Auteur/autrice : Éric

  • Censure sur inté­rêts privés, Univer­sal Music

    Quand on parle de justice privée à propos de la Hadopi ou des lois que tentent de mettre en œuvre les états contre la contre­façon, nous n’en­vi­sa­gions pas que ce soit si expli­cite que ce qu’il se passe depuis un bon mois.

    Les produc­teurs et distri­bu­teurs de conte­nus se croient libres d’agir au mieux de leurs inté­rêts. Le mois dernier c’est Warner Bross qui faisait reti­rer de Hotfile (un service d’hé­ber­ge­ment-télé­char­ge­ment de fichiers) un programme qu’il consi­dé­rait permettre le télé­char­ge­ment illé­gal mais qui n’était en lui même pas illé­gal et sur lequel Warner ne déte­nait aucun droit. Plus récem­ment c’est un site espa­gnol, qui avait passé avec succès l’épreuve des tribu­naux espa­gnols, qui a été coupé au niveau DNS par les États Unis (qui contrôlent indi­rec­te­ment le registre .com). Depuis que les États Unis ont déployé l’ar­se­nal contre wiki­leaks, les produc­teurs ne se sentent aucune limite dans leurs demandes. Régu­liè­re­ment les produc­teurs abusent de leur inter­face de modé­ra­tion de Youtube pour faire reti­rer des vidéos tout à fait légales ; certaines par erreur, mais certaines consciem­ment, parce qu’elles les gênent.

    Depuis une dizaine de jours c’est un débat entre MegaU­pload (un autre service d’hé­ber­ge­ment-télé­char­ge­ment de fichiers) et Unive­ral Music qui a lieu. Pour une fois les choses sont dites expli­ci­te­ment, à haute voix, et on peut juger de la légi­ti­mité ou de l’hon­nê­teté de chacun.

    MegaU­pload a lancé une vidéo promo­tion­nelle où plusieurs artistes connus chantent leur atta­che­ment au service. Peu de temps après, cette vidéo est supprimé des serveurs Youtube sur demande d’Uni­ver­sal Music.

    Ce seul fait est déjà fran­che­ment diffi­cile à avaler. Voir des artistes chan­ter « MegaU­pload » en vidéo, on peut diffi­ci­le­ment consi­dé­rer que c’est une contre­façon d’une œuvre Univer­sal Music. La suppres­sion ne peut être ici que de mauvaise foi.

    Mais plus sympa­thique : Une demande vient de l’avo­cat de l’ar­tiste Will.i.am, bien que ce dernier ait affirmé par la suite publique­ment n’avoir auto­risé aucune demande de ce type en son nom. Mieux : Une seconde demande, faite par Univer­sal Music, est au nom de Gin Wigmore, qui n’ap­pa­raît même pas dans la vidéo.

    Si on voit clai­re­ment la mauvaise foi et l’abus des outils de lutte contre la contre­façon, l’as­pect miri­fique n’est pas là. Dans les dernières commu­ni­ca­tions, Univer­sal Music affirme que rien ne peut lui être repro­ché vu qu’il s’agis­sait d’un échange avec Youtube et pas d’une requête légale de retrait. Bref, que quand bien même ils auraient fait volon­tai­re­ment reti­rer des conte­nus tiers qui les gênaient, personne n’a rien à y redire.

    Côté liberté d’ex­pres­sion et contrôle de l’es­pace public ça fait peur. Main­te­nant, pour Hotfile comme pour MegaU­pload, il est probable que les abus se retournent vite contre les produc­teurs de conte­nus. À force d’abus trop visibles, ils risquent de casser leurs jouets et de se retrou­ver du mauvais côté de la balance de la justice.

  • L’argent caché des syndi­cats

    En ce moment il y a beau­coup de commu­ni­ca­tion à charge contre les syndi­cats. Si certains abus vrai­ment inac­cep­tables ont été rele­vés, et trai­tés, il est diffi­cile de savoir si le tout est une opéra­tion de commu­ni­ca­tion pour dimi­nuer leur influence avant la campagne prési­den­tielle, ou s’il y a un fond vrai­ment problé­ma­tique. Les deux ne sont d’ailleurs pas exclu­sifs.

