux trop haut pour vous rendre compte que le sens de circu­la­tion s’était inversé ;
    2. Commen­cez à vous inquié­ter pour l’au­to­no­mie de votre dispo­si­tif de télé­por­ta­tion ;
    3. Adorez les slalom et faites un coucou au cycliste d’en face quand vous chan­gez tous les deux de côté en milieu de section afin de respec­ter les sens de circu­la­tion ;
    4. Maudis­sez l’ur­ba­niste diabo­lique qui a inventé tout ça.

    Amusons-nous toujours en parcou­rant dans l’autre sens :

    C’est la sortie de section. On ne voit pas bien l’en­trée alors je vous fais une seconde photo plus proche :

    Oui. Il y a une sortie double sens mais l’en­trée est à sens unique. Tout ceci :

    1. Montre bien qu’on peut s’en­vo­ler comme dans E.T. et cette section est une zone d’at­ter­ris­sage ;
    2. Montre bien qu’il existe des dispo­si­tif de télé­por­ta­tion, et cette section est un point d’ap­pa­ri­tion ;
    3. Montre bien que s’il y a de plus en plus de cyclistes, il faut bien qu’ils appa­raissent quelque part, et on tient là un des nids ;
    4. Est l’œuvre d’un urba­niste diabo­lique.

    Person­nel­le­ment je crois à l’op­tion 2 depuis le début, mais j’ai des preuves pour ma théo­rie. Quelques mois avant, dans la rue Laborde, la paral­lèle un bloc de maison à côté et toujours sur la même section entre Mermoz et Rocke­fel­ler :

    (Le marquage jaune en sens de circu­la­tion c’était le marquage tempo­raire en atten­dant la fina­li­sa­tion de la superbe infra­struc­ture cyclable défi­ni­tive du boule­vard Pinel dont je viens de vous parler. Ça valait le coup d’at­ten­dre…)

    La bande cyclable à contre-sens passe à plusieurs reprises sous les places de station­ne­ment, sans ambi­guïté possible. Pas d’er­reur, c’est conçu ainsi, les marquages cyclables et station­ne­ment ont été faits à la même période.

    Clai­re­ment la distance est trop courte pour imagi­ner servir de piste d’en­vol (j’ai testé et me suis ramassé dans les plus grandes largeurs). Un temps j’ai imaginé des cyclistes se couchant à terre en plein déra­page pour passer sous les voitures tel Tom Cruise à moto passant sous un camion pour échap­per à ses pour­sui­vants… puis je me suis rendu compte qu’il faudrait un péda­lier pliable pour que ça passe et j’ai trouvé l’op­tion du télé­por­teur plus réaliste.

    Ou alors nous avons un urba­niste diabo­lique qui offi­cie au Grand Lyon…

  • Livres audio sur Android

    J’ai commencé l’in­té­grale audio de Robin Hobb. Je n’ai pas fait le décompte exact mais à vue de nez il y en a pour une bonne année avec dix heures d’écoute par semaine.

    Les lecteurs audio habi­tuels se sont révé­lés très mauvais pour ces usages. La plupart ne savent même pas reprendre une lecture en cours. Les autres on se perd assez faci­le­ment dans les fichiers.

    On m’a pointé vers Smart Audio book Player pour Android et là c’est le bonheur.

    Le logi­ciel sait reprendre la lecture en cours, quelques secondes avant si la pause était courtes, un peu plus si la pause était longue.

    Je connais la posi­tion dans le chapitre et la posi­tion dans le livre, avec un affi­chage clair.

  • Turbo boost swit­cher

    L’ami Anthony me donne le lien alors je le partage.

    Le petit utili­taire mac permet d’ac­ti­ver ou non la fonc­tion turbo boost. Le turbo boost c’est ce qui permet de faire tempo­rai­re­ment monter en puis­sance un cœur de votre proces­seur quand une appli­ca­tion en a ponc­tuel­le­ment besoin. C’est norma­le­ment magique, géré auto­ma­tique­ment par le système d’ex­ploi­ta­tion et le proces­seur.

