Auteur/autrice : Éric

  • Docu­ment store à recom­man­der

    J’ai un modèle rela­tio­nel très complexe avec des règles métier des plus biscor­nues quand on souhaite relire quelque chose. Par exemple, pour récu­pé­rer le libellé d’un item il faut que je conca­tène plusieurs champs et que je fasse une ou deux condi­tions pour gérer des cas spéci­fiques.

    J’ai peur que ça devienne diffi­cile à gérer et que ça faci­lite énor­mé­ment les erreurs de trai­te­ment à l’ave­nir.

    J’ai envi­sagé les trois solu­tions clas­siques :

    • dénor­ma­li­ser le modèle en stockant à plat certaines données préca­lu­lées dans le SGBDR, mais il y a pas mal de choses où c’est vrai­ment déli­cat, par exemple quand un item contient une collec­tion de données
    • coder des vues complexes et des procé­dures stockées pour auto­ma­ti­ser certaines actions, mais j’ai l’im­pres­sion de dépor­ter mon métier là où ça sera le plus diffi­cile à main­te­nir et à déve­lop­per
    • ou utili­ser un bête stockage orienté docu­ment et lais­ser tomber le rela­tion­nel, qui de toutes façons me sert assez peu sur ces données

    À priori je suis plutôt parti sur la troi­sième solu­tion et j’ai besoin de vos lumières pour choi­sir le datas­tore le plus adapté.

    Voici mes contraintes :

    • Perfor­mant (c’est pour utili­ser en perma­nence au cœur de l’in­fra)
    • Acces­sible faci­le­ment en PHP
    • Stocke des données struc­tu­rées (type json) avec de la hiérar­chie (un docu­ment peut conte­nir une collec­tion par exemple)
    • Le modèle de chaque docu­ment doit être libre ou en tout cas très souple
    • Sait mani­pu­ler une collec­tion de plusieurs millions de docu­ments (d’où la néces­sité des index au point précé­dent)
    • Sur ces millions de doc je peux faire des requêtes de type « par date de mise à jour inverse, unique­ment ceux qui ont un attri­but ‘toto’ à 145 et un attri­but ‘tata’ à 567 » sans avoir à faire un scan de tous les docu­ments à la requête (ce qui implique proba­ble­ment des index)
    • Sait gérer de la haute dispo­ni­bi­lité (par exemple deux serveurs synchro­ni­sés en master-master)
    • Simple à utili­ser et admi­nis­trer
    • Stockage disque (donnée pérenne en cas de plan­tage)
    • Accès réseau (la base et l’ap­pli­ca­tif sont sur des serveurs diffé­rents)

    J’ai aussi des non contraintes :

    • Les écri­tures sont faites en batch, je n’ai pas besoin de tran­sac­tion ou de lock d’écri­ture
    • Je n’ai pas besoin de vali­da­tion, typage, ou contrainte d’in­té­grité
    • Je n’ai pas besoin de tran­sac­tions
    • En cas de plan­tage, j’ac­cepte de perdre quelques minutes de données non écrites (mais pas de plan­ter les anciennes données)
    • J’ac­cepte des latences jusqu’à quelques minutes entre les diffé­rents serveurs synchro­ni­sés
    • Je peux prévoir à l’avance les requêtes que je vais faire (et donc construire des index dédiés)

    Les bonus :

    • Consom­ma­tion mémoire pas trop déli­rante
    • Outil pour faire des dump/restore

    Cassan­dra, Volde­mort, MongoDB et autres joyeu­se­tés, je suis preneur de vos recom­man­da­tions avec expli­ca­tions, ou simple­ment des liens vers des billets qui peuvent m’éclai­rer.

    Merci à vous cher public (j’ai toujours rêvé de dire ça ;)

  • Do Not Track (enfin pas moi, les autres on peut)

    DNT c’est le nom d’une petite entête qui peut être envoyée par votre navi­ga­teur pour deman­der aux éditeurs de sites et services web de ne pas vous tracer et stocker vos données person­nelles. L’idée est sédui­sante, surtout si les éditeurs en ques­tion acceptent de respec­ter cette demande, et c’est bien toute la problé­ma­tique.

