Not only would removing anonymity fail to consistently improve online community behavior – forcing real names in online communities could also increase discrimination and worsen harassment.
Catégorie : Politique et société
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[Lecture] The Real Name Fallacy
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Du rôle du journaliste
Stéphane Soumier ne ressemble pas du tout à la définition que je donne du journaliste. Il n’est en rien médiateur, c’est juste un militant, qui utilise sa position et sa visibilité médiatique pour relayer ses opinions et sa lecture du monde, en espérant convaincre des gens de penser comme lui. Cela ne veut pas dire que tout soit à jeter, ces éditorialistes peuvent avoir des analyses intéressantes, mais qui ne relèvent pas du métier de journaliste. Or, ils se présentent comme tels, ce qui crée une confusion. C’est une espèce malheureusement très répandue dans les médias, en particulier dans l’audiovisuel. C’est le cancer du journalisme, car ils discréditent toute la profession. Je ne suis absolument pas surpris qu’avec de tels gugusses, les journalistes soient, avec les politiques, dans le bas des classements sur la confiance accordée par les citoyens.
— Authueil
Quand les pigistes ont du mal à obtenir une carte de presse mais que le présentateur de la météo au 20h est appelé journaliste météo, on ne peut que confirmer qu’il y a un problème.
Comme partout, la visibilité médiatique a remplacé le travail de fond.
Le pire est montré dans l’analyse de Samuel Laurent sur cette histoire :
Ne nous étendons pas plus. Les deux hommes finiront, après moults interpellations publiques, par reconnaître l’inanité de la polémique, et par relayer notre article qui dément preuves à l’appui les propos de M. Meilhan.
Ils le feront sans commentaire, et sans retirer leurs tweets précédents, ni expliquer pourquoi ils ont choisi de faire confiance à ce texte plutôt qu’à celui de journalistes professionnels employés par une rédaction reconnue comme étant fiable. Tous deux semblent estimer qu’ayant relayé les deux points de vue, ils ont fait leur travail, et qu’il ne leur appartient pas de trancher.
C’est totalement nier l’impact de ce qu’on fait, se déresponsabiliser dans son rôle.
Une discussion d’hier menait au même sujet. Peu importe que nos politiques croient dans leurs promesses et dans leur cirque médiatique. À force de dire qu’il y a trop de fonctionnaires, que la sécu et le public ne fonctionnement pas, que les Droits de l’H et l’Europe sont un problème, que nous ne pouvons pas accueillir les immigrés, que l’Islam est dangereux… même si c’est pour ne rien en faire et accepter un démenti calme et posé dans un second temps, le mal est fait. L’idée fait son chemin, se propage, se renforce à chaque esclandre
Plus que par leurs actions ou inactions, les politiques font mourir notre devise par leurs paroles. Et les journalistes se tirent des balles dans le pied de la même façon oubliant leur rôle d’analyse et de filtre.
D’ailleurs, pourquoi aurais-je besoin de journalistes s’il s’agit uniquement de me référencer les différentes opinions subjectives de chaque polémique ?
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Mais… je n’ai pas demandé à partir moi !
Comme visiblement cette suite de billets est lue avec grand intérêt, il fallait bien faire le contre-point du précédent, même si j’espère qu’il concernera moins de monde.
Je vais lever le suspense. Tout tient dans une seule recommandation :
Faites-vous accompagner.
Toute autre attitude est une erreur monumentale.
Le délégué du personnel.
Pour les cas simples, ou pour les affaires internes des grandes entreprises, ou si vous ne savez pas encore trop où vous allez. Il est là pour ça, assurera la confidentialité de tout ce que vous lui direz, et aura généralement un minimum d’expérience (s’il n’en a pas, il aura probablement le support de son syndicat pour aiguiller). Il aura aussi connaissance de plus de choses que vous dans la société pour comprendre le contexte.
Normalement leurs nom et coordonnées sont affichés et communiqués. Si vous ne savez pas vous pouvez demander au collègue qui a l’air le plus porté sur ces questions à côté de vous, lui saura surement. Au pire demandez aux ressources humaines, à votre manager, à votre président.
Vous en aurez plusieurs. Le syndicat d’appartenance n’a aucune influence (ne choisissez pas en fonction de vos opinions politiques). Ils vous défendront tous pareil. Choisissez plutôt en fonction de son collège (cadre ou non cadre, il aura une meilleure compréhension des tenants et aboutissants de la situation) et pour qu’il soit dans le même bureau que vous (ça sera quand même plus simple pour discuter).
Si vous pouvez, évitez toutefois d’impliquer quelqu’un de trop proche, genre le collègue de la même équipe sur le bureau d’à côté. Vous éviterez de le mettre dans une situation délicate et vous aurez quelqu’un de plus objectif.
L’accès aux délégués du personnel est gratuit (il ne vous fera pas cotiser au syndicat) et vous n’avez aucun compte à rendre à personne à ce sujet.
Le conseiller du salarié.
C’est l’équivalent du délégué du personnel si la société n’en a pas, c’est à dire si elle n’a pas 11 salariés depuis assez longtemps.