    Forcé­ment ça a un coût. Outre que ça chauffe plus et ralen­tit voire désac­tive les autres cœurs du proces­seur, ça consomme aussi plus d’éner­gie donc dimi­nue l’au­to­no­mie quand on est sur batte­rie.

    Marco a trouvé une diffé­rence de 25% dans l’au­to­no­mie sur un test de sa concep­tion. Ce n’est pas rien, d’au­tant que pour un usage bureau­tique la diffé­rence dans l’ex­pé­rience utili­sa­teur est assez réduite.

    C’est là qu’in­ter­vient Turbo Boost Swit­cher. Le logi­ciel est capable de désac­ti­ver la fonc­tion turbo boost en fonc­tion de para­mètres comme la capa­cité restante sur la batte­rie, la présence d’une alimen­ta­tion secteur, ou l’uti­li­sa­tion de certaines appli­ca­tions que vous lui aurez dési­gné.

    L’idée me plait : privi­lé­gier l’au­to­no­mie aux perfor­mances quand je suis sur batte­rie ; ne pas toucher aux perfor­mance quand le portable est bran­ché sur secteur. Ça vaut bien les 10 € même si ça fonc­tionne moitié moins bien qu’an­ti­cipé.

  • Cet après-midi on parle gadgets USB-C

    Je prépare l’ac­cueil d’un macbook récent, tout en usb-c. Ces trucs là néces­sitent presque autant d’ada­pa­teurs qu’ils ne sont chers.

    De mon côté je crois avoir trouvé la perle avec l’adap­ta­teur multi­me­dia double de Sate­chi. Il prend deux espaces usb-c, coûte une centaine d’eu­ros, mais c’est aussi le seul que j’ai trouvé avec deux ports hdmi.

    Là j’ai donc mes deux écrans externes, mon alimen­ta­tion, de quoi bran­cher mon impri­mante et lire des cartes sd… et un seul bloc à bran­cher ou débran­cher à chaque fois que je bouge dans la maison — c’est à dire plusieurs fois par jours.

    Ça c’est à la maison. C’est proba­ble­ment un peu gros en dépla­ce­ment. Uni propose l’in­dis­pen­sable adap­ta­teur hdmi pour une quin­zaine d’eu­ros.

    Je n’ai trouvé que 2 lecteurs de carte sd usb-c compa­tibles uhs-ii : un sandisk à 25 € et un sate­chi à 40 €. Je ferai proba­ble­ment l’im­passe.

  • Cher­cher une impri­mante

    Je dois rempla­cer notre impri­mante et en faisant quelques calculs je me rends comp­te… C’est fou comme ces choses là sont chères en consom­mables.

    J’ai fait mes calculs et sur les 10 ans de vie de la notre, j’ai du payer entre 1 000 et 2 000 € en cartouches d’encre offi­cielles, peut-être même plus. Même en utili­sant des cartouches compa­tibles, c’est très loin d’être négli­geable.

    Ne regar­dez que le coût à la page (et ne vous fiez pas aux esti­ma­tions de nombre de pages des jets d’encre, vous consom­me­rez peut-être plus en nettoyage des têtes qu’en impres­sion)

    Autant dire que le prix de l’im­pri­mante ne compte pas. Il vaut mieux ajou­ter quelques centaines d’eu­ros à l’achat si ça peut permettre d’avoir des consom­mables de grande capa­cité moins chers sur la durée.


    Du coup je regarde.

    Je cherche de la couleur, un scan­ner à plat, connec­tée en ether­net ou en wifi. Si ce n’est pas beau­coup plus cher, j’en privi­lé­gie­rai une qui sait impri­mer recto-verso. Le luxe serait un char­geur de docu­ment avec numé­ri­sa­tion recto-verso (je numé­rise tout l’ad­mi­nis­tra­tif, et ça prend beau­coup de temps sur un scan­ner à plat).


