Auteur/autrice : Éric

  • Livret A, l’en­tour­loupe!

    Je ne connais pas assez les tenants et abou­tis­sants du livret A pour avoir un avis sur le fond de l’aug­men­ta­tion ou non des taux d’in­té­rêts. Par contre, en lisant livret A, l’en­tour­loupe, je suis encore une fois agacé par la propen­sion du pouvoir actuel, de consi­dé­rer qu’ils sont fina­le­ment au dessus des lois et des règle­ments et que leur senti­ment doit prendre le pas sur leurs obli­ga­tions légales. Un peu comme si fina­le­ment la loi était là pour proté­ger le pouvoir du peuple, et pas pour gérer la société au nom du peuple.

    N’ou­blions pas : Ce qui fonde une dicta­ture ce n’est pas l’ab­sence d’élec­tions ou la malveillance des diri­geants. Des dicta­teurs éclai­rés ou des dicta­teurs élus il y en a eu et il y en aura encore. Le propre de la dicta­ture par rapport à la démo­cra­tie c’est l’ab­sence de respect de la volonté du peuple via le renon­ce­ment aux règles, lois et prin­cipes fonda­teurs souhai­tés par le peuple pour sa société.

  • Trans­for­mer Prime buyers believe unlo­cked boot­loa­der is an inalie­nable right

    La problé­ma­tique des logi­ciels d’amorçages verrouillés sur les tablettes et les télé­phones n’est pas neuve. On a même failli la voir appa­raitre sur nos micro-ordi­na­teurs. C’est ce qui empêche un posses­seur de télé­phone ou de tablette de chan­ger l’OS Android installé, de le person­na­lisé ou d’ins­tal­ler des modules supplé­men­taires au coeur du système.

    Trans­for­mer Prime buyers believe unlo­cked boot­loa­der is an inalie­nable right : On se bat, régu­liè­re­ment. La recon­nais­sance du « jail­break » des iPhones est un pas, mais fran­che­ment pas un abou­tis­se­ment. Côté Android c’est guère mieux et les construc­teurs font leur possible pour que les clients ne puissent chan­ger le logi­ciel présent sur leurs télé­phones.

    Le danger c’est que si on avance, très douce­ment, sur le côté télé­phone, les verrouillages risquent de s’ac­cé­lé­rer verti­gi­neu­se­ment. De plus en plus des appa­reils sont vendus à bas coûts, mais liés à un four­nis­seur de contenu. Dans le modèle de renta­bi­lité, le béné­fice vient plus de la vente des conte­nus que de la vente du maté­riel. Un peu comme les consoles et les jeux vidéos, ou les télé­phones quasi gratuits pour vendre des forfaits. Ça arrive sur les tablettes pour vendre de la musique, des films et des livres. C’est plus ou moins le modèle des Kindle Fire et Nook Tablet. Bref, nous n’avons pas fini de nous battre.

  • Face à l’hy­po­cri­sie puri­taine, défen­dons les « arts du lit » !

    Partagé sans commen­taire, parce que je renonce à tenter d’ex­pli­ci­ter ce que j’en pense. Le risque d’être compris partiel­le­ment est trop impor­tant et le sujet trop polé­mique.

    Face à l’hy­po­cri­sie puri­taine, défen­dons les « arts du lit » !

  • Bande de fainéants

    J’avais déjà sorti des chiffres pour tordre le cou à cette formi­dable idée reçue mais la une du Figaro me donne l’oc­ca­sion de remettre le couvert : D’après une superbe étude, les français travaille­raient l’équi­valent de six semaines de moins que les alle­mands, 1674 heures contre 1904.

    En réalité le problème est inversé : D’après les commu­nistes de l’OCDE le français travaille en moyenne 1554 heures en 2009 (chiffre OCDE repris de l’INSEE) alors que l’al­le­mand a travaillé 1390 heures sur la même année. 2009 n’a rien d’ex­cep­tion­nel, le français travaillait déjà plus que l’al­le­mand en 2000. Si je reprend le lissage idiot du Figaro, d’après l’OCDE, c’est l’al­le­mand qui travaille 6 semaines de moins que le français (et en plus nous sommes plus produc­tifs que les alle­mands par heure de travail).

