Auteur/autrice : Éric

  • Du code HTML des livres numé­riques

    J’ex­plore le code des ePub et je tombe sur des choses étranges : du code que je n’au­rai jamais accepté d’au­cun inté­gra­teur web avec qui j’ai travaillé jusqu’à présent, même d’un débu­tant.

    Je ne parle pas des livres extrê­me­ment mal faits mais bien de livres dont l’en­semble du code fait croire qu’il a été produit par des outils intel­li­gents, voire nettoyé à la main par quelqu’un dont c’est le métier.

    Ces livres là conti­nuent à avoir un code qui me semble étrange. Les moteurs de rendu des logi­ciels de lecture sont parfois mauvais. Il semble que les astuces et compro­mis se doivent d’être bien plus nombreux que ceux sur nos navi­ga­teurs web. Alors je demande à ceux dont c’est le métier, pouvez-vous m’éclai­rer un peu sur ce qui est normal ou pas, habi­tuel ou pas, jugé de qualité ou pas ?

    Voici quelques exemples de ce que j’ai trouvé :

    Images

    <img alt="image" height="97%" src="…" style="width: 373px; height: 560px; ">

    La couver­ture a pour texte alter­na­tif « image ». Dans d’autres exemples j’ai trouvé « couver­ture », « cover » et même « image.png ». Malgré mes recherches je n’ai trouvé aucun livre qui ait un texte alter­na­tif vide ou conte­nant le titre du livre (qui sont les deux choix que j’au­rai discuté dans le cadre d’un site web, suivant le contexte).

    Dans d’autres images j’ai parfois trouvé des textes alter­na­tifs vides mais rare­ment. Le plus souvent c’est « image », « carte », ou « illus­tra­tion ». Je n’ai cher­ché que sur un échan­tillon mais d’ori­gine diverse : Aucun texte alter­na­tif présen­tant une réelle alter­na­tive – même limi­tée ou tronquée.

    Sachant que le livre numé­rique offre poten­tiel­le­ment une réelle avan­cée sur l’ac­ces­si­bi­lité des textes aux personnes malvoyantes, je me dis qu’on gâche là une superbe oppor­tu­nité.

    <img alt="cover" height="100%" src="…">

    Dans mes explo­ra­tions j’ai vu pour un petit quart de livres conte­nant certaines illus­tra­tions avec un texte alter­na­tif anglais. « Cover » revient assez souvent. Là, il y a vrai­ment un lais­sez-faire que je ne peux pas comprendre quand le code est nettoyé à la main.

    <img alt="image" height="97%" src="…" style="width: 373px; height: 560px; ">

    Vient ensuite, et je l’ai retrouvé sur plusieurs sources diffé­rentes, un code qui m’étonne vrai­ment : un attri­but hauteur spéci­fié à 93, 95 ou 97%, cumulé à une CSS qui précise un nombre de pixel exact. J’ai même vu un 562.255px traî­ner, c’est dire l’exac­ti­tude – et mon incom­pré­hen­sion. Spéci­fier une taille rela­tive en attri­but ou une taille fixe en style peuvent se comprendre indé­pen­dam­ment l’un de l’autre. Je n’ar­rive cepen­dant pas à conce­voir dans cas il peut être perti­nent d’as­so­cier les deux.

    Titres

    Les titres c’est le domaine qui devrait être simple. On fait du <h1>, du <h2>, et ainsi de suite. Pour des raisons de compa­ti­bi­lité je peux comprendre qu’on ait une hiérar­chie qui ne soit pas la hiérar­chie théo­rique, mais…

    <h1 id="Couverture" title="Couverture"></h1>

    Je vois souvent des titres vides, tout simple­ment. J’au­rai pu le comprendre pour des raisons de compa­ti­bi­lité pour des entêtes de chapitre mais à y regar­der de plus près j’ai une part très signi­fi­ca­tive de livres qui n’ont aucune balise <h1> du tout, et qui fonc­tionnent très bien partout où je les ai essayé. Pourquoi ces titres vides ?

    <p><a id="a2"></a><span class="t1"><b>Chapitre I – </b></span><span class="t1"><i>…</i></span></p>

    À l’in­verse, j’ai donc bien des livres où les titres sont de simples para­graphes mis en gras avec une police de carac­tère spéci­fique. Je ne comprends pas.

