Catégorie : Politique et société

  • One Race, Every Meda­list Ever

    À part owni, j’ai l’im­pres­sion que nos sites de presse sont très loin de ce qu’il se fait chez nos voisins améri­cains en termes de présen­ta­tion des données.

    One Race, Every Meda­list Ever c’est la mise en pers­pec­tive des diffé­rents médaillés du 100 mètres année après année, placés sur une même ligne. On y voit l’évo­lu­tion des perfor­mances et ceux qui étaient vrai­ment au dessus de leur époque.

    Atten­tion toute­fois, le graphique est trom­peur car il zoome sur les derniers mètres. La diffé­rence entre Usain Bolt 2012 et Carl Lewis 1988 n’est que de 3 %.

    Deux notes person­nelles :

    • Avoir un accès ouvert aux données brutes permet­trait de vrai­ment faire fleu­rir ce genre d’uti­li­sa­tion. La réali­sa­tion ne demande pas vrai­ment d’in­ves­tis­se­ment, c’est unique­ment une ques­tion d’idée et de moti­va­tion.
    • Consi­dé­rant que les gagnants passés (ou une bonne partie d’entre eux) étaient dopés jusqu’à la moelle, le fait qu’on s’amé­liore autant avec le temps laisse songeur et fait un peu peur sur ce qu’on saura ou trou­vera dans dix ans
  • Courage poli­tique

    Polé­mique sur quelqu’un de mon camp : si c’est faux ou défen­dable, j’es­saie de le défendre ; sinon, j’es­saie de me taire.

    Les vieilles pratiques ont la vie dure puisqu’on trouve ces archaïsmes même chez ceux qui militent pour une refonte des pratiques.

    Le point posi­tif c’est effec­ti­ve­ment de ne pas aller jusqu’à l’ex­cès de défendre l’in­dé­fen­dable unique­ment parce que le concerné est du même groupe ou parti. On peut cepen­dant voire le coro­laire : Que quelqu’un trouve ça posi­tif de l’ex­pri­mer c’est que ça ne va pas de soi dans le milieu. Rien que ça est hallu­ci­nant.

    Mais surtout, il ne serait pas temps de consi­dé­rer que faire de la poli­tique c’est amener des idées plutôt que son propre camp au pouvoir ? Trai­tez moi de naif, mais à la limite le poli­tique honnête devrait être celui qui préfère voir le parti adverse arri­ver au pouvoir avec ses idées plutôt que voir arri­ver au pouvoir son propre parti mais sans ses idées.

    La poli­tique qui consiste à être soit posi­tif soit neutre quand c’est dans son camp et soit néga­tif soit neutre quand ça vient du camp adverse, c’est loin de pouvoir récon­ci­lier le peuple avec ses insti­tu­tions.

    C’est aussi cette façon de faire qui laisse un parle­ment « chambre d’en­re­gis­tre­ment » et qui laisse passer tant d’hor­reurs simple­ment parce qu’elles ont été porté par un gouver­ne­ment du même parti que la majo­rité.

    Et si on se risquait à d’autres pratiques et que (atten­tion c’est révo­lu­tion­naire) on disait ce qu’on pense réel­le­ment ?

    Note : Pour que ce ne soit pas mal inter­prété : Je réagis à partir d’un message parti­cu­lier mais ma réflexion n’est pas ciblée sur cette personne, elle est plus globale.

  • Ken Robin­son says schools kill crea­ti­vity

    Les confé­rences TED sont une source inépui­sable de réflexion. Pour vingt minutes, vous avez le droit de penser un peu diffé­rem­ment et d’écou­ter quelqu’un qui sait parler sur un sujet inté­res­sant. Sur Youtube les vidéos sont sous-titrées et sur l’ap­pli­ca­tion Android on vous propose de télé­char­ger les vidéos ou l’au­dio pour lecture hors ligne.

    Il y a peu j’ai écouté Ken Robin­son concer­nant la créa­ti­vité et l’édu­ca­tion. C’est un peu en marge de son discours mais j’ai trouvé un écho dans l’idée que l’école bride notre créa­ti­vité à cause de son juge­ment de l’er­reur.

    On nous entraine  à hiérar­chi­ser les gens en fonc­tion du nombre de leurs échecs et réus­site. Le résul­tat l’ac­qui­si­tion d’une peur de l’er­reur, et d’une rete­nue qui nous empêche de penser « out of the box » ou de propo­ser quelque chose de nouveau.

