— L’Humour de Droite (@humourdedroite) 4 février 2017
Dire ça c’est un peu accepter que les gens fraudent pour se rembourser du salaire qu’ils pensent devoir avoir. C’est juste inacceptable et que ce type de réflexion soit répandue dans l’écosystème politique en dit long sur la corruption en France.
Maintenant j’espère tout de même qu’un jour l’emploi public rémunérera mieux que le privé, avec de meilleures conditions, que la concurrence sera rude pour y accéder et que ce sera la filière d’élite, que les meilleurs seront au service de la nation.
On en est loin. On fait même exactement l’opposé. Les conditions dans l’éducation, dans les hôpitaux, dans la police ou dans la justice sont indignes et ne seraient d’ailleurs même pas légales dans le privé. Ne parlons pas des rémunérations.
À force d’économies, d’allègements d’impôts, de jalousie du statut de fonctionnaire, de volonté de faire payer ceux qui dirigent, on se tire une balle dans le pieds. On renforce un modèle social complètement idiot.
Alors non, au regard des rémunérations des gens extrêmement compétents dans le privé, il ne serait pas inapproprié de relever sérieusement les indemnités de certains élus, dont les députés. En échange par contre les frais doivent être justifiés, l’utilisation des crédits doit être contrôlée, le temps doit être dédié au mandat et non au parti ou à la carrière et à la réélection.
Si on réforme vraiment tout ce qu’il y a autour, une indemnité de base à 10_000 euros suivie de crédits qui permettent d’engager les meilleurs juristes et de faire du travail de fond ne me choquera absolument pas.
Ça n’empêchera pas les malhonnêtes de continuer à abuser du système, mais ça attirera aussi d’autres personnes.
Par contre qu’on ne s’arrête pas aux politiques, parce que ce sont loin d’être les cas les plus litigieux dans ceux rémunérés au service de l’État.
Oui, j’ai eu un mouvement de recul à la lecture de ce vieux tweet de 2014, comme probablement tous les geeks. J’avoue que pour un candidat soutenu publiquement par Edward Snowden, c’était étonnant.
« Si on n’a rien à cacher, il n’y a pas de problème à être écouté », vient tranquillou de balancer @benoithamon sur BFM. #pointNSApourTous
J’invite toutefois à replacer dans le contexte. Benoit Hamon parle de Nicolas Sarkozy, scandalisé qu’on ait pu l’intercepter dans le cadre d’écoutes judiciaires.
D’un coup ça change un peu la portée de la phrase. Le contexte est « se savoir écouté dans le cadre d’une enquête judiciaire justifie de prendre un second téléphone sous un faux nom ? ». Il ne s’agit (probablement) pas d’une déclaration générale rejetant la notion de vie privée mais d’un soutien aux institutions judiciaires et aux procédures qui en découlent. La phrase est certainement maladroite, surtout hors contexte, mais qui ici aurait contesté ce soutien ?
Ne laissons pas le moindre doute. Demandons-lui quelle est sa position par rapport à la surveillance généralisée. Continuons tant que nous n’avons pas de réponse claire. Par contre, entre temps, évitons de sortir des petites phrases hors de leur contexte pour faire des effets de manche.
Mise à jour pour ceux qui veulent être convaincus : Le même journaliste à l’origine de la citation de départ qui rappelle désormais les gens au contexte de l’époque :
Le principe du revenu universel c’est de le verser à tout le monde, indistinctement.
Soyons clairs. On ne créé pas magiquement plein d’argent à distribuer, on le répartit juste autrement.
Tout le monde ne va pas se retrouver avec plusieurs centaines d’euros en plus sur son compte en banque. Désolé. Ceux qui vivent confortablement verront tout simplement leurs impôts augmenter d’autant. Si on veut améliorer la couverture des moins aisés, il est même logique de penser que le pouvoir d’achat des autres va baisser, bien qu’on leur verse aussi le revenu universel.
Du coup, comptablement, qu’on se contente de fusionner, étendre et améliorer les minimums sociaux existants uniquement à ceux qui en ont besoin ou qu’on instaure un revenu d’existence universel… ça ne change pas forcément grand chose.