La Direccte de votre département tient une liste nominative accessible sur son site web. À défaut vous pouvez la demander en mairie et à l’inspection du travail.
Vous aurez une liste de noms, syndicat, téléphone, email et ville. Les critères de choix sont similaires à ceux du délégué du personnel. Choisissez donc préférablement un syndicat cadre / non cadre suivant votre situation. Si vous avez le choix, regardez comme second critère si l’un d’eux est dans un domaine proche du votre (taille d’entreprise, métier, etc.). Parfois le point de contact email est directement une boite partagée du syndicat et ce sont eux qui sélectionneront la personne disponible la plus adaptée.
Écrivez en précisant votre situation (ce qui vous arrive) et le contexte (société, métier, date, vos coordonnées). Soyez succinct, on vous proposera un rendez-vous pour parler ensuite.
Là aussi, ces conseillers sont là pour vous et rien ne vous sera demandé en échange. Ils auront leur expérience, celle du syndicat, et l’employeur n’aura aucun moyen de pression sur eux. C’est presque l’idéal.
L’avocat en droit social.
Si vous commencez à parler indemnités significatives ou s’il y a des enjeux importants, faites intervenir un avocat. Avocat et délégué du personnel ne sont pour autant pas exclusifs l’un de l’autre, d’autant qu’ils n’interviennent pas au même niveau ni avec les mêmes capacités. Ne vous passez en tout cas jamais d’avocat dès que ça commence à envisager un tour aux Prud’hommes.
L’avocat explorera le dossier, vous conseillera sur la voie légale, pourra faire les négociations en votre nom puis si vous en arrivez là monter et défendre votre dossier devant la justice.
Outre son propre travail, l’avocat est aussi excellent en ce qu’il fait l’intermédiaire. Dorénavant les négociations et les échanges passeront pas lui au lieu de vous impliquer directement. Il va permettre de dépassionner le débat, vous retirer beaucoup de stress et éviter que la situation ne s’envenime.
Pour le choix c’est plus compliqué : Demandez autour de vous si des connaissances avec un contexte similaire ont déjà eu un avocat pour du droit social. Famille, collègues, amis. Si besoin demandez au délégué du personnel ou au syndicat (éventuellement via l’intermédiaire d’une connaissance syndiquée).
La différence avec le conseiller du salarié et le délégué du personnel, c’est que l’avocat est payant. J’ai vu autour de 1500 € + 8% des indemnités après paiement de la TVA mais ça dépend forcément du travail à faire et des indemnités qu’on peut espérer. Dans tous les cas c’est un tarif qui se négocie après avoir entendu la première proposition de l’avocat. Faites-le, vraiment. Ça ne le choquera pas.
Si l’avocat arrive à négocier des indemnités directement avec l’employeur il est envisageable de trouver un accord où l’employeur paye directement l’avocat sur cette somme plutôt que ce soit à vous de le faire. Ça revient au même pour tout le monde mais vous vous économisez les 20% de TVA.
IANAL : Si vous avez bien lu ce qui précède, la suite est inutile. Vous avez quelqu’un pour vous accompagner. C’est lui l’expert en qui vous devez avoir confiance, pas moi. Ce qui suit n’est qu’à titre informatif, et je peux me tromper.
Partir. Si votre employeur veut vous voir partir, au mieux vous n’aurez plus sa confiance, plus de projets stratégiques, plus de promotion, plus d’augmentation de salaire, une mauvaise relation et pas mal de stress. C’est une situation détestable pour tout le monde, collègues compris.
La plupart de ceux qui me lisent sont cadres ou informaticiens. Vous retrouverez du travail, quitte à chercher quelques mois. Mieux vaut probablement partir en bonne entente en négociant une indemnité significative que de jouer le pourrissement. Personne n’a rien à y gagner.
Je sais, ce n’est pas juste, mais la question n’est pas là.
Le seul objectif de toute la suite c’est gérer ce départ pour qu’il se passe aux mieux tout en compensant correctement le préjudice qu’il vous porte.
La rupture conventionnelle. Je vous dis plus haut d’accepter de partir, mais vous avez le droit de refuser la rupture conventionnelle si vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord sur un montant d’indemnités acceptable.
Ça veut juste dire que l’employeur va peut-être vous licencier sur un autre motif et risquer de perdre aux Prud’hommes, ou qu’il pense que ça ne lui coûtera pas forcément plus cher au final.
Si d’aventure il vous garde mais vous met au placard ou qu’il y a harcèlement, prenez immédiatement contact avec un avocat. Vous partirez probablement quand même, mais la procédure n’a plus rien à voir.
Le licenciement économique. On vous proposera un contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Acceptez-le.
Ça ne vous empêchera pas de contester le licenciement (en fait vous passerez même sur un circuit spécifique aux Prud’hommes qui vous raccourcira significativement les délais de jugement) et ça n’a que des impacts financiers très positifs.