    Si on veut redon­ner le goût d’en­tre­prendre et de l’in­no­va­tion, plutôt que d’es­pé­rer des finan­ce­ments d’état dans tous les sens, c’est peut être par là qu’il faut commen­cer :

    Si vous n’êtes pas prêts à échouer, vous n’êtes pas prêts à réus­sir

    Ken Robin­son says schools kill crea­ti­vity (vidéo)

  • Apple won’t carry an ebook because it mentions Amazon

    Voilà ce qui arrive quand on donne trop de liberté à un ou deux acteurs pour faire la police. Voilà que le passage obligé pour une part impor­tante de toute la publi­ca­tion litté­raire, après avoir banni ce qui lui semble immo­ral suivant ses propres critères, bannit les liens et cita­tions de son concur­rents. Apple won’t carry an ebook because it mentions Amazon

    Si cela semble anodin, on entre de plein pied dans l’as­sujet­tis­se­ment des citoyens à la méga­corp de leur choix, qui créera un envi­ron­ne­ment « propre » avec les bonnes oeillères où il faut. Les romans d’an­ti­ci­pa­tion étaient très pessi­mistes et nous n’en sommes pas encore à les dépas­ser, mais nous en prenons la direc­tion.

    Amazon lui-même n’est pas forcé­ment moins risqué. Le problème c’est bien le poids trop impor­tant d’un seul acteur, quel qu’il soit.

  • Royal : « Najat Vallaud-Belka­cem s’ap­pel­le­rait Clau­dine Dupont, elle ne serait peut-être pas là »

    Puisqu’on parlait il y a peu de discri­mi­na­tion, voici un exemple des effets drama­tiques de la discri­mi­na­tion posi­tive :

    « J’ai toujours voulu des ouvriers, des exclus, des jeunes issus de la diver­sité autour de moi. Najat doit accep­ter d’être là pour ça » […]

    […] « Elle s’ap­pel­le­rait Clau­dine Dupont, elle ne serait peut-être pas là. Elle doit assu­mer son iden­tité et en être fière. »

    Fran­che­ment, je ne suis pas loin de penser que ce mode de pensée, à long terme, dégrade plutôt qu’il n’amé­liore la situa­tion des discri­mi­nés. Le courage serait de ne pas lais­ser ce genre de phrases et de faits impu­nis au niveau judi­ciaires, même si la discri­mi­na­tion est « posi­tive ».

  • Migra­tions: le sauve­tage mari­time en perdi­tion

    Quand la lutte contre l’im­mi­gra­tion s’im­pose trop forte­ment, elle empiète forcé­ment sur l’as­sis­tance aux personnes en danger.

    Comment est-il possible qu’une embar­ca­tion dérive quinze jours en Médi­ter­ra­née sans que ses passa­gers ne soient secou­rus ? Cette ques­tion n’est pas théo­rique, elle s’ap­plique à de multiples cas dont au moins deux recen­sés en 2011 et 2012, dans cette mer qui est l’une des plus fréquen­tée au monde.

    C’est au point où l’ar­ticle de Media­part recense des procès faits aux capi­taines qui ont bravé les rete­nues de l’ad­mi­nis­tra­tion pour porter assis­tance, comme ils en ont l’obli­ga­tion.

    La ques­tion de l’im­mi­gra­tion n’est pas simple, mais rien ne peut justi­fier de lais­ser notre huma­nité aux orties. Notre confort ne vaut pas un tel renon­ce­ment.

    Migra­tions: le sauve­tage mari­time en perdi­tion (article de Media­part, payant, mais je vous incite forte­ment à vous abon­ner vu le prix modique)

  • Et si on réfor­mait le droit d’au­teur ? (oui, encore)

    La licence globale n’est pas ma solu­tion

    Au fur et à mesure des discus­sions sur le « pira­tage », je me suis toujours posi­tionné contre la léga­li­sa­tion pure et simple des échanges non marchands (même si c’est loin de ne recou­per que ça, on pense tout de suite au P2P).

    Je suis tota­le­ment en phase avec les études qui montrent que cette contre­façon n’agit pas forcé­ment néga­ti­ve­ment, et peut être même posi­ti­ve­ment. Ces études se basent toute­fois sur la tota­lité du contexte actuel. Si ces échanges deviennent légaux, ils se struc­tu­re­ront et il est peu probable que les gens se tour­ne­ront encore vers des solu­tions payantes.

    Je ne pense pas le pallia­tif se trouve dans les pres­ta­tions et services annexes, comme les concerts par exemple. Le cas des concerts est spéci­fique à la musique et ne peut être porté sur tous les autres domaines, et je ne trouve pas souhai­table qu’un artiste souhai­tant travailler chez lui sur du studio ne puisse pas trou­ver sa juste rému­né­ra­tion si son œuvre est perti­nente. C’est la créa­tion elle-même qui doit être rému­né­rée, et pas unique­ment ce qu’il y a autour.

    Pour toutes ces raisons, à défaut de mieux, je souhaite conti­nuer à voir un système basé sur les actes d’achat, de loca­tion, et de repré­sen­ta­tion des œuvres.

