Auteur/autrice : Éric

  • Projets, idées, et Sud Web

    Je crois que comme pas mal de geeks, j’ai toujours une liste de projets envi­sa­gés longue comme le bras, dont certains qui doivent trai­ner depuis le début sur la liste mais qui restent indé­fi­ni­ment en première posi­tion.

    Tenter de faire une liste sur l’ins­tant, sans y réflé­chir, permet de déga­ger des prio­ri­tés sans que ça se termine en liste de souhaits inter­mi­nables. Aujourd’­hui :

    • Le déve­lop­pe­ment et la mise en oeuvre d’un moteur pour mes publi­ca­tions. Cet espace était un énième espace tempo­raire qui a encore duré. Je ressens vrai­ment un besoin d’avoir un outil qui me permette de conce­voir et d’or­ga­ni­ser mes conte­nus comme je les pense plutôt que de me forcer la struc­ture actuelle. Il y a du code, du graphisme, de l’ergo, et la réin­té­gra­tion de la plupart de mes conte­nus dissé­mi­nés partout ou en archives.
    • La refonte de mon profil public en ligne. Ca ne prend pas forcé­ment long­temps à faire mais il faut savoir ce que je veux, et m’y mettre.
    • Penser à une façon de gérer les réac­tions et discus­sions qui s’en suivent, j’en parlais ici même hier mais c’est un très vieux sujet. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas le billet de Karl en 2006 qui a lancé ma réflexion à ce sujet et qui m’oc­cupe l’es­prit depuis.
    • Relan­cer le livre ouvert sur les perfor­mances web, qui semble mourir de nouveau et qui n’a pas pris. Pour ça il me faudrait relan­cer du contenu pour moti­ver les gens à parti­ci­per, ou propo­ser des sujets très précis sur lesquels les gens peuvent propo­ser une ou deux page, puis les inté­grer au fur et à mesure. Il y a un vrai manque de livre, c’est dommage que nous n’ar­ri­vions pas à en produire un, même collec­ti­ve­ment.
    • Propo­ser sous forme de service en ligne public mon système d’ef­fa­ce­ment d’his­to­rique twit­ter. Ca n’in­té­res­sera peut être que 4 geeks mais ça vaut je pense le coup.
    • Faire avan­cer ou avan­cer person­nel­le­ment sur les ques­tions d’iden­tité et d’au­then­ti­fi­ca­tion. Entre webid, openid et les autres, j’ai l’im­pres­sion qu’on stagne beau­coup, et c’est dommage. Entre temps ce sont les horribles face­book connect ou twit­ter auth qui prennent le pas.
    • Passer au tout chif­fré, tout signé : mails, blog, etc.
    • Last but not least, pas du tout même, tenter de trou­ver le temps et les contacts pour abor­der les projets photos que j’ai en tête depuis deux ans.

    Et avec tout ça je me rends compte que je n’ai pas fait grand chose en 2012 par rapport aux années précé­dentes. Monter une star­tup et prendre soin d’un petit chou de quelques mois occupe à peu près tout le temps libre et une bonne partie du temps pas libre.

    Malgré tout j’ai besoin de m’im­pliquer aussi ailleurs, et de parta­ger. Deux jours pour propo­ser des sujets à Sud Web, est-ce que vous pensez que propo­ser un atelier discus­sion sur la partie « réac­tions et discus­sions » de ma liste, ou un atelier d’écri­ture sur le livre webperf (qui à la limite se traduira en partie par un atelier échange/forma­tion) semble une bonne idée ?

  • Gestion des commen­taires

    Dans le passé on a vu pas mal d’es­sai pour inté­grer correc­te­ment la problé­ma­tique des commen­taires sur les blogs. Les grandes problé­ma­tiques habi­tuelles sont archi-connues :

    • Comment iden­ti­fier ou repé­rer les réponses ou commen­taires à un contenu
    • Comment collec­ter toutes ces (liens vers les) réponses de manière effi­cace et centrale
    • Comment parta­ger les réponses et discus­sions déri­vées
    • Comment gérer le spam et la modé­ra­tion

    Les clas­siques commen­taires de blog permettent assez faci­le­ment de gérer le premier et le dernier point, assez mal les deux autres. Feu CoComment a tenté d’ap­por­ter sans grand succès une solu­tion pour le second point. Disqus tente aussi d’avan­cer sur le second, mais au pris d’une exter­na­li­sa­tion complète des commen­taires.

