- Manuel Valls a accepté de laisser son téléphone sécurisé à une puissance étrangère. Juste ça : laisser sans surveillance son téléphone dans un espace israelien, voir des signes d’anomalie. Faire voter des lois avancées sur la surveillance et ne même pas prendre en compte la base…
- Ten thousand benefit claimants declared fit to work under controversial Tory tests have died. Où le système déraille complètement en rendant extrêmement difficile la reconnaissance d’un statut ou l’accès à une aide. Ne riez pas, la situation n’est pas bien différente en France, pas que là dessus.
- La nouvelle mesure MR-N-VA : « travaille gratuitement ou on te coupe les vivres » (Belgique) : Faire balayer les rues par les bénéficiaires de minima sociaux, sans salaire… par ces mêmes personnes qui le faisaient avant en tant qu’employés, et qu’on a licencié. Magnifique.
- Où monarchie? où République ? La question est rhétorique et s’il ne s’agit que d’une anecdote, elle donne tout de même le ton de comment nous hiérarchisons notre classe politique par rapport aux citoyens.
Catégorie : Politique et société
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Lectures politiques – début juillet 2016
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[Commentaire] Le contrat
Pour cela je voudrais que l’on mette en place un système qui semble fonctionner dans à peu près tous les corps de métiers : le contrat. […]
C’est pourquoi je propose que pour être élu, un candidat doit présenter un contrat listant ses promesses. […] Si le contrat est rompu, comme pour tout contrat, une suite pénale sera donc envisagée. C’est aussi simple que cela.
Nous n’avons pas de mandat impératif dans les institutions françaises, uniquement des mandats représentatifs… et pour de très bonnes raisons.
Imaginons donc plusieurs cas. Je fais une promesse de diminuer les impôts. Je suis élu pour quatre ans à l’Assemblée nationale :
1- Le contexte change : Je suis franc, honnête, je n’ai pas changé de valeurs ou de direction mais le contexte économique et social a changé entre mon élection et la mise en œuvre du projet. Baisser les impôts serait désormais une folie, ne pas le faire me rendrait coupable devant mon engagement. Que faire ?
2– On me confronte au tout ou rien : Le gouvernement propose les lois, je les amende et je les vote. Le gouvernement ont proposé et fait arriver une baisse des impôts mais le texte contient aussi d’autres dispositions inacceptables, et peut-être même des baisses bien trop importantes. J’ai proposé des amendements mais ils n’ont pas remporté la majorité suffisante. Même si je continue à être pour une baisse des impôts, voter ce texte précis serait dangereux. Que faire ?
3– D’autres priorités inattendues : Nous travaillons sur un projet mais l’actualité s’impose à nous. Il y aura eu de vrais problèmes à régler côté agriculture, une vague de terrorisme, le gouvernement aura changé deux fois. Le projet n’a pas pu aboutir dans les délais malgré toute la bonne volonté. Oh, nous aurions pu le faire arriver mais ça aurait été au détriment de l’intérêt général, et ça aurait été un texte bâclé potentiellement pire que la situation actuelle. Que faire ?
4– Je ne décide pas seul : Je travaille, j’amende, je vote. Je ne suis pas seul à décider au parlement. La majorité en décide autrement et nous aurons une hausse des impôts. Comment me tenir responsable ?
5– Compromis et équilibres : J’ai aussi fait la promesse d’augmenter le budget de la justice, dramatiquement en besoin. Les deux sont réalisable conjointement mais je ne travaille pas seul. Pour faire arriver les projets il faut faire des compromis. Je peux soit continuer comme prévu avec le risque de finir en minorité sur les deux textes, soit faire un compromis afin de garantir le succès à au moins un des deux textes. Que faire ?
6– Pas en contrôle : Entre temps le Président a été élu, avec une autre majorité, ou au moins le gouvernement nommé n’a plus les mêmes priorités. Le gouvernement contrôle l’essentiel de l’agenda parlementaire et les niches à l’initiative du parlements sont trop réduites pour faire arriver tout ce qui était envisagé.
7– Nouveaux éléments : Pour faire notre travail sérieusement nous avons mené des études préalables. Le contexte économique et social n’a pas réellement changé mais nous avons découvert des effets négatifs significatifs imprévus. Mieux vaudrait ne pas mettre en œuvre ce qui était prévu. Que faire ?
8– Meilleure solution : Pour faire notre travail sérieusement nous avons mené des études préalables. Le contexte économique et social n’a pas réellement changé mais nous avons découvert une solution pour redonner du pouvoir d’achat aux français sans faire baisser les recettes fiscales de l’État pour autant. C’est encore mieux que prévu mais ce n’était pas notre engagement. Que faire ?
