Baisse du chômage, mais baisse de l’em­ploi

La baisse (très légère) des chiffres du chômage est un dange­reux trompe l’oeil. Tout le monde commence à connaitre le premier biais : Le chiffre surveillé baisse, mais le nombre d’ins­crits totaux au Pôle Emploi conti­nue d’aug­men­ter.

En fait c’est encore pire : Le taux d’em­ploi – popu­la­tion avec un emploi par rapport à la popu­la­tion en âge de travailler – est stable. Le taux d’ac­ti­vité – popu­la­tion active, avec emploi ou au chômage, sur la popu­la­tion en âge de travailler – est lui en baisse.

Ce que ça veut dire c’est que non seule­ment l’em­ploi n’aug­mente pas, mais les gens aban­donnent, et quittent la caté­go­rie des actifs, ou des étudiants qui rallongent leurs études faute de confiance et de débou­chés.

Au final le résul­tat est le même, malgré la jolie courbe qui semble s’amé­lio­rer, la propor­tion de citoyens avec un emploi s’ame­nuise avec le temps alors que la popu­la­tion géné­rale augmente. À un moment ça va craquer, et d’ailleurs ça craque déjà.

Deux solu­tions : Mieux répar­tir le travail, et descendre à 32 heures, et pourquoi pas au-delà un jour. Ou oser se déta­cher de l’em­ploi comme valeur sociale et instau­rer un revenu d’exis­tence. Dans les deux cas il va falloir imagi­ner les solu­tions et arrê­ter de croire qu’on résout tout en amélio­rant la forma­tion ou en inci­tant les gens à travailler plus.

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