C’est même tellement positif que vous pourriez tout à fait être perdant en contestant le licenciement aux Prud’hommes : Parfois le Pôle Emploi demande le remboursement des avantages du CSP si le licenciement économique est cassé, et ce remboursement peut être inférieur aux indemnités que vous percevrez (l’employeur le sait, il n’hésitera pas à en jouer).
Plus exactement ça vous permet de ne pas avoir de délai de carence (pas même pour vos congés payés), d’être indemnisé à hauteur de 75% de votre salaire brut au lieu de 57%, et de bénéficier d’une prime de reclassement si vous retrouvez un emploi dans les 12 mois. En échange vous partez immédiatement sans préavis.
N’oubliez d’ailleurs pas la prime de reclassement. Il faut la demander dans les temps et le Pôle Emploi ne sera pas forcément coopératif ou pro-actif à vous la proposer. Ça représente la moitié des allocations restant à courir sur la première année. Si vous trouvez un emploi stable au bout de 2 mois, c’est donc une prime « gratuite » de 5 mois de salaire. Pas négligeable.
La procédure. Quel que soit le licenciement, il y a une procédure à suivre. Globalement la responsabilité est sur l’employeur, et chaque faute pourra vous ouvrir droit à indemnité. Respectez scrupuleusement toutes vos obligations, notez et tracez tout ce qu’il se passe. Faites faire des écrits à la personne d’en face et n’en donnez pas vous-même.
Vous aurez intérêt à être accompagné du délégué du personnel ou du conseiller du salarié à la moindre étape, même informelle, même si l’employeur veut vous en dissuader (c’est valable aussi dans l’autre sens pour l’employeur et son responsable RH).
Au pire ils dépassionneront les débats ou vous permettront de ne pas être agressés. Ils seront aussi témoin de ce qu’il se passe, pourront faire respecter les règles et établir des comptes rendus officiels que vous pourrez utiliser.
Les indemnités. Sauf si l’employeur est totalement dans son droit à vous licencier, sans aucune ambiguïté, et qu’il n’attend vraiment rien de vous, vous pouvez probablement négocier des indemnités.
Pour l’employeur c’est généralement un calcul basique avec ce qu’il risque de payer si jamais vous allez aux Prud’hommes, la probabilité que vous avez de gagner, et la probabilité que vous y alliez effectivement. Ce que vous pensez « mériter » ou pas n’entre nullement dans l’équation. Si vous demandez trop, il préférera prendre le risque. Si vous demandez moins et qu’il n’est pas borné, il paiera sans trop hésiter.
À vous de voir ce que vous pourriez gagner aux Prud’hommes si le licenciement est contesté.
Pour une ancienneté de 2 ans dans une société de plus 11 personnes, c’est 6 mois de salaire brut minimum(Les choses ont changé. Désormais il y a des barèmes limitants mais ça ne vaut pas s’il y a harcèlement et les Prud’hommes commencent à ne pas les respecter en les considérant non conformes aux traités internationaux. Renseignez-vous). Vous pouvez ajouter aussi un peu si on vous demande un effort spécifique pendant la période de transition, ou s’il y a eu des irrégularités dans le suivi de la procédure.Ne négligez cependant pas l’impact humain de faire une procédure longue et pénible au Prud’hommes si c’est juste pour 10% de plus. Un accord amiable est une meilleure solution si vous pouvez l’obtenir.
La négociation. Si vous avez un avocat, il peut s’en charger. Ça vous permettra d’éviter de vous mettre en situation difficile, d’autant que l’employeur a probablement non seulement la position de force mais aussi plus d’expérience que vous à ce jeu.
Dans l’idéal, refusez de faire la première proposition. C’est lui qui veut vous voir partir, il est logique que ce soit à lui de proposer quelque chose de sérieux (si ce n’est pas sérieux dites « non » et attendez quelque chose de sérieux). Dans tous les cas : négociez. L’employeur prévoit que vous le ferez, donc il commence bien en dessous au début.
Le reste des règles de négociation classiques s’appliquent : Sachez faire des concessions mais ne descendez pas trop vite, connaissez la limite de rupture de la personne d’en face, connaissez aussi la votre mais ne la laissez pas deviner à votre interlocuteur, ne dites pas oui trop facilement, soyez prêts à dire non, faites le si vous en êtes là.
Alternativement, si vous ne savez pas négocier, que vous n’avez pas d’avocat pour le faire, attendez la première proposition et faites une contre-proposition « à prendre ou à laisser » et tenez-vous y contre vents et marées. Par contre soyez prêts à ce qu’il n’y ait pas entente au final.
Enfin, attention au piège de l’indemnité supra-légale, préférez un autre moyen de compensation.
Les Prud’hommes. L’employeur se moque royalement d’aller aux Prud’hommes. Mieux : Ça lui donne un délai de paiement et ça montrer au prochain salarié qu’il ne cèdera pas facilement.
Pour vous par contre, il est probablement préférable de trouver un accord avec l’employeur et finir en se serrant la main plutôt que d’aller aux Prud’hommes, quitte à avoir des indemnités un peu plus faibles. Ça sera long (1 an dans le meilleur des cas, potentiellement 2, le double s’il y a appel), stressant et usant moralement. Ne le sous-estimez pas.