    Ils travaillent de moins en moins

    En fait l’écart entre la France et l’Al­le­magne n’a fait que s’agran­dir depuis au moins 2000 (je n’ai pas les données anté­rieures), en passant de 8% en 2000 à presque 12% en 2009. L’ar­ri­vée des 35h en France n’a pas réduit et encore moins inversé cet écart.

    C’est même encore plus inté­res­sant puisque l’OFCE indique que si en France il s’agit majo­ri­tai­re­ment d’une baisse légale, en Alle­magne il s’agit d’un passage à du temps partiel subi. Je vous laisse choi­sir mais la méthode française, qui de plus a visi­ble­ment permis de moins bais­ser la durée du travail qu’en Alle­magne, a ma préfé­rence.

    Même quand COE-Rexe­code note que le taux d’em­ploi est meilleur en Alle­magne, l’OFCE conteste la conclu­sion qui en est faite (il faut privi­lé­gier le temps partiel) en rappe­lant que sur la même période la France a créé plus d’em­ploi et a moins réduit sont temps de travail moyen que l’Al­le­magne.

    Bidouilles et ajus­te­ments

    Tiens d’ailleurs, l’étude de COE-Rexe­code ne prend en compte que les sala­riés à plein temps. Comme on l’a vu, l’ajus­te­ment en Alle­magne est juste­ment passé par du temps forcé de plus en plus fréquent. Tout ça n’ap­pa­rait pas alors que la baisse du temps de travail par les 35h est elle bien visible sur les plein temps. Tout dépend ce que l’on mesure mais là c’est fran­che­ment biaisé.

    En fait même limité aux plein temps, tout ça est une bataille de chiffres. L’étude du Figaro vient de COE-Rexe­code, qui lui-même se base sur des chiffres d’Eu­ro­stat, mais en les tripa­touillant beau­coup. Ils sont partis du nombre d’heures par semaine, puis ont retiré les congés payés, les fériés, les périodes de forma­tion, les congés mala­die, deuil et gros­sesse, et même les démé­na­ge­ments. Au total 9 semaines et demies … pour le français. Pour le travailleur alle­mand étran­ge­ment COE-Rexe­code n’a retiré que 5 semaines et 1 jour, soit moins que le nombre de jours offi­ciel­le­ment chômés (non seule­ment il n’est jamais malade, en forma­tion ou en gros­sess, mais en plus il travaille pendant ses congés payés). Quand on sait que les congés mater­nité et pater­nité sont bien plus long en Alle­magne, ça fait sourire.

    COE-Rexe­code parle aussi de la baisse énorme du temps de travail en France entre 1999 et 2010. Mais là ils se font encore reprendre, par l’INSEE cette fois, qui indique que la méthode de calcul a changé en 2003, et que juste­ment ce chan­ge­ment de méthode intro­duit une baisse arti­fi­cielle impor­tante. En gros ils comparent des choux et des carottes.

    Alors ?

    Bref, l’étude est d’un sérieux à toute épreuve. Vous vous en serez doutés, COE-Rexe­code est un insti­tut privé détenu par des grandes entre­prises françaises et sans contrôle public. On s’en moque, le Figaro a pris parti depuis long­temps, et personne ne discute plus son objec­ti­vité.

    Ceci dit, il y a quand même une infor­ma­tion : Pour Euro­stat, on travaille effec­ti­ve­ment un peu plus en Alle­magne qu’en France. Rien à voir avec une diffé­rence de six semaines ceci dit.

  • From the Mail­bag

    Notre société est malade de procé­dures et de règle­ments. On demande des choses sans se poser la ques­tion du bon sens, sans prendre du recul, sans s’au­to­ri­ser à faire des excep­tions.