    En premier prix j’ai l’Ep­son EcoTank ET-2756. L’im­pri­mante fait presque 300 € mais il n’y a pas de cartouches, juste des réser­voirs qui se rechargent avec des bidons grande capa­cité à un prix ridi­cule.

    À 10 € les 7 500 pages, on a de quoi voir venir. Le seul risque c’est de boucher les têtes d’im­pres­sion.

    Il semble que la qualité des couleurs soit infé­rieure à celle des jets d’encre clas­siques. J’ai­me­rais quand même bien un retour réel là dessus.


    Le second choix c’est le laser couleur.

    Il faut monter dans le milieu de gamme profes­sion­nel pour trou­ver des toners non-offi­ciels vrai­ment abor­dables. Coup de chance, c’est aussi là où j’ai une chance de trou­ver des char­geurs de docu­ments avec numé­ri­sa­tion recto-verso.

    Je lorgne la Brother MFC-L3770CDW et la Canon i-SENSYS MF645Cx, entre 325 et 400 €.

    J’ai peur du rendu des images couleur mais en fait ce qui me bloque c’est surtout l’en­com­bre­ment. On parle de 45 × 45 × 50 cm, plus adéquat à côté d’un open space que dans la pièce qui nous sert de bureau


    Entre les deux il y a le jet d’encre orien­tée PME. La HP Offi­ceJet Pro 9015.

    Coût initial moins élevé, char­geur avec numé­ri­sa­tion recto-verso, encom­bre­ment accep­table, vitesse et rendu correct. Les cartouches ne sont pas chères mais ça ne sera jamais aussi bas que les options précé­dentes.


    Et vous ? Que conseillez-vous ? Vous avez des retours sur les impres­sions couleurs des Ecotank ou des Pixma G ? Sur le rendu des images couleurs sur des laser de la gamme PME ?

  • Tout faire à l’en­vers

    Plus je regarde dans les couches sociales hautes, plus j’y trouve de la détes­ta­tion de la démo­cra­tie en mode « oui bien sûr, mais pas là ».

    « Le sujet est trop sérieux », ou trop complexe, demande trop de temps, trop de connais­sances, d’avoir une vision ou une réflexion pous­sée.

    Peu importe le sujet, tous tombent dans cette case, excepté ce qui est à la fois simpliste et sans impor­tance.


    Parce qu’il le faut, parce qu’ils se sentent obli­gés d’être « pour la démo­cra­tie » au moins en théo­rie et sur le papier, ils veulent bien consen­tir à un vote de repré­sen­tant tous les cinq ans.

    Même là, c’est unique­ment à grand renfort de mépris pour tous ces idiots qui votent mal, trop à droite ou trop à gauche, même si ensemble ces mauvais votants sont majo­ri­taires.

    Heureu­se­ment donc qu’on ne laisse pas à ces mécréants les moyens de réel­le­ment déci­der de quoi que ce soit…


    Si ça râle trop, on orga­nise des consul­ta­tions publiques, des débats. On fait des discours et des expli­ca­tions péda­go­giques.

    Surtout, rien qui ne permette de parta­ger un peu la prise de déci­sion elle-même. Là c’est trop sérieux.

    Dès que certains forcent le passage, mani­fes­ta­tions, presse enga­gée ou mili­tan­tisme, alors on écrase.

    On leur permet déjà de parler dans le vent et de voter une fois tous les cinq ans. S’ils n’y trouvent pas leur compte, qu’ils comparent donc à la Chine et à la Corée, ils verront !


    Pour moi être atta­ché à la démo­cra­tie c’est juger la légi­ti­mité d’une déci­sion à l’aune de la volonté du peuple – par sa majo­rité, par son consen­sus, ou tout autre proces­sus qui ne laisse pas une mino­rité déci­der – et pas en évaluant le bien-fondé objec­tif de cette déci­sion.