    <h1 id="PageTitre" title="Page Titre"></h1>

    De même, la page de titre est un mystère pour moi. La grande majo­rité des livres choi­sissent de ne pas marquer comme titre <h1> le titre du livre, et de réser­ver ces balises aux titres des sections et des chapitres. Je dois avouer ma grande surprise mais je soupçonne qu’il puisse y avoir une raison vis à vis de la manière de fonc­tion­ner de certains lecteurs qui construisent des sommaires auto­ma­tiques.

    <h1 id="PageTitre" title="Page Titre"></h1>
    <div>
    <span>…</span>
    </div>

    Sur un livre récent et proba­ble­ment traité à la main j’ai même trouvé une combo avec une balise titre vide suivie d’un titre sous forme de para­graphe. C’était pour la page de titre (et non un titre de para­graphe).

    Et le corps de docu­ment

    <title>002</title>

    Dans la plupart des lecteurs, la balise <title> reste inuti­li­sée, mais tout de même… Une bonne majo­rité reprend le nom du chapitre en court ou une indi­ca­tion simi­laire. Quelques irré­duc­tibles conti­nuent à simple­ment numé­ro­ter le fichier xhtml, avec de plus un numéro qui ne corres­pond pas à celui du chapitre. C’est dommage, on se coupe de poten­tielles réuti­li­sa­tions plus tard dans d’autres contextes.

    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml">

    Un sur deux ne précise pas la langue du livre dans la balise <html> ou dans la balise <body> (ni aucune autre d’ailleurs). L’in­for­ma­tion existe peut être dans les méta­don­nées du livre lui-même, mais il s’agit selon moi d’une erreur si on veut permettre la lecture orale du livre.

    <p>&nbsp;</p>

    C’est cette marque qui m’a décidé à aller voir plus loin. J’ai l’im­pres­sion de reve­nir aux années 2000. Même dans un trai­te­ment de texte plus aucun profes­sion­nel ne devrait faire de chose pareille, alors chez un éditeur… Je ne connais pas les problèmes de compa­ti­bi­lité des logi­ciels de lecture mais il y a-t-il vrai­ment des lecteurs qui ne sauront pas reprendre des règles CSS simples de marge et d’es­pa­ce­ment ?

    …moi ?</p>

    C’est arrivé rare­ment, et plus exac­te­ment je n’ai pas réussi à retrou­ver de livres présen­tant ce problème, mais je me rappelle clai­re­ment l’avoir rencon­tré dans mes lectures : des manques d’es­paces insé­cables devant ou après certaines ponc­tua­tion, avec des retours à la ligne malheu­reux. Sur des livres avec un éditeur dont c’est le métier c’est presque inex­cu­sable.

    <h1 id="Toc13" title="Treize">TREIZE</h1>

    Dernier point relevé aujourd’­hui, la présence de titres en lettres capi­tales, sans utili­ser le style CSS dédié à cet usage. Je soupçonne un manque de compa­ti­bi­lité mais je doute quand même : Cette fonc­tion­na­lité est plutôt bien implé­menté dans les moteurs web depuis long­temps.

    Pouvez-vous m’ai­der ?

    Vous allez me dire que je suis poin­tilleux et qu’on se moque de tout ça, mais je n’ai relevé que ce qui pour moi relève de la faute. Même avec les correc­tions ci-dessus on reste trop souvent avec un code en excès de <div> et <span>, avec des classes super­flues et redon­dantes un peu partout, avec un mélange étrange et injus­ti­fiable de styles en ligne et styles externes.

    Bref, je suis poin­tilleux par nature mais croyez bien que dans ce billet je suis encore loin de la qualité que j’at­tends d’un inté­gra­teur web avec qui je travaille. Là j’ai l’im­pres­sion de deman­der le mini­mum.

    Je suis convaincu qu’il doit exis­ter des raisons à certains de ces choix. Je ne suis donc pas vrai­ment là pour poin­ter du doigt, mais pour expo­ser ma pensée et espé­rer que vous saurez m’ex­pliquer ces choix ou les contraintes qui ont mené à ces choix, pour que je comprenne et que je reparte moins igno­rant que je ne suis arrivé.

  • Inter­ve­nants du livre numé­rique : Lâchez prise

    Il est temps que tout le monde lâche prise dans le livre numé­rique, et que chacun accepte de rester dans son rôle, de ne plus tout contrô­ler.

