Catégorie : Politique et société

  • Cove­red with tape

    Parce que les bouts de scotch c’est impor­tant quand on tient à sa vie privée. Peut-être que ça en fera réflé­chir certains qui pensent que tout ça est de la para­noïa.

  • [Cita­tions] Du racisme dans le foot? Et puis quoi encore!

    On se moque de celui qui crie au racisme à cause de sa non-sélec­tion au foot mais ce serait mettre un peu des œillères.

    Indé­pen­dam­ment du cas spéci­fique, quelques morceaux choi­sis, cita­tions extraites d’un article plus complet chez Media­part :

    Tout le monde vous dira que les blacks, certains blacks, sont doués tech­nique­ment, très forts physique­ment, parfois un peu décon­trac­tés, un peu indo­lents, et que ça peut être préju­di­ciable en terme de concen­tra­tion.

    Pierre Ferracci, président de club, dans un excellent préjugé raciste.

    L’avan­tage du joueur typique afri­cain, c’est qu’il n’est pas cher quand on le prend, c’est un joueur qui est prêt au combat, qui est quali­fié de puis­sant sur un terrain… Mais le foot ce n’est pas que ça, c’est aussi de la tech­nique, de l’in­tel­li­gence, c’est de la disci­pline, donc il faut de tout

    Willy Sagnol, soutenu ensuite par le secré­taire d’État au sport et par son club. Je vous laisse le plai­sir de goûter l’op­po­si­tion entre l’afri­cain (comprendre : homme à la peau noire) et l’in­tel­li­gence.

    Quand on a une compo­si­tion d’équipe avec seule­ment des joueurs afri­cains, en termes de mobi­li­sa­tion, d’es­prit de révolte, ce n’est pas toujours facile à animer. Ils ont un carac­tère qui engendre un certain laxisme. […Il désire alors réduire le nombre de joueurs noirs de son effec­tif…] À chaque fois qu’on a été mené au score, on n’est jamais revenu, on ne l’a jamais emporté. C’est la race, pas la race, je n’en sais rien.

    Guy Cotret, président de club, aujourd’­hui à Auxerre

    Si vous avez 60 %, voire 80 %, de joueurs d’ori­gine d’afri­caine dans un club, ce n’est pas un mal en soi, mais cela signi­fie mettre à l’écart des gens qui ne sont pas de leur culture. La vie sociale du club n’est plus la même. (…) Il y a par exemple des joueurs qui viennent de tribus domi­nantes et, du coup, ce sont toujours eux qui décident et pas les autres.

    Jean-Pierre Louvel, à l’époque président du syndi­cat des clubs profes­sion­nels, pas mieux. Sachant que dans le contexte on parle d’ailleurs plutôt d’ori­gine dans le sens couleur de peau que dans le sens cultu­rel.

    [ …] le nombre de joueurs musul­mans est désor­mais limité à Rennes […] à Saint-Étienne, le coach a passé consigne. Il ne veut plus de joueurs afri­cains

    On parle là aussi de couleur de peau, bien entendu.

    Dès 2004, l’an­cien joueur noir Jean Tigana racon­tait que son échec dans la course au poste de sélec­tion­neur de l’équipe de France était lié à sa couleur de peau. Il confiait qu’un très haut diri­geant avait estimé qu’ « il y avait déjà assez de joueurs noirs sur le terrain, on n’al­lait pas en mettre un en plus sur le banc ».

    Que X ou Y soit lui écarté à cause de son origine ou pas me parait presque anec­do­tique à côté du sujet qui vient d’être levée et du contexte qui semble exis­ter.

     

     

     

     

  • [Lecture] Which Euro­pean coun­tries work the longest hours?

    via le World Econo­mic Forum (grou­pe­ments de diri­geants d’en­tre­prises, qui promeut une gouver­nance par le capi­ta­lisme/libé­ra­lisme via les entre­prise, c’est dire si ce ne sont pas des gauchistes radi­caux)

    Ces chiffres sont connus, confir­més, et ce ne sont même pas les plus radi­caux dans leur présen­ta­tion, mais c’est visi­ble­ment impor­tant de les rappe­ler à ceux qui les oublient.