    L’im­po­ser à ceux qui n’en veulent pas

    Les éditeurs n’ont bien entendu aucune envie de se passer d’au­tant de données et de possi­bi­li­tés. En même temps ils savent que s’ils ne font rien, un jour le raz le bol pour­rait deve­nir suffi­sant pour qu’on leur mette des bâtons dans les roues de manière durable et plus stricte. Du coup ils acceptent géné­ra­le­ment des chartes ou des méca­nismes d’opt-out, comme autant de soupapes pour satis­faire les plus radi­caux et comme preuves de bonne foi vis à vis des poli­tiques.

    L’enjeu de DNT est là : Tant que le méca­nisme est confi­den­tiel, il sera accepté par certains éditeurs, comme une bonne soupape. Si le méca­nisme devient utilisé massi­ve­ment alors il sera vite mis au rebut car il tuerait toute l’ac­ti­vité. N’im­porte quel prétexte suffi­rait mais il n’y aura même pas besoin d’an­non­cer quoi que ce soit, il suffira de ne pas le respec­ter.

    Mozilla : opt-out

    Mozilla a choisi d’im­plé­men­ter DNT en le lais­sant désac­tivé par défaut pour ne pas déclen­cher cette bombe atomique et tout casser. Charge à chacun d’al­ler dans les préfé­rences pour l’ac­ti­ver manuel­le­ment. Seuls « ceux qui savent » (geeks et utili­sa­teurs avan­cés) iront modi­fier les confi­gu­ra­tions. Mozilla pourra dire que son navi­ga­teur implé­mente DNT alors que celui de Google ne le fait pas, les éditeurs de services auront leur soupape-prétexte pour éviter des risques plus impor­tants, et les geeks très au fait des ques­tions de vie privée auront leur option.

    Ce qui me gêne dans l’équa­tion de Mozilla c’est qu’elle est très bien pour les commu­niqués de presse de tout le monde, mais qu’elle laisse pour compte 95% des utili­sa­teurs du navi­ga­teur dont proba­ble­ment l’es­sen­tiel auraient demandé à ne pas être tracés si on leur avait posé la ques­tion (vous en connais­sez beau­coup qui souhaitent être tracés ?).

    Objec­tif à long terme

    Il y a paraît-il un scéna­rio long terme avec une mise en œuvre progres­sive, et peut être un support de la loi. Fran­che­ment je n’y crois pas une seconde. Les socié­tés de data mining sont un lobby suffi­sam­ment puis­sant et bien orga­nisé pour ne pas se lais­ser prendre dans une telle souri­cière, surtout si elle est publique. Il y aura une fronde dès que ça devien­dra trop poli­tique, et un arrêt du support s’il y a risque d’uti­li­sa­tion plus massive.

    Entre temps Mozilla aura simple­ment joué le jeu de ces socié­tés contre ses propres utili­sa­teurs, leur donnant simple­ment du temps avant le conflit ouvert qui ne pourra qu’ar­ri­ver si on conti­nue la pres­sion.

    Micro­soft : opt-in

    L’al­ter­na­tive n’est pas forcé­ment plus enga­geante. On peut poser la ques­tion à l’uti­li­sa­teur mais ce procédé atteint vite ses limites. C’est très désa­gréable pour l’uti­li­sa­teur et une fois qu’on commence on finit vite par lui deman­der de remplir un vrai formu­laire de police.

    Il ne reste donc qu’à acti­ver DNT par défaut (et lais­ser ceux qui le veulent vrai­ment le désac­ti­ver, mais personne ne le fera), déclen­cher une utili­sa­tion massive, et mettre les éditeurs de service au pied du mur. Il y a toutes les chances que ça signe la mort de DNT mais au moins les choses auront été claires.

    Mais alors ?

    Je serai plutôt parti­san d’échouer vite et bien, pour lais­ser la place à d’autres initia­tives. Ça ne chan­gera peut être rien au final par rapport à la situa­tion de Mozilla, mais nous n’au­rons pas donné aux éditeurs de quoi faire semblant et obte­nir des délais pendant encore deux ans.

