Catégorie : Politique et société

  • Anonyme et Pseu­do­nyme sont sur un bateau

    Car voilà la triste vérité. Bien souvent, même incons­ciem­ment, vouloir à tout prix connaitre l’iden­tité civile d’une personne n’a qu’un but : pouvoir le juger sur le nom, le passé, le milieu social, les études, l’em­ploi ou pire.
    […]
    Nul besoin de savoir s’il a fait des études dans cette spécia­lité, s’il est brillant ou s’il est typé asia­tique. A l’ex­trême limite, on peut vouloir connaitre les acti­vi­tés profes­sion­nelles de la personne, mais guère plus.

    [source: anonyme et pseu­do­nyme sont sur un bateau]

    Le pire c’est quand le milieu artis­tique lutte contre ces inter­nautes anonymes qui se cachent derrière des pseu­do­nymes. Outre la malheu­reuse confu­sion entre pseu­do­nyme et anonyme, il faut appré­cier l’iro­nie de ceux qui utilisent des noms de scène ou nom de plume et qui ne répondent que par ce nom.

    Mais surtout il y a un glis­se­ment de culture sur l’iden­tité des gens. Ma filia­tion, mon nom de famille, ma scola­rité font partie de qui je suis, mais fina­le­ment l’iden­tité que je construis ici est d’abord liée à ce que je dis, comment je réagis, pourquoi. Au mieux mon iden­tité civile peut expliquer mon iden­tité actuelle pour un histo­rien, mais c’est assez peu perti­nent pour l’es­sen­tiel des inter­ven­tions.

    J’uti­li­sais autre­fois un pseu­do­nyme. J’ai arrêté de le faire par la pres­sion sociale, parce que c’était trop peu crédible pour trop de monde et que j’in­ter­ve­nais de toutes façons publique­ment trop souvent avec mon iden­tité civile. Puis je reprends un peu la main progres­si­ve­ment, en tronquant mon nom de famille, voire en repre­nant un pseu­do­nyme qui n’est qu’une contrac­tion de mon nom civil, donc « plus crédible » et « moins anonyme » pour beau­coup tout en gardant une certaine opacité.

    Ces ques­tions ne sont pas réglées, mais j’at­tends le jour où ce qu’on dit sera plus impor­tant que notre iden­tité civile.

  • Emploi, ou pas

    Quel sera l’im­pact sur l’em­ploi, et donc de réduc­tion des défi­cits dont on sait qu’ils sont très large­ment créés par le chômage de masse. On sait que face à une réduc­tion du coût du travail, les entre­prises ont le choix entre en profi­ter pour augmen­ter leurs marges ou pour embau­cher. Mais ce choix s’ef­fec­tue sous de très fortes contraintes dans les petites entre­prises et avec un très fort biais en faveur des effets d’au­baine dans les grandes entre­prises. La réduc­tion sur 5 sala­riés payés au SMIC repré­sente 35% du coût d’une nouvelle embauche. Soit la demande reste atone et l’ef­fet posi­tif sur l’em­ploi sera nul même s’il peut y avoir un effet posi­tif sur la consom­ma­tion, soit la demande est en crois­sance et l’ef­fet d’au­baine sera très impor­tant.

    Au total, le pacte de respon­sa­bi­lité va d’abord se traduire par un trans­fert signi­fi­ca­tif des charges vers un système fiscal qui reste très injuste

    [source: Pacte d’ir­res­pon­sa­bi­lité]

    Il est temps de penser l’em­ploi et le chômage autre­ment. Le plein emploi c’est fini, et ça ne date pas d’aujourd’­hui. La ques­tion est struc­tu­relle et n’a plus rien à voir avec le coût du travail. Le coût du travail entraîne unique­ment des oscil­la­tions sur une courbe qui ne fait que descendre depuis pas loin d’un siècle. Quand il y a remon­tée, c’est juste un arte­fact qui trompe la vision.