    Plus anciens, les systèmes de ping­back et track­back ont tenté un temps de permettre à chacun de travailler sur son espace mais de noti­fier les conte­nus réfé­ren­cés pour gérer des chaînes de discus­sion décen­tra­li­sées. L’idée est bonne, et je suis convaincu que l’ap­proche est bonne, mais le spam a vite vaincu le système avant même d’avoir les premiers retours d’ex­pé­rience.

    Aujourd’­hui, avec la multi­pli­ca­tion des réseaux sociaux où les liens sont parta­gés et discu­tés en dehors du système de commen­taire de chaque contenu, la problé­ma­tique est encore plus complexe. Quelques outils tentent d’al­ler cher­cher les réfé­rences de vos conte­nus sur Twit­ter pour les repu­blier chez vous mais le résul­tat n’a quasi­ment qu’un effet sur l’égo de l’au­teur vu que les discus­sions inté­res­santes se font ensuite, pas sur le tweet de départ.

    David tente d’amener les commen­taires sur une liste de diffu­sion, ce qui peut permettre chan­ger la dyna­mique des échanges. Il reste qu’on garde un système centra­lisé peu satis­fai­sant. Il répond d’ailleurs lui-même parfois à mes billets par d’autres billets sur son espace, sans lien ou noti­fi­ca­tion auto­ma­ti­sée.

    Je cherche une solu­tion à tout ça, pour l’ins­tant je penche vers les pistes suivantes :

    • Mettre en avant la notion de flux RSS de commen­taire propre à chaque contenu. Ça ne résout pas tout mais ça permet d’avan­cer pour créer ensuite des outils qui vont trou­ver des solu­tions. Ces flux existent souvent déjà dans les CMS et outils de blog, ils ne sont simple­ment pas annon­cés dans le code de la page. Un petit outil qui tente les URLs probables pour­rait déjà faire un travail inté­res­sant.
    • Remettre en avant le ping­back ou track­back. Un premier filtre anti-spam peut être fait en testant régu­liè­re­ment si la page liée contient bien un lien vers notre contenu. Un second filtre anti-spam basé sur le contenu est néces­saire, mais aussi le cas des commen­taires clas­siques de blog. Akis­met s’en charge chez moi et je doute qu’il soit plus diffi­cile de repé­rer du spam sur une page distante que sur un commen­taire isolé, au contraire.
    • Je me demande aussi si je ne peux pas auto­ma­ti­ser l’ana­lyse des entêtes HTTP pour isoler les pages qui font des liens vers mes conte­nus, et réin­té­grer ces liens dans la zone de commen­taire des mes billets. Ça deman­dera une modé­ra­tion à priori mais il devrait être possible assez vite d’ar­ri­ver à une liste blanche et de modé­rer le reste assez rapi­de­ment avec des actions de masse.

    Si vous avez des idées de comment gérer les discus­sions et réac­tions, elles sont bien­ve­nues. Pour l’ins­tant je n’ai rien vu de très satis­fai­sant.

  • Cita­tion et opacité

    Version courte : Je vous remer­cie de ne pas mettre mon nom complet si je me présente avec un pseu­do­nyme ou un nom de famille tronqué dans le docu­ment cité, si je ne suis pas un inter­ve­nant offi­ciel à un événe­ment, ou sur des photo­gra­phies sans mon accord. En cas de doute la bonne pratique est de tronquer mon nom de famille à l’ini­tiale.

    Gardez le pseu­do­nyme ou le nom que j’uti­lise sur la ressource que vous réfé­ren­cez, ou à défaut ne gardez que mon prénom accom­pa­gnée si néces­saire de l’ini­tiale du nom. J’y tiens même si j’y four­nis moi-même un lien vers une page avec mon nom complet. Vos lecteurs pour­ront eux-même suivre les liens néces­saires s’ils cherchent à en savoir plus sur mon état civil.

    Vous pouvez toute­fois faire un lien vers la page de l’écrit que vous citez, vers la page adéquate de l’or­ga­ni­sa­tion ou de l’évé­ne­ment auquel vous faites réfé­rence, ou à défaut, si vrai­ment rien d’autre n’est perti­nent, vers la page de mon profil en ligne. Un tel lien est même encou­ragé afin de donner le contexte néces­saire.

    Je vous remer­cie de prendre contact avec moi si vous pensez que votre contexte néces­site abso­lu­ment de publier un état civil complet. (suite…)

  • If-less program­ming

    Et si les « if » dans nos programmes infor­ma­tiques étaient une mauvaise pratique ?