9– Trahir l’esprit, respecter l’écrit : Je vois l’échéance arriver. J’ai été de bonne volonté mais nous n’avons pas fait significativement baisser les impôts. Heureusement j’ai la solution : baisser les impôts et à la place augmenter les taxes et cotisations indirectes. Ce serait saborder le pays mais moi ça m’éviterait tout risque. Que faire ?
9– Mesurer et évaluer : Je vois l’échéance arriver. Nous avons fait ce que nous pensions le mieux en rapport avec nos engagements mais il y a vingt statistiques différentes. Suivant comment on lit et quelle statistique on regarde, on va pouvoir dire que les impôts ont augmenté ou qu’ils ont diminué. Que faire ?
Bonne chance.
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Il y a certainement 50 autres cas. Le truc c’est de se rappeler que nos élus ne maitrisent pas grand chose. Quand ils avancent sans tenir compte de tout le reste, ils réalisent souvent le pire, même si ça colle avec des engagements électoraux.
Si j’ai besoin de prendre un représentant, c’est justement parce que je lui donne une direction mais qu’ensuite il devra prendre une décision en fonction d’un contexte, de consultations, d’expertises, de rapports, de documentations, d’un travail que je n’ai pas fait, et d’autres élus. Même si je sais où j’aimerais aller à priori, lui dicter la décision avant que tout ça soit fait ou connu serait totalement imbécile.
Plus simplement, si j’étais capable de décider lors du vote, pourquoi aurais-je besoin d’un représentant pour prendre la décision ? Il suffirait de regarder les votes lors de l’élection et de publier directement au journal officiel. Nous aurions une démocratie directe. Pourquoi pas, mais élire un représentant pour lui dire que de toutes façons sa conduite est dictée, ça n’a strictement aucun intérêt à mon avis. Pire, ça peut amener les mêmes effets négatifs que n’importe quel contrat d’objectif.
Les groupes de réflexion sur la démocratie explorent même l’exact opposé. On tire l’assemblée au sort, on ne choisit même plus l’élu, donc hors de question de lui donner un contrat sur quoi et comment voter.
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Le lecteur attentif remarquera qu’il en va de même pour les contrats. Il est rare qu’on réalise un contrat sur plus de 2 ans sans prévoir de clauses de sorties ou une capacité d’adaptation. Le cas échéant, si les deux parties travaillent dans le même sens, il est possible de faire des avenants, de réorienter le contrat en fonction de ce qu’on trouve. Dans tous les cas les contrats qui se réalisent dans des environnements peu contrôlés ou dont les détails ne sont pas connus sont souvent des engagements de moyen et pas des engagements de résultat.
Le lecteur attentif remarquera aussi que l’élu se rapproche beaucoup plus d’un employé qui est là pour participer à la direction de la collectivité que d’un prestataire à qui on demande un service avec engagement de résultat. Au plus on peut le voir comme un consultant.
Étrangement je n’ai jamais entendu dire qu’un conseil d’administration ait demandé un tel contrat au président qu’il nomme. Il en va de même pour les consultants qu’on embauche. Il y a parfois des primes de réussite et on ne renouvelle pas celui qui ne donne pas satisfaction, mais jamais on n’a imaginer le rendre responsable devant la justice de ne pas être arrivé à tenir des objectifs.
Je dis étrangement parce que vous pensez bien que si ça avait le moindre sens, ça fait longtemps que les donneurs d’ordre divers et variés auraient cherché à obtenir ces garanties. Non, ils ont simplement compris qu’embaucher quelqu’un pour prendre des décisions impliquait forcément de lui laisser une capacité d’appréciation et d’adaptation.
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Quoi alors ? Et bien justement, utilisons ce qui existe dans le milieu des entreprises pour ces cas là. Donnons droit à l’instance supérieure de renverser une décision, de révoquer celui qui ne donne pas satisfaction. Mieux, définissons le cadre de l’engagement : imposons une validation lors des décisions stratégiques de grande importance.
Pour le milieu des entreprises il s’agit des conseils d’administration et autres conseils de surveillance, en session ordinaire ou extra-ordinaire.
Pour l’État ça pourrait être un mécanisme de référendum pour révoquer le parlement ou pour valider certaines décisions (entre autres celles touchant à la constitution, mais pas forcément uniquement).
Là je dis oui.
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Contrôle au faciès
Quand on parle de contrôle au faciès, il y a toujours quelqu’un pour dire que tout ça n’est pas très factuel, que les récits sont partiaux et que je suis surtout l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.
