Auteur/autrice : Éric

  • Une lote­rie pour gagner… un trai­te­ment vital

    Fran­che­ment, comment ne pas paraitre scan­da­lisé quand une clinique réalise une lote­rie pour gagner… un trai­te­ment vital. Celui qui gagne aura droit aux soins et pourra survivre. Les autres non.

    Ça se passe aux États-Unis, mais on aurait tort de critiquer trop rapi­de­ment. Du point de vue de la clinique qui réalise la lote­rie, c’est bien un acte de charité. Ces gens là ont déjà été reje­tés par les autres hôpi­taux. Il s’agit de faire un don à quelqu’un, tous prio­ri­taires et néces­si­teux. La lote­rie peut paraitre inhu­maine mais fina­le­ment croire choi­sir entre 100 personnes en risque vital, c’est aussi assez inhu­main.

    Bref, fina­le­ment on peut aussi voir ça comme un acte de frater­nité et d’aide désin­té­ressé. Tout dépend si on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide.

    Le problème n’est pas celui de la lote­rie ou de la clinique, mais celui du système qui accepte que des hommes et des femmes puissent être lais­sés pour compte faute de pouvoir se payer des soins vitaux. Nous jugeons tous ça inac­cep­table, mais contri­buons à un système qui le permet.

    Je me permets de dire « nous » parce que si cet exemple est aux États Unis, en France nous dérem­bour­sons de plus en plus. Nous augmen­tons en même temps les parti­ci­pa­tions symbo­liques et fran­chises, tout en plafon­nant les prises en charge. Au final, la dernière étude confirme que plus d’un français sur trois renonce à des soins pour des raisons finan­cières.

    Nous parlons dans l’étude française de tous les soins, mais il serait éton­nant qu’il en soit diffé­rem­ment pour quelqu’un qui doit commen­cer un trai­te­ment lourd sur le long terme. Mourir coûte moins cher, et évite d’en­det­ter la famille.

    Je ne sais pas si c’est la société que nous souhai­tons, mais sous couvert de réduc­tion des défi­cits et de ratio­na­li­sa­tions, c’est la société que nous créons.

  • Lire, Écrire, Exécu­ter le Oueb

    En plus d’avoir un thème que je trouve très agréable à l’œil, Clochix a repéré et traduit quelques phrases de Michelle Levesque, de Mozilla. Ça parle de rwx pour lire, écrire et exécu­ter le web. Même si la réfé­rence est très geek, la pensée derrière a beau­coup d’echo chez moi.

    Ça m’a fait repen­ser à l’app-ifica­tion du web. J’es­père que nous arri­ve­rons à promou­voir des appli­ca­tions mobiles pures web à l’ave­nir, sinon nous risquons sérieu­se­ment de voir des gens renon­cer à un site web au profit d’une appli­ca­tion iPad, Android ou Face­book. Ce serait bien dommage.

  • Are Greeks Lazy?

    Les alle­mands sont travailleurs, les grecs sont-ils fainéants ? Il parait que ça explique la réus­site de l’éco­no­mie alle­mande mais … et si fina­le­ment c’était l’in­verse ?

    On the natio­nal level the reverse happens—the richer Germans get, the less they work.

    On entre­voit pas mal de légendes sur le fait que la pauvreté vient du manque de travail, ou que les français ne travaillent pas assez par rapport à leurs voisins. Dans la réalité les alle­mands travaillent moins que les autres, et les français plutôt plus.

    The truth is that coun­tries aren’t rich because their people work hard. When people are poor, that’s when they work hard.

  • The Dumbest Idea In The World: Maxi­mi­zing Share­hol­der Value

    Je ne saurai faire mieux que de citer le titre pour vous invi­ter à lire.

    The Dumbest Idea In The World: Maxi­mi­zing Share­hol­der Value.

    Bien intro­duit, avec une petite histoire, on suit l’au­teur dans l’ar­gu­men­ta­tion. Pour ceux qui voient encore dans le capi­ta­lisme une façon d’équi­li­brer toute la société, voilà un peu de lumière.

  • Créer une copie virtuelle de Windows pour proté­ger votre ordi­na­teur

    Créer une copie virtuelle de Windows pour proté­ger votre ordi­na­teur, c’est telle­ment génial que personne n’y avait pensé. La seule alter­na­tive, pour les geeks, c’était d’uti­li­ser des machines virtuelles : pénible et coûteux en perfor­mance.

    Time Freeze propose ni plus ni moins que la possi­bi­lité de jouer avec n’im­porte quel programme trouvé sur Inter­net et choi­sir après coup si vous gardez ou si vous jetez les chan­ge­ments qu’il a fait sur votre système.

    Comme outil de sécu­rité pour conti­nuer à exécu­ter tous les power­point et programmes marrants qu’on vous envoie, ça devrait être carré­ment vendu avec l’OS.

    Je suis certain qu’à coup de snap­shot btrfs on pour­rait faire la même chose avec un GNU/Linux mais j’at­tends celui qui propo­sera une jolie inter­face autour de ça.

  • Les éditeurs sans DRM sur Eden Livres

    Les éditeurs sans DRM sur Eden Livres sont de plus en plus nombreux, et tant mieux. Vous remarque­rez toute­fois faci­le­ment que les plus gros, qui ont dix à cent fois plus de publi­ca­tions que les autres, conti­nuent avec des DRM. Le combat est donc loin d’être gagné.

    C’est d’ailleurs étrange, quand on publie dix livres dans l’an­née, le pira­tage est forcé­ment un risque bien plus impor­tant qu’a­vec un mate­las derrière soi. Que ce soient les petits qui aban­donnent le plus faci­le­ment les DRM est un double signe : 1– Ça ne sert vrai­ment à rien et 2– Les grands éditeurs risquent de se faire détrô­ner s’ils conti­nuent à lutter contre le courant.