    Non seule­ment le travailleur français travaille plus que la moyenne euro­péenne, mais il travaille surtout plus que tous les pays qu’on nous prend en exemple pour parler de réforme du temps du travail.

    Corré­la­tion n’est pas causa­lité mais il peut quand même être inté­res­sant de noter que les pays qui ont un temps de travail moyen plus fort sont aussi ceux qui s’en sortent le moins bien et qui ont un taux de chômage plus fort.

    Chez nos voisins alle­mands ou anglais, le travail c’est surtout beau­coup de temps partiel subi, avec des travailleurs sala­riés sous le seuil de pauvreté.

    (oui, c’est plus compliqué que ça, vu qu’on a aussi poten­tiel­le­ment plus de congés et jours fériés, mais même annuel­le­ment le travailleur français moyen travaille plus d’heures que son homo­logue alle­mand – abat­tons les idées reçues)

  • Lectures poli­tiques en vrac – début juin 2016

    L’af­freux doute des libé­raux (Le Monde Diplo­ma­tique, 2014) et Les inéga­li­tés de reve­nus nuisent à la crois­sance (Le Monde, 2015). Où on fait semblant de décou­vrir un secret de poli­chi­nelle : La théo­rie du ruis­sel­le­ment a toujours été démen­tie par les faits. L’aug­men­ta­tion des inéga­li­tés est un frein à l’avan­cée globale des écono­mies et des popu­la­tions. « Le néoli­bé­ra­lisme, qui préten­dait sortir le capi­ta­lisme de sa crise, l’y a enfoncé. Et ce n’est pas face à une «  nouvelle norme  » que nous nous trou­vons, mais dans une impas­se… »

    Via Libé­ra­tion : « Il va sans doute y avoir un mouve­ment long. Mais on atten­dra. C’est un mouve­ment qui va s’ef­fi­lo­cher, comme Nuit Debout, qui devait être le nouveau Mai-68 et qui est devenu la Foire de Paris des orga­ni­sa­tions gauchistes ». La cita­tion est de Manuel Valls, qui montre à quel point il est en déca­lage avec la gauche, au point qu’il en a honte et qu’il l’uti­lise comme un terme péjo­ra­tif. Plus clair que ça…
    Pendant ce temps, quand bien même rien n’est advenu, Nuit Debout conti­nue son petit bonhomme de chemin, ce qui est extra­or­di­naire après plus de 100 jours, même si rien aucune révo­lu­tion ne s’en suit (est-ce même le but ?)

    Témoi­gnages de jour­na­listes à la suite des violences poli­cières du 2 juin 2016 à Rennes (Club de la presse de Bretagne). Une petite vidéo avait circu­lée. On n’y voyait pas grand chose à part de l’agres­si­vité entre jour­na­listes et poli­ciers. Avec la mise en contexte et un peu plus d’images, on comprend mieux.

    La presse à l’heure des purges et des publi­re­por­tages (Media­part). On y trouve pêle-mêle « Quand on respecte son lecteur, on ne lui impose pas d’idées. Aude Lance­lin donne la parole à Nuit debout ! Cela la regarde, mais ce n’est pas la ligne du jour­nal  » ou « Notre jour­nal est d’ins­pi­ra­tion sociale-démo­crate. Or, elle publie des articles anti-démo­cra­tiques dans ses pages. Je ne reste­rai pas action­naire d’un jour­nal qui défend des idées, une éthique, une morale, qui me cassent le cœur. » (sachant bien entendu que ce n’est pas l’ac­tion­naire qui va rester ou partir, mais la rédac­tion en chef).
    Vous vous deman­diez le pourquoi du silence ou de la critique unique à propos de Nuit Debout à l’heure où même la propo­si­tion la plus honteuse se voit quali­fiée de débat ? main­te­nant vous savez.
    Je trouve normal que l’ac­tion­naire puisse défi­nir l’opi­nion poli­tique de ce qu’il produit mais nous avons alors un vrai problème de préfor­ma­tage de l’opi­nion quand l’ar­ticle cite plusieurs direc­teurs de presse natio­nale qui vont dans le même sens social-démo­crate ou plus à droite, surtout consi­dé­rant les subven­tions impor­tantes qui leur est faite.

