Auteur/autrice : Éric

  • Mora­li­sa­tion de la vie publique

    Aujourd’­hui j’ai entendu plein de choses satis­fai­santes de notre nouveau gouver­ne­ment. J’at­tends les détails mais à priori, si ça passe, je les applau­dis très fort et très long­temps.

    La Cour de justice de la Répu­blique est une instance dans lesquels les poli­tiques sont jugés non par des magis­trats mais par une instance où les parle­men­taires sont majo­ri­taires. Il n’y a aucune raison que cela se pour­suive. Les poli­tiques seront désor­mais jugés par des magis­trats. Il y aura des filtres pour éviter les désta­bi­li­sa­tions, des filtres acti­vés par le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes.

    Dire que ce n’est pas le rôle des repré­sen­tants du peuple (les dépu­tés) ou que c’est idiot de les voir mino­ri­taire par rapport aux magis­trats me parait tota­le­ment déma­go­gique, sauf à reti­rer tous les jurés des procès aux assises.

    Main­te­nant, vu que le système actuel ne fonc­tionne clai­re­ment pas correc­te­ment, pourquoi pas. Le vrai sujet se cache dans la dernière phrase :

    Il y a de bonnes raisons pour que ceux qui exercent un des pouvoirs ne soient pas jugés par le droit commun. C’est impar­fait donc on peut chan­ger ce fonc­tion­ne­ment, mais il est indis­pen­sable d’y avoir des gardes-fous.

    Si le filtre est trans­pa­rent ça peut permettre une prise de contrôle d’un pouvoir par un autre. Si le Conseil d’État reste trop frileux à remettre en cause l’exé­cu­tif, ça peut même être un plus mauvais système que l’ac­tuel. On verra.

    Deuxième réforme : les anciens prési­dents de la Répu­blique ne pour­ront plus être membres du Conseil consti­tu­tion­nel. Pour une raison, les ques­tions prio­ri­taires de consti­tu­tion­na­lité, analy­sées par le conseil consti­tu­tion­nel, sont utili­sées parfois pour juger des réformes prises par ces mêmes anciens prési­dents.

    La justi­fi­ca­tion est tota­le­ment débile, sauf à inter­dire aussi les anciens dépu­tés et les anciens ministres, vu que ce sont surtout eux qui prennent et portent les déci­sions.

    D’au­tant que jusqu’à présent les membres du Conseil consti­tu­tion­nel ont plutôt été dili­gents à ne pas parti­ci­per à juger un fait où ils ont parti­cipé. Le problème n’était pas là.

    J’es­père que dans les faits ça se traduira par l’ar­rêt du mandat auto­ma­tique à vie plus que par une incom­pa­ti­bi­lité avec le mandat passé.

    Troi­sième révi­sion consti­tu­tion­nelle : les élus ne pour­ront pas exer­cer plus de trois mandats iden­tiques d’af­fi­lée. Sont exclus de ce dispo­si­tif les petites communes en raison de la diffi­culté si grande à trou­ver des élus, m’a-t-on expliqué. Les seuils seront défi­nis par la suite par le Parle­ment. Cela peut être le seuil de 3500 ou celui de 1000 habi­tants, de 9000 habi­tants.

    J’au­rais préféré une durée plutôt qu’un nombre de mandats. Trois mandats de séna­teur c’est déjà 27 ans, et il faut avoir été élu local avant. Autant dire que c’est toute une vie d’élu qu’on envi­sage.

    Je ne vais pas faire ma fine bouche mais limi­ter à deux mandats iden­tiques consé­cu­tifs serait encore mieux. J’au­rais même aimé en plus une limi­ta­tion de durée tous mandats confon­dus genre « pas plus de 20 ans de mandat natio­nal ou exécu­tif local sans inter­rup­tion d’un période de plus de 2 ans ».

    20 ans c’est la moitié d’une vie profes­sion­nelle, ça me semble déjà pas mal. J’ai­me­rais qu’on évite qu’une géné­ra­tion puisse prendre tota­le­ment la vie publique. Certains élus ou nommés aujourd’­hui l’étaient déjà à ma nais­sance. Ça fait quand même réflé­chir.

