Auteur/autrice : Éric

  • Leçons de la crise islan­daise: lais­ser les banques faire faillite

    Pour couper court avant même de donner le lien : Non, tout n’est pas trans­po­sable, tout n’est pas équi­valent, et tout n’est pas rose là bas non plus. Main­te­nant, avec le recul, les leçons de la crise islan­daise: lais­ser les banques faire faillite, n’au­raient peut être pas du être évaluées un peu plus sérieu­se­ment.

    Tout du moins je vous propose la lecture de cet article. Le contenu n’est pas argu­menté, n’a pas d’ana­lyse tech­nique, mais au moins peut donner une autre orien­ta­tion que les promesses de centaines ou milliers de milliards avec lesquels on jongle actuel­le­ment.

    Je me permets au moins de noter, comme à mon habi­tude, l’in­for­ma­tion annexe du docu­ment :

    « l’Is­lande a, en fait, augmenté son filet de protec­tion social »

    Pendant une crise, ne serait-ce pas natu­rel fina­le­ment ? De notre côté nous dimi­nuons le filet de protec­tion social (qui était, il est vrai, assez haut) à cause de la crise et pour sa réso­lu­tion. Plus qu’un choix écono­mique, c’est un choix idéo­lo­gique de lais­ser pour compte certains afin de régler le problème géné­ral. Je ne dis pas que ce choix était le mauvais, mais il serait temps d’ar­rê­ter de croire qu’il va de soi.

  • Comprendre le livre numé­rique en 2 minutes

    Je vais logique­ment parler ici plus souvent de livre numé­rique. Je propose donc aux néophytes une présen­ta­tion de 2 minutes montre en main qui présente rapi­de­ment les bases : formats, liseuses et tablettes.

  • Brage­lonne et la DRM Amazon

    Brage­lonne c’est une maison d’édi­tion de SF et fantasy que j’aime bien, même si je ne crois pas avoir eu l’oc­ca­sion de lire un de leur livre. Ils ont régu­liè­re­ment pris posi­tion contre les DRM.

    L’his­toire veut que les lecteurs passant par Amazon aient subit des DRM récem­ment avec Brage­lonne. Un commu­niqué a été fait à propos de Brage­lonne et la DRM Amazon : Le DRM serait indis­pen­sable pour profi­ter de toutes les fonc­tion­na­li­tés annexes four­nies par le Kindle : Text to speech, et Face­book Connect.

    S’il fallait des exemples sur le modèle fermé d’Ama­zon et à quel point l’objec­tif est d’in­ci­ter le lecteur à mettre la main dans l’en­gre­nage et le rete­nir captif, le voilà.

    Tout d’abord soyons clairs : Il n’y a aucune raison tech­nique qui justi­fie que le format prin­ci­pal avec toutes ses fonc­tion­na­li­tés soit dépen­dant du chif­fre­ment du livre et de l’in­ter­dic­tion d’ex­port via la DRM.

    Lier les fonc­tion­na­li­tés et le DRM ne sert qu’un dessein : inci­ter à accep­ter ou mettre en place la DRM sur les fichiers, et faire en sorte de garder les lecteurs captifs par la suite. La DRM, plus qu’em­pê­cher la contre­façon des pirates, est surtout fait pour reti­rer la possi­bi­lité de quit­ter Amazon et le Kindle sans aban­don­ner tous ses achats précé­dents, ou d’uti­li­ser des services tiers sur lesquels Amazon ne touche rien.

    Main­te­nant mon problème n’est pas Amazon, qui produit un excellent service avec un très bon maté­riel. S’ils changent de modèle pour s’ou­vrir, je serai le premier à en dire du bien.

  • Source licite de la copie privée : Ne lais­sons pas faire

    J’ai longue­ment repro­ché à ceux qui soute­naient l’ini­tia­tive copie­pri­vee.org que contrai­re­ment à leur commu­ni­ca­tion, ils ne se battaient pas pour la copie privée mais pour la rému­né­ra­tion liée à la copie privée. Si dans notre loi l’un ne va pas sans l’autre, le soutien n’est pas tran­si­tif. Mieux : Il existe d’autres modèles.