    On peut – et on doit – penser répar­ti­tion du travail, mais même ça est du court terme. Ce qu’il faut c’est sortir de cette idée de « sauve­gar­der des emplois ». Il faut sauve­gar­der la protec­tion sociale, la vie commune, mais si cela se fait avec moins d’em­plois, ou avec un système de travail très diffé­rent : tant mieux.

    Quelle est cette logique imbé­cile qui voudrait que travailler plus soit un objec­tif commun de notre société alors qu’on arrive à auto­ma­ti­ser jour après jour ? Pourquoi conti­nuer à penser en deux caté­go­ries : Ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas ? Le revenu d’exis­tence est une piste. Ce n’est pas la seule mais il est temps de s’y mettre car on ne chan­gera pas de société en un an. Si on tarde trop on sera au pied du mur et ça passera par une révo­lu­tion, le sang, et le pire.

  • Indi­ca­teurs de coût du travail

    Cout-du-travail-en-Europe-Indicateurs-trimestriels[source: Indi­ca­teurs de coûts du travail]

    Conti­nuez à bramer que la baisse du coût du travail va résoudre le chômage après ça…

  • Vote blanc pour tirage au sort

    Je n’aime pas le vote blanc, et encore moins l’illu­sion que lui donner plus de valeur résou­dra quoi que ce soit. Je n’ai pas non plus grand chose pour ou contre le tirage au sort, c’est un outil tech­nique qui peut être inté­gré dans une solu­tion qui est déjà démo­cra­tique à la base, mais pas une solu­tion en soi.

    Par contre pour les aficio­na­dos de l’un ou de l’autre, j’ai vu une propo­si­tion passer qui ne me semble pas déli­rante, qui donne une voie inté­res­sante aux deux parties et qui semble même assez logique au final :

    Le vote blanc repré­sente un élu ou une liste tirés au sort parmi les élec­teurs (éven­tuel­le­ment autant de fois que néces­saire pour trou­ver quelqu’un qui accepte).

    Ça donne un sens au vote blanc sans en faire un vote de refus (parce que sinon il est toujours plus simple de dire « non » que de dire « oui »). Danger : gérer le tirage au sort pour qu’il ne puisse être faussé.

  • French customs arres­ted me for saying the word « Bitcoin »!

    — Him : Okay, « have you ever been convic­ted of fiscal fraud? » « are you temp­ted by it? »
    — Me : No, never
    — Him : How much bitcoins do you have? (he actually asked directly that ques­tion), and when he said that I star­ted to unders­tand
    why I was there
    — Me : I don’t know what you’re talking about
    — Him : Don’t pretend, I heard you were saying « Bitcoin »
    [..]
    — Him : bitcoins are used to buy drugs, if you own bitcoins you use them to buy drugs, this is ille­gal, we will have to proceed to a search of your luggage
    — Me : I don’t own any drugs!
    — Him : have you decla­red your bitcoins to the fiscal admi­nis­tra­tion?
    — Me : Not yet I got them this year
    — Him : where are your bitcoins stored?
    — Me : on my perso­nal compu­ter
    — Him : where is your perso­nal compu­ter? You are not allo­wed to travel with bitcoins (yeah riiiiiight)

    Outre l’idio­tie de la chose, et l’amal­game de tout ce qui est un peu techno avec tout ce qu’on peut imagi­ner de pire, commen­cer par mentir au doua­nier pour ensuite se contre­dire, ça me parait une assez mauvaise idée.

  • Démo­cra­tie tirée au sort

    Démo­cra­tie tirée au sort

    Démo­cra­tie, litté­ra­le­ment « le peuple au pouvoir ». Qui diable a instauré l’idée que le tirage au sort serait une procé­dure démo­cra­tique ?

    Lors d’un tirage au sort le peuple dans son ensemble, ne décide de rien, n’in­flue sur rien, ne choi­sit même rien. Il n’a aucun pouvoir, ni avant, ni pendant, ni après le mandat.