Rien de révolutionnaire au niveau du financement. Ceux qui y voient un problème sont juste ceux qui ont peur qu’on en profite pour bousculer la répartition actuelle des richesses en faveur des plus pauvres (et ça me peine, parce que c’est un impératif humain).
La différence est surtout au niveau du principe. Il n’y a qu’à écouter la notion de valeur travail ou de dignité par le travail voire d’assistanat dans les discours de certains politiques pour s’en convaincre.
Avec le revenu universel on arrête les paliers, les dossiers à monter et à justifier, la victimisation de ceux qui bénéficient des aides et les non recours qui découlent des problèmes précédents.
On envisage simplement de renverser le modèle de société en considérant un nouveau rapport au travail ou à la vie. On affirme qu’il est normal d’avoir de quoi vivre et que ceux qui ont plus contribuent à la nation à hauteur de leurs ressources, qu’il n’y a pas à gagner sa vie.
Ça n’a l’air de rien mais ça peut tout changer. La révolution elle est là
Pour plein de raisons, je regarde voir ce que voudrait dire de travailler en prestataire.
Note évidente : Je regarde pour mon cas bien spécifique. Je ne prétends nullement que les équilibres restent valables pour des situations différentes. Pour ceux que ça intéresse, j’avais déjà une grille de calcul sur des chiffres arbitraires moyens.
J’écarte d’office l’EI qui ferait porter une responsabilité sur les biens propres de la famille. J’ai femme et enfant, une maison pour les abriter… je ne joue pas avec ça.
J’écarte aussi la micro-entreprise. C’est de loin le plus avantageux mais je compte largement dépasser le plafond autorisé.
Il reste à étudier la SASU et l’EURL. Le COO d’Hopwork a un beau schéma pour faire le tri. Si vous avez assez en banque pour vivre une année (ou que vous acceptez de capitaliser en mangeant des pâtes la première année le temps d’initialiser le circuit), optez pour une SASU et payez-vous en dividendes annuels. Si vous avez besoin de libérer l’essentiel de la rémunération de façon mensuelle, alors c’est l’EURL qui offrira le régime le plus avantageux. Je garde la SASU pour ma part.
Oui mais… tout ça fait sortir du régime général pour la retraite. Je ne sais pas encore si ça risque d’être juste un essai ou quelque chose de plus pérenne. À défaut je préfère probablement rester sur le régime général au moins au début. Pour ça c’est aussi la SASU qui est pertinente. On peut imaginer se payer en salaire affilié au régime général les premiers temps, puis glisser sur un paiement en dividendes si ça se pérennise.
On peut même mixer, donc prendre ce dont on a besoin en rémunération mensuelle (ou le minimum pour valider les trimestres de retraite) et laisser le principal en bénéfice puis dividende annuel. Pour ceux qui ont la chance de passer l’essentiel de leurs revenus en épargne, c’est probablement le meilleur choix.
Oui mais… tout ça fait perdre les droits au chômage. Au moins les 6 premiers mois ça me gêne un peu comme risque. Il aurait fallu créer la SASU avant de quitter l’ancien boulot pour pouvoir cumuler les deux.. Ça fait deux fois que je me fais la réflexion… Bref, pour ça il n’y a que deux solutions : Laisser la création de la SASU à ma femme et me faire salarier, ou passer par une société de portage salarial. La SASU permet plus de choses à condition d’accepter de faire de l’administratif. Le portage est plus bridé, prend 8 à 10% du chiffre d’affaire, mais permet d’éviter toute la complexité et l’administratif.
Bref, pour l’instant, suivant le niveau de risque et d’emmerdement choisi, j’en suis à :
Portage salarial
SASU gérée par ma femme, à laquelle je n’ai pouvoir
Vous le savez déjà et personne ne changera d’avis mais ça me fait tellement hurler que j’ai besoin de l’écrire.
Un adulte en position d’autorité qui sodomise une fille de 13 ans après l’avoir fait boire et avoir mis de la drogue dans son verre, on peut tourner ça comme on veut mais ça n’est pas une question mineure.
Je ne suis pas pour des poursuites à vie. Quelle que soit l’horreur, on peut envisager de laisser dans le passé des faits regrettés vieux de 40 ans. Peut-être devrait-on quand même éviter de mettre en avant l’auteur qui est toujours officiellement en fuite.