    La diffé­rence se voit en ce que toute la commu­ni­ca­tion et toutes les actions sont bien liées à la justi­fi­ca­tion et à la péren­nité de la rému­né­ra­tion pour copie privée. Rien n’est fait pour la copie privée elle-même. Pour­tant il y a matière : La profu­sion des systèmes de strea­ming, les verrous numé­riques et autres DRM viennent tous les jours restreindre l’exer­cice de ce droit qu’est la copie privée. Les réac­tions des auto­ri­tés sont molles, voient dans le mauvais sens.

    Licité de la source

    Alors voilà, La Quadra­ture se bat contre un cava­lier, l’inser­tion de l’ori­gine licite de la source (en gras dans la cita­tion) dans l’ex­cep­tion pour copie privée :

    Lorsque l’œuvre a été divul­guée, l’au­teur ne peut inter­dire (…) les copies ou repro­duc­tions stric­te­ment réali­sées à partir d’une source licite et réser­vées à l’usage privé du copiste et non desti­nées à une utili­sa­tion collec­tive

    Enten­dons-nous bien. Il est légi­time d’im­po­ser que la source soit licite. On ne peut pas envi­sa­ger une sorte de blan­chis­se­ment des contre­façons à coup de copie privée. La cour de cassa­tion avait d’ailleurs déjà éclairci ce point en impo­sant exac­te­ment cela. (Mise à jour: visi­ble­ment c’est même moins clair que cela)

    Comment la prou­ver ?

    Je ne vois pas comme La Quadra­ture, le danger dans le fait que l’uti­li­sa­teur ait ou pas à prou­ver la licité de la source, même si ça reste effec­ti­ve­ment un problème sérieux.

    Mon problème c’est que c’est au copiste de se récla­mer de l’ex­cep­tion pour copie privée et de prou­ver qu’il y répond.

    Plus que de prou­ver l’ori­gine de la source, une telle démarche m’im­po­se­rait surtout de tenir un cahier de toutes les copies pour en expli­ci­ter la source, et m’as­su­rer de trou­ver à chaque fois des éléments pour plus tard pour au moins prou­ver ma bonne foi au cas où la source dispa­raît à l’ave­nir (ce qui arrive très régu­liè­re­ment). C’est à ce prix que je pour­rai appor­ter au moins un élément sur la licité de la source.

    Je ne veux pas tout noter

    Or, sérieu­se­ment, je ne veux pas avoir à ajou­ter un commen­taire en face de chaque conver­sion en mp3 pour noter le numéro de série de chaque CD voire une photo pour prou­ver que je l’ai bien eu en main, au cas où on m’ac­cu­se­rait de contre­façon quelques années plus tard. Je ne veux pas noter dans un cahier la date et heure de chaque émis­sion que j’en­re­gistre pour être certain de pouvoir dire « sisi, ce dessin animé je l’ai bien copié à partir d’une source licite vu que je l’ai enre­gis­tré à partir de la télé­vi­sion il y a cinq ans ».

    Ce n’est pas sur cet équi­libre que la société s’est enga­gée, et tenter de l’im­po­ser ferait courir un vrai risque à long terme à la copie privée.

    De la diffé­rence entre ceux qui défendent la copie et ceux qui défendent la rému­né­ra­tion

    Le projet de loi d’un côté sécu­rise les rému­né­ra­tions passées jugées illé­gales par le Conseil d’État (c’est à dire évite d’avoir à les rembour­ser bien qu’elles soient illé­gi­times), de l’autre fait porter un gros risque sur l’exer­cice de la copie privée à l’ave­nir tout en restant muet sur toutes les dérives tendant à rendre impos­sible la mise en œuvre de cette excep­tion.

    Devi­nez ce que soutient copie­pri­vee.org, le site qui se réclame défen­seur de la copie privée… Indice : il est majo­ri­tai­re­ment soutenu par des socié­tés d’ayant droits.

    Devi­nez ce que soutient La Quadra­ture, qui se réclame aussi défen­seur de l’ex­cep­tion à la copie privée mais qui n’a pas pour objec­tif réel de défendre la rému­né­ra­tion… Pas d’in­dice, vous n’en avez pas besoin.

    Et vous ?

  • Apple, boîte vide

    J’ai vu des réac­tions sur la boite vide de l’ex-employé d’Apple, mais à mon avis elles manquent le prin­ci­pal. Oui il est normal que les créa­tions appar­tiennent à la société. Oui il est normal que la société puisse déci­der de leur (non-)commu­ni­ca­tion.