    L’abus de pouvoir poli­cier : une socio­lo­gie (France Culture, accom­pa­gné d’un audio de 30 minutes) : « Manuel Valls le 19 mai sur RTL : ‹Il n’y a aucune consigne de rete­nue, aucune consigne de ne pas inter­pel­ler, aucune consigne de ne pas aller jusqu’au bout pour ne pas appré­hen­der les casseurs›. L’ab­sence reven­diquée de rete­nue pour la police ». La cita­tion est inté­res­sante dans le contexte de violences poli­cières actuel mais l’au­dio balaye le sujet avec bien plus de recul.

  • [Lecture] Une démo­li­tion du Conseil consti­tu­tion­nel par son ancien président

    Sa détes­ta­tion des juristes […] est quasi systé­ma­tique, avec notam­ment des pages féroces de dédain pour les « “grands” [les guille­mets sont ici à répé­ti­tion les siens] juristes du Conseil », qu’il veille d’ailleurs à écar­ter soigneu­se­ment de ses entre­tiens avec les respon­sables poli­tiques, même quand il s’agit de parler du présent ou du futur de l’ins­ti­tu­tion. Il souhaite surtout voir le Conseil conti­nuer à être peuplé à l’ave­nir de poli­tiques, ayant « le sens de l’État », et surtout pas en tout cas de magis­trats judi­ciaires « qui se sont construits contre l’État », écrit-il, et ne pensent qu’à défendre les liber­tés qu’il mena­ce­rait.

    sur Jus Poli­ti­cum, à propos de Jean Louis Debré, ancien président du conseil consti­tu­tion­nel

    Le président du Conseil consti­tu­tion­nel, qui veut voir des poli­tiques et surtout pas des juristes pour ce qui est désor­mais notre plus haute juri­dic­tion, en charge de limi­ter et règle­men­ter les pouvoirs de notre État et de ses insti­tu­tions, au nom du peuple.

    État de droit quelqu’un ?

    Le plus navrant c’est que quelqu’un à un tel rôle feigne d’igno­rer que oui, la consti­tu­tion a bien pour rôle de défendre les liber­tés des citoyens en règle­men­tant l’État, pour le contrainte dans le mandat qui lui est donné et éviter qu’il ne sorte du contrôle et devienne une menace. Ni plus, ni moins.

    À rappro­cher du billet précé­dent, malheu­reu­se­ment. C’est tout un envi­ron­ne­ment qui glisse hors de la démo­cra­tie et de l’État de droit, douce­ment mais surement.

  • [Lecture] Prendre les conseils d’un avocat n’est pas un crime

    le procu­reur géné­ral près de la Cour d’Ap­pel de Paris écrit « Enfin la décou­verte en perqui­si­tion chez X d’un docu­ment d’un syndi­cat d’avo­cat inti­tulé : manis­fes­tants–e-s : droits et conseils en cas d’in­ter­pel­la­tion vient corro­bo­rer la volonté mani­feste de parti­ci­per à des actions violentes en cours de mani­fes­ta­tion puisqu’il prend des éléments sur la conduite à tenir en cas d’in­ter­pel­la­tion  ».

    Ainsi le SAF est accusé d’en­cou­ra­ger la violence au seul motif de faire connaître leurs droits aux mani­fes­tants par la produc­tion d’un docu­ment inti­tulé « info juri­diques » et conte­nant des infor­ma­tions exclu­si­ve­ment juri­diques.

    Commu­niqué du SAF, syndi­cat des avocats de France

    On en est là. Être informé de ses droits devient un élément à charge. C’est bien connu, en mani­fes­ta­tion seuls les (futurs) délinquants violents ont besoin de connaitre leurs droits…

    Riez, mais quand l’État avan­cera « il a consulté la loi via Legi­france » comme élément à charge de culpa­bi­lité, il sera bien diffi­cile de reve­nir en arrière. Je ne sais pas pourquoi je parle au futur, parce que ce qui s’est passé revient quasi­ment à ça en fait.

    Ça arrive aujourd’­hui, en France, et ça ne me fait pas rire du tout parce que ça s’ins­crit dans un envi­ron­ne­ment qui glisse hors de la démo­cra­tie et de l’État de droit, douce­ment mais surement. À rappro­cher du billet d’hier (et d’autres qui vont suivre).

