Je fais l’erreur en permanence, évitez de m’imiter… évitez les erreurs de points de suspension…
Auteur/autrice : Éric
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Empêcher les crimes et renoncer à la démocratie ?
Si le titre est un peu sensationnel, la réflexion qui est derrière est plus que pertinente et révélatrice de nos dérives actuelles : Empêcher les crimes et renoncer à la démocratie ?
Finalement jusqu’où souhaitons-nous aller pour éviter les risques et particulièrement la récidive si décriée ?
Emprisonner des coupables un peu plus longtemps ? beaucoup plus longtemps ? Et si cet emprisonnement est disproportionné par rapport à l’acte ? Et si cela implique de laisser en prison ceux qui ont changé et seraient réintégrables dans la société ? Et si cela implique de rendre irrécupérables ceux qui se seraient réintégrés si on les avaient libéré au bon moment ?
Et pour aller plus loin, et si ça implique d’emprisonner des gens pour ce qu’ils pourraient commettre « si » ? Et pourquoi ne laisserions-nous pas en prison plus longtemps les auteurs d’agression sexuelle au cas où ils tourneraient violeurs, les auteurs d’agression au cas où ils tourneraient assassins ? Et finalement les enfants qui se battent cas ils risqueraient de devenir agresseurs.
Il n’y a pas de fin si ce n’est la mesure et la proportionnalité. Malheureusement cette proportionnalité implique d’avoir un risque non nul, donc des fois des échecs. La proportionnalité implique aussi d’avoir un jugement, qui forcément n’est pas une prédiction exacte. En voulant un risque nul, nous irons forcément dans l’excès, qui risque de faire plus de mal qu’il n’en évitera.
Il reste juste à déterminer si éviter un risque à des « innocents » vaut d’être disproportionné avec des « coupables ». Ah… si la vie était si binaires…
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Revealed: US spy operation that manipulates social media
Continuons à nous faire peur. Revealed: US spy operation that manipulates social media
Military’s ‘sock puppet’ software creates fake online identities to spread pro-American propaganda
Même si l’information n’est pas neuve et que c’est su depuis longtemps, la récurrence du sujet me fait de plus en plus peur.
Orwell, vraiment, tu étais un petit joueur. Ou alors c’est simplement que nous avons dépassé 1984 depuis maintenant déjà 28 ans… et nous avons fait du chemin entre temps.
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Eric Schmidt : « Internet tel que nous le connaissons est menacé »
Je ne sais que dire sur SOPA tellement le sujet est vaste et les risques sont vertigineux. Le choix de l’article pour vous alerter est probablement mauvais. Le choix de Google pour porter l’argumentaire est probablement malheureux.
Pour autant le titre est le bon et pour une fois je vous encourage à écouter Éric Schmidt : « Internet tel que nous le connaissons est menacé »
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La dyslexie : trois symptômes, une seule cause
Nous aurions enfin avancé sur la dyslexie : trois symptômes, une seule cause. Je ne sais pas si cela aura une quelconque issue curative ou palliative, mais je trouve formidable ces avancées dans la connaissance de notre cerveau et de la façon donc nous percevons l’extérieur.
Si comme moi vous avez une dyslexie légère, ou lourde, ça ne changera rien à votre vie mais cela ne manquera pas de vous intéresser.
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Élévation au domaine public
Merci à Karl, je ne sais plus si c’est de lui ou s’il n’a fait que transmettre la pensée, mais j’adhère à la formulation :
Une œuvre ne tombe pas dans le domaine public, elle s’y élève.
Parfois le choix des termes a de fortes connotations. C’est ainsi qu’on fait passer des idées.
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Hervé Gaymard et le coup de l’épouvantail
Lionel Maurel nous fait un rappel de bon sens : Au moins en France, le domaine public est le régime général, et le monopole du droit d’auteur en est une exception concédée temporairement. Ceux qui voient dans le domaine public une exception du droit d’auteur – ou pire, une négation du droit d’auteur – s’oublient lourdement.
Hervé Gaymard et le coup de l’épouvantail, c’est faire croire qu’utiliser gratuitement des contenus orphelins dont personne n’a pu retrouver les ayants droits après 10 ans de recherche serait une négation du droit d’auteur.