    Je donne le lien sans trop de commen­taires car je ne sais qu’en penser, mais ça m’in­ter­pelle quand même. Effec­ti­ve­ment, les codes dont je suis le moins fier comportent beau­coup de condi­tions, et inver­se­ment. Je ne crois pas que le if soit mauvais en soi, mais ça vaut peut être le coup d’y regar­der de plus près comme un indi­ca­teur de mauvaise archi­tec­ture.

  • Revenu de base

    Ça fait déjà un bon moment que j’ai entendu parler du concept de revenu de base. Pour faire simple c’est l’idée de four­nir chaque mois une somme à chaque indi­vidu, sans condi­tion ni modu­la­tion. Dans les bons scéna­rios ce revenu est suffi­sant pour vivre, c’est à dire se loger, se nour­rir et se soigner correc­te­ment, voire assu­rer une vie cultu­relle de base (on parle bien de vivre et non de survivre). Pour l’exer­cice on peut donc imagi­ner le placer au niveau du seuil de pauvreté.

    Je suis passé par les diffé­rentes phases :

    • Encore un projet déma­go­gique
    • Tota­le­ment irréa­liste
    • Les gens arrê­te­raient de travailler
    • Impos­sible à finan­cer

    Mais malgré tout mon scep­ti­cisme de départ, je dois avouer que les argu­ments sont là. C’est loin d’être évident, il y a une bonne dimen­sion de « j’y crois », mais c’est un peu la même chose dans l’éco­no­mie actuelle.

    Ce qui appa­rait certain c’est que ce système actuel est loin d’être évident et de « fonc­tion­ner » lui non plus : Tota­le­ment déma­go­gique dans sa gestion, irréa­liste dans les objec­tifs pour­sui­vis ou la théo­rie, une inci­ta­tion à travailler nette­ment débat­table, et un finan­ce­ment qui est clai­re­ment à revoir. Quand on voit le résul­tat humain, les gens qui vivent ou survivent diffi­ci­le­ment, les pays lais­sés pour compte, je doute qu’on puisse dire que le résul­tat est bon (oui, par contre on peut trou­ver pire dans l’his­toire, ce n’est pas la ques­tion).

    Alors quoi ? je vais vous lais­ser lire quelques liens, pour vous faire une première idée et en discu­ter ici. J’ai mis deux ans pour dépas­ser mes préju­gés initiaux sur cette idée. Gardez votre esprit critique car il y a des points large­ment contes­tables, mais je ne peux que vous inci­ter à faire atten­tion à ne rien reje­ter au début et à rester ouvert, lais­sant vos objec­tions pour la fin, qu’on en parle. Ce qui semble être un problème évident n’en est pas forcé­ment un.

    Il reste que pour la notion de travail, de collec­ti­vité, de recon­nais­sance des acti­vi­tés non marchandes, de droit à la vie, d’éco­no­mie utile, de créa­tion cultu­relle, d’in­no­va­tion, de prise de risque, de la notion de valeur et de travail, du plein emploi qui n’existe plus, d’in­ven­ti­vi­té… ça résou­drait telle­ment de ques­tions qu’on ne peut s’em­pê­cher de se repo­ser la ques­tion de l’uto­pie.

    Une seule chose m’ap­pa­rait certaine : ça ne peut fonc­tion­ner que si ce revenu permet vrai­ment de vivre, sinon on risque de cumu­ler les désa­van­tages des deux systèmes.

    Person­nel­le­ment je reste coincé à : OK, pourquoi pas, mais de la même manière qu’il y a plein de projets « si on refai­sait la fisca­lité de zéro » qui fonc­tionnent sur le papier, le problème c’est comment assu­rer la tran­si­tion sans avoir à faire une révo­lu­tion (dans le sens : période de terreur et bain de sang)

    Sommes-nous capables de chan­ger en profon­deur le système dans lequel nous vivons ? L’his­toire m’en fait douter.

    cc by Kostenlose Info-Postkarten zum Bedingungslosen Grundeinkommen http://www.archiv-grundeinkommen.de/material/pk/
    cc by Kosten­lose Info-Post­kar­ten zum Bedin­gung­slo­sen Grun­dein­kom­men http://www.archiv-grun­dein­kom­men.de/mate­rial/pk/

     

  • Élec­tri­cité: la France n’est pas si compé­ti­tive que ça

    Je suis au regret de vous le dire, mais si vous n’êtes pas abon­nés à Media­part 1– vous devrez croire sur parole mes notes de lecture 2– vous devriez foncer corri­ger cette erreur et goûter la diffé­rence d’un vrai jour­na­lisme actif qui ne se contente pas du consen­suel et de reco­pier les commu­niqués de presse.