    La procé­dure du tirage au sort est équi­table dans le sens que tout le monde a la même chance d’être nommé, mais elle n’est en rien démo­cra­tique, pas plus que ne l’est une monar­chie. Dans le premier cas c’est le hasard qui décide, dans le second cas c’est Dieu (ou le hasard de la nais­sance pour ceux qui n’y croient pas) : la diffé­rence est tenue.

    Si nos démo­cra­ties repré­sen­ta­tives repré­sentent déjà un fort compro­mis, le tirage au sort est lui à l’op­posé total du terme.

    Qu’on ne se méprenne pas : Le tirage au sort est une très bonne procé­dure en soi. Il est très utile par exemple pour les assem­blées où il est requis de n’avoir aucune posi­tion préa­lable, voire aucune compé­tence parti­cu­lière. L’élec­tion des jurés d’as­sise par tirage au sort est très adap­tée. L’élec­tion d’une assem­blée consti­tuante peut l’être aussi si l’objec­tif n’est que la produc­tion d’un travail préa­lable, qui sera ensuite discuté par le peuple à qui revien­dra la déci­sion finale.

    Mais le tirage au sort pour déci­der au nom d’une collec­ti­vité ? repré­sen­ter le peuple lors des déci­sions poli­tiques ? quelle idée ! Même une très mauvaise élec­tion avec un choix limité et une oppo­si­tion muse­lée donne un pouvoir plus grand au peuple. Le résul­tat n’en sera pas meilleur, mais au moins cette élec­tion tronquée pour­rait se récla­mer d’une parcelle du terme démo­cra­tie que le tirage au sort n’aura jamais.

    Même la repré­sen­ta­ti­vité, qui intui­ti­ve­ment semble parfaite, sera une catas­trophe à défaut d’un corpus élu suffi­sant pour limi­ter les aléas : On recon­nait un tirage vrai­ment aléa­toire au fait qu’il n’a juste­ment que très peu de chances d’être repré­sen­ta­tif de l’en­semble de départ.

    Le système poli­tique actuel a fini par en dégou­ter plus d’un, mais de là à imagi­ner le tirage au sort comme l’apo­gée de la démo­cra­tie, nous sommes arri­vés bien bas.

  • Vote blanc = chèque en blanc

    Vote blanc = chèque en blanc

    Encore un appel au vote blanc. Ne vous lais­sez pas leur­rer : Ce n’est pas vote blanc ou chèque en blanc, c’est vote blanc *et* chèque en blanc.

    Appe­ler au vote blanc c’est vous appe­ler à ne pas choi­sir, à juste­ment lais­ser les autres diri­ger et leur faire un chèque en blanc. Et ne croyez pas que la blan­cheur de votre vote soula­gera le montant qui sera fina­le­ment inscrit sur le chèque en ques­tion.

    Personne ne vous repré­sente ? Tous mauvais ? Tous pour­ris ? Vous ne caution­nez pas ? Vous ne croyez pas en la repré­sen­ta­ti­vité en démo­cra­tie ? Vous reje­tez le système ?

    Peu importe, ce n’est pas la ques­tion. Indé­pen­dam­ment de tous vos senti­ments, une liste de personnes diri­gera votre commune demain. Vous pouvez aider à ce qu’elle soit la meilleure possible – ou la moins mauvaise, suivant votre vision.

    Vous pouvez aussi lais­ser les autres choi­sir, mais à priori ceux qui choi­si­ront n’ont pas forcé­ment votre façon de voir. Vous ne faites que leur lais­ser un chèque en blanc et ils risquent d’élire un conseil qui vous corres­pond encore moins que prévu.

    Et ne croyez pas ceux qui vous disent qu’un décompte des votes blancs ou qu’une forte propor­tion de votes blanc chan­gera quoi que ce soit. L’abs­ten­tion grimpe chaque année un peu plus pour atteindre des sommets. Ça n’a jamais changé quoi que ce soit dans le bon sens :

    Le nombre de vaches qui regardent passer les trains sans bouger n’a jamais changé la desti­na­tion des dits trains.