Sauf que non, pas tout à fait.
La réalité c’est que je n’ai pas souvenir d’avoir vécu un seul contrôle d’identité. Pas un seul. C’est peut-être déjà arrivé, mais dans ce cas ça a été suffisamment rapide, poli et basique pour ne laisser aucune trace. On ne m’a jamais fait de palpation de sécurité, de fouille, jamais emmené au commissariat, etc.
J’ai même passé une frontière France -> Suisse avec une déclaration « j’ai oublié ma carte d’identité chez moi », oui (mais j’imagine que ça ne passerait plus aujourd’hui). C’est dire…
Les seuls contrôles dont j’ai souvenir ce sont les contrôles aux frontières (à l’aéroport ou les équipes de douane proches de Genève), trois contrôles routiers (deux où ils arrêtaient tout le monde sans exception et un où j’ai visiblement grillé un feu rouge sans m’en rendre compte et où on m’a juste dit « attention, ce n’est pas bien »), ou les contrôles de billets lors des transports en commun (je les compte parce qu’ils sont parfois accompagnés par les forces de l’ordre mais ces derniers ne m’ont jamais demandé quoi que ce soit à cette occasion).
Le seul contrôle poussé et un peu agressif (arrêté, déplacé dans une pièce, voiture et personne fouillés, démonté mon téléphone), à la frontière de Genève, était dans un groupe d’amis moins blancs que moi.
Aucun contrôle d’identité. Cette même histoire est assez fréquente chez mes amis en situation similaire: j’ai 37 ans, homme, cis-genre, blanc, centre ville aux heures de début et fin de journée de travail, CSP+ style plutôt « vêtements de bureau » que sportwear.
À l’inverse, tous les amis s’habillant plus sport ou ayant une peau moins blanche que moi et à qui j’ai posé la question se sont fait contrôlés dans l’année passée. Je n’ai pas demandé à tout le monde, mais je n’ai eu aucune exception. Aucune.
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Statistiquement l’échantillon ne vaut peut-être rien, mais j’aimerai quand même qu’on m’explique.
Qu’on m’explique pourquoi lors des contrôles on me dit « pas vous » alors que les autres sont stoppés parfois agressivement, parfois palpation et vidage de poche main contre le mur comme dans les séries américaines. La seule différence quasi systématique est la couleur de peau ou la présence d’un sweater à capuche.
Qu’on m’explique pourquoi j’ai vu des amis changer de chemin par lassitude d’être contrôlés en voyant une patrouille, alors que ça ne me serait même jamais venu à l’esprit. La seule différence notable que j’y ai vu est qu’ils sont basanés.
Qu’on m’explique pourquoi quand je demande des informations à un policier en opérations j’ai une réponse polie alors que la même personne derrière moi se fait parfois refouler à la limite de l’insulte. Là aussi, même si ce n’est que du ressenti, je n’y vois qu’une différence de faciès.
Tout ça je l’ai vécu. On ne parle pas de on-dits.
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Je ne vois que ce qu’il se passe autour de moi, en centre ville bien propre aux heures de transit des employés de bureau. Les récits tiers sont bien moins superficiels que ce que j’ai vu de mes yeux.
Je trouve ça un peu facile de parler de partialité, que tous ces jeunes et non-blancs n’ont en fait rien à reprocher, qu’ils se font des idées voire sont de mauvaise foi. C’est rassurant, tranquillisant, mais quand même difficile à croire. D’autant plus difficile que quand les polices anglaises et espagnoles ont réellement travaillé la question, elles ont vu qu’elles avaient effectivement des pratiques illégitimes.
Il faut croire que nous avons la police parfaite mais juste beaucoup de paranoïaques et d’hypocondriaques du contrôle dans la population.
Même en supposant cette police parfaite, je ne vois pas ce que ça change. Que la population ait un ressenti de contrôle au faciès est un problème en soi, peu importe que les faits soient avérés ou pas. La réalité des faits est presque une question secondaire : Le problème suffisant pour mettre en place tous les outils de contrôle et d’assurance nécessaires, suffisant pour faire comme si. Au pire ça permettra de faire taire ces fausses victimes et d’éliminer le mauvais ressenti.
Bon, bien évidemment on risque aussi de se rendre compte que le problème est réel. Visiblement nos politiques ne sont pas prêts à prendre ce risque.
Il faut dire qu’on parle de récépissé pour les contrôles d’identités alors qu’on n’est même pas capables de faire respecter l’obligation d’affichage du numéro RIO sur les policiers en uniforme. Ça n’aide pas à crédibiliser ceux qui luttent contre le récépissé.