    Trois actua­li­tés se téles­copent d’un coup dans ma liste de liens sur le livre numé­rique :

    Je refuse que Apple ou Paypal puissent déci­der seuls que l’éro­tique ou la violence ne doivent pas être vendus, au point de les faire dispa­raître du paysage pour une part signi­fi­ca­tive de la popu­la­tion.

    Je refuse qu’A­ma­zon ou Apple puissent bloquer l’ac­cès à une part si impor­tante du marché sans réelle alter­na­tive pour se simples bras de fer commer­ciaux.

    Je n’ai pas de réponse toute faite : Je comprends qu’Apple a le droit de déci­der de ce qu’il vend, qu’A­ma­zon a le droit ne pas vendre ce qui lui semble trop cher, et que Paypal a le droit d’avoir des valeurs à mettre en avant et de contrac­tua­li­ser ou non avec qui il veut.

    Main­te­nant, control freaks, on dépasse les bornes. Être domi­nant sur un marché impose des règles de modé­ra­tion, pour le bien de la société. Nous pouvons les impo­ser par la loi, ou simple­ment montrer que nous n’ac­cep­te­rons plus ces types de compor­te­ment.

    On parle ici de socié­tés qui inter­agissent direc­te­ment avec les lecteurs, mais croyez moi il y a aussi des histoires de control freaks côté édition ou auteurs.

    Chacun à sa place, et tout le monde pourra se déve­lop­per en créant une acti­vité profi­table à tous, et en premier lieu à la société dans son ensemble : Lâchez prise.

  • My Star­tup Failed, But It’s OK

    Quand on en sera à cet état d’es­prit en France, on verra enfin une dyna­mique d’en­tre­pre­neurs et d’in­no­va­tion. En atten­dant, ici, on ne regarde pas ce que vous avez essayé de faire, mais si vous avez parti­cipé à une entre­prise qui a réus­sit quelque chose de gros.

    Le rejet de l’échec est telle­ment impor­tant qu’en tant que consul­tant j’ai vu ce que j’ap­pelle la stra­té­gie du para­pluie à tous les étages. D’autres l’ap­pellent la stra­té­gie IBM, du nom de « si j’ap­pelle IBM j’ai peu de chances de respec­ter le budget ou les délais, mais on ne me repro­chera pas cet échec pour­tant prévi­sible : j’au­rai pris les meilleurs ».

    Ce n’est pas dit ainsi dans My Star­tup Failed, But It’s OK, mais ça revient à ça : C’est en essayant qu’on peut réus­sir, et un échec servira toujours d’ex­pé­rience pour la suite.

    Les anglo­phones disent « keep on failing, keep on trying », je préfère « si vous n’êtes pas prêts à échouer, vous n’êtes pas prêts à réus­sir ». Et le coro­laire : Les gens prêts à réus­sir sont ceux qui ont déjà échoué.

    Ceux qui n’ont qu’une seule expé­rience et qui n’ont que réussi, vous ne saurez jamais si c’est grâce à eux, au contexte, à la chance, et s’ils en ont réel­le­ment tiré de l’ex­pé­rience. Pire : Ils arri­ve­ront avec plein de certi­tudes. Embau­chez des gens qui ont fait quelque chose, mais des gens qui ont échoué.

  • Du Bon usage de la pira­te­rie

    Je ne saurai résu­mer telle­ment c’est riche, mais si vous suivez mes peregri­na­tions au pays des droits d’au­teurs et de la propriété intel­lec­tuelle, je ne peux que vous inci­ter à prendre une soirée pour lire Du Bon usage de la pira­te­rie, de Florent Latrive. On y retrace de l’his­to­rique, des enjeux, des exem­ples…

    C’est long, et certains chapitres sont trop enga­gés, mais je vous recom­mande au moins la lecture des chapitres 1 et 6. Sérieu­se­ment. Je ne résu­me­rai pas ici.

  • Droit d’au­teur, quel héri­tage ?

    Dans la suite des droits d’au­teurs, quel héri­tage souhaite-t-on lais­ser aux suivants ?

    On y parle de la prolon­ga­tion de 20 ans des droits dits « voisins ». Il est assez facile d’en­tendre un point : un droit de 70 ans ne profite qu’à quelques rares auteurs. L’unique gagnant est le produc­teur. L’objec­tif devient unique­ment de renta­bi­li­ser et d’as­su­rer une rente aux produc­teurs sur la base de vieilles oeuvres bien renta­bi­li­sées, au détri­ment du public, et parfois même de l’au­teur qui se voit confisquer son oeuvre.