    Toujours est-il qu’on se garga­rise de notre élec­tri­cité en donnant des leçons aux autres pays qui disent ne pas souhai­ter avoir le même mix éner­gé­tique que nous mais qui payent plus cher ou/et importe notre superbe élec­tri­cité nucléaire.

    Petit retour sur les idées reçues :

    En novembre, la France a large­ment plus importé d’élec­tri­cité d’Al­le­magne qu’elle n’en a exporté.

    […]

    le rapport s’in­versa dès octobre 2011. Depuis, chaque mois, Paris achète plus à Berlin qu’elle ne lui vend. Cela fait 14 mois que cela dure.

    […]

    Mais c’est aussi parce que ses éner­gies renou­ve­lables, essen­tiel­le­ment photo­vol­taïques et éoliennes, atteignent désor­mais des prix extrê­me­ment compé­ti­tifs. En fonc­tion du niveau d’en­so­leille­ment et de la force du vent, certains jours, à certaines heures, elles sont moins chères que l’élec­tri­cité nucléaire française.

    Atten­tion à ne pas en tirer trop de conclu­sions étant donné qu’il y a beau­coup d’im­pli­ca­tions et beau­coup de causes, mais peut être faut-il que nous nous penchions un peu plus sérieu­se­ment sur de réels chiffres et pas sur des posi­tions de prin­cipe.

  • Asians: Too Smart for Their Own Good?

    Les quotas sont quasi­ment toujours une mauvaise idée. À favo­ri­ser quelqu’un on finit forcé­ment par en discri­mi­ner un autre, c’est auto­ma­tique. Forcer les choses est un peu l’ul­time recours vu les effets néga­tifs en consé­quence.

    On peut se dire que tout ça c’est dans le vide, qu’é­qui­li­brer homme / femme, blanc / noir, chré­tien / juif / musul­man est juste une histoire de faire atten­tion à cher­cher les meilleurs dans chaque caté­go­rie, mais si vous n’y croyez pas, l’ar­ticle du New York Times peut donner un éclai­rage : Asians: Too Smart for Their Own Good?

    Que fais-t-on quand une portion de la popu­la­tion est sous-repré­sen­tée ou sur-repré­sen­tée non par la discri­mi­na­tion directe mais par des causes indi­rectes, histo­riques, sociales, ou simple­ment par effet mathé­ma­tique? Soit on oublie les quota, soit on opère une bonne discri­mi­na­tion bien néga­tive.

  • Inscrire la propriété intel­lec­tuelle dans la consti­tu­tion

    Je ne sais pas dans quels termes est prévue cette inser­tion, mais la propriété intel­lec­tuelle (au sens large avec le droit d’au­teur, les protec­tions des marques, des brevets, etc.) est exacer­bée jour après jour. Le lobby est immense.

    N’en sachant par plus sur les termes prévus dans la consti­tu­tion tuni­sienne ou sur les usages du peuple tuni­sien, je ne vais pas para­phra­ser. Toute­fois, détailler une notion dans la consti­tu­tion implique qu’elle régit l’or­ga­ni­sa­tion interne du pays ou fait partie de ses valeurs fonda­men­tales. À vous de vous faire une idée : Slim Amamou : « Inscrire la propriété intel­lec­tuelle dans la consti­tu­tion va tuer la liberté »

    Je sais juste qu’au moment où on commence à entre­voir un faible mais réel mouve­ment de remise en ques­tion des équi­libres de propriété intel­lec­tuelle en occi­dent, figer des choses dans une consti­tu­tion est proba­ble­ment une mauvaise idée.

  • Chère agence digi­tale^Wnumé­rique

    Chère agence digi­tale / Web / marke­ting / sociale rayez la mention inutile, à mon avis elles le sont toutes […] tu vas commen­cer dès demain matin à spam­mer ma boite mails de tes cartes de voeux numé­riques de plus ou moins bon goût, parfois montées à l’ar­rache d’un HTML hési­tant durant les heures supplé­men­taires d’un stagiaire non payé, mais la plupart du temps conte­nues dans un bête JPEG

    […]

    Comme chaque année, tu vas me souhai­ter une excel­lente année 2013 sous le signe du digi­talnumé­rique, digi­tal c’est pour les doigts / des média sociaux / de l’en­tre­prise 2.0 / du X-commerce / des lamas roses et des double arc-en-ciels / ajoute ici les buzz­words qui te feront plai­sir et d’une colla­bo­ra­tion plus que fruc­tueuse dans nos domaines respec­tifs.