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Le récépissé en cas de contrôle d’identité ce n’est pas la mesure parfaite, et je crains que certains policiers refusent la délivrance du papier de la même façon qu’ils refusent de donner leur RIO.
Pour autant c’est une mesure relativement simple, applicable, qui renverse la confiance et permet de redonner quelque chose dans les mains de ceux qui se disent et qui se sentent victimes. Mieux, c’est une mesure qui a fait ses preuves ailleurs.
Et si on arrêtait de se regarder le nombril ?
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[Lecture] Les contenus diffusés par BFMTV
Un internaute s’est amusé à chronométrer les contenus diffusés par BFMTV pendant quatre heures d’une journée (14 juin 2016) et faire une synthèse (graphique à l’appui !). C’est plutôt édifiant.
Sur 4h de programme, 2h43 sur le terrorisme, 34 minutes sur les manifestations de la loi travail, 45 minutes de publicité, 2 minutes de météo et … rien d’autre.
Nos médias deviennent un vrai problème pour le climat du pays.
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[Lecture] Un convoi britannique d’aide aux migrants refoulé à Douvres par la France
« Un camion de 38 tonnes rempli d’aide a réussi à passer mais la plupart des 250 voitures individuelles l’accompagnant ont été refoulées. C’est la France qui nous empêche de passer », […]
La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, avait pris mercredi, au nom de « l’ordre public », un arrêté interdisant la circulation du convoi vers Calais, où se trouve le plus grand bidonville de France dans lequel s’entassent entre 4 000 et 5 000 migrants. Un arrêté similaire a également été pris vendredi par la préfecture du Nord, département voisin qui abrite un autre camp, celui de Grande-Synthe, où vivent un peu moins de 800 réfugiés, principalement des Kurdes.
Les autorités françaises ont expliqué l’interdiction de ce convoi par la « très forte mobilisation des forces de sécurité » pour la lutte antiterroriste et pour le maintien de l’ordre à l’approche du match France-Suisse pour l’Euro 2016, dimanche à Lille (Nord). De ce fait, « les forces de l’ordre ne pourront être mobilisées en nombre suffisant » à Calais, arguent-elles, redoutant des « troubles graves à l’ordre public ».
— Le Monde
Nous n’investissons pas les moyens pour gérer les réfugiés chez nous et nous arrivons à empêcher d’autres pays d’apporter l’aide nécessaire… parce qu’on a l’Euro de foot.
Nous sommes vraiment malades. Il est plus que temps de se rappeler que l’humain doit passer avant tout, y compris avant une manifestation de sport.
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[Lecture] Hommage aux 497 sans-abri morts l’an passé
En France, 497 SDF dûment identifiés, dont 190 en région parisienne, -inhumés pour la plupart au carré des indigents à Thiais (Val-de-Marne)- sont décédés en 2015. « Mais les statistiques évaluent à 2 800 le nombre de sans-abri qui meurent chaque année », précise Nicolas Clément, président du collectif qui tord le cou à une idée reçue selon laquelle les SDF mourraient surtout l’hiver
Je vois l’investissement lié au terrorisme en France avec vigipirate, du coût des militaire en vigie jusqu’à l’impact économique et tout l’arsenal.
Quelle part serait nécessaire pour simplement quasiment éradiquer les risques graves pour les SDF (voire loger les SDF) ? probablement seulement une partie.
Les priorités nous les choisissons. Nous préférons rogner nos libertés, voir les militaires dans nos rues et dépenser des milliards pour faire semblant d’éviter des drames ponctuels plutôt que d’agir concrètement pour bien plus de morts à nos portes, qui sont là chaque année. J’ai mal au cœur, et ce n’est pas nouveau.
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[Commentaire] We don’t have an immigration problem. We have a moral issue …
It is litteraly impossible to steal a job.
Think all the jobs are being stolen by illegal immigrants? Absolutely impossible. An employer is intentionaly hiring someone they can underpay for more profit.
We don’t have an immigration problem. We have a moral issue regarding business owners taking advantage of people and pushing the blame on those being taken advantage of.
C’est criant de vérité. Nous considérons comme acquis qu’il est normal et sain que les entreprises aient des comportements immoraux et exploitent autrui autant que leur permet la loi.
Nous reportons la faute sur tout le contexte qui met l’entreprise en capacité de le faire, au lieu mettre en responsabilités ceux qui mettent en œuvre ce qu’on juge immoral.
Il est temps d’arrêter de trouver normal que les entreprises soient amorales. Notre problème est là, sur beaucoup de points.