En même temps, quand on ne sait retrouver les ayants droits, c’est peut être aussi l’auteur qu’on ne sait pas retrouver. Dans ce cas, comment gérer le droit d’auteur et la limite du « vie de l’auteur + 70 ans » ? Une gestion pour pouvoir décréter l’usage d’une œuvre orpheline comme gratuite au bout d’un certain temps est indispensable. La seule alternative serait d’accepter un monopole d’auteur imprescriptible, et la fin du domaine public pour certaines œuvres.
Dans les textes législatifs à venir il y a du bon et du moins bon. Dans le moins bon, il y a un droit d’auteur qui se transforme tout doucement en droit de l’éditeur, en donnant aux éditeurs un droit d’exploitation qu’ils n’avaient pas, et en préjugeant l’acceptation de l’auteur. On arrive même à demander à l’auteur de prouver que l’éditeur ne détient aucun droit numérique s’il souhaite sortir du système. Je met au défi mon public de choisir au hasard un éditeur et que cet éditeur n’a aucun droit numérique sur leur dernier commentaire fait sur le web. Bonne chance.
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Linky : le compteur électrique communicant qui étale votre vie privée
Certains avaient déjà avertit : Linky, le compteur électrique communicant étale votre vie privée. L’argument de l’équilibrage des réseaux, bénéfice annoncé de cet outil, semble en effet assez fumeux. En réalité les avantages se situent surtout au niveau de l’automatisation pour la transmission d’informations. Les transmissions en temps réel pour équilibrer le réseau semblent assez douteuses vu le volume à traiter pour en tirer une information à pas si forte valeur ajoutée que ça.
Par contre les risques sur la vie privée se vérifient, eux. Un groupe allemand bien connu a prouvé que ces risques sont bien réels. Chaque appareil a une signature particulière qui peut être repérée par le compteur, un cycle connu, une consommation prédictible. Au final il est possible de retirer toutes les consommations connues pour isoler la télévision et faire coïncider les variations de puissance du LCD avec la chaîne en cours d’écoute. Oui, si vraiment EDF vous ciblait et mettait en œuvre les moyens adéquats, ils pourraient savoir si vous regardez TF1 au moment de leur publicité. Ce n’est pas là de la science fiction, une démo a été faite.
C’est encore pire puisque les données transmises ne sont pas cryptées. On peut mentir, ou écouter.
Plus que jamais, nous pouvons affirmer que l’auteur de 1984 avait une imagination sacrément pauvre.
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Les gens sont en train de craquer
C’est le genre de texte qui provoque une émotion mais dans lequel on ne sait pas extraire un résumé ou un argumentaire.
Je me permets de citer mais même pour ça je n’ai su que prendre en référence. J’ai fini par garder les quelques lignes de conclusion.
Quand j’étais petit, mon père m’a montré comment les Arabes nettoyaient leurs casseroles avec du sable et de l’eau. Mais qui sait ça encore aujourd’hui? Relisez Thoreau, bordel, et partez, partez tout de suite, avant de devenir fous vous aussi. Parce que lorsque vous serez fous, ce sera trop tard, ce sera le Lithium ou rien.
Le texte est assez court, il mérite d’être lu. Les gens sont en train de craquer, et ça me semble assez vrai.
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South african restaurant wimpy creates ‘braille burgers’ for blind people
C’est au mieux une initiative pour un marché de niche, probablement un simple coup de publicité, le besoin étant largement couvert plus simplement avec des boites ou des papiers à côté, mais c’est tout de même intéressant pour voir qu’on peut améliorer les choses avec des idées originales : South african restaurant wimpy creates ‘braille burgers’ for blind people.
Parfois il suffit d’un peu de volonté. Qui met du braille sur ses cartes de visites ? sur ses emballages ? Qui met des conditions générales en caractères lisibles par des personnes âgées ?
Nous y arrivons, je crois que c’est Auchan qui met déjà pas mal de braille à différents endroits sur ses emballages. Ça avance cependant doucement, trop doucement. On considère encore trop que c’est un « bonus » que de ne pas exclure des gens.