    Un auteur peut-il accep­ter de son vivant que son texte défendu avec talent ne puisse être joué quand il est mort car ses descen­dants ont vendu ses droits ?

    Le problème n’est pas neuf puisque dans le texte en lien, nous voyons que Victor Hugo en disser­tait déjà. Mais le passage le plus clair est proba­ble­ment le suivant :

    L’im­po­si­tion du code de la propriété intel­lec­tuelle vise à créer arti­fi­ciel­le­ment de la rareté sur le monde des idées.

    Et là, n’est-on pas dans l’objec­tif tota­le­ment inverse de celui de l’au­teur, de la diffu­sion de la culture et du partage des connais­sances ?

    Alors je cite Victor Hugo :

    « Le livre, comme livre, appar­tient à l’au­teur, mais comme pensée il appar­tient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain »

     

  • Media­part a-t-il raison ?

    Je suis convaincu de la qualité de Media­part. J’irai même jusqu’à penser que c’est actuel­le­ment un media essen­tiel à notre démo­cra­tie car trop peu ont un posi­tion­ne­ment de fond sur la vie poli­tique et la démo­cra­tie. Je ne peux que vous inci­ter à vous abon­ner et je n’ai pas été déçu un instant depuis que je le suis.

    Derniè­re­ment Media­part a publié des entre­tiens avec les candi­dats à la prési­den­tielle, dont certains d’une qualité excep­tion­nelle dans le bruit média­tique ambiant. La rédac­tion a cepen­dant fait un choix : celui de ne pas invi­ter la repré­sen­tante du FN à s’ex­pri­mer dans leurs colonnes.

    Je n’adhère pas à cette vision de la démo­cra­tie qui voudrait que certaines opinions ne doivent pas être publiées. Le fait de faire un cas excep­tion­nel pour une opinion qui repré­sente 10 à 20 % des français est pour moi l’op­posé d’une démo­cra­tie.

    Je n’adhère pas mais je respecte. Ce choix ils ont toute légi­ti­mité pour le faire s’ils le souhaitent. Ils n’ont aucune obli­ga­tion en la matière, pas plus que je n’en ai person­nel­le­ment. Disons que j’en suis déçu de la part d’un jour­nal qui milite telle­ment pour la plura­lité des media.

    J’au­rai en effet mieux compris cette posi­tion de la part d’un jour­nal qui prend offi­ciel­le­ment parti que d’un jour­nal qui s’en cache : Faire état « contre » quelqu’un est pour moi autant engagé dans la prési­den­tielle que faire état « pour » un autre.

    Par contre je ne comprends pas la dernière réac­tion d’Edwy Plenel. Libre à eux de ne pas donner voix au FN, mais libre aussi au FN de ne pas invi­ter Media­part  en retour. Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi ils le feraient. Media­part ayant choi­sit de ne pas être simple­ment un jour­nal d’in­for­ma­tion mais aussi un jour­nal d’opi­nion, le FN n’a pas à invi­ter des opinions diver­gentes à ses meetings.

    Cela ne retire en rien la valeur de Media­part, mais peut-être la rédac­tion oublie-t-elle que la liberté est à double sens, ou que le plura­lisme, la démo­cra­tie et l’in­for­ma­tion imposent parfois de donner aussi voix aux opinions des autres. Parfois on a besoin qu’on nous le rappelle, parce que personne n’est parfait.

    Et selon vous, Media­part a-t-il raison ?

  • Texto en braille

    L’in­no­va­tion peut se voir comme l’avan­cée de la majo­rité avec des nouveau­tés tech­no­lo­giques. Pour moi le texto en braille mérite cent fois plus des récom­penses d’in­no­va­tion que le smart­phone lui-même. Ouvrir de nouvelles possi­bi­li­tés c’est telle­ment plus impor­tant qu’ap­por­ter un simple confort et gadget, même si ce dernier arrive à se rendre indis­pen­sable.

  • Hôpi­tal : « Quand un infir­mier a peur de tuer un gamin, c’est qu’il y a un souci »

    Les moyens des hôpi­taux sont de plus en plus faibles.

    Débor­dés, les infir­miers voient leurs horaires s’al­lon­ger. Les vacances d’été se posent jusqu’à octobre. Le person­nel travaille trois week-ends sur quatre (au lieu de deux par mois). Marc dit n’avoir plus le temps de prendre ses pauses.

