Auteur/autrice : Éric

  • Making Love To WebKit

    Pour ceux qui aiment les démo, celle de Steven Wittens mérite le détour : Making Love To WebKit (oui, unique­ment avec webkit/chrome pour l’ins­tant).

    C’est tout bonne­ment génial. Nous avons de la 3D avec des effets de chan­ge­ment de point de vue, en pur CSS 3D, avec les expli­ca­tions tech­niques du comment et même un éditeur en javas­cript pour créer et placer les éléments 3D au départ.

    Pour ceux qui pensent encore que sur le web on ne peut faire que des sites de commerce élec­tro­nique ou de rédac­tion­nel barbant, voilà un peu de quoi vous réveiller. Ce n’est en soi pas un résul­tat extra­or­di­naire si on sort du web, mais la réali­sa­tion est inté­res­sante.

  • Une info­gra­phie en bande dessi­née pour la FIDH

    Quand on fait se rencon­trer une fédé­ra­tion pour les droits de l’homme et un festi­val de bandes dessi­nées, cela peut donner une info­graphe en bande dessi­née pour la FIDH.

    Pour une fois ce n’est pas gnan­gnan ou juste dégou­li­nant de bons senti­ments. C’est un petit rappel de 2011, qui remet les idées en place.

    Je vous invite à aller voir sur place, et pourquoi pas faire un don.

  • Stras­bourg, Chan­tal Augé à deux jours de son évic­tion

    C’est dans ce genre de mani­fes­ta­tions qu’on voit à quel point la poli­tique française est deve­nue une histoire de groupes et de castes, à la limite de l’or­ga­ni­sa­tion mafieuse où celui qui parle à l’ex­té­rieur « trahit ».

    À Stras­bourg, Chan­tal Augé à deux jours de son évic­tion, ne se voit repro­cher que sa parti­ci­pa­tion à Anti­cor, une orga­ni­sa­tion pour la réha­bi­li­ta­tion de la démo­cra­tie et contre la corrup­tion.

    Les élus locaux consi­dèrent que c’est une atteinte à leur honneur, qu’il faut faire des choix et c’est soit Anti­cor soit un mandat poli­tique, que les deux ne peuvent être qu’op­po­sés (oui, vous avez bien lu).

    La ques­tion de procé­dure sur son évic­tion n’est fina­le­ment pas impor­tante, c’est juste un moyen de faire sauter l’in­fluence du chef et l’omerta, un façon que tout le monde se sente libre de son vote ; juste pour que les votants ne risquent pas d’être mis au placard pour avoir dit que lutte contre la corrup­tion et poli­tique ne sont pas oppo­sés.

  • Une inter­prète en langue des signes victime de zombies

    C’est en même temps à explo­ser de rire, et très triste. Une inter­prète en langue des signes victime de zombie… ou presque. Le détour­ne­ment est forcé­ment excep­tion­nel quand on le regarde de loin. Il est aussi drama­tique pour les quelques uns qui ont besoin de ces infor­ma­tions, sérieuses, pour qui c’est une des seules sources.

    Mais surtout, il faut envi­sa­ger à quel point cette inter­prète a du être décon­si­dé­rée, hors de l’équipe de la rédac­tion, et lais­sée pour compte, pour qu’elle en arrive à ne plus voir le cadre et l’uti­lité de son rôle.

    Déshu­mai­ni­sante, voilà ce qu’est notre société.

  • Oui, bah je vais pas le regret­ter le service client Orange/sosh… non, mais j’hal­lu­ci­ne…

    Il serait facile de critiquer les services clients, Sosh ou plus géné­ra­le­ment les opéra­teurs télé­pho­niques, mais outre l’as­pect amusant de l’ex­trait, ce qui frappe c’est l’au­tisme de celui qui se repose sur les procé­dures et le « la machine dit que ».

    Il n’y a plus d’écoute, il y a des règles. Il n’y a plus de compré­hen­sion, il y a ce que permet ou pas l’ou­til. Il n’y a plus d’aide person­na­li­sée, il y a des procé­dures.

    Oui, bah je vais pas le regret­ter le service client Orange/sosh… non, mais j’hal­lu­ci­ne…

  • Votre solu­tion de lecture atten­due pour le livre numé­rique

    Cette fois ci c’est moi qui ai besoin de votre aide. J’ai lancé un petit formu­laire qui devrait prendre au plus 2 ou 3 minutes à remplir pour me donner votre avis sur le livre numé­rique.

    Je suis inté­ressé par ce que vous pouvez me dire, y compris si vous n’y connais­sez rien (et dans ce cas : remplis­sez au mieux comme si les ques­tions vous étaient posées par votre libraire de quar­tier et qu’il fallait répondre de suite). Les choix sont limi­tés : faites au mieux en prenant le choix le plus adapté ou le plus proche.

    Les résul­tats sont publics. Si quelqu’un veut avoir accès aux données brutes pour faire des corré­la­tions, il suffit de deman­der.

    Merci de votre aide

  • La prochaine guerre numé­rique pour se passer de l’État

    L’ar­ticle de contre­points fait la part belle à la logique d’op­po­si­tion mais il mérite d’être lu. Dans la prochaine guerre numé­rique pour se passer de l’État, ce qui risque d’ar­ri­ver, c’est effec­ti­ve­ment la prise de contrôle des outils et du réseau par des groupes civils non gouver­ne­men­taux.