    Je ne prétends pas que cette option est forcé­ment meilleure. Je trouve un peu hypo­crite le choix de Mozilla mais même si je n’y crois pas, je respecte leur choix d’es­sayer d’avan­cer par petits pas avec l’es­poir de mettre en place un plan sur le long terme, mais au moins elle a le mérite d’être honnête et d’avoir du sens. Par contre je me refuse à critiquer Micro­soft pour avoir eu le courage de choi­sir la voie directe.

  • Être comp­table de son temps

    Je vous conseille de commen­cer par la lecture du billet précé­dent, dont celui-ci est la suite : 2 à 3 heures par jour

    En voyant les ingé­nieurs de SSII remplir des fiches de temps heure par heure, je ne peux m’em­pê­cher de me dire que nous sommes au mieux dans une hypo­cri­sie parta­gée, plus proba­ble­ment dans une simple démarche perdant-perdant.

    Être comp­table

    En société de services infor­ma­tiques on découpe géné­ra­le­ment les projets en tâches, chacune esti­mée en heures. Les heures sont addi­tion­nées naïve­ment et huit tâches d’une heure tiennent tout à fait dans la jour­née d’un déve­lop­peur qui travaille 40 heures par semaine.

    Le déve­lop­peur a pour obli­ga­tion de « saisir ses temps », c’est à dire de saisir heure par heure sur quelle tâche il travaille. Je n’ai jamais vu ces impu­ta­tions utili­sées pour surveiller le travail ou faire du flicage mais la pres­sion néga­tive reste forte : Le déve­lop­peur doit affec­ter chaque heure de travail à une tâche. Une tâche qui a reçu suffi­sam­ment d’heures de travail doit logique­ment être termi­née et livrée.

    L’équa­tion malsaine heure de travail = heure passée sur une tâche produc­tive devient vite inso­luble pour ceux qui sont dans la même situa­tion que moi. On finit toujours par s’ar­ran­ger, souvent en rendant les impu­ta­tions en retard mais ça occupe un temps consé­quent pour soi et pour le chef de projet qui relance. Ça agace, énerve et épuise tout le monde, et occupe l’es­prit à faire des jeux comp­tables admi­nis­tra­tifs tout en donnant un senti­ment flot­tant de culpa­bi­lité ou de triche­rie.

    Certains comptent en dixièmes de jour­née mais c’est presque pire : Comme le chef de projet sait comp­ter, une tâche de 2h est codée 0,25 et on en a quatre dans la jour­née.  La diffé­rence c’est qu’il est beau­coup plus diffi­cile de consi­dé­rer avoir passé les heures qu’il faut et rentrer chez soi en se disant « tant pis, ça pren­dra plus de temps » (ça fonc­tionne dans un seul sens, si le déve­lop­peur termine plus tôt, il n’a pas le droit de partir pour autant, il commence la tâche suivante). Le seul gain c’est d’ajou­ter un peu plus de pres­sion sur le déve­lop­peur.

    Attentes réalistes, meilleurs résul­tats

    J’ai vu les choses tout autre­ment après avoir travaillé à Yahoo! On s’af­fec­tait l’équi­valent de 4 heures de travail par jour unique­ment, et personne n’était gêné que d’en­tendre « je n’ai rien fait ou presque ces deux derniers jours, je n’ai pas été produc­tif » au point de synchro du matin tant que le travail était collec­ti­ve­ment fait à la fin du mois.

    On peut faci­le­ment imagi­ner que ce serait la porte ouverte à des produc­ti­vi­tés mensuelles lilli­pu­tiennes voire à des abus, mais ça a proba­ble­ment été la période la plus produc­tive de ma vie de déve­lop­peur.

    La vérité c’est simple­ment qu’en atten­dant huit heures de travail par jour, mes autres employeurs ont en réalité dimi­nué ma produc­ti­vité mensuelle. J’ai passé une dose signi­fi­ca­tive de mon éner­gie dans les autres entre­prises à être comp­table et à lutter contre le système.

