Oui, j’ai eu un mouvement de recul à la lecture de ce vieux tweet de 2014, comme probablement tous les geeks. J’avoue que pour un candidat soutenu publiquement par Edward Snowden, c’était étonnant.
« Si on n’a rien à cacher, il n’y a pas de problème à être écouté », vient tranquillou de balancer @benoithamon sur BFM. #pointNSApourTous
— Florent Latrive (@latrive) 11 mars 2014
J’invite toutefois à replacer dans le contexte. Benoit Hamon parle de Nicolas Sarkozy, scandalisé qu’on ait pu l’intercepter dans le cadre d’écoutes judiciaires.
D’un coup ça change un peu la portée de la phrase. Le contexte est « se savoir écouté dans le cadre d’une enquête judiciaire justifie de prendre un second téléphone sous un faux nom ? ». Il ne s’agit (probablement) pas d’une déclaration générale rejetant la notion de vie privée mais d’un soutien aux institutions judiciaires et aux procédures qui en découlent. La phrase est certainement maladroite, surtout hors contexte, mais qui ici aurait contesté ce soutien ?
Benoit Hamon : « il n’y a pas de problème à être… par LeLab_E1
Ne laissons pas le moindre doute. Demandons-lui quelle est sa position par rapport à la surveillance généralisée. Continuons tant que nous n’avons pas de réponse claire. Par contre, entre temps, évitons de sortir des petites phrases hors de leur contexte pour faire des effets de manche.
Mise à jour pour ceux qui veulent être convaincus : Le même journaliste à l’origine de la citation de départ qui rappelle désormais les gens au contexte de l’époque :
Comme ce tweet de 2014 circule beaucoup ces dernières heures, rappel du contexte: les écoutes de Sarkozy https://t.co/L4xPnIx4JV https://t.co/VYDqSZ91EX
— Florent Latrive (@latrive) 2 février 2017
Laisser un commentaire