    Mais on peut tout de même avan­cer à grands pas

    Par contre, je ne peux accep­ter cette esca­lade conti­nue de la force du copy­right et ces règles inadap­tées aux biens imma­té­riels et à leurs spéci­fi­ci­tés. Je dois pouvoir copier un film pour ma grand mère, casser les DRM d’une œuvre afin de l’ex­ploi­ter comme je le souhaite et d’as­su­rer sa péren­nité, réali­ser ou aller cher­cher des sous-titres pour tel ou tel film, récu­pé­rer les paroles des chan­sons de mes cds, etc.

    À défaut donc de vouloir cette « licence globale », nous pouvons toute­fois refondre le droit d’au­teur pour y appor­ter ou modi­fier des éléments essen­tiels :

    Un « fair use » plus large

    • Auto­ri­sa­tion de tous les usages réali­sés à titre privé sur une œuvre commu­niquée au public, copie, repré­sen­ta­tion, modi­fi­ca­tion, anno­ta­tion, mani­pu­la­tion, etc. acquise de bonne foi (comprendre : s’il ne s’agit pas d’une source mani­fes­te­ment illi­cite)
    • Auto­ri­sa­tion de diffu­sion et copie à titre non marchand (pas de commerce, de compen­sa­tion ou de troc), privé (par de diffu­sion publique ou collec­tive, ni de diffu­sion en aveugle), de façon non orga­ni­sée (pas de consti­tu­tion d’un collec­tif ou d’un groupe dans cet objec­tif, pas d’au­to­ma­ti­sa­tion) d’œuvres indi­vi­duelles (pas de diffu­sion en masse)
    • Auto­ri­sa­tion des usages et diffu­sions publiques et privées, à titre non marchand, des œuvres déri­vées ne remplaçant pas l’œuvre initiale (sous titres des vidéos, mashups, etc.)
    En gros vous n’avez pas plus le droit qu’a­vant de télé­char­ger le dernier Madonna sur les réseaux P2P, ou d’y diffu­ser le dernier Star Wars. Par contre vous avez le droit de faire ce que vous voulez avec vos fichiers, de le distri­buer à une connais­sance avec qui vous en parlez un soir, de diffu­ser vos sous-titres sur un site commu­nau­taire, et de mettre Madonna en fond sonore sur vos diapo­rama de vacances.

    La capa­cité de le mettre en oeuvre, sans taxa­tion

    • Affir­ma­tion que les usages des trois points précé­dents sont consi­dé­rés comme des usages « normaux » des œuvres, et donc compen­sés via les prix de vente ou droits d’au­teurs initiaux dès lors que l’au­teur choi­sit de commu­niquer l’œuvre au public, ce qui exclut donc tout autre taxa­tion indi­recte ou supplé­men­taire
    • Droit de mettre en œuvre ce qui est néces­saire pour permettre dans les faits la mise en œuvre des droits des trois premiers points, ce qui inclut le droit de contour­ner et casser les protec­tions ou limi­ta­tions tech­niques qui en empê­che­rait l’exer­cice ou en limi­te­rait les possi­bi­li­tés
    • Réaf­fir­ma­tion claire sur le fait que le droit d’au­teur ne s’ap­plique qu’aux œuvres indé­pen­dantes et origi­nales : fin de l’ap­pli­ca­tion du copy­right sur tout et n’im­porte quoi.

     Et des droits d’au­teurs limi­tés dans le temps

    • Modi­fi­ca­tion du droit d’au­teur pour passer de 70 ans après la mort de l’au­teur à 20 ans après la première commu­ni­ca­tion au public.
    • Une gestion du droit d’au­teur plus souple pour toutes les œuvres toujours sous droit d’au­teur mais qu’il ne serait pas possible d’ac­qué­rir léga­le­ment et raison­na­ble­ment (plus ou pas encore à la vente, ou aucun accès possible pour l’usage souhaité, etc.)
  • Les dépu­tés rejettent la fisca­li­sa­tion d’une partie de leur indem­nité

    Sans rire, prétex­ter qu’au­to­ri­ser le contrôle d’une indem­nité pour frais sur un poste public sous prétexte que ça viole­rait la vie privée des élus, il fallait oser.

    On parle d’une somme allouée aux frais de mandats publics. Il s’agit peut être de la fonc­tion la plus « publique » en France dans le sens où il s’agit de repré­sen­ter direc­te­ment le peuple. Comment imagi­ner que l’uti­li­sa­tion des fonds dédiés relève de la vie privée ?

    Tout ce qui est fait avec une indem­nité de mandat relève de la sphère publique par défi­ni­tion, ou le devrait. Le simple fait d’ima­gi­ner que le contrôle des fonds puissent poser une problé­ma­tique de vie privée montre la confu­sion privé/public et l’ur­gence d’un contrôle. Il faut se croire en totale impu­nité pour avan­cer de tels argu­ments tout de même…

    Je ne sais pas ce qu’il en est chez vous, mais je vous incite à dépo­ser une note de frais profes­sion­nels sans en donner le détail, justi­fiant cette absence par le respect de votre vie privée. N’ou­bliez pas de filmer la réac­tion de votre direc­tion ensuite pour envoyer la vidéo à votre député.