    Réflé­chir est dange­reux, parce qu’une mauvaise déci­sion serait impla­ca­ble­ment répri­mée et repro­chée. Du coup trop de gens jouent la stra­té­gie du para­pluie et appliquent la procé­dure, bête­ment. Il y a des consé­quences, mais pour les autres, et tant pis si tout le monde y perd, « ce n’est pas ma faute ».

    En plus de déres­pon­sa­bi­li­ser tout le monde, ce qui forcé­ment joue dans le bien être global et dans la valo­ri­sa­tion qu’on ressent de son travail, c’est une très bonne façon de ne pas pouvoir arri­ver à un niveau de qualité correct et pour détruire toute capa­cité d’amé­lio­ra­tion ou d’in­no­va­tion.

    La solu­tion : Une petite struc­ture, où les procé­dures sont encore inexis­tante ou faibles parce qu’il n’y en a pas encore besoin … ou le droit à l’échec, voire la valo­ri­sa­tion de celui qui essaie et prend des initia­tives indé­pen­dam­ment de la réus­site. Ce qui importe c’est d’es­sayer et que les moti­va­tions, réflexions et choix soient faits selon des bases sensées. Le reste ça fait partie du risque inhé­rent à chaque prise de déci­sion.

    Si vous n’êtes pas prêts à échouer, vous n’êtes pas prêts à réus­sir.

    Dit autre­ment, en repre­nant une formule bien connus :

    Si vous pensez qu’es­sayer et se trom­per est cher, regar­dez combien coûte de ne pas le faire.

    Ah, et du coup je n’ai même pas partagé mon lien inso­lite du jour qui motive cette réflexion: From the Mail­bag

  • Le calme à 1€

    Nos respon­sables marke­ting sont formi­dables. On pour­rait donner des leçons de commerce aux améri­cains.

    Le voyage en train est parfois pénible, bruyant. c’est encore plus vrai depuis que les télé­phones portables sont bana­li­sés. Bien sûr la SNCF a tenté de faire un peu de commu­ni­ca­tion pour  amélio­rer la situa­tion, mais en vain. Le problème ce n’est pas la SNCF, c’est le voya­geur, et celui là on le chan­gera diffi­ci­le­ment.

    Si le service est mauvais que peut-on faire ? et bien on peut lui offrir le calme à 1 €, en option. Bref, four­nir un mauvais service devient un argu­ment pour faire payer des options. Plus le service est mauvais, plus l’op­tion devien­dra atti­rante et donc fera entrer des sous dans les caisses. Génial. En plus on ne peut plus râler puisque derrière ça sera « vous n’aviez qu’à prendre l’op­tion, 1 € ce n’est pas grand chose ».

    Bien entendu en fait l’op­tion c’est juste pour se retrou­ver avec d’autres qui ont pris l’op­tion. Rien ne garan­tit qu’ils seront silen­cieux, et si beau­coup finissent par prendre l’op­tion, on peut prédire que certains ne seront pas si silen­cieux au final. Pas grave : se retrou­ver avec les quelques uns qui ont choi­sit de ne pas prendre l’op­tion et donc qui seraient consciem­ment bruyants serait encore pire.

    Ça ne peut que fonc­tion­ner, sauf si on passe le point du raz le bol.

  • Free Mobile ou Orange, pour deux heures avec télé­phone inclus

    Suite à mes explo­ra­tions sur les tarifs Free Mobile à l’in­ter­na­tio­nal, voici quelques réflexions que j’ai mené pour ma propre étude en compa­rant avec Orange et sur la base d’une consom­ma­tion de 2h :

    N’ache­tez pas votre mobile chez Free

    Free propose quelques mobiles, à l’achat ou à crédit. J’ai vu passer une offre pour iPhone (qui n’est pas publiée sur le site web) qui est 120 € plus cher qu’à l’achat chez Apple. Le Galaxy S II est lui même à 541 € chez Free alors qu’on le trouve entre 440 et 490 € sur les boutiques en ligne. Il est à 455 € port compris sur phoneand­phone.