    À la décharge de mes employeurs, j’ai pour­tant toujours été dans des situa­tions avan­ta­geuses avec des tâches fourre-tout et des posi­tions de force qui m’ont permis d’être peu soumis au même régime que les autres. Je n’ose penser la galère que c’est pour celui qui a un poste de déve­lop­peur plus clas­sique.

    Tenter le 4 heures par jour

    L’idée qu’un déve­lop­peur peut faire huit ou même sept tâches d’une heure dans une jour­née de huit heures est tota­le­ment irréa­liste. Dans la réalité ce sont la qualité ou l’épui­se­ment des colla­bo­ra­teurs qui servent de variable d’ajus­te­ment, parfois les deux.

    Si vous avez des déve­lop­peurs respon­sables et moti­vés, vous pouvez essayer de partir sur des impu­ta­tions tâche à tâche et heure à heure avec une réfé­rence expli­cite à quatre ou cinq heures produc­tives par jour. Pour lisser les périodes plus ou moins actives il faudra accep­ter de ne regar­der cette métrique qu’en agré­geant par semaine ou par quin­zaine. Second point d’at­ten­tion : il faut que toute la hiérar­chie accepte de jouer le jeu, sinon on court à la catas­trophe au premier écueil projet.

    Ou lâcher prise sur les impu­ta­tions

    Si la situa­tion est moins idéale que ça, si le mana­ge­ment risque de ne pas jouer le jeu jusqu’au bout, ou simple­ment si l’équipe ne pense pas fonc­tion­ner sur ce rythme d’un faible nombre d’heures produc­tives par jour, on peut imagi­ner un scéna­rio plus proche des habi­tudes :

    L’im­pu­ta­tion se fait au niveau du projet et pas au niveau de la tâche, avec par blocs d’une jour­née ou demie jour­née. Parfois une demie jour­née n’aura quasi­ment pas été produc­tive, parfois elle le sera excep­tion­nel­le­ment, mais on ne fera pas de diffé­rence : la préci­sion sera globa­le­ment suffi­sante pour le repor­ting comp­table et admi­nis­tra­tif (le contrôle de gestion, la factu­ra­tion, l’éven­tuel crédits impôts-recherche).

    De l’autre côté l’avan­ce­ment projet est fait en mesu­rant … (atten­tion c’est révo­lu­tion­naire) l’avan­ce­ment du projet, et pas le temps travaillé. Ça semble enfon­cer les portes ouvertes mais c’est encore assez rare comme pratique.

    Quant au suivi des déve­lop­peurs eux même c’est un point RH chaque semaine. Ce qu’ap­porte un déve­lop­peur à une équipe ne pourra jamais être chif­fré en heures de travail ou en nombre de tâches affec­tées.

    Une dernière mise en garde

    En plus du rappel du billet précé­dent, je m’adresse à ceux qui veulent créer des équipes de déve­lop­peurs compé­tents, respon­sa­bi­li­sés et moti­vés. Si vous montez consciem­ment des équipes avec des ouvriers déve­lop­peurs qui font du travail à la chaîne, passez votre chemin.

    Enfin, chacun a son propre mode de fonc­tion­ne­ment. Je me contente de me baser sur le mien et sur ce que j’ai vu autour de moi. Je ne prétends pas que ça fonc­tion­nera pour quiconque d’autre. Par contre je suis convaincu de la néces­sité de jeter ou réfor­mer et le système d’im­pu­ta­tion des SSII et l’idée qu’on peut mettre pour huit heures de travail dans une jour­née.

  • 2 à 3 heures par jour

    Quand je déve­lop­pais, je pense que ma moyenne a le plus souvent tourné autour d’une douzaine d’heures de travail produc­tif par semaine. Par « travail produc­tif » j’en­tends « travailler à la tâche qu’on m’a demandé ». Cette moyenne était même assez irré­gu­lière pour que je me demande si une moyenne mensuelle ne serait pas plus adap­tée.