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Covered with tape
3 things about this photo of Zuck:
Camera covered with tape
Mic jack covered with tape
Email client is Thunderbird pic.twitter.com/vdQlF7RjQt— Chris Olson (@topherolson) 21 juin 2016
Parce que les bouts de scotch c’est important quand on tient à sa vie privée. Peut-être que ça en fera réfléchir certains qui pensent que tout ça est de la paranoïa.
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[Citations] Du racisme dans le foot? Et puis quoi encore!
On se moque de celui qui crie au racisme à cause de sa non-sélection au foot mais ce serait mettre un peu des œillères.
Indépendamment du cas spécifique, quelques morceaux choisis, citations extraites d’un article plus complet chez Mediapart :
Tout le monde vous dira que les blacks, certains blacks, sont doués techniquement, très forts physiquement, parfois un peu décontractés, un peu indolents, et que ça peut être préjudiciable en terme de concentration.
Pierre Ferracci, président de club, dans un excellent préjugé raciste.
L’avantage du joueur typique africain, c’est qu’il n’est pas cher quand on le prend, c’est un joueur qui est prêt au combat, qui est qualifié de puissant sur un terrain… Mais le foot ce n’est pas que ça, c’est aussi de la technique, de l’intelligence, c’est de la discipline, donc il faut de tout
Willy Sagnol, soutenu ensuite par le secrétaire d’État au sport et par son club. Je vous laisse le plaisir de goûter l’opposition entre l’africain (comprendre : homme à la peau noire) et l’intelligence.
Quand on a une composition d’équipe avec seulement des joueurs africains, en termes de mobilisation, d’esprit de révolte, ce n’est pas toujours facile à animer. Ils ont un caractère qui engendre un certain laxisme. […Il désire alors réduire le nombre de joueurs noirs de son effectif…] À chaque fois qu’on a été mené au score, on n’est jamais revenu, on ne l’a jamais emporté. C’est la race, pas la race, je n’en sais rien.
Guy Cotret, président de club, aujourd’hui à Auxerre
Si vous avez 60 %, voire 80 %, de joueurs d’origine d’africaine dans un club, ce n’est pas un mal en soi, mais cela signifie mettre à l’écart des gens qui ne sont pas de leur culture. La vie sociale du club n’est plus la même. (…) Il y a par exemple des joueurs qui viennent de tribus dominantes et, du coup, ce sont toujours eux qui décident et pas les autres.
Jean-Pierre Louvel, à l’époque président du syndicat des clubs professionnels, pas mieux. Sachant que dans le contexte on parle d’ailleurs plutôt d’origine dans le sens couleur de peau que dans le sens culturel.
[ …] le nombre de joueurs musulmans est désormais limité à Rennes […] à Saint-Étienne, le coach a passé consigne. Il ne veut plus de joueurs africains
On parle là aussi de couleur de peau, bien entendu.
Dès 2004, l’ancien joueur noir Jean Tigana racontait que son échec dans la course au poste de sélectionneur de l’équipe de France était lié à sa couleur de peau. Il confiait qu’un très haut dirigeant avait estimé qu’ « il y avait déjà assez de joueurs noirs sur le terrain, on n’allait pas en mettre un en plus sur le banc ».
Que X ou Y soit lui écarté à cause de son origine ou pas me parait presque anecdotique à côté du sujet qui vient d’être levée et du contexte qui semble exister.
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[Lecture] Which European countries work the longest hours?
via le World Economic Forum (groupements de dirigeants d’entreprises, qui promeut une gouvernance par le capitalisme/libéralisme via les entreprise, c’est dire si ce ne sont pas des gauchistes radicaux)
Ces chiffres sont connus, confirmés, et ce ne sont même pas les plus radicaux dans leur présentation, mais c’est visiblement important de les rappeler à ceux qui les oublient.
Non seulement le travailleur français travaille plus que la moyenne européenne, mais il travaille surtout plus que tous les pays qu’on nous prend en exemple pour parler de réforme du temps du travail.
Corrélation n’est pas causalité mais il peut quand même être intéressant de noter que les pays qui ont un temps de travail moyen plus fort sont aussi ceux qui s’en sortent le moins bien et qui ont un taux de chômage plus fort.
Chez nos voisins allemands ou anglais, le travail c’est surtout beaucoup de temps partiel subi, avec des travailleurs salariés sous le seuil de pauvreté.
(oui, c’est plus compliqué que ça, vu qu’on a aussi potentiellement plus de congés et jours fériés, mais même annuellement le travailleur français moyen travaille plus d’heures que son homologue allemand – abattons les idées reçues)