    Il n’y a aucune bonne raison pour ache­ter son télé­phone chez Free Mobile à part la simpli­cité de ne pas avoir deux factures sépa­rées (et encore). Dans tous les cas ça ne vaut pas cette diffé­rence de prix.

    Ne prenez pas un enga­ge­ment 24 mois chez Orange

    En prenant un enga­ge­ment 24 mois au lieu de 12 mois, on évite 6 € par mois, soit 144 € au final. En prenant un enga­ge­ment de 12 mois et en partant ensuite chez un concur­rent qui ne subven­tionne pas le mobile (donc moins cher), on gagne au moins 16 € sur les 12 moins suivants, soit 192 €.

    J’ai fait le calcul en prenant la diffé­rence entre un Origami Style 2h en prix spécial web et un illi­mité Free Mobile non abonné ADSL. La diffé­rence est encore plus impor­tante si votre forfait est initia­le­ment plus cher ou si vous êtes abon­nés Free ADSL.

    Comme en plus le marché sera plutôt à la baisse sur ces 18 prochains mois grâce à la nouvelle concur­rence, vous avez tout inté­rêt à vous libé­rer au plus tôt. Peut être que vous y gagne­rez encore plus que sur ces esti­ma­tions.

    Par la suite je ne compa­re­rai donc que sur 12 mois, vu que les 12 suivants sont de toutes sur Free Mobile ou offre équi­va­lente.

    Free Mobile ou Origami

    Sur la base de ces direc­tives, j’ai compté à combien reve­nait le coût de 2h avec un Samsung Galaxy S II sur un an. J’ai déjà sous­trait l’offre promo­tion­nelle Orange actuelle de rembour­se­ment de 45 €.

    • Origami Star tarif spécial web : 728 €
    • Free Mobile tarif plein : 695 €
    • Free Mobile tarif abonné ADSL : 647 €
    • Origami Style tarif spécial web : 608 €

    La diffé­rence est suffi­sam­ment signi­fi­ca­tive pour y réflé­chir. Il appa­raît probable qu’O­range lisse la subven­tion sur plus que les 12 mois d’en­ga­ge­ment. La plupart des gens vont effec­ti­ve­ment rester plus long­temps que ça de toutes façons. Notez bien d’ailleurs que cette diffé­rence n’existe que tempo­rai­re­ment. Il y a le risque de dire « oui » sans faire atten­tion à une option ou à une offre fidé­lité quel­conque, et se retrou­ver enga­ger un an de plus. Si vous restez inuti­le­ment sur l’offre Origami après votre enga­ge­ment, que ce soit par inat­ten­tion ou suite à un réen­ga­ge­ment par erreur, vous fini­rez par payer plus cher qu’a­vec Free Mobile.

    Il est aussi impor­tant de se rendre compte que les offres compa­rées plus haut ne sont toute­fois pas équi­va­lentes. Origami Style vous propose 2h hors de vos trois numé­ros préfé­rés, et seule­ment 500 Mo de data. Passé ce dernier quota la connexion est bloquée en attente de recharge (pas d’illi­mité à débit réduit). Il vous sera aussi inter­dit d’uti­li­ser votre smart­phone en mode modem pour votre tablette ou votre ordi­na­teur portable.

    La diffé­rence de confort avec Free Mobile (illi­mité partout y compris des desti­na­tions inter­na­tio­nales, et 3 Go de data avant débit réduit) est impor­tante. Ne pas comp­ter et pouvoir se dire « je télé­phone, c’est illi­mité » là où on aurait hésité, ça fait pencher la balance.

    Si vous risquez de dépas­ser les deux heures ou les 500 Mo, il n’y a pas trop de débat.