Vous avez le droit de vous passer d’un avocat et d’y faire des jolies bulles de chewing-gum, mais ne faites ni l’un ni l’autre même si vous avez un dossier impossible à perdre. Prenez un avocat (et jetez votre chewing-gum).
Votre présence est importante mais l’avocat parlera à votre place. L’employeur n’y sera probablement pas. Vous y passerez une demie-journée, en semaine, et vous n’aurez pas le choix de la date.
Soyez professionnel. Quoi qu’il arrive, restez sérieux, professionnel, honnête et cordial. Même si ce n’est pas juste, même si la personne d’en face ne l’est pas, même si vous êtes dans votre droit. Assumez votre contrat du mieux de vos possibilités et de l’intérêt de l’entreprise tant que vous y êtes assujetti.
Dans tous les cas, ne faites jamais la bêtise de cacher des choses, de faire perdre des dossiers, de faire du sabotage ou du refus de travail. Non seulement ça va sérieusement handicaper vos chances d’en sortir quoi que ce soit de positif, mais ça peut aussi handicaper votre avenir professionnel.
Ne reprochez pas non plus à vos collègues ou à toute la société le litige que vous avez avec votre manager, votre président ou le département des ressources humaines. Vous avez le droit d’avoir un litige qui tourne mal tout en reconnaissant que les autres employés sont des gens biens et que la société a du positif.
Ça vaut aussi dans l’autre sens pour les collègues et les autres managers : Que quelqu’un ait un différent avec la direction de la société ne doit pas vous entraîner à prendre partie, à le considérer comme un traitre ou à rompre les contacts positifs que vous aviez avec lui. N’ajoutez pas un harcèlement ou une punition involontaires à une situation qui est déjà difficile à vivre pour tout le monde.
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Je veux partir, laissez-moi partir !
On me pose plein de questions suite au billet sur les indemnités et je me rends compte que si on parle beaucoup de comment faire son entrée, personne ne parle de comment quitter un emploi. Ça semble un peu tabou.
IANAL: Je ne suis pas juriste. Je peux me tromper. En ce cas vous êtes invités me corriger dans les commentaires, je mettrai à jour avec plaisir.
La démission. C’est simple : Vous signalez à votre employeur que vous partez. Il vous faudra respecter un préavis, c’est à dire le prévenir à l’avance. Les durées classiques vont de un à trois mois. Pour les cadres c’est généralement trois mois. Attention : L’employeur n’est pas tenu de vous accorder de congés pendant cette période de préavis.
Cette durée peut être raccourcie d’un commun accord. N’hésitez pas à le demander, poliment. Il est fréquent que l’employeur accepte de couper à moins de trois mois, mais il est aussi fréquent qu’il ne l’annonce qu’au dernier moment, à la moitié du préavis. Inversement, si c’est l’employeur qui veut unilatéralement vous voir partir plus tôt que prévu, il sera tenu de quand même vous payer l’intégralité du préavis.
Parce que votre manager est un humain, même si le courant ne passe pas entre vous, essayez de le voir pour lui en annoncer votre démission en face à face. Si ce n’est pas envisageable, vous pouvez aller voir les ressources humaines, ou le président pour une petite boite. Faites-le, même si la relation est tendue. Si vraiment c’est la guerre, envoyez au moins un email informel poli disant que vous allez leur envoyer une démission par courrier.
Et donc… envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception, datée, signée et adressée soit aux ressources humaines soit à votre président. Elle vous sécurisera quoi qu’il se passe ensuite. Indiquez dedans la date de départ que vous aurez calculé (le préavis commence à réception de la lettre, donc comptez deux jours après son envoi), elle évitera des ambiguïtés et ce sera à l’employeur de contester explicitement s’il en calcule une différente. Comme je suis personnellement un stressé de la vie, je la scanne et j’envoie la copie en parallèle par e-mail à partir de mon adresse personnelle, au cas où le courrier se perd mais aussi pour qu’on ne puisse pas en contester le contenu.
Maintenant le conseil : Sauf si vous avez déjà en main le contrat ou la promesse d’embauche d’un futur emploi… Ne. Faites. Jamais. Ça. Encore moins si c’est parce que ça se passe mal en interne.
1 : Passez par une rupture conventionnelle.
Avant les cadres et managers passaient par un faux licenciement accompagné d’une transaction. Aujourd’hui il y a la rupture conventionnelle qui est parfaite pour ça, passez toujours par là. Toujours. Ça vous ouvrira les droits chômage et la portabilité mutuelle si quoi que ce soit ne se passe pas comme prévu (genre vous avez un accident quelques jours après votre démission et non seulement il faut payer l’hôpital mais en plus ça fait capoter le job de vos rêves parce qu’ils ne veulent pas attendre, je l’ai déjà vu).
Et donc, la rupture conventionnelle. Officiellement c’est un licenciement par accord mutuel mais ça ne change pas grand chose : Vous annoncez que vous voulez partir mais que vous voulez le faire sous le régime de la rupture conventionnelle. Il n’y a pas de préavis mais il y a une procédure formelle à respecter qui met 4 à 6 semaines minimum.