    Comme tout ce qui est de gestion publique ou collec­tive, il est malvenu que le secret soit apposé sur les flux finan­ciers et leur utili­sa­tion. C’est effec­ti­ve­ment la porte ouverte soit aux dérives, soit aux soupçons.

    Dans « l’argent caché des syndi­cats », le Figaro fait un état des lieux assez mauvais et aborde la ques­tion d’une commis­sion parle­men­taire sur le sujet.

    Dans la foulée, je ne peux que vous encou­ra­ger à lire l’ap­pel du parle­men­taire qui a rédigé le rapport d’enquête : « Vous avez le droit de savoir ». Qu’il y ait problème ou pas, les pres­sions pour éviter de mettre au grand jour certaines pratiques sont énormes. Un coup de projec­teur devient indis­pen­sable.

  • Affi­chage publi­ci­taire : Paysages de France fait condam­ner l’État pour la 54e fois

    Quand, au sujet de l’affi­chage publi­ci­taire : Paysages de France fait condam­ner l’État pour la 54e fois, ce n’est pas tant la ques­tion de l’af­fi­chage sauvage qui me préoc­cupe, mais l’en­tê­te­ment des repré­sen­tants de notre état à consi­dé­rer que fina­le­ment la loi ne s’ap­plique pas qu’à leur bon vouloir, alors qu’elle est d’abord là pour défendre le citoyen et non l’État. Je m’inquiète encore plus quand l’as­pect commer­cial est consi­déré comme ayant la primauté sur quasi­ment tout le reste.

    C’est vrai ici, mais aussi dans beau­coup de déci­sions de justice, de lois, ou simple­ment de déci­sions de tous les jours. C’est à croire que notre État est là pour les entre­prises, et que c’est seule­ment ensuite qu’on orga­nise les citoyens en ce qu’il est néces­saire des les lais­ser vivre dans un certain confort pour remplir ces entre­prises.

    Il y a comme un problème de prio­ri­tés.

  • Le désen­chan­te­ment des femmes amou­reuses d’agents doubles

    James Bond n’est jamais loin. On emploie des hommes pour infil­trer des groupes poli­tiques écolo­gistes. La méthode histo­rique est toujours la meilleure : l’amour et les senti­ments.

    Du coup c’est le désen­chan­te­ment des femmes amou­reuses d’agents doubles.

     

  • HADOPI : la gadge­to­phrase de l’Ely­sée qui fait tâche

    Des fois il y a des croi­se­ments amusants.

    Premier acte, le gouver­ne­ment tente d’agir contre la contre­façon en prenant des moyens détour­nés qui lui évitent d’avoir à prou­ver quoi que ce soit : Si votre adresse IP est repé­rée sur des serveurs de télé­char­ge­ment et liée à des conte­nus proba­ble­ment illi­cites, vous voilà aver­tis puis inter­dit de connexion Inter­net. Le prétexte offi­ciel c’est le défaut de sécu­ri­sa­tion de la connexion. L’ar­gu­ment offi­ciel c’est que votre adresse IP suffit à vous attri­buer la faute.

    Second acte, un petit malin monte un site qui tente de lister les télé­char­ge­ments P2P faits à partir de votre adresse IP. Là on peut tenter des adresses de l’Ély­sée et rire d’y trou­ver des conte­nus contre­faits. Il est diffi­cile de savoir si l’adresse IP a été injec­tée dans les serveurs P2P par un petit malin ou si réel­le­ment quelqu’un a télé­chargé des conte­nus illi­cites à partir de l’Ély­sée. Les deux hypo­thèses semblent peu crédibles et nous ne saurons jamais laquelle est la bonne.

    C’est le troi­sième acte qui est amusant avec une décla­ra­tion de l’Ély­sée. HADOPI, la gadge­to­phrase de l’Ely­sée qui fait tâche :

    « les adresses IP ne sont pas fiables car elles peuvent être pira­tées. »

    C’est le fonde­ment même de toute la poli­tique du gouver­ne­ment via la Hadopi qui est pour­tant basé sur la soli­dité des repé­rages par adresse IP. Bref, ça fonc­tionne pour les autres, mais pas pour eux.

