Dénonciation :
2. Droit pénal. Action de dénoncer à la justice une infraction dont on n’est pas lésé
Notre culture est bien moche à ce niveau.
Nous apprenons à taire les faits ou l’identité du coupable, comme dans une culture mafieuse. Celui qui parle est un traitre à son groupe. Quand c’est vis-a-vis d’un tiers on parle de délation, avec une comparaison immédiate à la collaboration sous l’occupation nazie.
Dès la petite enfance on apprend à ne pas rapporter. Même ceux qui sont censés faire respecter les règles, parents et instituteurs, sont parfois les premiers à qualifier de rapporteur ceux qui brisent le silence sans qu’on ne leur demande. C’est dire à quel point nous sommes schizophrènes.
Il y fraternité sur notre devise, mais il semble qu’elle doive s’exercer avec celui qui brise les règles de la collectivité, pas avec les victimes ou avec la collectivité elle-même. Toute autre comportement serait vite jugé immoral ou intégriste. Allez comprendre…
Pas très étonnant que bien peu réagissent face à une agression dont ils sont témoin. Le « pas mon problème » est tellement bien ancré que quand s’y ajoute la peur de se mettre à risque soi-même, bouger devient mission impossible.
Je ne comprends définitivement pas. La position morale, de fraternité et d’altruisme, serait pourtant de soutenir les victimes et la collectivité dans son ensemble.
Confondre dénonciation et délation, c’est un peu perdre notre fraternité quelque part.
Délation :
Dénonciation, généralement secrète, dictée par des motifs vils et méprisables
Je ne demande pas à chacun d’aller dénoncer son voisin, mais au moins de ne pas parler de délation pour ceux qui sortent de l’égoïsme facile et son « je ne suis pas concerné ».
Le seul critère est l’intention. Celui qui alerte et dénonce, cherche-t-il à faire le bien ou à faire le mal ? Nous devrions soutenir et protéger les premiers, à défaut d’en faire partie nous-même.
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