    À cette moyenne il faut toute­fois ajou­ter quelques périodes de surac­ti­vité dans l’an­née. Là je faisais peut-être huit à dix heures quasi conti­nues par jour, mais pas forcé­ment quand le projet en avait le plus besoin.

    Le reste du temps je papillon­nais, pour partie sur des acti­vi­tés tech­niques mais non néces­saires à la réali­sa­tion de mon travail, et pour partie sur des acti­vi­tés tech­niques, person­nelles, voire récréa­tives.

    Le non produc­tif essen­tiel à la produc­tion

    Je ne consi­dère pas ce temps passé « à ne rien faire » comme du temps perdu. Il m’était indis­pen­sable : Un travail intel­lec­tuel néces­site de pouvoir penser à autre chose, d’avoir du recul, de lais­ser les idées et la vision mûrir dans la tête. Plus que la réflexion, il faut aussi avoir une vision large sur ce qu’on fait et de ce qui se fait hors de son projet, hors des méthodes de sa société, y compris sur d’autres logi­ciels ou sur d’autres tech­no­lo­gies. C’est ainsi qu’on peut résoudre les problèmes effi­ca­ce­ment.

    Les salons de discus­sion avec les trolls ou échanges inter­mi­nables entre déve­lop­peurs, les centaines (milliers ?) d’heures passer à lire les blogs tech­niques, les autres centaines à lire les docs ou expé­ri­men­ter des choses qui n’ont rien à voir avec mon travail en cours… Tout ça s’est révélé d’une valeur inépui­sable pour mon travail. J’irai même plus loin en pensant que c’est souvent ce qui a fait la valeur de mon travail par rapport aux autres.

    Ces heures ne sont pas « produc­tives », mais elles sont rentables, et pas qu’un peu. J’au­rais certes pu travailler six à sept heures par jour, mais j’au­rais été beau­coup plus lent sur ces six heures. La produc­tion aurait été un peu plus impor­tante mais la qualité aurait aussi été drama­tique­ment plus basse. Sur un travail intel­lec­tuel, la valeur produite n’est pas propor­tion­nelle au temps passé, tout simple­ment.

    Pour la suite, c’est juste le lien suivant : Être comp­table de son temps.

    Un rappel toute­fois : Tout ce qui précède est vrai pour des déve­lop­peurs auto­nomes, respon­sables et moti­vés. L’or­ga­ni­sa­tion du temps d’un consul­tant ou d’une direc­tion me paraît tota­le­ment diffé­rente (même si là aussi huit tâches d’une heure ne tien­dront jamais dans une jour­née de huit heures), de même pour des déve­lop­peurs qui ont besoin d’être pris par la main.

  • Choi­sir sa liseuse – juin 2012

    –> Mis à jour pour Noël 2014 <–

    La ques­tion revient souvent alors je l’écris pour archive. Mes trois recom­man­da­tions pour une liseuse élec­tro­nique :

    • Les Cybook Odys­sey vendues chez Decitre.fr ou Cultura.com (les modèles vendus chez d’autres reven­deurs sont parfois à des anciennes versions qui n’ont pas ma préfé­rence). En ce moment la couver­ture/protec­tion y est offerte, ce qui revient à une réduc­tion de près de 25 €. Les diction­naires multi­lingues qui manquaient par rapport à la concur­rence sont en béta publique désor­mais. Deux tests : LesNu­mé­riques (la librai­rie embarquée n’est pas celle testée par LesNu­mé­riques) et Aldus
    • La Sony PRS-T1, un peu plus chère et sans boutique inté­grée (il faudra passer par le site web) mais parfois comme un cran au dessus malgré son design peu moderne. Deux tests : LesNu­mé­riques (l’étoile en moins est due au manque de boutique inté­grée) et Aldus.
    • La Kobo by Fnac noire (je conseille d’évi­ter la blanche qui sera moins confor­table en lecture) si vrai­ment vous souhai­tez passer par Kobo. Elle n’a pas de support audio, pas de bouton physique pour tour­ner les pages, et pas de dico français.