    Vouloir une struc­ture qui met en avant le bien-fondé des déci­sions est tentant, mais c’est oublier qui est juge de ce bien-fondé et sur quels critères.

    Le diable c’est que les critères et leur impor­tance sont diffé­rents pour chacun. Le choix de ces critères et du modèle de société n’a aucune « meilleure solu­tion » objec­tive. Personne n’a raison sur ce point car c’est juste un choix.

    La poli­tique c’est ça. Le reste c’est de la gestion et de l’in­ten­dance.


    Quand une personne proche du pouvoir vous dit qu’on a objec­ti­ve­ment pris la meilleure déci­sion, il parle de gestion.

    Quand on vous parle de gestion, on vous masque les critères d’éva­lua­tion de cette bonne gestion et des déci­sions qui en découlent. Le choix de ces critères d’éva­lua­tion, des valeurs qui les soutiennent, est lui tota­le­ment arbi­traire et n’a rien d’objec­tif.

    C’est là que le pouvoir se trouve, là qu’il est dérobé.


    C’est pour ça que réser­ver le pouvoir à ceux qui ont l’ex­per­tise, le temps ou l’in­tel­lect est une arnaque.

    Ils peuvent prendre les meilleures déci­sions de gestion et d’in­ten­dance, mais ce faisant ils prennent surtout à notre place les vrais choix poli­tiques en amont, ceux là même qui devraient être pris en commun.

    Ces gouver­ne­ments d’élites, élus gestion­naires et démo­cra­ties d’ex­perts ou de savants me font peur parce que ça revient à tuer la démo­cra­tie pour n’en garder que l’image.

    Nous sommes déjà sur le chemin, à nous de ne pas conti­nuer, de ne pas nous lais­ser prendre par le mirage.


    Les experts, les gestion­naires, les savants, les élites sont impor­tants. Ils sont là pour infor­mer, pour réflé­chir et analy­ser, pour propo­ser des solu­tions.

    Le choix, la déci­sion, l’ar­bi­trage de ce qu’on souhaite ou pas, il doit être dans les mains de tous, y compris et surtout ceux qui n’ap­par­tiennent pas aux caté­go­ries sus-citées, ceux qui n’ont pas d’autres moyens d’in­fluen­cer le cap.

    Aujourd’­hui nos élus promeuvent l’in­verse, en opérant des consul­ta­tions et des débats publics, mais en réser­vant la déci­sion à une élite qui elle même se base sur les experts qu’elle aura choisi.

    Nous faisons tout à l’en­vers, ne nous éton­nons pas que cela ne fonc­tionne pas.

  • [code] Liste des imports

    J’au­rais évité autant que possible il y a 15 ans, aujourd’­hui je suis amou­reux des import expli­cites en début de fichier, sans aucun symbole externe qui ne soit importé expli­ci­te­ment. Pas de symbole chargé ou défini dans un autre fichier magique­ment acces­sible ailleurs, pas même d’import *. Si je m’écou­tais en ce moment je voudrais même impor­ter les types de base du langage.

    Mon histo­rique PHP et Ruby m’ont long­temps fait voir l’ab­sence de tout ça comme un avan­tage. Ça n’est vrai qu’a­vec de très bon IDE. En pratique ça ne permet pas de savoir où est défini le symbole, s’il existe vrai­ment, ni de gérer correc­te­ment les conflits de noms et surcharges locales.