    […]

    « On est surme­nés. Une personne crevée n’est pas dans les condi­tions opti­males pour travailler. Combien de temps on va tenir ? »

    […]

    Au delà du problème d’ef­fec­tif, il pointe les « coupures budgé­taires » (rela­tives aussi à des « problèmes d’or­ga­ni­sa­tion ») : l’in­fir­mier explique que parfois, il est obligé d’al­ler piquer une compresse au service voisin pour faire un soin

    […]

    « Quand les infir­miers ont peur de tuer un gamin à la fin de la jour­née, c’est qu’il y a un souci. »

    Cela n’étonne personne, on sait tous que les 35 heures se comptent sur deux à trois jours et pas par semaine dans cette profes­sion. Quel hôpi­tal souhai­tons-nous ? Cher­chons nous un hôpi­tal public à la limite de l’exer­cice de sa mission et le privé prendre soin de la santé de ceux qui ont de l’argent ?

    « Je crois que c’est illu­soire de rendre l’hô­pi­tal rentable. On s’en fout des problèmes d’argent, on sauve des gamins ! »

    C’est toute la ques­tion. L’hô­pi­tal devra être rentable, mais peut être que son finan­ce­ment passe par l’im­pôt.

  • TEA cherche un renfort de talent pour son équipe tech­nique

    Nous commençons la réali­sa­tion d’une appli­ca­tion web desti­née prin­ci­pa­le­ment – mais pas exclu­si­ve­ment – aux tablettes. Il s’agit d’une réelle appli­ca­tion métier complexe et inno­vante, pas simple­ment d’un site de commerce ou de présen­ta­tion.

    Nous croyons fonda­men­ta­le­ment aux tech­no­lo­gies web stan­dard et à l’ou­ver­ture qu’elles apportent. Colla­bo­rer à proto­coles et formats communs ouverts ou publier en open source fait d’ailleurs partie de notre ADN et de nos inten­tions. Au lieu de gérer des appli­ca­tions natives iOS, Chrome et Android, nous allons tout faire en web : javas­cript css et html.

    Le poste

    Pour complé­ter l’équipe en cours de consti­tu­tion nous cher­chons un déve­lop­peur qui sait aller au fond des choses, cher­cher, apprendre, réali­ser et parta­ger, avec une exigence sur lui-même et qui privi­lé­gie la qualité.

    Ce peut être – préfé­ra­ble­ment – un déve­lop­peur avec déjà une bonne expé­rience sur une appli­ca­tion web mobile full javas­cript, ou quelqu’un travaillant de manière pous­sée sur tout ce qui gravite autour du terme « HTML 5 » ou « javas­cript », par exemple avec des réali­sa­tions open source. Celui que nous recher­chons sera le réfé­rent tech­nique qui sait tout ou qui saura tout assez rapi­de­ment, et qui saura trou­ver ce qui manque.

    Ensemble, nous parle­rons déve­lop­pe­ment, puisque conce­voir une appli­ca­tion complexe inté­gra­le­ment en javas­cript ce n’est pas comme faire un carrou­sel en jquery ou jouer avec la dernière librai­rie à la mode. À côté de ça nous parle­rons aussi inno­va­tion, archi­tec­ture, perfor­mance, compa­ti­bi­lité, mobi­lité, rendu écran, ergo­no­mie, latence et débit limité et plein d’autres choses très geek.

    Il faudra par exemple batailler avec des API javas­cript toutes fraiches, regar­der les diffé­rences d’im­plé­men­ta­tion des caches appli­ca­tifs navi­ga­teur, fouiller s’il faut utili­ser indexedDB ou webSQL, et proba­ble­ment aller sur caniuse.com plusieurs fois par jour les premiers temps. Des connais­sances poin­tues et à jour sur HTTP et toute la pile des tech­no­lo­gies web seront bien entendu essen­tielles.

    L’en­vi­ron­ne­ment

    Vous rejoin­drez alors une petite équipe sympa avec des déve­lop­peurs moti­vés, à jour sur les nouveau­tés et inno­va­tions web, avec une soif d’ap­prendre et de parta­ger. L’équipe fonc­tionne en méthodes agiles, auto­nome et sans chef de projet sur la partie tech­nique, en colla­bo­ra­tion avec un respon­sable produit sur le bureau d’à côté pour la partie fonc­tion­nelle.

