Et si je vous recommandais un livre ?
Je l’ai déjà fait avec Mirador. Les éditions ONLIT m’ont fait passé d’autres livres numériques depuis. Je vous avoue que sur les trois ouverts je me suis forcé à lire le premier jusqu’au bout mais j’ai abandonné avant la fin sur les deux autres. Je n’ai simplement pas accroché. Difficile d’expliquer pourquoi, même si la naissance d’un mini-moi a du jouer dans mon incapacité à me mettre à ces lectures (j’incite tous ceux qui veulent avoir des enfants à s’habituer avant à dormir par tranches de quinze minutes).
Toujours est-il que l’éditeur a tout de même fait le suivi en me recommandant Les grottes de Gettysburg de Simon Auclair. Vous savez-quoi ? je le recommande à mon tour.
Sur l’histoire et le plaisir de lire, parce que c’est ça l’important
Avec une centaine de pages c’est un de ces formats courts qu’on commence à trouver en numérique. Vous allez vous sentir frustrés si vous attendez un roman bien épais mais – et j’espère que l’auteur prendra ça comme un compliment – c’est une lecture excellente pour un trajet de train.
Cette impression est renforcée par le contenu qui ne demande pas une attention de chaque instant. Pas de nécessité d’attention mais on se laisse facilement transporter. C’est assez intemporel, au point que je me demandais pendant longtemps si l’histoire de situait de nos jours, dans le futur, ou en 1863.
Peu de personnages, une intrigue très réduite et qui ne change pas du début à la fin mais qui réussit tout de même à entretenir ma curiosité jusqu’au bout. On s’enfonce l’air de rien dans la petite folie et les tourments des personnages qui grandissent avec leur enfermement. Je dois être un handicapé des fins, mais le seul vrai reproche sur le contenu est que j’aurai peut être aimé une dernière page un peu plus claire et moins intellectuelle, en ligne avec la simplicité apparente de l’histoire.
J’ai toujours été plutôt réfractaire aux enrichissements et autres illustrations mais du fait du format court et de l’ambiance, j’aurais fortement apprécié cinq à dix illustrations pleine page. Pendant ma lecture j’ai clairement eu à l’esprit les Jules Verne rouge et or et ses gravures noir et blanc au fil des pages. J’aurais voulu avoir ça dans le texte de Simon Auclair, et même en 16 niveaux de gris sur ma liseuse je suis certain que pour une fois ça aurait renforcé le texte et l’ambiance.
Sur tout le reste, parce que ça l’est aussi
Pour la taille, et considérant qu’il a déjà eu une vie papier, vu qu’on trouve des romans au format long vers les 5 euros chez les éditeurs, j’aurai préféré à prix à 2 €. À 2 € j’achète et je suis prêt à « essayer ». À 3 €, son prix réel, je m’y risquerai plus difficilement pour juste un trajet (mais avec les gravures proposées plus haut, je n’aurai pas trouvé ça cher). Ça reste toutefois dans les gammes de prix honnêtes et j’apprécie beaucoup le fait que l’éditeur soit transparent à l’avance dans ses fiches produits concernant la taille du texte en nombre de pages.
Côté forme, j’apprécie fortement les couvertures claires de ONLIT. On sait ce qu’on manipule sans avoir besoin d’une vignette à taille réelle et c’est un avantage certain sur liseuse électronique. C’est le seul titre parmi la vingtaine actuellement sur ma liseuse que je peux identifier immédiatement dans la liste.
Dernier point pour l’éditeur s’il me lit : Ajouter une liste de livres ou de recommandations en fin de lecture est une très bonne idée… à condition de faire des liens vers chaque titre. Si j’étais exigeant j’inciterais même à mettre une petite vignette de la couverture et une ou deux lignes de description pour savoir de quoi ça parle (sujet, style et taille). Ça ne coûte pas grand chose et ça améliore beaucoup la qualité visible quand on referme le livre.
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