  • Vote par inter­net : failles tech­niques et recul démo­cra­tique

    Dans le vote par Inter­net, failles tech­niques et recul démo­cra­tique sont inhé­rents au système. Quand on vous lancera le terme de sécu­rité au visage, ce n’est qu’un leurre. Le texte de Chan­tal Engue­hard fait six longues pages, mais je vous invite à au moins lire la page 5. On y parle de retours d’ex­pé­rience concrets, pour ceux qui ne veulent pas croire aux simples démons­tra­tions argu­men­ta­tives.

    Malheu­reu­se­ment, des expé­riences passées, même si ce n’est pas dit ici, on retien­dra qu’au­cun des autres argu­ments n’est réel : pas plus écolo­gique, pas moins cher et pas plus simple que le papier.

    Pour ceux qui ne connaissent pas encore le sujet, le site ordi­na­teurs de vote, collecte beau­coup de liens et d’in­for­ma­tions. Si après lecture vous n’êtes toujours pas scan­da­li­sés qu’on puisse envi­sa­ger d’uti­li­ser des systèmes auto­ma­ti­sés pour un vote démo­cra­tique, reve­nez ici en repar­ler.

  • Pourquoi je n’écris plus sur Rue89

    J’ai toujours trouvé les blogueurs bercés des plus douces illu­sions quand ils espèrent moné­ti­ser leur contenu. Pour arri­ver à en faire un métier, ou même une acti­vité secon­daire, il faut produire du contenu.

    Ce peut être soit faire dans la quan­tité, soit dans la qualité. Dans les deux cas ça prend du temps, de l’éner­gie, et ça demande un inves­tis­se­ment sérieux. Le plus souvent, sauf si vous avez vous-même une valeur ajou­tée clai­re­ment défi­nie, il vaut mieux trou­ver un boulot mal payé : Ce sera plus rému­né­ra­teur.

    D’un autre côté il ne faut pas non plus jouer au bisou­nours : Si un média vous veut sur sa plate­forme, c’est qu’il pense que vous avez de la valeur. Au pire cette valeur est juste de géné­rer du contenu pour faire gros­sir le réseau et atti­rer Google, mais cette valeur existe. S’il y a géné­ra­tion de valeur au profit d’un tiers, il doit y avoir rému­né­ra­tion.

    Pour beau­coup de gens la rému­né­ra­tion sera proba­ble­ment très faible, mais elle doit être là, par prin­cipe. On ne rému­nère pas les gens avec de la visi­bi­lité. Foutaises. Si on vous rému­nère avec de la visi­bi­lité, on est simple­ment en train de vous vendre de la publi­cité contre l’in­té­gra­lité de votre (maigre) rému­né­ra­tion. Souhai­tez-vous vrai­ment *ache­ter* de la publi­cité pour votre blog ? dans le cas contraire, pourquoi accep­ter d’être rému­néré ainsi ?

    Ça date de mars, « Pourquoi je n’écris plus sur Rue89 » me parait utile à lire pour comprendre un peu les enjeux des plate­forme de presse en ligne qui « offrent » des blogs.

  • Machines virtuelles

    Il y a peu j’ai demandé autour de moi ce qu’il y avait pour gérer des machines virtuelles sous Linux avec une inter­face simple.

    L’idée est de pouvoir instan­cier et confi­gu­rer des KVM aussi faci­le­ment qu’a­vec un client VMWare. De ce que j’avais lu les confi­gu­ra­tions réseau pour faire du bridge conti­nuaient à deman­der quelques dizaines de lignes de commande que j’au­rai souhaité éviter.

    On me propose donc :

    Le dernier me semble plus orienté vers la créa­tion d’un cloud person­nel, là où je cherche vrai­ment unique­ment de quoi monter quelques VM sur un poste partagé. On m’a aussi orienté un peu vers XEN, qui aurait des perfor­mances I/O plus avan­ta­geuses, alors que j’étais parti avec KVM.

    La docu­men­ta­tion en ligne d’Ubuntu Server a toute­fois été une heureuse surprise.

  • Des procès-verbaux suite à de faux avis de consom­ma­teurs émis sur Inter­net

    Ça fait long­temps qu’é­crire de faux avis est devenu un vrai busi­ness. Même si toutes s’en défendent, de nombreuses socié­tés se chargent de trou­ver un pres­ta­taire off-shore peu scru­pu­leux pour faire ces opéra­tions sous couvert de « commu­nity mana­ge­ment ». C’est parfois poser des commen­taires posi­tifs sur des produits ou à propos de services, mais aussi poser des critiques concer­nant les concur­rents.

    On trouve aussi pas mal de socié­tés pour orien­ter leur fiche wiki­pe­dia ou faire suppri­mer les avis néga­tifs faits à leur propos sur Inter­net. Les marchands en ligne ne se prive bien sûr pas pour suppri­mer à la hache tout ce qui leur est défa­vo­rable dans les commen­taires qu’ils hébergent.

    Je crois que plus personne ne croyait à la vrai­sem­blance des avis trou­vés sur le web. En fait ne pas trou­ver d’avis néga­tif est plutôt un mauvais signe. Ceci dit, quand on annonce des procès-verbaux suite à de faux avis de consom­ma­teurs émis sur Inter­net, j’ac­cueille la nouvelle avec satis­fac­tion. Sans croire que tout va deve­nir honnête, pouvoir borner un peu les choses et taper sur les déra­pages les plus gênants, ça peut déjà amélio­rer la situa­tion.

    Quitte à prendre de bonnes réso­lu­tions (les commandes au père Noël c’est un peu tard), si on pouvait aussi s’oc­cu­per du SPAM, ça serait chouette.