    Il s’agit d’in­ves­tir sur le long terme pour réali­ser une appli­ca­tion qui évoluera en perma­nence et qui sera au cœur de l’ac­ti­vité. Nous n’en­vi­sa­geons donc qu’une colla­bo­ra­tion sous la forme d’un CDI dans nos locaux de Lyon. Si vous n’ha­bi­tez pas déjà Lyon et si le projet vous tente, même si nous savons que ça ne se fait pas toujours en un claque­ment de doigts, nous vous inci­tons à envi­sa­ger de venir nous rejoindre ici. Outre une ville bien sympa il y a le soleil, les plus grands lacs de France juste à côté, la mer à distance raison­nable, et les montagnes toutes proches.

    La société elle-même travaille à un projet dans le domaine du livre élec­tro­nique, avec pour ambi­tion de fédé­rer les acteurs de la chaîne du livre autour d’une plate­forme de distri­bu­tion et de services d’e-book ouverte, à l’échelle natio­nale et inter­na­tio­nale. Il y a de l’in­no­va­tion, une volonté d’ap­por­ter une vraie valeur ajou­tée au-delà de ce qui existe déjà, et l’en­vie de pouvoir dire « nous étions là » et « c’était nous » dans quelques temps.

    Le recru­te­ment

    Rien n’est gravé dans le marbre, si vous êtes le mouton à cinq pattes ou si vous avez un parcours très spéci­fique, prenez-contact quand même, ça peut être d’au­tant plus inté­res­sant. Vous trou­ve­rez un e-mail dans les liens à propos ou dans le message qui accom­pagne cette offre.


    Note à ceux qui ont exploré ou explo­re­ront le reste de ce blog : Je n’ex­prime mes opinions poli­tiques et société qu’ici, pas dans les bureaux. Vous n’avez pas à les parta­ger, et je n’ai pas à savoir si vous les parta­gez ou non. Par contre nous parle­rons avec plai­sir de numé­rique, de web, de livre, de tech­no­lo­gie, de culture et de plein d’autres sujets non polé­miques si vous le souhai­tez.

  • Libre de droit sous DRM

    J’ai toujours pensé que la posi­tion des éditeurs vis à vis des DRM était au moins en partie  irra­tion­nelle et sans moti­va­tion de fond. Certains veulent des DRM, ils savent pourquoi, comment, et ce que ça implique, mais je ne crois pas qu’ils soient majo­ri­taires.

    J’ai trouvé de bons exemples aujourd’­hui en cher­chant des livres peu chers : PlatonBlaise Pascal, Epicure, Rous­seau, Descartes, Sénèque, Voltaire et Aris­tote sont distri­bués sous DRM. La liste est malheu­reu­se­ment loin d’être exhaus­tive

    Pour les gens ayant une répul­sion natu­relle avec la litté­ra­ture, on parle d’au­teurs morts depuis des siècles, parfois pas si loin de la Grèce antique. Bien évidem­ment tous ces textes ont été élevés au domaine publique, et pour les non-fran­co­phones il existe le plus souvent des traduc­tions qui sont libres de diffu­sion elles aussi.

    Bref, on ne parle pas de droit d’au­teur et même si la traduc­tion était encore sous mono­pole d’au­teur – ce qui est loin d’être certain – le texte lui-même peut faci­le­ment être obtenu gratui­te­ment et léga­le­ment par ailleurs et rend donc un peu sans objet la présence du DRM. Si le fait de vendre ces clas­siques ne me choque pas – et les prix des titres concer­nés, sans être spécia­le­ment bon marché, sont accep­tables – les mettre sous DRM dépasse mon enten­de­ment.

    C’est d’au­tant plus vrai qu’ici sur 3 €, l’édi­teur va faire une croix sur 10 % de ses recettes pour payer le four­nis­seur du DRM. Même écono­mique­ment ça ne fonc­tionne pas.

    Bon, et après mettre du DRM sur de la philo­so­phie, comme on me le fait remarquer, c’est vrai que c’est assez cocasse. La remarque pour­rait aussi être expri­mée pour le livre d’Ar­naud Monte­bourg contre la mondia­li­sa­tion. La présence du DRM va quasi­ment tota­le­ment contre le discours et l’objec­tif de la publi­ca­tion. À 1,50 € le livre, si l’au­teur est commis­sionné à 10 % du brut et le reven­deur à 30%, le DRM va coûter presque 20% des recettes de l’édi­teur, qui ne sont déjà pas du béné­fice pur.

    On marche sur la tête.