Je rage par contre quand je lis Alain Finkelraut minorer les faits en considérant qu’à 13 ans ce n’est pas une enfant, ou que les faits puissent être moins grave parce que la victime a posé partiellement dénudée sur des photos pour Vogue. Lui n’a à priori pas changé d’opinion depuis les faits. Oui, ça date de 2009 mais que cet homme soit encore invité sur tous les plateaux TV uniquement pour mettre en avant ses opinions… ça me dépasse.
Quand le directeur adjoint de la rédaction de l’Express publie hier un texte où il critique « les pudibonds, les populistes et quelques féministes [qui] se trompent de combat » pour finir sur « En 1977, Polanski gênait. Hollywood, l’Amérique des Trump et des fake news d’alors, les pisse-froid, les médiocres, les aigris. Visiblement, il gêne toujours » … je m’inquiète pour ce que certains peuvent dire sans honte et exclusion sociale.
Argumenter le droit de changer et celui de laisser de côté des fautes du passé est une chose, les minorer ou les défendre en est une autre, et c’est inacceptable de le laisser dire sans honte dans l’espace public.
J’ai vu énormément de visions différentes du revenu de base. Puis-je vous demander de passer quelques minutes sur ce formulaire pour me dire ce que ça veut dire pour vous ?
Si vous laissez les cases libres de la fin, ça ne devrait pas prendre plus de 2 ou 3 minutes.
Merci à vous
Bien entendu, je partagerai les résultats.
Après 78 réponses, un petit point :
Si je prends le cas majoritaire aujourd’hui, on a un revenu de base, qui concerne l’ensemble de la population (enfant compris), d’un montant proche du seuil de pauvreté à 60% (environ 1000€ aujourd’hui), mis en place d’abord comme une alternative à l’emploi suite à la robotisation mais aussi pour retrouver du travail choisi.
Ce revenu remplacerait quasiment toutes les prestations sauf les allocations de situation spécifique et de handicap. Il viendrait en plus de la sécurité sociale et ne remettrait pas en cause l’éducation gratuite.
* * * retraite et chômage
J’avoue que je suis très surpris de voir que pour vous ce revenu remet en cause l’assurance chômage (par 73%) et l’assurance retraite (par 52%).
Une fois retirés les minimum sociaux, ce sont justement d’abord des systèmes d’assurance et pas de répartition des richesses.
Je ne vois pas par exemple en quoi le revenu de base remplacerait le chômage pour celui qui perd un emploi avec son crédit à payer, ni pourquoi il ne pourrait pas cotiser pour le cas où il serait plus tard trop vieux pour travailler.
Tout au plus on pourrait rendre ces deux systèmes complètement privés à partir du moment où on n’y assure plus les minima sociaux, mais je ne vois pas ce qu’on aurait à y gagner. Au contraire, que quelqu’un se retrouve trop endetté à cause d’un accident de vie sans assurance ne me parait pas forcément positif pour l’économie et donc la collectivité.
Bref, pour moi on ne touchait pas à l’assurance chômage et l’assurance retraite. On pouvait juste en retirer les minimums vu qu’ils seront gérés par le revenu de base, et éventuellement réduire légèrement les prestations pour en assurer l’équilibre (la diminution sera moins visible parce qu’il y aura le montant du revenu de base qui lui ne bougera pas).
* * * sécurité sociale et handicap
Je suis aussi très surpris par la remise en cause de la sécurité sociale par plus de 10% des répondants. On voit qu’il y a bien deux conceptions du revenu de base : Celle qui vise un objectif social et celle qui vise un objectif libertaire. Avec la seconde on paye un forfait et on se dégage de toute entraide ensuite. Tant pis pour lui si quelqu’un se retrouve plus atteint par des problèmes de santé.
C’est d’autant plus dommage qu’on sait désormais très bien que si les gens freinent leur accès aux soins en amont, on aura plus de cas graves en aval et ça finira par coûter plus cher à tout le monde.