  • Baisse du chômage, mais baisse de l’em­ploi

    La baisse (très légère) des chiffres du chômage est un dange­reux trompe l’oeil. Tout le monde commence à connaitre le premier biais : Le chiffre surveillé baisse, mais le nombre d’ins­crits totaux au Pôle Emploi conti­nue d’aug­men­ter.

    En fait c’est encore pire : Le taux d’em­ploi – popu­la­tion avec un emploi par rapport à la popu­la­tion en âge de travailler – est stable. Le taux d’ac­ti­vité – popu­la­tion active, avec emploi ou au chômage, sur la popu­la­tion en âge de travailler – est lui en baisse.

    Ce que ça veut dire c’est que non seule­ment l’em­ploi n’aug­mente pas, mais les gens aban­donnent, et quittent la caté­go­rie des actifs, ou des étudiants qui rallongent leurs études faute de confiance et de débou­chés.

    Au final le résul­tat est le même, malgré la jolie courbe qui semble s’amé­lio­rer, la propor­tion de citoyens avec un emploi s’ame­nuise avec le temps alors que la popu­la­tion géné­rale augmente. À un moment ça va craquer, et d’ailleurs ça craque déjà.

    Deux solu­tions : Mieux répar­tir le travail, et descendre à 32 heures, et pourquoi pas au-delà un jour. Ou oser se déta­cher de l’em­ploi comme valeur sociale et instau­rer un revenu d’exis­tence. Dans les deux cas il va falloir imagi­ner les solu­tions et arrê­ter de croire qu’on résout tout en amélio­rant la forma­tion ou en inci­tant les gens à travailler plus.

    Deux liens :

  • Reprendre la main sur notre monde poli­tique

    Reprendre la main sur notre monde poli­tique

    Je vois telle­ment de gens rési­gnés par la poli­tique… des gens qui semblent pour­tant se sentir concer­nés par leur prochain. Comment en est on arri­vés là ?

    Ce doit être horrible de vivre en se disant qu’on ne peut rien y faire, alors qu’il a fallu des siècles pour permettre nos démo­cra­ties. Elles sont encore impar­faites, et c’est un faible mot, mais elles ne seront jamais meilleures que l’in­ves­tis­se­ment qu’on y met.

    D’autres avant nous avaient toutes les raisons d’être rési­gnés et d’avoir l’im­pres­sion d’être impuis­sants. Nous avons tant d’ou­tils et de possi­bi­li­tés de plus qu’eux. Ne jouons pas les enfants gâtés parce que c’est diffi­cile

    Ça me fait d’au­tant plus mal que d’autres peuples se battent en ce moment pour ce que nous dédai­gnons parce que ça demande un peu d’ef­forts.

    Même avec l’im­pres­sion d’im­puis­sance : n’aban­don­nons pas, ni pour nous ni pour les suivants. J’ai un enfant, quel monde lui laisse-je si laisse la démo­cra­tie à l’aban­don simple­ment parce ce que ça demande des efforts ?

    Ne nous lais­sons pas avoir par les débats sur les repré­sen­tants poli­tiques pour­ris, non repré­sen­ta­tifs, sur la non prise en compte du vote blanc et toutes ces excuses. Tout ça n’a d’im­por­tance que parce que nous lais­sons faire.

    Personne n’a dit que c’était facile, que ça se ferait en un jour, mais les choses ne peuvent chan­ger que si nous les repre­nons en main, si nous ne décla­rons pas forfait et que nous n’y inves­tis­sons pas un mini­mum de nous-mêmes.

    Nous avons un peu de démo­cra­tie, nous ne la perdrons que si nous ne l’uti­li­sons pas.

  • Petit calcul sur 50 milliards

    Le salaire moyen en France est de 2410 euros mensuels bruts d’après l’INSEE, soit 28920 euros annuels (ne lancez pas un scud à votre dépar­te­ment RH tout de suite pas : on parle du salaire moyen, le salaire médian est lui bien en dessous, dans les 1700 € par mois).