    Je ne discute même pas sur le fait que les mani­fes­tants en ques­tion soient coupables ou non, c’est juste hors sujet ici. Le fait de s’in­for­mer de ses droits ne doit jamais être un élément à charge dans un État de droit, c’est juste l’évi­dence même.

    Le seul fait qu’une telle idée ait pu germer dans l’es­prit d’un magis­trat de la Répu­blique démontre le fossé exis­tant entre les citoyens et ceux qui sont  censés faire respec­ter la loi.

    Ainsi connaître ses droits est présumé un acte subver­sif

    On en est là

  • Inter­dit de mani­fes­ta­tion

    Les préfets utilisent l’état d’ur­gence pour inter­dire à certaines personnes les zones de mani­fes­ta­tion. C’est déjà large­ment inac­cep­table d’uti­li­ser les lois d’ex­cep­tion anti-terro­ristes pour ce type de motifs.

    Sur le papier jusqu’à présent on tentait de justi­fier que ça ciblait des casseurs et des violents, même si parfois ça a été des jour­na­listes ou des gens jamais même inter­pe­lés et encore moins condam­nés pour quoi que ce soit.

    Aujourd’­hui on touche le fond. On touche ceux qui ont un rôle actif dans la mani­fes­ta­tion – droit essen­tiel garanti par la consti­tu­tion – mais absents des affron­te­ments.

    Motif pure­ment poli­tique donc. Pourquoi lais­sons-nous faire ce scan­dale ?

    source Le Monde.

  • Toute une concep­tion de la démo­cra­tie

    Où la solu­tion c’est gouver­ner par ordon­nance (c’est à dire sans le parle­ment, en déci­sion unila­té­rale par le gouver­ne­ment non élu), dans l’été, expli­ci­te­ment pour éviter que la popu­la­tion ne soit en mesure de réagir.

    On peut critiquer Copé ou la droite mais ce serait se trom­per de cible. C’est un mouve­ment géné­ral de nos élus que de croire que les assem­blées et le peuples sont des empê­cheurs de déci­der ce qui est le mieux pour le pays. La démo­cra­tie est un concept bien loin­tain, il ne va pas tarder à rejoindre les droits de l’Homme au placard.

  • Lettres de cachet dans Mino­rity report

    Nous sommes telle­ment habi­tués au pire que plus rien ne choque.

    L’État dit juste qu’il inter­pelle dans l’ar­bi­traire le plus total des gens contre qui il n’a aucune charge (préven­tif) et pour lesquels on évite la publi­cité (vue la faci­lité avec laquelle on monte une opéra­tion de commu­ni­ca­tion sur chaque mini-victoire, on peut consi­dé­rer que celles-ci sont volon­tai­re­ment cachées).

    On ne parle pas d’une personne parti­cu­lière pour un risque précis, mais *des* inter­pel­la­tions préven­tives *tous les jours*. Rien que ça.

    Et ça ne choque personne. Je me rappelle du concept de lettre de cachet. Nous n’en sommes pas loin.

    Moi ça me fait peur. Si vous croyez que ça ne touche que des terro­ristes, vous avez quand même extrê­me­ment confiance dans nos gouver­ne­ments. Même ainsi, j’es­père que personne n’ose­rait croire que ça ne peut pas déra­per, que ça ne sera jamais détourné à l’ave­nir, que ça ne pose pas un problème immense pour l’état de droit.

  • [Lecture] Appli­ca­tion SAIP – Le minis­tère de l’In­té­rieur lance un nouveau système d’alerte

    Nommée SAIP, pour système d’alerte et d’in­for­ma­tion des popu­la­tions, l’ap­pli­ca­tion vous permet­tra d’être alerté lors d’évé­ne­ments excep­tion­nels (alertes nucléaire, produits dange­reux, rupture d’ou­vrage hydrau­lique, etc.) suscep­tibles de résul­ter d’un atten­tat, surve­nant dans une zone géogra­phique précise, sous réserve que la géolo­ca­li­sa­tion soit acti­vée et que l’ap­pli­ca­tion soit active.

    via Android France

    Bras­sage de vent.