Les propositions libérales de séparation des prestations santé entre les atteintes légères et les cas vitaux sont extrêmement nocives. Non seulement elles encouragent les moins aisés à vivre en moins bonne santé de façon continue, mais elles finissent pas coûter plus cher à tout le monde à la fin (sauf à refuser la solidarité sur les cas graves mais quasiment personne ne le souhaite).
Même chose pour l’allocation handicap, que le revenu de base remplacerait pour presque 20% des répondants. Si vous ne pouvez pas marcher, à vous de vivre avec la même chose que les autres, sans aide. C’est vraiment une réponse à laquelle je ne m’attendais pas et qui me fait mal au cœur.
De manière logique toutefois, ceux qui souhaitent remplacer la sécurité sociale ou les allocations handicap ont plutôt eu tendance à choisir un montant plus élevé que les autres (mais pas tous, il y a quand même quelqu’un pour choisir un seuil de pauvreté à 50% et y remplacer toutes les prestations, y compris les soins vitaux et handicaps).
* * * montants
Les montants sont très divers mais plutôt plus élevés que je ne m’y attendais (logique aussi, vu que vous remplacez souvent la retraite et le chômage alors que j’y voyais un complément).
Ça se divise essentiellement entre le seuil de pauvreté à 50%, celui à 60% et le smic. Je pensais avoir pas mal de réponses pour des montants sous le RSA mais ça a été anecdotique. Il y a par contre un petit groupe significatif qui envisage un revenu supérieur au smic actuel. Je ne m’y attendais pas.
Après on a des extrêmes : de celui qui souhaite un revenu d’aide à 300 € qui remplace et les minima sociaux (qui sont actuellement à 500 €), à celui qui souhaite un revenu au moins au smic mais qui s’ajoute à toutes les prestations sans en remplacer.
* * * visions
J’en retiens quand même qu’il y a pas mal de visions très différentes derrière le revenu de base, certaines avec une visée solidaire, certaines sur le fonctionnement de l’emploi et du travail, et certaines avec une visée libertaire.
Il me parait juste essentiel de parler d’abord du modèle de société avant de chercher les détails de financement et de montant. Savoir ce qu’on remplace comme prestation est une première grille de lecture mais il faut aller plus loin.
* * * liens
Pour ceux que ça intéresse, on m’a glissé deux fois deux liens comme référence :
Benoit Hamon parle 3 minutes pour expliquer son revenu de base. Je retrouve ce que j’ai appris : On se concentre sur ce qu’on veut faire et pourquoi, sur la direction à prendre. Ensuite on avance pas à pas par priorités sans chercher à avoir la solution parfaite et complète. Bref, j’aime plutôt ce que j’entends.
Il me reste le même problème qu’à chaque fois qu’on parle de revenu de base. Si on ne dit pas ce qu’il remplace, on peut parler de tout et son contraire.
Ici Benoit Hamon remplace au moins le RSA, mais après ?
Chacun a sa conception du revenu de base (et autant de dénominations).
Tout à ma gauche il y a ceux qui veulent simplement ajouter un revenu fixe à tout le monde, en complément et sans toucher à ce qui existe déjà. L’euro-franc de Nouvelle Donne était de cette philosophie.
Tout à ma droite il y a la vision libertaire où la collectivité ne subventionne ni ne finance presque plus rien et où le revenu fixe permet de vivre mais aussi de payer sa propre assurance santé, sa retraite, l’éducation des enfants, les périodes de chômage, etc. Sans le dire, c’est plus ou moins la fin de tout service public non régalien (et même ceux-ci, on pourrait en payer les interventions).
Et bien sûr il y a toute une gradation entre ces deux extrêmes.
En général à gauche on remplace les minimums sociaux (RSA et minimum vieillesse par exemple) mais on garde une liberté d’action pour faire de la redistribution ou de la politique via par exemple les allocations logement et les allocations familiales. Retraite, chômage ou sécurité sociale ne sont pas touchés.
En général à droite on remplace aussi toutes les allocations sociales (allocations familiales, bourses et allocation de rentrée scolaire, prime d’activité). On réduit le chômage et/ou les retraites du montant du revenu de base et on limite la sécurité sociale aux cas les plus graves. Je crois avoir toujours vu sanctuarisées les indemnités spécifiques comme les allocations handicapés.