    On peut y ajou­ter les charges patro­nales (je prends 40%, en sachant que ça fait moins, surtout si on parle de les dimi­nuer), de l’es­pace au sol, un bureau, des four­ni­tures, et du temps de gestion (faire la paie, le mana­ge­ment, etc.). À vue de nez on peut tabler sur un coût vrai­ment-tout-compris de 50 000 euros par personne et par an.

    Avec 50 milliards sur trois ans, disons 15 milliards par an, on finance donc à vue de nez 300 000 emplois au salaire moyen (qui vous l’ad­met­trez n’est quand même pas super bas).  C’est à peu près l’es­ti­ma­tion du MEDEF, sur laquelle ils ne s’en­gagent pas.

    Sauf que… cette équa­tion consi­dère que les emplois sont unique­ment source de coûts, qu’ils ne produise rien, ne rapportent rien, ce qui est juste inima­gi­nable.

    Avec ce pacte de respon­sa­bi­lité, on supprime des pres­ta­tions sociales (les charges reti­rées, se sont des coti­sa­tions pour la famille, la santé, …) pour offrir des emplois gratuits aux entre­prises, qui bien sûr empo­che­ront le résul­tat produit au niveau des action­naires, accé­lé­rant le déséqui­libre crois­sant entre capi­tal et travail.

    Bien entendu ceci est le scéna­rio posi­tif. Comme le MEDEF ne souhaite pas s’en­ga­ger formel­le­ment, il est probable qu’une partie des charges écono­mi­sées aille direc­te­ment gros­sir la marge et les reve­nus des action­naires. Ce serait juste plus simple ainsi, surtout dans une période sans demande, donc où on n’a pas vrai­ment besoin de nouveaux sala­riés.

    Et si…

    Le salaire moyen d’un fonc­tion­naire est de 2950 € mensuels bruts. Toujours avec le même type de calcul, on arrive à quelque chose comme 62 000 euros annuels vrai­ment-tout-compris.

    15 milliards permet­trait de créer 242 000 fonc­tion­naires, ou du moins d’ar­rê­ter de bais­ser leur nombre. C’est un peu moins mais ils profi­te­ront à l’en­semble de la société.

    Imagi­nez qu’on créé des crèches, qu’on assure une éduca­tion à un niveau bien meilleur, surtout là où c’est diffi­cile, qu’on résorbe un peu le gigan­tesque délai d’at­tente judi­ciaire, qu’on ait des poli­cier en patrouille dans les rues pour éviter les problèmes au lieu de camé­ras pour les obser­ver, qu’on ait des hôpi­taux avec un person­nel qui travaille mieux…

    Nous n’au­rons fait bais­ser le chômage que de 7% (que…) mais il ne s’agit plus d’une parole en l’air non enga­geante d’un repré­sen­tant du MEDEF, il s’agit d’un fait concret qui ne demande qu’une déci­sion.

    On a donc un effet court terme plus fort. On perd proba­ble­ment l’ef­fet moyen terme sur les emplois induits par la relance d’ac­ti­vité (impos­sible à chif­frer) qu’au­rait de mettre 300 000 emplois de plus dans les entre­prises. Mais d’un autre côté un gagne des effets long terme et très long terme indé­niables en terme d’édu­ca­tion, d’at­trac­ti­vité du terri­toire (qui est loin d’être unique­ment une ques­tion de charges et de coût sala­rial).

    Bien entendu, si on regarde le salaire médian (donc qu’on ne prend pas de hauts fonc­tion­naires très bien payés), on fait bais­ser le coût et c’est 315 000 emplois possibles.

    Et sinon…

    Et sinon, si le côté « fonc­tion­naire » fait peur : quid de finan­cer plutôt des créa­tions d’en­tre­prises, des grands projets publics d’in­fra­struc­ture, des produc­tions utiles ?