    Bien évidem­ment, nous sommes dans la réalité et il ne faut pas cher­cher de la cohé­rence. Cela ne remet bien entendu pas du tout en cause le côté répres­sif de la Hadopi qui fonc­tionne sur ce prin­cipe, ou les millions d’eu­ros qui y sont dédiés. Faudrait pas rigo­ler trop long­temps.

  • Google’s Android Update Alliance Is Already Dead

    En mai dernier, les construc­teurs de smart­phones et tablettes s’as­so­ciaent à Google pour promettre des mises à jour vers les nouvelles versions de l’OS Android pendant 18 mos après la sortie du télé­phone.

    C’est le mini­mum si on veut consi­dé­rer que le produit est main­tenu, et qu’il a une durée de vie signi­fi­ca­tive. Ache­ter un produit plus de 500 euros et avoir l’im­pres­sion qu’il est dépassé car non mis à jour 6 mois après, ce n’était plus tenable. Que cette obso­les­cence soit unique­ment du ressenti marke­ting ou pas n’y change fina­le­ment rien, c’est inte­nable.

    Sauf que voilà, à peine moins de 6 mois après cet enga­ge­ment, sort la version 4 d’An­droid, tant atten­due. Visi­ble­ment l’en­ga­ge­ment n’aura même pas tenu une seule mise à jour. Les construc­teurs parlent de mises à jour discré­tion­naires pour tel ou tel appa­reil suivant les volon­tés marke­ting. Avoir un appa­reil haut de gamme large­ment assez puis­sant n’y chan­gera rien : Google’s Android Update Alliance Is Already Dead.

    S’il fallait un exemple sur le pourquoi il devient impor­tant d’ou­vrir les boot­loa­der des télé­phones pour que les commu­nau­tés puissent prendre la main sur les mises à jour : le voilà. À vous de faire votre choix, sur ce point comme sur celui du suivi des mises à jour, tous ne sont pas logés à la même enseigne.

  • Marine Le Pen veut créer « une natio­na­lité à points » – Laïcité

    Oubliez le fait qu’on parle de Marine Le Pen. N’im­porte quel poli­tique peut dire n’im­porte quoi, et quand on parle de natio­na­lité ou de laïcité, aucun parti n’est à l’abri d’im­bé­ciles. Mais voilà, quand Marine Le Pen veut créer « une natio­na­lité à points », elle consi­dère qu’il faut se soumettre aux grands prin­cipes de la France, dont la laïcité. Et là ça me fait mal.

    Ça ne me fait pas mal sur les grands prin­cipes ou sur la laïcité, mais sur la soumis­sion à la laïcité. Nous faisons telle­ment de cas de ce grand prin­cipe que nous en arri­vons à l’in­ver­ser tota­le­ment.

    C’est le peuple et le citoyen de natio­na­lité française qui soumet l’état à un prin­cipe de laïcité. Le citoyen, lui, a au contraire un grand prin­cipe de liberté de son exer­cice et de son expres­sion reli­gieuse, garanti et par la consti­tu­tion et par la conven­tion des droits de l’homme.

    Compre­nons nous bien, la laïcité est un attri­but de l’état

    et, par exten­sion, de ses repré­sen­tants. On peut trou­ver anor­mal que le Président de la Répu­blique assiste offi­ciel­le­ment à une messe catho­lique. On peut consi­dé­rer comme une erreur grave qu’il accepte et vienne se faire remettre une charge reli­gieuse comme le titre de chanoine. On peut même trou­ver anti­cons­ti­tu­tion­nel que ce président parle de remettre la reli­gion au coeur de la vie de la cité. Tout ceci est une atteinte grave à la laïcité de l’État.