    Sans parler de lancer ses propres satel­lites (ce qui l’air de rien n’est pas du tout irréa­li­sable), monter des sous réseaux chif­frés à l’in­té­rieur des réseaux actuels est quelque chose qui risque d’ar­ri­ver très vite.

    Les outils sont fina­le­ment déjà acces­sible, il ne manque qu’un peu de volonté, un peu de ras le bol. Soit les états poussent la logique jusqu’au bout en assu­mant un contrôle géné­ra­lisé et l’in­ter­dic­tion des outils crypto, soit on finira vite par reve­nir à du chif­frage ou de la signa­ture de bout en bout et des inter­ac­tions de pair à pair (non, je ne parle pas de contre­façon, mais bien des usages courants).

    Nous n’en sommes pas si loin, et ce ne serait pas forcé­ment un mal.

  • Chômage : Pôle Emploi « au bord de l’im­plo­sion »

    Sans rire, à quoi sert le coûteux pôle emploi à part surveiller les chômeur pour radier tous ceux qui ne rentrent pas dans les cases ? Pour l’anec­dote je me rappelle une amie qui a été radiée car sa carte d’iden­tité a expi­rée entre deux rendez-vous.

    Qu’on ne me parle pas d’ac­com­pa­gne­ment, clai­re­ment nous ne nous en donnons pas les moyens. Chômage : Pôle Emploi « au bord de l’im­plo­sion ».

    A Garges-les-Gonesses (Val-d’Oise), un conseiller est même censé suivre 516 personnes par mois et un autre à Yerres (Essonne) le chiffre record de 655 chômeurs.

    Théo­rique­ment on donne un entre­tien mensuel par personne. En comp­tant 18 jours de 7 heures de travail par mois, cela nous donne 11 minutes et demie par personne et par mois… en consi­dé­rant que notre conseiller est produc­tif à 100%. Si on compte même 1/3 du temps pour l’ad­mi­nis­tra­tif et 2 minutes entre chaque rendez-vous, il reste un peu moins de 6 minutes d’ac­com­pa­gne­ment par personne. Il faut être sacré­ment produc­tif.

    Il est temps, soit d’ar­rê­ter les délires et gérer le pôle emploi comme un système d’in­dem­nité sans accom­pa­gne­ment obli­ga­toire (en se concen­trant sur un nombre réduit de personnes), soit d’y mettre vrai­ment les moyens. Là nous avons une superbe machine à perdre qui coûte cher mais ne peut avoir aucune effi­ca­cité.

  • Le Parle­ment veut ficher les honnêtes gens

    Le problème des fichiers de personnes, d’em­preintes, d’état civil, d’ADN, ce n’est pas tant ce qui est fait avec, mais ce qu’on pour­rait faire avec dans le futur en cas de dérive.

    Quand le parle­ment veut ficher les honnêtes gens, il se pose trop faci­le­ment les mauvaises ques­tions. Oui, certes, il est plutôt utile et béné­fique à la société que si des empreintes sont rele­vées sur un lieu de crime, on puisse cher­cher à qui elles appar­tiennent. Le danger c’est que demain ce fichier soit utilisé pour des causes moins perti­nentes.

    L’his­to­rique des fichiers poli­ciers, où la moitié sont hors cadre légal, où les fuites et autres détour­ne­ments sont régu­liers, plusieurs fois par an, n’aide pas trop à avoir confiance.

    C’est à ce titre qu’il faut refu­ser un fichage géné­ra­lisé, ou une auto­ri­sa­tion de croi­ser les fichiers, même si les utili­sa­tions envi­sa­gées semblent légi­times. Ce sont les risques de dérive si un jour un indi­vidu ou une admi­nis­tra­tion sort des règles et du droit qu’il faut évaluer.

  • Un régu­la­teur du SAMU de Bordeaux condamné pour non-assis­tance à personne en péril

    Quand un régu­la­teur du SAMU de Bordeaux condamné pour non-assis­tance à personne en péril, on se demande si fina­le­ment ce n’est pas l’État ou le Samu qui devraient plutôt être devant le juge.

    Concer­nant l’at­ti­tude du méde­cin lui-même, ça sera bien au juge de savoir s’il y a vrai­ment eu une atti­tude fautive ou négli­geante (il y a eu première condam­na­tion depuis, mais un appel est en cours), ou si c’est une erreur de diagnos­tic sans faute (non, le diagnos­tic n’est pas une science exacte).

    Par contre ce qui ressort – et qui n’est pas nouveau – c’est que cette situa­tion vient forcé­ment aussi, de façon signi­fi­ca­tive, du manque de moyens et des faibles ressources accor­dées. Quand on n’a que peu ambu­lances équi­pées et accom­pa­gnées d’un méde­cin, on ne les sort qu’en dernier recours et on a tendance à moins avoir de doutes ou moins répondre à ce qui pour­rait être du confort.

    Quelle que soit la cause, quelqu’un qui souffre n’au­rait pas du être lais­sée sans diagnos­tique complet et sans accom­pa­gne­ment. Peut être le SAMU n’était-il pas adapté, peut être que SOS méde­cin ou qu’une consul­ta­tion à domi­cile auraient permis d’avan­cer mais n’au­rait-on juste­ment pas du renvoyer l’ap­pe­lant vers ces services ? Ces services auraient-ils répondu ? Nous avons un choix de société à faire sur les moyens en urgence, visi­ble­ment nous voulons tout et son contraire.