    Le pire c’est que là il n’était même pas demandé à ce que les éléments de contrôles soient forcé­ment rendus publics. Dans d’autres pays n’im­porte quel citoyen peut obte­nir sur simple demande et en moins de 24h n’im­porte quelle note de frais de n’im­porte quel fonc­tion­naire ou élu. Ici le simple fait d’avoir à justi­fier l’uti­li­sa­tion des fonds pose problème. Ques­tion de concep­tion de la démo­cra­tie et de la hiérar­chie entre élu et citoyen je pense.

    Les dépu­tés rejettent la fisca­li­sa­tion d’une partie de leur indem­nité, mais fina­le­ment person­nel­le­ment plus que la fisca­li­sa­tion ou non (s’ils ont besoin de la somme et qu’on fisca­lise, il faudra augmen­ter d’au­tant), c’est l’ab­sence de contrôle et les efforts déployés pour que ces sommes restent tota­le­ment sous l’usage arbi­traire du député qui est inac­cep­table.

    Plus de détails sur la rému­né­ra­tion des dépu­tés et l’en­semble des indem­ni­tés perçues.

  • Priva­ti­sa­tion des béné­fices, socia­li­sa­tion des coûts

    Le titre est trom­peur : Nous parlons du milieu cultu­rel. La ques­tion est bien posée :

    L’écart de salaire entre un modeste maître de confé­rence sans grand succès scien­ti­fique et un titu­laire de prix Nobel ou de médaille Fields n’at­tein­dra qu’un facteur 4 (il pourra monter disons à 10 si le titu­laire de prix s’ex­pa­trie dans un pays où on le rému­nè­rera mieux qu’en France, par exemple en Suisse). En revanche, les diffé­rences du monde artis­tique sont bien plus marquées : entre le musi­cien ou l’ac­teur qui vit dans la dèche en enchaî­nant pres­ta­tions mal rému­né­rées et travaux alimen­taires, et la vedette qui possède des maisons bien situées sur plusieurs conti­nents, l’écart est consi­dé­rable.

    Pourquoi finance-t-on avec des exclu­si­vi­tés, des subven­tions et des régimes spécia­li­sés de si mauvaises répar­ti­tions ? C’est encore plus vrai dans le domaine cultu­rel ou il est loin d’être évident que des rému­né­ra­tions gigan­tesques sont de nature à amener de meilleurs résul­tats. On sait depuis long­temps que la force de la culture est plus dans sa richesse et sa diver­sité que dans l’ap­pa­ri­tion de quelques meilleures ventes.

    Priva­ti­sa­tion des béné­fices, socia­li­sa­tion des coûts. C’est un bon symp­tôme que proba­ble­ment il y a un autre équi­libre à trou­ver.

    Je ne suis par contre pas fan de la compa­rai­son avec les foot­bal­leurs. Même si la subven­tion à ces derniers est anor­male, les enjeux ne sont en rien simi­laires.

  • Derrière les muti­la­tions sexuelles sur l’en­fant, les rapports du laïc et du reli­gieux

    J’ai pour habi­tude de reprendre in extenso les titres des articles que je lie. Celui là risque de faire fuir certains, mais je vous recom­mande sérieu­se­ment la lecture. Il s’agit de droit, de reli­gion et de poli­tique, unique­ment de cela.

    Derrière les muti­la­tions sexuelles sur l’en­fant, les rapports du laïc et du reli­gieux

    Scari­fier, marquer ou entailler un enfant doit et est inter­dit dans notre société, quand bien même cela serait fait sur des convic­tions reli­gieuses. La convic­tion profonde des parents ne doit simple­ment pas l’em­por­ter sur le droit et l’in­té­grité physique des enfants. De toutes façons, toute muti­la­tion physique est de fait inter­dite, sauf néces­sité médi­cale.

    Oui, j’en­fonce des portes ouvertes. Tout le monde s’y accor­dera si on parle d’ex­ci­sion ou de scari­fi­ca­tion du visage. La grande ques­tion est, dans notre répu­blique laïque auquel tout le monde tient tant, pourquoi tolère-t-on encore la circon­ci­sion reli­gieuse ?

    C’est fou qu’on consi­dère comme un scan­dale qu’un lycéen porte un foulard mais normal que des parents mutilent le sexe de leur enfant. Visi­ble­ment ça commence à bouger en Alle­magne, et c’est tant mieux. Le droit étant ce qu’il est, déjà là, il faudrait que quelqu’un se bouge en France aussi pour enfin arrê­ter ces pratiques.