    Par contre quand on parle de soumettre un citoyen nouvel­le­ment français au prin­cipe de laïcité je ne comprends plus. Ce prin­cipe ne s’ap­plique pas à lui, il est à son entière béné­fice. Lui a le droit d’ex­pri­mer sa reli­gion publique­ment, de l’exer­cer sans autre limi­ta­tion que la loi. On peut à la limite consi­dé­rer qu’il doit s’abs­te­nir de signes exté­rieurs osten­ta­toires quand il a un rôle public lié à l’État comme un rôle d’ac­cueil en mairie ou d’en­sei­gnant. On peut même (bien que je le digère mal), consi­dé­rer que ces signes doivent aussi être reti­rés dans quelques situa­tions très spéci­fiques comme le milieu éduca­tif où cela serait une pres­sion sur autrui trop impor­tante. Ça s’ar­rête là.

    J’ai­me­rai bien qu’on puisse me dire dans quelle situa­tion un citoyen, en tant que citoyen, pour­rait faire une entorse au prin­cipe laïcité. Nulle part ça ne s’ap­plique à lui.

    La Laïcité ce n’est pas la dispa­ri­tion des reli­gions, c’est l’in­dif­fé­rence totale par rapport à la ques­tion. Quand un poli­tique, en son rôle public parlant de poli­tique de l’État, cherche à mili­ter contre telle ou telle mani­fes­ta­tion reli­gieuse en usant du terme de laïcité, ce qu’il fait est exac­te­ment opposé au prin­cipe de laïcité. Du coup je retire un point au permis de natio­na­lité française de Marine Le Pen. Il en reste combien ?

  • Les dispa­rus de Fuku­shima

    Nous pouv­pons lire que fina­le­ment Fuku­shima n’au­rait pas été aussi grave que le battage média­tique le lais­sait croire, que Tcher­no­byl n’a pas non plus fait sérieu­se­ment beau­coup de morts. L’ac­tua­lité de la catas­trophe n’ai­dait pas les discours mesu­rés. Toute néga­tion passait vite soit pour une contes­ta­tion de la réalité soit pour du complo­tisme du plus mauvais effet.

    Main­te­nant que tout ça est un peu derrière nous, il est plus qu’im­por­tant de se retour­ner et voir où nous en sommes. Sans ce retour en arrière nous serons condam­nés à subir les actua­li­tés, à entendre ce que tel ou tel lobby veut bien nous dire à force d’oc­cu­pa­tion média­tique.

    Alors voilà un petit compte rendu de la situa­tion actuelle, et il faut bien dire que tout n’est pas si rose : Nos JT sont passés à autre chose de plus vendeur, mais je vous invite à lire en entier l’ar­ticle qui suit pour vous faire votre propre opinion avant de passer vous même à autre chose.

    Il ne s’agit pas de savoir si le nucléaire est bien ou mal, si nous devons l’ar­rê­ter ou pas. Il s’agit juste de savoir comment nous trai­tons ce que nous avons, et à quel point nous ne pouvons oublier les événe­ments de ce type 10 jours après la fin des titres dans les JT : Les dispa­rus de Fuku­shima.

  • Shre­diquette – a multi­ro­tor MAV by W. Thie­licke

    Je ne connais­sais pas mais visi­ble­ment c’est vieux. Pour ceux qui veulent monter seuls leur micro héli­co­ptère radio commandé 3 ou 6 hélices, il y a les plans PCB, les codes infor­ma­tiques et tout ce qu’il faut sur Shre­diquette – a multi­ro­tor MAV by W. Thie­licke.

    De quoi voler en exté­rieur avec gps et caméra. Bon, ça fait cher et ce n’est pas vrai­ment un jouet, mais ça va atti­rer plus d’un geek ce truc.

  • Démo­cra­tie et votes de groupe au Sénat

    Je rumine dans ma barbe à chaque fois que je vois des votes au parle­ment qui ne devraient légi­ti­me­ment pas passer parce qu’ils ne sont clai­re­ment pas soute­nus par les dépu­tés.

    De la liberté de vote de nos dépu­tés

    Les dépu­tés de l’As­sem­blée Natio­nale sont tenus par leur parti et leur groupe parle­men­taire. Ils peuvent s’op­po­ser, mais la pres­sion poli­tique fait qu’ils risquent de perdre leur inves­ti­ture aux prochaines élec­tion, ou de perdre quelques avan­tages et privi­lèges comme être rappor­teur de telle ou telle comis­sion.