    Il faut que les gens aient installé l’app. Pas besoin d’être grand sorcier pour penser que ça va concer­ner une poignée de personnes, même à grand renfort de pub.

    Il faudra ensuite que les gens ne l’aient pas désins­tal­lée. Parce que oui, l’app demande un canal data tous les quart d’heure pour télé­char­ger les alertes du moment, plus poten­tiel­le­ment une loca­li­sa­tion (j’es­père qu’ils ne font pas de géolo­ca­li­sa­tion en l’ab­sence d’alerte mais je n’y mettrais pas ma main au feu). Réduire signi­fi­ca­ti­ve­ment l’au­to­no­mie de l’ou­til de tous les jours pour aucun béné­fice direct visible, ça va être diffi­cile à faire accep­ter.

    Il faudra ensuite que la noti­fi­ca­tion serve. La véri­fi­ca­tion de nouvelle alerte se fait toutes les 15 minutes. C’est peu mais ça reste énorme. L’alerte concer­nera un événe­ment vieux d’un quart d’heure. Comme il faut le temps que la chaîne hiérar­chique décide d’en­voyer l’alerte, mettons plutôt un événe­ment vieux d’il y a trente minutes. Ensuite il faudra que la personne ouvre ses noti­fi­ca­tions.

    * * *

    Facile de critiquer mais le bon outil existe : le SMS.

    • On peut envoyer l’in­for­ma­tion unique­ment aux personnes dans le rayon d’ac­tion de l’an­tenne radio concer­née. Pas besoin de géolo­ca­li­sa­tion sur le télé­phone.
    • On peut toucher tout le monde, y compris les étran­gers de passage, sans besoin d’avoir installé une appli­ca­tion spéci­fique aupa­ra­vant.
    • On peut le faire en temps quasi réel, sans la latence de 15 minutes néces­saire pour le télé­char­ge­ment régu­lier de l’app android.
    • On peut le faire sans toucher à l’au­to­no­mie du télé­phone. La veille GSM clas­sique suffit. Il n’est même pas utile d’avoir un canal de donnée activé.

    Mieux, il existe un type de SMS parti­cu­lier dit « flash SMS », prévu spéci­fique­ment pour ce type d’usages, qui s’af­fiche d’of­fice sur le télé­phone, en prio­ri­taire.

    Le défaut ? Il faudrait une loi pour obli­ger les opéra­teurs à relayer ces messages d’alertes (ou au moins une conven­tion, parce que j’ima­gine qu’il serait diffi­cile pour eux de refu­ser publique­ment d’y sous­crire) et… il faudrait payer les envois de SMS. D’après un autre article c’est surtout ce dernier point qui pose problème au gouver­ne­ment.

    C’est sur que c’est moins cher de bras­ser du vent (quoique… l’app a bien du coûter 50k€, plus la licence de la tech­no­lo­gie d’alerte utili­sée et louée par un pres­ta­taire).

    * * *

    Et sinon, pour les vrais qui s’en rappellent, on a juste­ment un SAIP depuis la guerre : un système d’alerte et d’in­for­ma­tion aux popu­la­tions, qu’on teste le midi tous les premiers mercredi du mois via des alarmes bien sonores.

    Sauf qu’on ne prend même pas la peine d’in­for­mer les gens de ce que c’est – de mon expé­rience une partie de mes connais­sances ne le savait même pas – et encore moins les codes pour diffé­ren­cier un test d’une vraie alerte.

    Ce SIAP était prévu pour survivre aux catas­trophes. Aujourd’­hui il est laissé à l’aban­don. On le teste, on inven­to­rie (en théo­rie), mais plus personne n’est en charge de corri­ger les problèmes et assu­rer la main­te­nance (ne parlons même pas de l’étendre aux nouvelles zones d’ha­bi­ta­tion). France Tele­com consi­dère que ce n’est plus son rôle depuis que la société a migré du public au privé. Ni les collec­ti­vi­tés ni l’État ne veulent mettre la main à la poche.

    Le problème est connu depuis long­temps, mais ça ne permet pas de faire des commu­niqués de presse aussi sympa qu’un gadget de smart­phone.