Où est-ce que se situe Benoit Hamon ? Probablement dans la vision modérée à gauche. Considérant le montant qu’il envisage et qu’il voit un premier palier avec une condition de ressources, je ne crois pas qu’il envisage une remise en cause des allocations logement, familiales et éducation si le revenu touche aussi les enfants.
Le problème c’est qu’il ne le dit pas, ou du moins je n’ai pas trouvé la réponse sur son site.
Au premier échelon, un maître de conférences touchera 2 208 euros bruts mensuels, contre 2 115 euros actuellement.
Soit moins de 4,5% d’augmentation, avec une mise en œuvre progressive sur 3 ans, donc quelque chose comme 1,5% d’augmentation annuelle au même échelon.
« Après au minimum huit ans d’études pour décrocher un doctorat, plusieurs années en contrat de post-doc et un parcours du combattant pour trouver un poste, avec une carrière qui ne débute donc pas avant 32 ou 33 ans, le métier ne risque pas de retrouver l’attractivité dont il a besoin », déplore Franck Loureiro
Tu m’étonnes… c’est moins que ce à quoi peut prétendre un jeune sans expérience de 23 ans avec les 5 ans d’études post-bac de son master. Ici ils ont une expertise sanctionnée par un doctorat et plusieurs années d’expériences.
Mais après on va s’étonner du niveau de nos universités et le prendre comme prétexte pour déconstruire l’accès aux études supérieures.
Quand un politique répond « on ne peut pas, c’est trop cher », il se fout de notre gueule. Désolé du langage mais j’ai fait pire dans le titre.
Éventuellement « on ne veut pas, parce que c’est trop cher » mais ça n’a plus rien à voir. Ça n’a plus rien à voir parce que la discussion se déplace du « est-ce qu’on a les sous ? » à « que veut-on ? ».
Là ça devient intéressant. Ça implique qu’on se pose la question de ce qu’on veut au lieu de se résoudre à ce qu’on nous décrit comme la seule solution possible. On commence à discuter de modèle de société et de la direction qu’on souhaite prendre au lieu de se concentrer sur la faisabilité de l’objectif dès aujourd’hui.
À croire qu’on n’a jamais le choix, que toutes les décisions sont dictées par la situation, qu’on ne peut pas, on finit par ne plus faire que de la gestion de crise. Ça ne vous rappelle rien ? Nos politiques sont devenus des putains de gestionnaires qui n’interviennent qu’en urgence avec le mot d’ordre « nous n’avons pas d’autre choix que… ». Ce n’est pas qu’ils ne peuvent pas, c’est qu’ils n’osent pas, ou veulentrestreindre le sujet à une absence de choix.
Or nous avons le choix. Nous avons toujours le choix. Parfois certains choix demandent de changer des choses en profondeur, ou de renoncer à d’autres. Parfois ce sont des mauvais choix, mais centrer le débat sur ce qu’on croit pouvoir faire sans rien remettre en cause c’est abandonner la politique, ni plus, ni moins.
Même quand on vous dit « ça coûte trois fois le budget de l’État » la réponse n’est pas « on ne peut pas » mais « est-ce qu’on veut aller dans cette direction ? ». Si oui alors on trouvera un moyen. Peut-être sera-ce de tripler le budget de l’État. Peut-être qu’on trouvera autre chose. Peut-être que nous renoncerons parce que ça nous coûte trop cher par rapport à ce qu’on en attend, mais au moins on se sera posé la bonne question.
Ne laissez pas nos politiques devenir de simples gestionnaires économiques. À défaut on va finir par faire passer l’inertie économique des entreprises devant l’amélioration de l’humanité, par dire que payer les femmes comme les hommes serait insoutenable pour les entreprises, et ne voir personne autour s’en offusquer.
Payer les femmes comme les hommes c’est bien gentil, mais impossible économiquement, vous explique Christophe Barbier pic.twitter.com/JCJW3zIYqk
Souvenez-vous. La sécurité sociale, les retraites, l’interdiction du travail des enfants, le temps de travail à 39h puis 35h, les congés payés… tout ça était « impossible économiquement, ça serait trop cher ».
Not only would removing anonymity fail to consistently improve online community behavior – forcing real names in online communities could also increase discrimination and worsen harassment.