    L’in­té­res­sant dans le billet n’est pas la boite vide, qui peut être accep­table léga­le­ment comme mora­le­ment. L’im­por­tant c’est la capa­cité de l’em­ployé de se rendre compte que ce fonc­tion­ne­ment ne lui convient pas, et d’al­ler ailleurs. Il faut du recul, et un peu de courage pour quit­ter un boulot comme celui là, mais chacun de nous est respon­sable de ses propres choix, et d’al­ler travailler dans une société en accord avec ses propres valeurs et aspi­ra­tions. C’est dans cette dernière phrase qu’est le sens du billet :

    « I thought you had made some sort of mistake. – Yes, exactly »

    Et vous, où en êtes-vous ?

  • Et si on sucrait la compen­sa­tion pour copie privée ?

    On est en train de se faire avoir.

    Pourquoi la copie privée ?

    La copie privée c’est une idée géniale. C’est l’idée que je peux photo­co­pier un livre. Il ne s’agit pas de faire payer à chaque type d’uti­li­sa­tion (en voiture, sur le canapé, dans le lit) mais d’uti­li­ser le prin­cipe d’un paie­ment pour un objet physique.

    La copie privée c’était aussi pouvoir enre­gis­trer une émis­sion de radio ou de tv, donc quelque chose qu’on n’a pas acheté mais auquel on a accès légi­ti­me­ment, pour regar­der en différé.

    Dans les deux cas nous sommes loin d’un nouvel achat et le « manque à gagner » de la part des ayants droits n’est pas énorme. Que je regarde le film en différé avec mon magné­to­scope ou en direct avec ma TV n’im­plique pas vrai­ment de justi­fi­ca­tion à repayer le film. Même chose si je tire une photo­co­pie d’un livre pour faire des anno­ta­tions tranquille. On se situe vrai­ment dans une rému­né­ra­tion annexe.

    Ce n’était pas prévu pour ça

    On nous a toujours dit « le droit d’au­teur et la copie privée ne prévoyait pas des usages numé­riques et des partages à grande échelle ». J’ai­me­rai bien retour­ner l’ar­gu­ment.

    Jamais il n’était envi­sagé de faire payer de nouveau l’ache­teur parce qu’il écoute son vinyle sur deux tournes disques de marques diffé­rentes. Pour­tant c’est bel et bien ce qu’on essaye de nous faire avaler avec la compen­sa­tion pour copie privée liée aux disques et cartes mémoires.

    J’ai acheté mon mp3 mais il faudrait que je repaye pour le télé­char­ger via mon disque dur (copie privée), puis une nouvelle fois pour le dépo­ser sur mon bala­deur audio (copie privée) puis une nouvelle fois pour le graver à desti­na­tion de mon auto-radio (copie privée) puis .. Il n’y a là rien qui justi­fie un quel­conque empiè­te­ment sur les droits de l’au­teur ou une rému­né­ra­tion supplé­men­taire.

    Il n’y a rien à rému­né­rer

    J’ose­rai même dire que sans cette possi­bi­lité, le mp3 de départ serait pure­ment virtuel car je n’au­rai même pas la possi­bi­lité de le télé­char­ger initia­le­ment. Je suis en train d’être taxé pour avoir le droit d’ache­ter le contenu.

    On parle d’équi­libre et de paie­ment d’un droit. Les commu­nity mana­ger des lobbies de la propriété intel­lec­tuelle sont en train, sur twit­ter et sur le webn de nous expliquer que sans cette compen­sa­tion il nous faudrait repayer le mp3 pour chaque appa­reil.

    Est-ce vrai­ment ce modèle qui était prévu avant la copie privée ? Est-ce ce modèle de droit d’au­teur que nous souhai­tons ?

    Il y a d’autres modèles que le « tu payes pour chaque appa­reil » et le « tu compenses pour chaque appa­reil ». Il y a un modèle où on peut juger que les copies privées ne sont pas domma­geables aux auteurs et ne réalisent aucun manque à gagner justi­fiant une rému­né­ra­tion. Le « fair use » anglo-saxon est en ce sens, même s’il est lui-même impar­fait. Et fina­le­ment, copier un mp3 acheté sur PC vers son bala­deur n’est-il pas « fair » ?