    L’ab­sence devient souvent la façon de s’op­po­ser sans le dire, et l’abs­ten­tion expli­cite le comble de l’op­po­si­tion. Voire des dépu­tés voter « oui » en disant partout qu’ils sont contre devient d’un banal qui fait peur. Rares sont ceux qui osent vrai­ment et souvent faire ce pour quoi ils sont élus : voter en leur âme et conscience ce qu’ils pensent bien.

    Il faudrait abso­lu­ment chan­ger ça, mais personne ne peut créer de règle « ne cédez pas aux pres­sions » ou « conti­nuez à inves­tir les indé­pen­dants aux élec­tions ».

    Vote de groupe au Sénat

    Au Sénat c’est encore pire. Là on y fait encore des votes de groupes. C’est une jolie figure de style où le chef de groupe vote pour tout son groupe, en une fois. Voter contre son groupe devient une réelle mesure d’op­po­si­tion, trop forte pour que nos séna­teurs en aient vrai­ment le courage.

    Bien évidem­ment c’est anti­cons­ti­tu­tion­nel. Si nous avons des centaines de séna­teurs et de dépu­tés, c’est pour avoir une plura­lité des voix et une garan­tie de non-dérive. Avoir cinq ou six repré­sen­tants de groupe qui votent pour tout le monde met bien entendu en écec toute la repré­sen­ta­tion natio­nale.

    Article 27 : « le droit de vote des membres du Parle­ment est person­nel » et « la loi orga­nique peut auto­ri­ser excep­tion­nel­le­ment la délé­ga­tion de vote. Dans ce cas, nul ne peut rece­voir délé­ga­tion de plus d’un mandat. »

    De l’in­si­gni­fiance des règles consti­tu­tion­nelles

    Notre Conseil Cons­ti­tu­tion­nel, dans son immense courage, a jugé que pour que cela ne pose aucun problème, malgré le fait qu’ef­fec­ti­ve­ment ce soit expli­ci­te­ment contraire à la consti­tu­tion. C’est à ce deman­der à quel est son rôle.

    « ne saurait enta­cher de nullité la procé­dure d’adop­tion de ce texte que s’il est établi,  d’une part, qu’un ou des dépu­tés ont été portés comme ayant émis un vote contraire à leur opinion et d’autre part, que, sans la prise en compte de ce ou ces votes, la majo­rité requise n’au­rait pu être atteinte ».

    J’ad­mire le raison­ne­ment qui fait que même si suffi­sam­ment de séna­teurs se rebel­laient, ce qui serait quasi­ment une révo­lu­tion, c’est tout juste le vote en ques­tion qui serait remis en cause.

    Le plus marrant est que des situa­tions où le résul­tat du vote a été faussé ont été iden­ti­fiées. Le cas n’est pas que théo­rique. Autant dire que rien n’a changé.

    Sur la situa­tion du vote de groupe, son histoire, sa situa­tion juri­dique et tout ce qui l’en­toure, la lecture du réca­pi­tu­la­tif regars­ci­toyens est indis­pen­sable. C’est une vraie mine d’or factuelle et bour­rée de réfé­rences.

    De l’ac­tua­lité

    Bien entendu, le PS a plusieurs fois combattu le système des votes de groupe. Il faut dire que quelques votes contraires ou quelques absten­tions peuvent faire chan­ger la majo­rité au Sénat. C’est le PS qui a d’ailleurs inter­pelé plusieurs fois le Conseil Cons­ti­tu­tion­nel.

    Fait histo­rique le 19 décembre dernier, le PS est majo­ri­taire et un vote est mis en oeuvre qui permet de suppri­mer le recours au vote de groupe.

    Devi­nez quoi : Ce vote a été réalisé par vote de groupe. Le PS, dont la majo­rité ne tient qu’à un fil, n’a pas voulu prendre de risques et a voté contre la réforme. Cohé­rence, prin­cipes et courage ? fi donc !

    Rassu­rez-vous, l’UMP a voté contre aussi. À défaut de vouloir une meilleure démo­cra­tie ou un respect de la consti­tu­tion, au moins ils sont cohé­rents avec leurs posi­tions passées.