    Ailleurs

    Bien évidem­ment les autres s’alignent ou vont le faire. Visi­ble­ment Virgin Mobile propose ou va propo­ser une alter­na­tive inté­res­sante : 4h et 3 Go de fair use pour 10 € par mois sans enga­ge­ment. Pour ceux qui consomment dans les 3h habi­tuel­le­ment, c’est proba­ble­ment une offre plus qu’in­té­res­sante. À vous de voir si divi­ser le prix par deux vaut le coup de se dire qu’on a un quota. Ça va proba­ble­ment dépendre de vos finances et de si 10 € par mois c’est signi­fi­ca­tif pour vous ou non.

  • Le noyau Linux 3.2 est dispo­nible

    Patrick Guignot est formi­dable. En nous annonçant que le noyau Linux 3.2 est dispo­nible, il fait comme à son habi­tude un article de 10 pieds de long, détaillé, précis, et foutre­ment inté­res­sant pour tout geek qui se respecte. Même pour celui qui ne veut pas utili­ser un système à base de Linux.

    En fait il m’a simple­ment donné envie d’ins­tal­ler une distri­bu­tion avec Linux 3.2 sur mon macbook air. Je résiste, mais c’est diffi­cile. Heureu­se­ment aucune distri­bu­tion stable ne le propose, ça faci­lite ma capa­cité à me rete­nir.

  • Valse des étiquettes dans les grandes surfaces

    Rien de neuf dans la valse des étiquettes dans les grandes surfaces. Les prix augmentent régu­liè­re­ment. L’in­té­res­sant dans l’ar­ticle de France Info c’est la diffé­rence de point de vue entre les chiffres de l’INSEE et ceux de l’UFC.

    Les deux se basent sur des compa­rai­sons objec­tives et des chiffres concrets. Le tout est de savoir ce qu’on mesure.

    Pas la peine d’être un devin pour devi­ner que si on se contente d’aug­men­ter nos reve­nus et pres­ta­tions suivant les chiffres de l’INSEE, notre niveau de vie dimi­nuera chaque année.

    C’est en fait très simple, l’INSEE mesure à produits constants entre deux années. Si il y a une augmen­ta­tion de 10% en 10 ans (chiffre fictif), c’est qu’a­vec 10% de plus, nous pouvons ache­ter la même chose qu’il y a 10 ans. Sauf que personne n’achète la même chose qu’il y a 10 ans. Nous voulons des voitures plus sûres, des télé­vi­sions plus grandes, des télé­phones portables plus perfor­mants, ou un accès Inter­net plus rapide qu’il y a 10 ans.

    Mes exemples sont peut être mauvais. Certains pour­raient dire au contraire que désor­mais nous voulons des boites de mais en conserve sans sucre (oui, elles sont plus chères, oui, avant, et toujours main­te­nant, il y a du sucre dans la plupart) ou des légumes bio parce que nous savons que cela a des consé­quences sur la santé. D’une manière ou d’une autre la société évolue et nous évoluons avec.

    Du coup, forcé­ment, sauf à lais­ser la société évoluer seule et vivre comme il y a 20 ans ou plus, les chiffres d’aug­men­ta­tion des prix de l’INSEE sont assez peu repré­sen­ta­tifs de la réalité. Je ne parle même pas du problème de l’aug­men­ta­tion de la part des dépenses obli­ga­toires dans le budget qui, en lais­sant encore moins de choix dans nos finances, renforce encore l’im­pres­sion d’en avoir de moins en moins.

     

  • Free Mobile depuis l’étran­ger : ça douille

    Free Mobile sorti, je regarde de près, et ai bien l’in­ten­tion de m’ins­crire. Person­nel­le­ment ça ne me dérange pas trop vis à vis de mes usages mais il est bon de le savoir : De l’étran­ger, ça douille.