    D’au­tant que la copie privée telle qu’en­ten­due initia­le­ment, il n’y en a plus

    C’est d’au­tant plus vrai quand de l’autre côté on nous verrouille de DRM et de protec­tions pour empê­cher la dite copie. Je ne peux pas copier mon DVD ou mon Bluray pour le mettre sur un autre support. Les disques sont chif­frés par des DRM, le câble entre mon écran et mon lecteur utilise une commu­ni­ca­tion chif­frée pour que je ne puisse pas sortir la vidéo dans un montage person­nel. Mieux, certaines chaînes inter­disent pure­ment et simple­ment aux « box » des opéra­teurs qu’on puisse récu­pé­rer les enre­gis­tre­ments faits à partir de leurs émis­sions.

    Pour­tant la copie privée c’était bien ça au départ. On m’a coupé et « inter­dit » tous les usages qui justi­fiaient la copie privée. Bon, pas inter­dit, ils n’en ont pas le droit d’après la loi, mais ils l’ont rendu impos­sible et ont inter­dit le contour­ne­ment des obstacles, ce qui revient bien au même.

    Je paye pour quoi alors ?

    À l’in­verse on me fait payer pour tous les usages qui n’étaient pas prévus au départ, et dont la compen­sa­tion est fran­che­ment illé­gi­time. Alors, fina­le­ment on paye pourquoi ?

    Quand en plus le projet de loi cherche à éviter de faire rembour­ser tous les paie­ments qui ont été jugés illé­gaux par la justice, il devient de moins en moins justi­fiable de défendre cette rému­né­ra­tion et le système qu’il y a derrière.

    Je paye pour mes clefs usb qui servent à des conte­nus que j’ai person­nel­le­ment créé, pour des GPS, pour mes disques et CD de sauve­gardes, pour les cartes mémoires où je stocke mes propres photos… Pourquoi ?

    Il est temps d’ar­rê­ter le délire de la copie privée qui devient une rente de situa­tion sur le dos des fabri­cants d’élec­tro­nique. Je paye pour mes conte­nus, si vous conti­nuez c’est même ça que je vais remettre au cause.

     

  • Le Riche et le Pauvre: la France égali­taire ?

    Le Riche et le Pauvre: la France égali­taire. D’après l’au­teur qui se base­rait sur des chiffres INSEE, le rapport entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres serait non seule­ment un des plus faibles au monde mais en plus dimi­nue­rait avec le temps. Cela va clai­re­ment à l’en­contre des préju­gés actuels, au moins sur la seconde partie.

    Je ne sais qu’en penser. Déjà sur le rapport de 6,6, qui est en même temps beau­coup et pas exces­sif, mais aussi sur les chiffres eux même. Malheu­reu­se­ment, critique persis­tante pour à peu près tous ceux qui publient sur LeMonde.fr, il n’y a pas de liens ou de réfé­rences. La réfé­rence à l’INSEE est vague et j’au­rai bien aimé avoir un lien direct vers la statis­tique concer­née pour voir ce qu’elle recoupe. En parti­cu­lier, qu’est-t-il compté dans le niveau de vie ? dans le revenu ? Est-ce qu’on compte aussi les reve­nus du capi­tal ? le capi­tal- lui même ? Sans ces réponses il est bien impos­sible d’in­ter­pré­ter les affir­ma­tions.

    Mais aussi j’ai peur que le jeu soit encore faussé ici. Ce qui serait parfait c’est une repré­sen­ta­tion par courbe et pas que les premiers et derniers déciles. La France est connue pour avoir une médiane très basse et une pointe haute très réduite. Si nous compa­rons au 1% les plus riches et non aux 10% c’est que juste­ment même dans les 10% les plus riches, nous avons un gros palier et juste quelques uns qui acca­parent l’in­té­gra­lité de la valeur de ce dernier décile. Le fait de dire qu’en amor­tis­sant sur 10% ça prend forme humaine ne compense pas l’inac­cep­table de quelques uns.

    C’est inté­res­sant, ça incite à modé­rer un peu certaines idées, mais tel quel impos­sible d’in­ter­pré­ter le billet pour en tirer des choses vrai­ment inté­res­santes. Il faudrait aller plus loin. Qui tente de fouiller un peu ?

     

  • Hotfile : Warner Bros a fait reti­rer des fichiers sans en déte­nir les droits

    Si d’au­cuns pensaient encore que les ayants droits sont des cheva­liers blancs qui luttent contre l’in­fâme contre­façon, voilà de quoi détrom­per. Via les outils anti-contre­façon propo­sés par Hotfile : Warner Bros a fait reti­rer des fichiers sans en déte­nir les droits.