    […]

    Chère agence je ne sais plus trop quoi, je voulais te dire ceci : tes voeux et tes digi­taux, tu peux te les carrer quelque part. Cette année, au lieu de simple­ment balan­cer ta carte virtuelle dans ma poubelle qui ne l’est pas moins

    […]

    Si en revanche tu es dans mon carnet d’adresses à l’on­glet “potes”, que tu as une agence [mettre un buzz­word ici] et que tu as envie qu’on prenne un verre, quitte à m’ex­pliquer pourquoi je dois abso­lu­ment ache­ter ta nouvelle campagne trans­mé­dia 380 sur Twit­ter, Face­book, Pinte­rest, Insta­gram et Youporn, ça doit pouvoir s’ar­ran­ger.

    Allez, bonne année quand même.

    Merci Frédé­ric, je ne saurai mieux dire. Ça vaut pour moi aussi.

    J’ajou­te­rai que si, contrai­re­ment à Frédé­ric, je ne passe­rai pas de temps à remplir les RBL, chère agence digi­tale qui me spam chaque année de ta carte de voeux pour­rie, tu peux être certain que ce genre d’exer­cice est le meilleur moyen pour que je n’ai abso­lu­ment pas envie de (re)passer par toi, même si j’y étais contraint. Pas que la carte de voeux soit méchante ou désa­gréable à ce point, mais l’ac­cu­mu­la­tion dépasse mon niveau d’ac­cep­tance. Si tu fais partie du lot, partages en les effets et ne t’at­tends pas à être privi­lé­giée.

  • Niveau d’exi­gence

    Deman­der à pouvoir reti­rer mon numéro de CB actif de mon compte utili­sa­teur chez un commerçant en ligne ? Radi­ca­lisme imbé­cile et délire para­noïaque.

    Lire les condi­tions géné­rales de vente et autres condi­tions d’uti­li­sa­tion avant de sous­crire à un service – et pire, choi­sir de sous­crire ou non juste­ment sur cette base ? Me voilà forcené.

    Attendre d’une société qu’elle ne donne pas mon numéro de télé­phone person­nel à ses pros­pects ? Il parait que j’ai des demandes inac­cep­tables.

    Espé­rer qu’un respon­sable poli­tique s’oc­cupe de sa charge de façon désin­té­res­sée ou en tout cas n’en profite pas consciem­ment via des réseaux d’in­fluence ? Naif je suis, voire dange­reux extré­miste.

    Deman­der des comptes sur la qualité du service rendu, sur la sécu­rité des données, sur  la confi­den­tia­lité, sur le trai­te­ment commer­cial de mes infor­ma­tions person­nelles ? Là les quali­fi­ca­tifs trop nombreux pour les lister (parce que oui, les quali­fi­ca­tifs plus haut sont des retours réels et précis)

    Je n’ex­clus pas d’être effec­ti­ve­ment un forcené para­noïaque à la limite de l’au­tisme, mais il semble quand même que le niveau d’exi­gence de mes pairs soit au plus bas depuis un ou deux ans (pas beau­coup plus). Je ne parle même pas de l’état du niveau d’exi­gence de mes pairs dans le domaine des métiers web, parce que là l’ex­pres­sion même semble appar­te­nir à un passé révolu.

    Il ne s’agit pas de faire des scan­dales et des procès à tout bout de champ. Il faut savoir faire des compro­mis, ne pas se battre sur tout, et comprendre les inté­rêts de tous, mais pas oublier pour autant le niveau que nous sommes en droit d’at­tendre, ni confondre « prag­ma­tisme » avec « l’inac­cep­table est conve­nable s’il n’est fait qu’à moitié ».

    La société dans laquelle nous vivons c’est nous qui la construi­sons. Il n’ap­par­tient qu’à nous d’ac­cep­ter ou de ne pas accep­ter, de faire nos choix. Respec­ter ses valeurs est possible, sans faire des efforts déme­su­rés ni faire blocage à tout. Il faut juste arrê­ter de renon­cer à tout bout de champ et réali­ser quels sont nos pré-requis.

    Ce que je crains c’est que pour beau­coup ce stade ne soit déjà dépassé. À force de tout rela­ti­vi­ser, plus rien n’est impor­tant, tout est accep­table, voire normal. Il y a parfois un micro-réveil quand un détail ou un autre fait un peu de bruit dans la presse, mais c’est vite oublié.

    Il serait peut être temps de se réveiller, avant de réali­ser que notre vie ne nous appar­tient plus.