    Petite compa­rai­son avec l’Ita­lie (pays dans les moins chers pour Free Mobile) entre Free Mobile et Orange. Dans tous les cas je prends les options les plus avan­ta­geuses pour l’uti­li­sa­teur :

    Utili­sa­tion de la data depuis l’Ita­lie :

      200 Ko 1 Mo 10 Mo 50 Mo
    Free Mobile 1 € 5 € 50 € 250 €
    Orange 1 € 5 € 5 € (1) 15 € (2)
    35 € (3)
    • (1) Option « tarif jour connexion multi­mé­dia », déclen­ché auto­ma­tique­ment sans inter­ven­tion de l’uti­li­sa­teur (donc pas besoin de prévoir)
    • (2) Si consommé dans la jour­née, option « pass inter­net inter­na­tio­nal jour »
    • (3) Si consommé dans la semaine, option « pass inter­net inter­na­tio­nal 35 € »

    La chose se retrouve aussi sur la voix. Si on a un tarif simple côté Free, ça finit vite par douiller alors qu’O­range propose pas mal d’op­tions pour amor­tir la facture :

    Free Mobile Orange
    1h en récep­tion 7,80 € 5 € (et prix en émis­sions légè­re­ment réduits)
    15 min en émis­sion 6,30 € (17,60 € si on ajoute 10 SMS et 2Mo de data) 5 € (avec 10 SMS et 2Mo de data inclus)
    30 min en émis­sion 12,60 € (23,90 € si on ajoute 10 SMS et 2Mo de data) 9 € (avec 10 SMS et 2Mo de data inclus)
    60 min en émis­sion 25,20 € (38,50 € si on ajoute 10 SMS et 2Mo de data)  15 € (avec 10 SMS et 2Mo de data inclus)

    Est-ce impor­tant *pour vous* ?

    Pour l’es­sen­tiel des gens, l’ap­pel vers l’étran­ger sera bien plus probable que l’ap­pel depuis l’étran­ger, et dans ce premier cas la grille tari­faire Free contient beau­coup de « inclus » là où on fait du hors forfait assez cher avec Orange.

    Bref, pas forcé­ment gênant pour la plupart d’entre nous. Pour les fron­ta­liers ou ceux qui ne veulent pas se restreindre en vacances, ça peut par contre très vite faire une diffé­rence scan­da­leuse. Ça mérite d’être signalé à ces derniers.

    Si vous prenez Free Mobile et faites un voyage durable à l’étran­ger ou fréquent à l’étran­ger avec l’in­ten­tion de consom­mer de la data, ça vaut proba­ble­ment le coup de prendre une carte SIM ou un télé­phone jetable sur place.

    Manque de régu­la­tion

    En aparté, ces tarifs sont proba­ble­ment ceux deman­dés par les opéra­teurs étran­gers pour  mettre en place l’iti­né­rance, et pas souhai­tés par Free Mobile lui-même.

    Si vous regar­dez, 250 € pour trans­por­ter 50 Mo, même si c’est depuis une borne 3G, même s’il y a des frais pour comp­ter et tracer la consom­ma­tion d’un non-client, ça devient fran­che­ment scan­da­leux. L’iti­né­rance est vrai­ment une des vaches à lait des opéra­teurs.

    Je peux envi­sa­ger qu’ils fassent payer un fixe de 5 ou même 10 € par mois pour payer l’iti­né­rance elle-même, mais ensuite il est anor­mal que la data soit signi­fi­ca­ti­ve­ment plus chère que si elle était consom­mée depuis un forfait local. 50 Mo à l’étran­ger ça ne devrait pas coûter plus de 15 à 20 €, coût d’iti­né­rance/option compris. Orange est déjà plus proche des tarifs accep­tables (même si pour payer 15 € les 50 Mo ils imposent de les consom­mer dans la jour­née, à priori sans que les coûts ne le justi­fient).

    Ailleurs

    Je compare avec Orange, mais par curio­sité je suis allé voir Virgin Mobile depuis. Les tarifs data depuis l’étran­ger n’ont pas l’air vrai­ment diffé­rents de ceux de Free Mobile. Je n’ai pas l’im­pres­sion que Sosh fasse vrai­ment mieux (par contre Sosh propose tout de même l’op­tion à 5 € pour une heure de récep­tion depuis un pays euro­péen parti­cu­lier).