    Quatrième et dernier chan­ge­ment consti­tu­tion­nel : les ministres ne pour­ront plus exer­cer de fonc­tions locales. Le texte prévoira qu’ils auront deux mois pour se mettre en harmo­nie, faire le choix entre le minis­tère ou le mandat local.

    Sérieu­se­ment ? Ils sont prêts à accep­ter une charge natio­nale de ministre en quelques jours mais ont besoin de deux mois pour savoir s’ils veulent bien accep­ter de remettre leur mandat local ?

    Soyons sérieux : Si on accepte une fonc­tion, on aban­donne les autres. On peut par contre imagi­ner juste reprendre auto­ma­tique­ment le rôle s’il y a aban­don du rôle de ministre dans les trois mois. C’est très diffé­rent pour moi d’un cumul auto­risé pendant deux mois.

    Bon, cela dit c’est une évidence que cette propo­si­tion est un pas dans le bon sens donc encore une fois, ne cher­chons pas trop loin.

    2e mesure : une peine d’iné­li­gi­bi­lité de plein droit de 10 ans sera appliquée pour les personnes faisant l’objet d’une condam­na­tion pénale pour des crimes ou des délits portant atteinte à la probité : concus­sion, corrup­tion, favo­ri­tisme, détour­ne­ment de fonds publics, fraude fiscale, décla­ra­tion menson­gère à la haute auto­rité.

    Moi j’at­tends le détail. Sur le prin­cipe c’est un « oui » mais si c’est une consé­quence auto­ma­tique liée à la peine, 10 ans ça me semble énorme. Même un système qui peut être excep­tion­nel­le­ment levé par le juge, comme pour les peines plan­cher, me semble poten­tiel­le­ment fort.

    Permettre l’iné­li­gi­bi­lité me semble impor­tant. C’est peu appliqué là où c’est possible, c’est surtout là qu’il faut fouiller pour comprendre pourquoi. Peut-être qu’une circu­laire pour inci­ter les procu­reurs à deman­der la peine d’iné­li­gi­bi­lité peut suffire à amor­cer un chan­ge­ment. Ça me semble préfé­rable à tout auto­ma­tisme.

    Cela dit on a limité ici la ques­tion aux atteintes de probité et c’est une très bonne chose. J’ajou­te­rai peut-être les délits élec­to­raux (je ne crois pas qu’ils en fassent partie) mais sauf erreur l’iné­li­gi­bi­lité y est déjà possible.

    Ensuite, l’en­ca­dre­ment des acti­vi­tés de conseil : ce n’est pas inter­dit, mais il faudra désor­mais un délai de proba­tion. Aucun parle­men­taire ne pourra pour­suivre une acti­vité de conseil s’il l’a commen­cée un an avant son élec­tion. Ses règles s’ap­plique­ront à toutes les acti­vi­tés de conseil, y compris les avocats.

    Je comprends l’in­ten­tion, mais ça me gêne forte­ment qu’on dise que certains ont le droit à condi­tion de l’avoir fait depuis long­temps. Soit on peut expli­ci­ter ce qui pose problème dans les acti­vi­tés de conseil et on inter­dit unique­ment ce qui pose problème, mais à tout le monde, soit on fait un « oui/non » global mais encore une fois à tout le monde.

    L’ac­ti­vité parle­men­taire étant suffi­sam­ment prenante, je ne trou­ve­rai pas anor­male qu’on demande de cesser toute acti­vité profes­sion­nelle pendant la durée du mandat, conseil ou pas.

    Indem­ni­tés parle­men­taires : nous propo­se­rons que le rembour­se­ment des frais parle­men­taires se fasse au réel, sur présen­ta­tion d’une facture. Chaque assem­blée déci­dera de comment seront gérés les frais de mandats et de fonc­tions, sous le contrôle des bureaux des assem­blées et, nous le souhai­tons, des déon­to­logues de ces assem­blées.

    J’ap­plau­dis des deux mains, et des deux pieds. C’est juste l’évi­dence, et d’autres pays comme le Royaume Uni ont du aussi faire ce mouve­ment.