Pas la peine de vous embêter avec la procédure, votre employeur vous guidera (et tant qu’il vous donne une copie de la convention signée, vous êtes à priori bordé de votre côté).
Le seul point à retenir c’est de ne laisser aucune trace écrite ou publique de la proposition ou de la négociation tant que la convention n’est pas terminée et signée. Tout se fait à l’oral tant qu’il n’y a pas accord. Ne vous inquiétez pas, l’employeur en fera tout autant de son côté.
En sortie c’est un licenciement. On vous paiera une indemnité légale. Le montant dépend de votre ancienneté et de votre convention collective. Pour les cadres syntec c’est 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté. Vous aurez le droit au chômage et à la portabilité de la mutuelle (demandez là, c’est important). Vu que c’est vous qui demandez à partir, je ne vois pas pourquoi l’employeur vous donnerait des indemnités supra-légales mais si c’est le cas pensez à jeter un œil au billet précédent.
On commencera parfois à vous dire « non, si vous voulez partir, démissionnez ». C’est logique, ça coûte des sous à l’employeur qui n’a rien demandé. En pratique il est peu probable que ce « non » tienne plus de deux mois, surtout si la relation est difficile. Sauf pour les SSII qui revendent les collaborateurs en régie, l’employeur n’a pas grand intérêt à garder quelqu’un qui veut partir et qui risque de ne plus être motivé. Certains proposeront par contre peut-être des arrangements à l’amiable (genre un préavis plus long, un effort particulier, ou éventuellement l’escamotage d’une période de congés payés équivalente au montant de l’indemnité à payer). À vous de voir.
Si toutefois le refus persistait, comprenez bien que vous aurez passé un cap. Quelle que soit votre attitude, l’employeur vous considérera probablement des années comme potentiellement sur le départ et moins impliqué, avec des conséquences sur les augmentations, les promotions, les affectations, et la relation de travail en général. C’est humain.
Ce n’est pas une raison pour jouer à ce jeu là ! Si vous restez, faites-le sérieusement et professionnellement, en gardant votre implication au travail et une relation cordiale. C’est juste une obligation morale vis à vis du contrat de travail et d’une démission que vous choisissez de ne pas donner. Si l’aspect moral ne vous touche pas, sachez que le milieu est petit. Vos collègues et votre employeur n’hésiteront pas une seconde à informer vos futurs collègues et employeurs qu’on ne peut pas faire confiance à vos engagements et à votre professionnalisme, et ils auront raison.
2 : Restez humain, professionnel et respectueux, avant comme après.
Certains mauvais employeurs ne respecteront pas cette dernière règle et passeront aux mesures de rétorsion ou de harcèlement pour vous faire démissionner maintenant que le sujet de départ à été abordé. Malheureusement ça arrive. Si c’est le cas faites intervenir les délégués du personnels ou la Direccte. Ça y mettra fin immédiatement et l’employeur aura vite fait de vous proposer une sortie pour éviter un conflit aux Prud’hommes.
Le départ. Encore une fois, restez cordial, professionnel et impliqué jusqu’au dernier jour. Mieux : Faites ce qu’il faut pour que faciliter votre future absence en documentant ce qui peut l’être et en formant vos collègues à vos tâches.
Pensez aussi à effacer toutes vos données personnelles de vos outils informatiques (les mots de passe du navigateur, vos mp3, photos ou fichiers personnels). Attention aussi aux documents professionnels sensibles : les fichiers ou emails avec des salaires ou des informations confidentielles, les emails aux délégués du personnel ou au syndicat, les comptes rendus d’entretien avec vos collaborateurs si vous êtes manager, etc. Ne comptez pas sur votre manager et votre service informatique pour être parfaits et éviter tout problème : Prenez les devants. Tout ça se prépare et ne se fait pas en une heure au dernier moment.
3 : Effacez vos données personnelles et vos donnés sensibles.
En sortie l’employeur vous remettra un certificat de travail, un solde de tout compte avec le paiement des jours de congé restant, et le chèque correspondant. Si ce n’est pas une démission, vous aurez aussi une attestation pour le pôle emploi et vos indemnités de licenciement.
Ne signez rien, et surtout pas un papier non prévu ou qui vous engage, surtout pas si on conditionne la remise des papiers décrits plus haut à un engagement quelconque, même si vous êtes en relation de confiance. Une fuite possible est de signer réception avec une formule du type « signature pour acter réception ce jour ; sous réserve de mes droits passés, présents et futurs ; ne vaut pas pour accord ou comme engagement » ou quoi que ce soit qui dit clairement que tout ça ne représenta pas un accord de votre part. Au pire, partez sans les papiers si on refuse de vous les remettre et envoyez une lettre recommandée pour les réclamer, c’est l’employeur qui sera en tort. Au cas où, même signé sans réserve, le solde de tout compte (et lui seulement) est encore contestable six mois.