    Les trois sont des bonnes machines, pratiques, avec un bon rendu, et vous ne regret­te­rez pas votre achat. Une fois passé au livre numé­rique avec ces appa­reils, vous ne vous en passe­rez plus. Pour être complet : je suis partie prenante (et donc peu objec­tif) dans la première alter­na­tive ; je ne peux que vous encou­ra­ger à choi­sir la Cybook Odys­sey chez un de ces deux libraires.

    Dans tous les cas, si vous avez le choix, choi­sis­sez du noir, qui donnera un meilleur contraste ressenti et reflè­tera moins la lumière sur les bords. La diffé­rence ne saute peut être pas aux yeux tout de suite, mais faites moi confiance sur ce point là.

    Dans tous les cas, évitez la Kindle sauf si vous vous moquez de la péren­nité de vos achats et de pouvoir impor­ter des conte­nus stan­dard venant d’ailleurs. Le problème est le même que pour vos appli­ca­tions iPhone : le jour où vous passez à un télé­phone autre qu’Apple, vous perdez tout ce que vous avez acheté. Tech­nique­ment il est certes possible d’ache­ter ses livres hors du Kindle Store et éven­tuel­le­ment de les conver­tir avant envoi sur le Kindle mais ça risque vite de deve­nir pénible, en plus d’avoir des résul­tats parfois impar­faits. On pense toujours que ce n’est pas grave et on pleure quand il est trop tard : Vous êtes préve­nus.

  • Livre sur les perfor­mances cherche famille d’ac­cueil

    J’ai commencé un long projet il y a plus de trois ans de cela : un livre sur le temps de réponse des sites web. Le projet a rapi­de­ment avancé, avec 150 pages A4 rédi­gées et relu. C’est la moitié de l’objec­tif du sommaire, ou à peine plus, mais c’est déjà le volume d’un bon petit livre tech­nique. C’est certai­ne­ment de l’égo mal placé, mais je pense encore que le contenu est riche, de qualité, et n’a pas vrai­ment d’équi­valent, même en anglais.

    Le projet stagne toute­fois depuis deux ans avec un avan­ce­ment entre la moitié et les deux tiers. Écrire un livre tech­nique c’est un projet à plein temps sur plusieurs mois, surtout que j’ai tendance à vouloir être exhaus­tif. J’ai toujours eu un métier à plein temps à côté et des événe­ments profes­sion­nels et person­nels régu­liers ont fait que je n’ai pas pu y consa­crer le temps néces­saire. Ces derniers temps mon métier s’est de plus tota­le­ment éloi­gné de la perfor­mance des sites web, ce qui rend diffi­cile l’in­ves­tis­se­ment person­nel et la moti­va­tion néces­saires.

    J’ai tenté de trou­ver des co-auteurs pour relan­cer le projet mais chacun a aussi ses propres projets et un manque de temps. Je n’ai pas su trou­ver les bonnes personnes, ou elles n’ont pas pu déga­ger le temps pour s’y mettre.

    Au final j’ai un contenu qui me semble de bonne qualité mais incom­plet qui dépé­rit avec le temps. Il finira pas ne plus être suffi­sam­ment à jour, et ne servir à personne. Voir mourir ce bébé m’at­triste, j’ai­me­rai l’évi­ter.

    Voilà où j’ai besoin de vous : trou­ver une famille d’ac­cueil à cet ouvrage, une personne un groupe ou une société qui complète les chapitres non écrits, remette à jour ceux qui le sont déjà, et qui en fasse quelque chose. Je suis ouvert à toutes les propo­si­tions sérieuses. Mes critères sont les suivants, par prio­rité :