    Des fichiers sont suppri­més en masse simple­ment parce qu’ils contiennent un mot du titre du dernier film sorti. On peut voir ça comme une erreur mais c’est surtout une consé­quence d’une volonté de ne pas véri­fier les objets suppri­més un à un, même pas leur titre, et de se moquer des dégâts colla­té­raux.

    On trouve aussi au moins un logi­ciel d’op­ti­mi­sa­tion de télé­char­ge­ment. Là je vois diffi­ci­le­ment une erreur et plus proba­ble­ment une volonté d’ou­tre­pas­ser ses droits en faisant justice soi même et reti­rer un logi­ciel qui leur semble globa­le­ment faci­li­ter le télé­char­ge­ment de contre­façon (même si pour le coup ça servait à tous les télé­char­ge­ments sans faire de lien spéci­fique).

    Warner Bross refuse à ce qu’on l’oblige à véri­fier un à un chaque fichier supprimé pour en véri­fier la léga­lité. Le fait que ce soit ce que juste­ment ces socié­tés cherchent pour­tant juste­ment à impo­ser aux plate­formes d’échange et de diffu­sion ne les effleurent même pas. Diffi­cile ensuite de soute­nir leur combat.

  • Amazon.fr : quand Larousse vaut bien Flam­ma­rion

    On va me dire que j’ai une dent contre Amazon (alors que je trouve au contraire qu’ils ont réus­sit à faire beau­coup et pour le livre et pour la culture numé­rique, et des vraies réus­sites tant tech­niques que commer­ciales), mais là … Il y a un vrai problème de poli­tique propre à trom­per le consom­ma­teur dans ce qu’il va comprendre, et à remettre en cause le prin­cipe du prix unique.

    Propo­ser une édition moins chère c’est une chose, mais quand on le fait en s’in­tro­dui­sant dans la fiche tari­faire d’un autre produit qu’on vend et en semant la confu­sion sur le fait que c’est une offre promo­tion­nelle propre au maga­sin ou simple­ment une édition concur­rente … là ça frise le para­si­tage.

    Je ne sais pas si c’est légal (j’en doute mais à vrai dire je ne m’y connais pas assez pour me risquer à une affir­ma­tion), mais ça ne me semble en tout cas pas correct, ni pour l’édi­teur, ni pour le consom­ma­teur. Il suffi­rait simple­ment d’une meilleure présen­ta­tion. Dis Amazon, tu peux faire ça pour moi ?

  • Un an de prison ferme pour des bonbons à 2 euros

    Nos juges sont laxistes ! ou pas. On peut tour­ner ça comme on veut, mais quand bien même il est impor­tant de mettre une fin à une quin­zaine de condam­na­tions, je ne pour­rai jamais consi­dé­rer comme légi­time un an de prison pour un sachet de bonbons.

    C’est une faute du gouver­ne­ment d’avoir mis en place ces paliers stupides, une faute du juge qui n’a pas osé outre­pas­ser ce palier (il le peut tech­nique­ment), et la faute du système qui regroupe sous une seule peine maxi­male des faits trop diffé­rents.

    Mais fina­le­ment là où je souhaite atti­rer l’at­ten­tion c’est sur la fin de l’ar­ticle : 750 € de dommages et inté­rêts pour outrage et rébel­lion. Ça me gêne beau­coup parce que ce sont des dommages et inté­rêts au béné­fice person­nel du poli­cier et pas une amende au titre de l’État.

    Ces chefs d’ac­cu­sa­tions ne sont liés qu’à la fonc­tion du poli­cier, du service public. Il n’y a donc aucune justi­fi­ca­tion à les verser en dommages et inté­rêts person­nel. Et puis, fran­che­ment, un outrage aurait provoqué un dommage de 750 € ? Si la somme est impor­tante c’est encore une fois à titre public, pour éviter la réité­ra­tion, et pas au titre person­nel du poli­cier.

    C’est de plus très dange­reux car ces accu­sa­tions d’ou­trage sont aussi souvent utili­sées comme menace de la part des poli­ciers, et on voit parfois la justice retoquer clai­re­ment des accu­sa­tions infon­dées. On a un chef d’ac­cu­sa­tion qu’il est diffi­cile de contes­ter, et qui béné­fi­cie direc­te­ment à celui qui le pose. Je serai le poli­cier je me féli­ci­te­rai d’avoir pu être outragé et j’au­rai bien envie que le suivant fasse de même.