4 : Ne signez rien lors de votre départ, surtout pas sous la pression.
De votre côté rendez tout le matériel professionnel en personne (ne le laissez pas sur le bureau) et exigez un reçu signé en échange. On évite bien des ennuis possibles, même avec un employeur de bonne foi.
5 : Exigez un reçu pour la remise de votre matériel professionnel.
Si ce n’est pas une démission et que ce n’est pas déjà fait, profitez-en pour demander immédiatement la portabilité de votre mutuelle (plus largement, des vos droits santé et prévoyance). Vous pourrez rester ainsi couvert pendant un an, aux mêmes conditions. Vous aurez à payer la part salariée que vous payez déjà, l’employeur continuera à payer la part employeur qu’il paye déjà.
6 : Demandez la portabilité de vos droits santé et prévoyance.
Oh, et même après votre départ, vous avez encore des obligations, morales, légales ou contractuelles. Respectez-les. Au niveau moral, n’allez pas d’un coup salir votre employeur précédent simplement parce que vous n’y êtes plus. Au niveau contractuel vous avez peut-être une clause de confidentialité (elle continue de s’appliquer), de non débauchage ou de non concurrence (cette dernière n’est valable que si on vous la compense financièrement).
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Indémnités de licenciement et délai de carence
Je vous ai parlé cumul, je vais désormais vous parler indemnités et délais de carence. Je ne sais pas qui a imaginé le système en place depuis 2015, mais il devait être sacrément retort.
Je parle gros sous, vous pouvez arrêter de lire si ça vous gêne, mais je me dis que ça pourra servir à certains.
Quand vous êtes licencié vous partez avec des indemnités légales et onventionnelles, déterminées par la convention collective en fonction de votre ancienneté, et éventuellement des indemnités dites supra-légales négociées librement avec l’employeur. Dans la suite, quand je ne précise pas, je parle de ces dernières.
Imaginons le cas le plus fréquent : Vous retrouverez un nouvel emploi avant la fin des allocations chômage mais il vous faudra tout de même quelques mois.
Pôle Emploi va diviser le montant de votre indemnité supra-légale par 90 et décaler le début de votre allocation chômage d’autant de jours.
Premier effet kiss-kool : À cause du délai de carence spécifique, l’indemnité ne vient pas en plus de votre allocation chômage mais à la place. C’est peut comme si votre employeur indemnisait en réalité le Pôle Emploi et pas vous.
Dans l’essentiel des cas, une indemnité supra-légale est négociée en réparation d’un préjudice. Ce peut être la compensation d’un effort ou d’une concession particulière de votre part. Plus souvent c’est l’acceptation d’une rupture conventionnelle alors que l’employeur n’avait pas de motif légitime de licenciement.
Bref, ça vous a coûté humainement mais c’est le Pôle Emploi qui est indemnisé.
Second effet kiss-kool : Votre indemnité supra-légale est fiscalisée comme une période de travail, avec les mêmes cotisations sociales. Vous payez donc une assurance chômage dessus. Par contre cette cotisation ne comptera ni pour calculer le montant de votre indemnité, ni pour la durée de votre indemnisation.
Non seulement c’est le pôle emploi qui empoche l’indemnité, mais en plus il se rémunère une seconde fois dessus sans vous allouer les droits correspondants.
La triple peine : Le délai de carence c’est le montant de l’indemnité divisé par 90. Suivant votre niveau de rémunération, un mois d’indemnité peut générer un délai de carence plus ou moins long.
Si vous êtes bien payé, la perte d’allocation due au délai de carence peut être supérieure au montant de l’indemnité perçue.
Bref, non seulement vous n’y gagnez rien parce que le Pôle Emploi convertit ça en délai de carence, non seulement vous cotisez sans que ça ne vous ouvre des droits, mais votre indemnisation va même avoir un solde net négatif dans votre compte en banque. Tout ça pour avoir été indemnisé d’un préjudice ou d’un effort spécifique en plus du licenciement lui-même. Magique.
Le palier se situe à un peu plus de 3 200 € nets mensuels pour une allocation de retour à l’emploi, et à un peu moins de 2 500 € nets mensuels pour un contrat de sécurisation professionnel (licenciement économique).
Certes on est bien payé à ces montants, mais ils ne sont pas non plus exceptionnels pour des informaticiens seniors.
Si vous êtes mieux payé que ça, mieux vaut renoncer à vos indemnités supra-légales, ou négocier pour les toucher sous une autre forme. Ce peut être une période payée mais avec une dispense de travail (ça revient à un mois de salaire gratuit mais il ne subit que le premier effet des trois décrits jusqu’à présent). Ce peut aussi être un accord transactionnel (c’est tombé en désuétude mais c’est avantageux et pour l’employeur et pour vous, et c’est justement fait pour compenser un préjudice).
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De la complexité fiscale, CSG et CRDS
J’ai envie de mettre des baffes à ceux qui veulent sucrer les minima sociaux ou réduire les taxes et cotisations sur l’autel de la simplification. Ces gens ne simplifient pas, ils diminuent.