    Il y a souvent telle­ment peu de modules, classes et fonc­tions externes diffé­rentes dans un fichier bien struc­turé que l’ex­pli­cite apporte bien plus de béné­fices que de péni­bi­lité. Si on dépasse la dizaine c’est le symp­tôme que quelque chose ne va pas par ailleurs


    Côté syntaxe j’ap­pré­cie celle de Python qui montre ce qui est impor­tant systé­ma­tique­ment en fin de ligne.

    from xxx import A, B, C as D

    Les imports Javas­cript sont pratiques mais la partie la plus signi­fi­ca­tive se retrouve en milieu de ligne, pas toujours là où c’est visuel­le­ment le plus iden­ti­fiable (sans comp­ter la dualité entre import A et import { A })


    Soyons fous, on pour­rait même impor­ter les objets de base du langage avec un import { String, Integer, Array } from StdLib. On n’en utilise pas plus d’une poignée dans un même fichier. Point bonus si ça permet que "hello", 42, ou [1, 2, 3] soient des raccour­cis de syntaxe vers les classes ainsi décla­rées en haut de fichier et n’uti­lisent pas forcé­ment les classes natives du langage.

    import { String, Integer } from Stdlib
    import { MyArray as Array } from MaLibPerso
    import { MACONSTANTE, MaClasse } from MonAutreLibPerso

    Quitte à faire une liste de course, pour­rait-on faire que les imports avec un chemin absolu « /dir/sub/fichier » réfé­rencent la racine du projet et pas la racine du système de fichier ?

  • Appa­reil photo numé­rique petit budget

    Je vois parfois passer la ques­tion et j’ai tendance à faire des réponses surpre­nantes alors je vais tenter d’ex­pli­ci­ter ici.

    Oubliez l’ap­pa­reil photo, utili­sez votre télé­phone.

    Oui, sérieu­se­ment.

    Un bon smart­phone fait d’aussi bonnes photos que mon vieux reflex dans une grande majo­rité de situa­tions. Pour des photos plai­sir en amateur, entre 100 et 500 €, mieux vaut ajou­ter la somme à votre budget smart­phone pour en avoir un qui excelle en photo. Ce sera moins encom­brant, plus pratique, et de meilleure qualité. Les compacts ne me semblent plus avoir aucun inté­rêt par rapport au smart­phone, si ce n’est être moins cher donc pouvoir être trai­tés avec moins d’égards.

    Si on parle de photos en vacances, même sur trépied, même en recherche artis­tique, rien ne battra un bridge avec un gros zoom. Sérieu­se­ment. C’est (rela­ti­ve­ment) léger, deux fois moins cher qu’un équi­pe­ment hybride ou reflex d’en­trée de gamme, et on a un truc qui peut travailler à une ouver­ture correcte du 20 au 800 mmm si ce n’est plus, avec une qualité tout à fait raison­nable.

    On trouve encore des Pana­so­nic DC-FZ82 à envi­ron 300 €. Imbat­table.

    Oui, on peut parler hybride ou reflex mais même en gamme amateur on parle de 1000 € l’équi­pe­ment avec un objec­tif correct. Le zoom pas cher proposé en kit ne vaut géné­ra­le­ment pas grand chose donc dans ce prix je compte à la place une focale fixe desti­née à un usage précis, une seule. Chaque usage supplé­men­taire impo­sera un objec­tif de plus, ajou­tant au prix, au poids et à l’en­com­bre­ment.

    Sauf besoin spéci­fique, les hybrides APS-C sont la recom­man­da­tion de base. Les Fuji­film XT-20, XT-2, XT-30, XT-3 peuvent être les bonnes réfé­rences à regar­der en premier. L’objec­tif à prendre dépen­dra de l’usage ciblé mais dans tous les cas vous oubliez la compa­rai­son avec les longs zooms et le côté utili­sable-dans-toutes-situa­tions des bridges.

    Même d’oc­ca­sion, un équi­pe­ment reflex ou hybride expert avec deux ou trois objec­tifs pas trop mauvais on fait faci­le­ment doubler voire tripler le budget précé­dent. Vous pouvez écono­mi­ser sur le boitier en prenant un vieux boitier d’oc­ca­sion mais le vrai prix est dans les objec­tifs et ça ne se dépré­cie pas tant que ça. On peut parler reflex ou hybride expert mais en amateur on parle confort et plai­sir, pas qualité ou raison. Dans ces cas là vous savez proba­ble­ment déjà quoi prendre sans avoir besoin de me lire.