    Je regrette juste qu’on laisse la porte ouverte à un contrôle interne plutôt que d’y donner un accès direct à tous les citoyens, comme ça se fait dans les pays nordiques. Vu le sketch des décla­ra­tions de patri­moine consul­tables mais sans prise de note et avec inter­dic­tion de publier quoi que ce soit, ça peut vite être perverti.

    Ensuite, suppres­sion de la réserve parle­men­taire pour éviter les risques de clien­té­lisme. Il se trans­for­mera en fonds d’ac­tion pour le monde rural et des actions d’in­té­rêt géné­ral.

    Là aussi. Les fonds arbi­traires pour permettre de combler les situa­tions qui n’entrent dans aucun case sont très impor­tants mais là c’était juste n’im­porte quoi.

    Nous propo­sons que les prêts par des personnes morales autre que les banques morales autre que les banques euro­péennes soient inter­dits. Nous souhai­tons que les dons des personnes physiques soient systé­ma­tique­ment donnés, avec leur montant, ce qui permet­tra de s’évi­ter qu’une même personne ne donne plusieurs fois, au moyen par exemple des micro-partis

    Je réserve mon juge­ment. On parle de consti­tuer une liste de qui donne quoi à quel mouve­ment poli­tique. Je vois bien le danger là dedans.

    Sur l’in­ter­dic­tion des prêts par des enti­tés extra-euro­péennes, je ne vois pas la perti­nence de la restric­tion. Tout au plus pour­rait-on contrô­ler qu’il y a bien rembour­se­ment.

    Le non-finan­ce­ment par des enti­tés étran­gères me semble d’au­tant plus hypo­crite que la France ne se gêne pas pour aider des mouve­ments à l’étran­ger, y compris par du soutien mili­taire ou d’ar­me­ment. À côté de ça une banque russe qui fait un prêt rembour­sé…

    Les prêts consen­tis par les personnes physiques seront restreints, contrô­lés et certi­fiés pour contrô­ler les moda­li­tés de leur rembour­se­ment. Il nous a été souli­gné que plusieurs mouve­ments poli­tiques se servaient de cela pour contour­ner le plafon­ne­ment.

    Là je bondis. S’ils ont connais­sance de prêts non rembour­sés qui contournent le plafon­ne­ment, qu’ils fassent inter­ve­nir la justice ! Là ils en disent trop ou pas assez.

    Nous crée­rons une banque de la démo­cra­tie pour permettre aux forma­tions poli­tiques d’exer­cer leur mission consti­tu­tion­nelle, leurs actions et leurs campagnes élec­to­rales. Par exemple, si les inten­tions de vote sont suffi­santes, les prêts bancaires vont de soi. Si elles ne le sont pas, la banque de la démo­cra­tie pourra propo­ser des fonds complé­men­taires.

    Si vous avez 20.000 perosnnes qui se portent garantes pour 100 euros, vous pouvez emprun­ter 2 millions d’eu­ros.

    À vue de nez, surtout avec l’exemple donné (20.000 personnes qui se portent chacune garante pour 100 euros), ça semble plutôt une bonne chose qui aidera d’éven­tuels nouveaux et petits partis.

    Je vois bien Étalab sur un sujet comme ça, avec un petit outil qui permet de décla­rer sa caution sur un parti, et qui ponc­tionne auto­ma­tique­ment avec les prochains impôts s’il y a besoin de faire jouer la caution.

    Atten­tion toute­fois que ce ne puisse pas être un moyen détour­ner de dépas­ser les plafonds de don.

     

  • Les petits et grands conforts du quoti­dien

    Je n’en aurais jamais acheté un moi-même mais avec les hautes tempé­ra­tures, le frigo améri­cain avec distri­bu­teur d’eau fraiche et de glaçons en façade, c’est juste magique.

    C’est un des petits ou grands conforts que je découvre au fur et à mesure. Je me rappelle l’ar­ri­vée de la machine à laver la vais­selle la première fois. On avait tenu des années à deux en se disant que c’était du luxe et qu’on pouvait bien faire la vais­selle à la main. Combien nous avions été idiots de nous en passer…

    Plus récem­ment il y a eu le sèche linge, les volets roulants auto­ma­tiques, le blue­tooth pour l’au­dio… Tout ça est du luxe. On peut s’en passer, mais quand ça arrive ça fait partie des conforts du quoti­dien qui rendent tout plus facile.