Maintenant, sérieusement, des fois j’ai aussi envie de mettre des baffes à ceux qui écrivent les règles fiscales.
Au début il y a la CSG. Cotisation unique, assiette large, montant faible. Rien à y redire.
Mais on a fait deux taxes distinctes avec la CRDS parce qu’un politique a voulu enrober l’augmentation de cotisation avec un discours sur la dette à rembourser. Bien entendu même sur la CSG elle-même, il y en a une partie imposable et l’autre non, sinon ce serait trop simple.
Mais on a 8 taux légèrement différents suivant le type de revenu concerné, sachant qu’il y a en parallèle un taux réduit sur certains types de revenus pour ceux qui ne dépassent pas un revenu fiscal plafond en fonction de leur quotient familial mais qui gagnent quand même plus qu’un certain montant plancher
Mais c’est appliqué sur 98,25% du revenu (la précision est vraiment pour faire ch* à ce niveau) ou 100% à partir d’un certain revenu, sachant que certains revenus sont exonérés mais que ces exonérations dépendent parfois d’une condition de ressources (pour les bourses d’étudiants ou les retraites) ou ne sont valables que pour l’une des deux taxes (pour des prestations familiales, mais pas toutes).
On parle là de la CSG, qui n’est même pas progressive et qui est vue comme une taxe qui doit concerner un peu tout le monde.
Même sans aller à penser un revenu d’existence à haut niveau, il y a un sacré gain à différencier ce qu’on donne d’un côté et ce qu’on paye de l’autre plutôt que de faire 50 calculs d’apothicaire sur chaque item et n’avoir aucune vue d’ensemble possible.
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Cumul emploi chômage
Quand il reprend un emploi en cours d’indemnisation, un demandeur d’emploi peut cumuler le salaire (ou la rémunération non salariée) avec une partie de ses allocations chômage, sous certaines conditions.
Dit autrement, quand vous êtes au chômage, le Pôle Emploi veut vous inciter à reprendre une activité, même partiellement, même temporairement pour quelques jours. Pour vous y inciter, ils permettent royalement un cumul des revenus de l’activité en question avec l’allocation chômage classique. L’allocation est réduite pendant le cumul, mais elle est là.
Allocation de cumul = allocation standard - 70% du revenu d'activité
Ça a l’air cool, un joli effort du Pôle Emploi qui va dans le bon sens. Maintenant si on réfléchit du point de vue de l’allocataire, c’est moins reluisant. (suite…)
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[Commentaire] Des chercheurs ont vu […] la DGSI, qui ont embarqué leurs ordinateurs
Afin de protéger les chercheur.e.s qui seraient amené.e.s à consulter ces sites [faisant l’apologie du terrorisme] pour mener à bien leurs recherches, je vous demande de bien vouloir nous transmettre [les] noms et coordonnées [des chercheurs] qui travaillent ou envisagent de travailler en consultant ces sites.
[…] Cette information est hélas nécessaire afin de pouvoir prouver qu’un programme de recherche était bien en cours sur ces questions dans votre unité. Il s’agit d’une mesure préventive qui nous permettrait, le cas échéant, de défendre les collègues
Certains ont cru que l’information était là. C’est le symptôme d’une crainte, mais la vraie information elle suit dans l’article :
Des chercheurs ont vu débarquer chez eux ou dans leurs laboratoires les services de la DGSI, qui ont embarqué leurs ordinateurs, justement dans ce domaine.
— Patrice Bourdelais, directeur de l’INSHS, Franceinfo
Mesure préventive ? vraiment ? peut-être pas tant que ça, et là ce n’est plus une crainte mais un vrai problème.
Je n’ose imaginer un système tellement défaillant que les services de renseignements ignorent qu’ils s’adressent à des chercheurs spécialisés sur le sujet. Ils savent, et donc ce qui les intéresse ce sont les données, les recherches, pas le risque de terrorisme de la part du chercheur.
C’est un problème pour les chercheurs aujourd’hui, mais aussi pour le futur. Je souhaite bien du courage aux chercheurs pour ne pas se faire fermer toutes les portes si leurs données peuvent à tout moment être saisies.
On peut se dire qu’ils méritent la même protection que les journalistes mais c’est se tromper de combat.
Le problème est en amont. Tout le monde mérite d’avoir le droit de s’informer ou d’informer les autres, sans forcément avoir une étiquette ou un métier particulier.
Ce sont nos libertés fondamentales qu’on remet en cause. Laisser faire est d’une négligence grave. Le traiter comme un problème particulier de chercheurs ou de journalistes, c’est une erreur grave qu’on risque de regretter.
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[Lecture] The 2016 U.S. Mobile App Report
— ComScore, The 2016 U.S. Mobile App Report
Quelque part ça s’améliore, en 2014 65% des gens ne téléchargeaient rien. Nous en sommes à 49%… aux USA.
Il reste que moins de 20% des gens téléchargent plus de 3 apps mobiles par mois. Si on prend l’intégralité de l’échantillon, c’est moins de deux nouvelles apps par mois en moyenne.