    • Je tiens à la qualité du contenu. S’il est repris et qu’il évolue, je tiens à ce que ce soit par ou sous la surveillance de gens sérieux et compé­tents sur le sujet
    • Ceux qui reprennent le projet souhaitent y inves­tir un temps suffi­sant, sinon une éven­tuelle reprise n’aura aucun inté­rêt
    • Je souhaite que mon nom reste crédité sur le contenu, et tant que le contenu initial reste signi­fi­ca­tif dans l’ou­vrage final, que ce crédit soit à titre de (co-) auteur prin­ci­pal
    • Pour mon égoïste satis­fac­tion person­nelle, j’ai­me­rai beau­coup que l’ou­vrage finisse publié sur papier (un éditeur est inté­ressé à priori, « il suffit de »)
    • S’il y a une utili­sa­tion commer­ciale, direc­te­ment ou indi­rec­te­ment, sauf excep­tion je souhaite une rému­né­ra­tion raison­nable à hauteur de ma contri­bu­tion au résul­tat final

    Là dessus vous pouvez envi­sa­ger à peu près ce que vous voulez. N’hé­si­tez pas à faire suivre à ceux que ça peut inté­res­ser.

  • Un DRM léger sur le livre élec­tro­nique ?

    L’IDPF (orga­nisme de norma­li­sa­tion autour du livre élec­tro­nique) vient de publier un docu­ment sur son approche recom­man­dée pour les DRM (les verrous numé­riques qui vous empêchent de faire tout ce que vous voulez avec vos DVD, Bluray, et livres élec­tro­niques).

    Cette approche légère résout pour moi trois limi­ta­tions qui me semblent fonda­men­tales :

    • Je peux parta­ger mes conte­nus à mes proches, genre conjoint et enfants. C’est le mini­mum. Le système du compte commun à tous n’était même pas une solu­tion
    • Je peux utili­ser autant d’ap­pa­reil que je le souhaite. Avec la profu­sion actuelle de smart­phone, liseuse, tablette, pc perso, et pc pro dans une même famille, ce n’est plus un luxe.
    • Je peux accé­der et lire mes conte­nus à vie, même si l’édi­teur arrête ses services ou que le four­nis­seur de DRM passe à autre chose.

    L’ap­proche préco­ni­sée a d’autres défauts, notam­ment la multi­pli­ca­tions des mots de passe ou l’in­ter­dic­tion légale de les contour­ner, mais reste fonda­men­ta­le­ment moins limi­tante que les solu­tions actuelles.

    Je n’ou­blie pas que cela reste une DRM, avec tous les défauts inhé­rents au DRM qui gêne les honnêtes gens sans vrai­ment réus­sir à limi­ter la casse de la contre­façon (voire l’en­cou­rage). Les procé­dés de water­mar­king me semblent préfé­rables : les mêmes béné­fices sans les problèmes qui vont avec.

    Malgré tout, je préfère voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide, surtout si le verre Adobe qu’on me propo­sait jusqu’à présent était rempli unique­ment au quart : Ce n’est pas une bonne solu­tion, mais elle semble moins mauvaise que ce qu’on a actuel­le­ment.

    Sur le sujet :

  • Pas de ministres aux légis­la­tives

    Je ne sais pas quand ça a pu commen­cer, mais cette histoire de légi­ti­mer un ministre nommé par l’élec­tion aux légis­la­tives est un non sens complet. Et pourquoi pas le président pendant qu’on y est ?

    Un ministre ne se légi­time pas avec 50 000 votants choi­sis

    L’ab­surde de la chose se voit par le désis­te­ment de Najat Vallaud Belka­cem des légis­la­tives. Elle s’était présen­tée dans une circons­crip­tion fonda­men­ta­le­ment à droite, diffi­cile à gagner, et préfère renon­cer pour ne pas être prise au piège. Elle se serait présen­tée dans une autre circons­crip­tion, plus tour­née à gauche, elle aurait proba­ble­ment gagné faci­le­ment.

    Les légis­la­tives se font par circons­crip­tions de 110 000 habi­tants, moitié moins de votants, répar­tis poli­tique­ment de façon très hété­ro­gène. Prise indi­vi­duel­le­ment aucune circons­crip­tion n’est repré­sen­ta­tive de la France, ni même ne s’en approche. C’est l’as­sem­blage de toutes ces spéci­fi­ci­tés qui forme la repré­sen­ta­tion natio­nale.