    Je crois que le prochain passage c’est la clima­ti­sa­tion dans la voiture. Là aussi on a toujours vu la voiture comme utili­taire et la clima­ti­sa­tion comme du confort super­flu mais l’été pour les longs trajets aura proba­ble­ment raison de mes réti­cences.

  • Nous avons des prête-noms aux élec­tions légis­la­tives

    Nous avons des prête-noms aux élec­tions légis­la­tives. Des gens dont le seul rôle est d’ins­crire un nom connu sur le bulle­tin mais qui ne comptent aucu­ne­ment siéger, qui lais­se­ront la place à un autre s’ils sont élus – et qui souvent l’as­sument.

    Et nous lais­sons faire.

    Pourquoi ?

    Le pire ce sont ces ministres d’un mouve­ment qui promeut le renou­vel­le­ment et que _pour respec­ter l’élec­teur_ ils seront démis de leur rôle si jamais ils échouent à se faire élire. Ce devrait être l’op­posé, arrê­ter d’être ministre juste­ment s’ils sont élus à un autre rôle !

    Se présen­ter c’est vouloir remplir le mandat demandé. Ce n’est pas « il faudra choi­sir » mais « en cas de réus­site, le choix est déjà fait ». Il suffit de mettre fin à tout mandat public incom­pa­tible exis­tant dès qu’on remporte une élec­tion – auto­ma­tique­ment, par la loi – et d’em­pê­cher d’en prendre un nouveau dans les 12 à 24 mois suivants.

    Ce n’est pas compliqué. Il suffit de le vouloir. Pourquoi accep­tons-nous encore que nos élus faussent les procé­dures démo­cra­tiques ?

  • Vous me deman­dez ce que j’en pense ? voilà

    Je suis triste à chaque fois que quelqu’un me fait passer un lien critique sur La Ruche pour me deman­der ce qu’il en est vrai­ment.

    Venez me parler en privé si vous voulez des détails ou des réponses sur un sujet ou un autre mais je vais donner ici l’es­prit géné­ral.

    Bien entendu ce qui suit n’en­gage et ne repré­sente que moi, d’au­tant que je ne travaille plus à La Ruche. Je n’ai pas non plus *la* vérité. Juste mon vécu.


    La Ruche s’est créée pour démo­cra­ti­ser les circuits courts, à l’aide de la tech­no­lo­gie. L’idée c’est que pour chan­ger la société qui nous entoure il faut embarquer tout le monde, et pas que les mili­tants convain­cus.

    Pour ça il faut faire des compro­mis. Pour toucher tout le monde il y a par exemple le choix d’avoir une offre large, quitte à ne pas avoir que du bio, quitte à y mettre de la viande, quitte à parfois devoir sour­cer un peu plus loin, quitte à s’ou­vrir à des trans­for­ma­teurs, etc. Pour toucher tout le monde il y a aussi le choix d’in­ves­tir dans la commu­ni­ca­tion, dans les outils, dans le logi­ciel, dans le person­nel, et de trou­ver du finan­ce­ment privé pour cela. Du coup oui, aussi, il y a une volonté d’ex­pan­sion, non seule­ment pour arri­ver à la masse critique qui permet que « ça fonc­tionne » mais pour juste­ment toucher tout le monde.

    On peut juger que ces compro­mis ne sont pas les meilleurs. On peut remettre en cause le choix de la démo­cra­ti­sa­tion. D’autres choix co-existent et c’est très bien ainsi ; ils sont complé­men­taires les uns des autres.

    Par contre à aucun moment je n’ai eu le moindre signe qui me fasse douter de l’in­ten­tion de l’en­tre­prise, des fonda­teurs ou des sala­riés. À aucun moment. Vrai­ment. Tous sont là pour parti­ci­per posi­ti­ve­ment à la société qui les entoure, convain­cus que les circuits courts y aidera.