    Oui, je dis ça et j’ai tapé dans la dernière caté­go­rie pour mon propre maté­riel. Je n’ai pas dit que j’ai privi­lé­gié la raison au plai­sir.

  • Du contrôle perma­nent

    Nous refu­se­rions certai­ne­ment une loi qui oblige notre boulan­ger à nous deman­der notre carte d’iden­tité et à noter qui achète quoi sur un carnet à desti­na­tion des auto­ri­tés.

    Et pour­tant aujourd’­hui nous payons tout par carte bancaire. L’État dimi­nue peu à peu les plafonds qui nous auto­risent à payer en monnaie et supprime en même temps tous les moyens de paie­ment un mini­mum anonymes. Les paie­ments en ligne sont eux tous expli­ci­te­ment nomi­na­tif sous prétexte d’éta­blir des factures systé­ma­tiques.


    Nous refu­se­rions un fonc­tion­naire qui nous connait dans notre rue, qui note systé­ma­tique­ment qui entre ou sort de chez nous et à quelle heure, au cas où un jour il y a un vol ou une agres­sion.

    Et pour­tant nous accep­tons les camé­ras de surveillance et la majo­rité voit d’un bon œil l’ar­ri­vée de la recon­nais­sance faciale sur ces camé­ras.


    Il y a encore quelques années nous aurions été horri­fiés de devoir donner notre iden­tité pour voya­ger autre­ment qu’à pieds.

    Et pour­tant aujourd’­hui nous avons un contrôle d’iden­tité fort pour prendre l’avion. Il est prévu que les billets de TGV ne soient plus anonymes. Même l’au­tos­top est devenu nomi­na­tif via son rempla­ce­ment par le covoi­tu­rage sur des plate­formes en ligne.


    Désor­mais l’es­pace public est devenu une terre de surveillance. La vie privée se réduit au domi­cile, et à condi­tion de ne pas inter­agir par télé­phone ou par inter­net.

    On en est au point où nos élus trouvent dange­reux qu’on puisse commu­niquer entre nous de façon sécu­ri­sée sans qu’ils ne puissent inter­cep­ter nos messages en clair.

    On en est au point où on nous a fait acter que montrer son visage dans l’es­pace public était une mesure de vivre ensemble et pas de surveillance.

    Tout ce que nous lisons, tous les gens que nous rencon­trons, tout ce que nous ache­tons ou échan­geons, toutes les conver­sa­tions que nous avons en dehors de chez nous, tous les trajets que nous faisons, … tout ça est enre­gis­tré, nomi­na­ti­ve­ment, et peut être acces­sible à un État.


    De l’autre côté du globe, on voit des piles de vête­ments à diffé­rents endroits de la ville et des photos de mani­fes­ta­tions bardées de lasers verts comme un spec­tacle de disco­thèque. Les lasers mettent en défaite la recon­nais­sance faciale. Les piles de vête­ments permettent de se chan­ger pour mettre en défaite le suivi et l’iden­ti­fi­ca­tion par vidéo­sur­veillance après les mani­fes­ta­tions.

    De quoi donner à réflé­chir.


    Alors quand je vois San Fran­cisco — ville proba­ble­ment la plus à la pointe et compo­sée des gens les plus au fait de ces tech­no­lo­gies — s’in­ter­dire d’uti­li­ser la recon­nais­sance faciale, ça fait peut-être sourire certains mais pour moi ça veut encore dire quelque chose.

    Il serait peut-être temps de se rappe­ler pourquoi donner trop de pouvoir à l’État est dange­reux, pourquoi c’est au citoyen de contrô­ler son État et pas l’op­posé, pourquoi la vie privée et le secret des corres­pon­dances sont essen­tiels à la vie démo­cra­tique.