    Si on ne prend que quelques circons­crip­tions arbi­traires pour juger de la légi­ti­mité d’une poignée de ministres, il ne reste plus aucune repré­sen­ta­ti­vité, ça devient pure­ment arbi­traire. Le choix de la circons­crip­tion a parfois quasi­ment plus d’im­por­tance que le candi­dat lui-même tant qu’il est soutenu par le parti.

    La seule « légi­ti­mité » qui sorti­rait pour le ministre serait celle d’être issu d’une circons­crip­tion sans risque, ou d’avoir su s’y faire dési­gner par le parti en passant devant les locaux et les autres cadres du parti.

    Un député si, enfin norma­le­ment

    Mais encore plus idiot : Le ministre ne pourra pas prendre son siège de député, il y a incom­pa­ti­bi­lité totale. C’est son second qui pren­dra le poste. Quelle est alors la légi­ti­mité de ce député remplaçant qui siègera à l’As­sem­blée natio­nale si c’est la légi­ti­mité du ministre qui est l’objet de l’élec­tion ?

    Ce n’est pas une petite ques­tion, l’As­sem­blée natio­nale est sensée repré­sen­ter les français.

    Même pour le ministre lui-même, pour peu qu’il perde son poste rapi­de­ment et récu­père son siège, quelle légi­ti­mité aura-t-il en tant que député si l’élec­tion a jugé ses compé­tences de ministre ? Les deux charges sont très diffé­rentes, les expé­riences et compé­tences néces­saires le sont aussi. Un homme peut très bien excel­ler aux deux, mais pour quel poste l’a-t-on choisi ?

    Et si on respec­tait la consti­tu­tion ?

    L’équi­libre des pouvoir n’est pas issu d’une pochette surprise. Même s’il est impar­fait, il a tout de même été pensé à la base. Le ministre repré­sente l’état, et est donc nommé par ce dernier. L’As­sem­blée natio­nale repré­sente les français, et est donc élue par ces derniers. Ensuite, les français (l’As­sem­blée natio­nale) valide la gouver­nance de l’État (le gouver­ne­ment).

    Tout ça est déjà prévu. Nulle part il n’est prévu ou même envi­sagé que les ministres ne se fassent élire. Je ne connais d’ailleurs aucun pays où ce soit le cas. Il y a des raisons à tout cela.

    Nous sommes en train de casser la repré­sen­ta­ti­vité et la légi­ti­mité du parle­ment qui repré­sente les français pour satis­faire la volonté popu­liste du pouvoir en place. C’est quand même très court terme comme vision.

    Alors quoi ?

    Alors le vrai chan­ge­ment, au lieu de dire « si vous perdez l’élec­tion, il faut démis­sion­ner », ne serait-il pas plutôt de dire « si vous vous présen­tez c’est pour assu­mer le mandat que vous briguez, et il faudra démis­sion­ner de votre poste actuel si vous êtes élu » ?

    Parce que fina­le­ment le choix est plutôt là : il faut être ministre ou député, pas les deux. Si quelqu’un se présente aux légis­la­tive ce doit pour être député, rien d’autre. L’élec­tion ne concerne que ça.

    Ce à quoi il faut mettre fin ce sont surtout ces élec­tions fantômes, ces réser­va­tions de places et chaises musi­cales avec les remplaçants pour assu­rer ses arrières et autres histoires d’égo ou de gros sous.

  • Which program­ming language should I learn first?

    Histoire de rire un peu (jaune) :

    • To get a guaran­teed, mediocre, but well paying job writing finan­cial appli­ca­tions in a cubicle under fluo­res­cent lights: Java.
    • To do the same thing with certi­fi­ca­tions and letters after your name: C#

    Which program­ming language should I learn first? Et vous, quel langage appre­nez-vous ?

  • Le quinquen­nat

    Ok, c’est parti­san et de la poli­tique, mais il faut vrai­ment voir ça côté humour et paro­die, sur le même esprit que des cari­ca­tures dessi­nées ou les marion­nettes des guignols de Canal+.

    Le quinquen­nat, géné­rique de fin (c’est une vidéo mais c’est court et le son est option­nel).