Dans ces deux apps, il y a le dernier Candy Crush, l’app du journal favori, celle du centre commercial du coin, celle d’Ikea ou du drive pour faire ses courses, Uber, AirBnb… Bien du courage pour concurrencer les 10 app dominantes d’une tranche d’âge.
Autant dire que vouloir initier la diffusion de son produit/service par une app mobile, c’est partir avec un boulet au pied.
On le voit d’ailleurs sur le nombre d’app qui dépassent les 5 millions d’audience : à peine 130, là où le web mobile en a 580, en progression de +36% dans la dernière année.
Les app mobiles n’ont pas tout perdu. Le temps passé y est 7x plus important que sur le web mobile (page 12 du rapport). Ce n’est juste pas par là qu’il faut commencer. Il sera temps d’y venir quand l’attirance de la marque sera assez forte pour percer dans les quelques app importantes.
Et même là… les utilisateurs choisissent quelles app mettre sur l’écran d’accueil pour un accès rapide (page 25). Si vous arrivez à y mettre un raccourci vers une web app, il est probable que l’effet soit le même.
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Je paye une bière
Plusieurs même. Pour celui ou ceux qui arrivent à me trouver un groupe qui convient à mes crédos pour militer politique avec eux.
Difficile de se définir avec quelques phrases, et mes écrits passés sont probablement plus représentatif de mes opinions mais :
J’ai un penchant social très marqué. Je souhaite que la collectivité permette à chacun de vivre décemment : santé, transport, logement, éducation, mais aussi confort élémentaire. Cela n’a pas a être soumis à mérite ou condition.
Plus généralement je crois à la mise en commun de tous les services publics et de tout ce qui est dans l’intérêt collectif. Pour un exemple ça sous-entend des remboursements à 100% pour le système de santé, l’université en accès libre et gratuit, ou des transports en commun locaux gratuits.
Je crois à un État au service et sous contrôle des citoyens, qui leur est assujetti. J’attends donc une transparence de l’État et des collectivités à tous les niveaux et dans les moindres détails, avec des règles qui limitent et contraignent ceux qui ont le pouvoir. Aujourd’hui nous tendons vers le contraire, le contrôle du citoyen par l’État, et c’est d’un grand danger.
Je cherche un rapport au travail différent, l’arrêt de la domesticité et de l’exploitation d’une partie de la population au profit d’une minorité, l’arrêt la culpabilisation et la précarisation comme modèle de gestion du non-emploi. Il ne faut pas qu’adapter, il faut trouver un autre modèle. Le revenu d’existence est une piste mais je suis prêt à en discuter d’autres.
Je mets définitivement la vie des citoyen·nes en priorité par rapport à la question financière, commerciale, économique. Je ne crois pas à l’axiome qui veut que le premier item découle forcément des trois suivants.
Je crois aux institutions publiques, à la fonction publique, au services publics, et à la fiscalité pour financer tout cela. Il est toujours préférable de payer le moins possible, mais étrangler nos hôpitaux ou nos écoles ne sera jamais un bon investissement. Réduire le collectif permet de dégager de la marge de manœuvre aux plus aisés en assujettissant les plus faibles. Je m’y refuse.
Je crois que la finalité des collectivités publiques est d’assurer une bonne vie aux citoyen·nes. L’économie n’est qu’un moyen, pas une finalité. On se trompe souvent de priorités en privilégiant l’économie et en partant de l’axiome que le reste en découle forcément.
Je crois que tout le monde doit avoir accès à des soins complets, un toit, et globalement de quoi vivre correctement.Je crois aux libertés civiles, aux droits de l’H, à la démocratie, à l’État de droit, à l’indépendance de la justice, à l’importance des institutions.
Je crois à l’Europe. Je ne crois pas aux frontières, au nationalisme qui se déguise en patriotisme.
Je crois à la démilitarisation.
Je ne crois pas à la pertinence du nucléaire actuel, ni sur les risques ni sur l’aspect économique, et je crois qu’il faut en sortir mais pas en précipitation. Je crois (cette opinion a évolué), malgré tout ce que je peux lui reprocher, que le nucléaire reste notre meilleure — ou notre moins pire, c’est selon — option dans l’urgence climatique qui est la nôtre. Indépendamment, je crois à l’importance de continuer la recherche et les expérimentations. J’ai pas la solution et ne crois pas que dire « il faut du renouvelable » soit si évident, mais je crois qu’on doit continuer à essayer d’imaginer des choses.Je crois à la diversité, au respect des autres, de tous genre, opinion, culture, couleur de peau, choix de vie, etc. Je crois à la laïcité qui impose à l’État de ne pas se préoccuper des religions mais de respecter la liberté de pratique de chacun, y compris dans l’espace public. Je rejette les velléités d’imposer un ordre moral venu du siècle dernier, des uniformes ou tout ce qui a trait à un fantasme du « c’était mieux avant, la jeune génération est décadente ».
Je suis certain que j’en oublie plein, je complèterai peut-être au fur et à mesure. Voyez-vous quel groupe puis-je rejoindre ?