    L’en­tre­prise est compo­sée de beau­coup de gens excep­tion­nels, souvent mili­tants, qui ne lais­se­raient proba­ble­ment pas passer la moindre action qui ne soit pas au béné­fice direct des produc­teurs, des respon­sables de ruche et des membres. En fait c’est peut-être moi qui passait pour le plus capi­ta­liste ou trop peu mili­tant par rapport au autres. Même les inves­tis­seurs privés, capi­ta­listes, sont partie inté­grante de ces choix sociaux.

    Critiquez les choix qui vous paraissent critiquables mais tout ce qui dépeint l’en­tre­prise comme non éthique ou comme fausse d’une façon ou d’une autre, est à mon avis tota­le­ment à côté de la plaque par rapport à ce que j’ai pu voir en interne – et je ne pense pas avoir pu manquer grand chose de majeur.


    Je pour­rais parler des heures des diffé­rents sujets et des critiques que je lis parfois sur le web mais je vais parta­ger une anec­dote :

    De nombreuses distri­bu­tions ont été annu­lées suite des atten­tats de Paris de novembre 2015. Certaines ont conti­nué à l’être par la suite.

    La seule préoc­cu­pa­tion de la réunion de direc­tion du premier jour ouvré suivant l’at­ten­tat n’était pas « la baisse de notre chiffre d’af­faire » ou « quelle commu­ni­ca­tion » mais « comment peut-on compen­ser le revenu des produc­teurs qui ont perdu ou vont perdre des ventes à cause des atten­tats ».

    De mémoire c’est fina­le­ment l’en­tre­prise mère qui a pris dans ses marges pour tenter de compen­ser partiel­le­ment le manque à gagner des produc­teurs.

    Pour moi ça veut tout dire.

  • Nouveau gouver­ne­ment 

    Réac­tions à chaud sur le nouveau gouver­ne­ment :

    Je ne m’at­ten­dais pas à être enthou­siasmé vu que je ne partage pas l’orien­ta­tion prin­ci­pale d’Em­ma­nuel Macron. Cela dit, malgré les remarques plus bas, si on omet le gros problème de Gérald Darma­nin, la compo­si­tion n’est pas si mal. Je crai­gnais plus gênant. Tant mieux.

    Renou­vel­le­ment poli­tique : On repas­sera. Gérard Collomb est d’ailleurs un symbole à ce niveau, autant par son parcours que par ses prises de posi­tion sur le sujet.
    Avoir de nouvelles têtes n’est pas un sujet majeur pour moi au niveau d’un gouver­ne­ment (j’hé­site même à dire « au contraire ») mais c’est Emma­nuel Macron qui a quand même fait sa campagne sur le sujet. J’es­père au moins que Jean-Yves Le Drian va aban­don­ner son mandat au conseil régio­nal sinon les décla­ra­tions de limi­ta­tion de la campagne ne seront que de jolies promesses (chose confir­mée depuis)

    Reca­sage : Ce n’est pas vrai pour tous mais les trois ministres d’État sont parmi les soutiens de première heure les plus visibles. J’es­père que ce n’est pas lié à des accords préa­lables. Je n’y parie­rais pas.

    Fémi­nisme : Emma­nuel Macron avait dit espé­rer une femme comme premier ministre et avait expli­ci­te­ment promis un minis­tère plein et entier pour les droits des femmes plutôt qu’un secré­ta­riat d’État. On n’aura eu aucun des deux. Promesse cassée avant même de commen­cer à gouver­ner.
    S’il y a bien la parité, on note tout de même que globa­le­ment ça s’est fait en complé­tant les minis­tères les moins pres­ti­gieux : Aucune femme dans les ministres d’État et les deux seuls minis­tères sous tutelle sont ceux de femmes. Les mauvaises langues diront que les deux ministres sous tutelle n’ont échappé au secré­ta­riat d’État que pour permettre de dire qu’il y a parité.

    LGBT : Gérald Darma­nin est connu pour ses posi­tions homo­phobes et son oppo­si­tion au mariage pour tous. Bref, *le* vrai problème de ce gouver­ne­ment, mais on savait Emma­nuel Macron déjà léger sur le sujet.

    Santé : Agnes Buzyn n’a pas été vrai­ment très posi­tive sur les ques­tions des conflits d’in­té­rêt dans l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. (media­part)

    Droit d’au­teur : Le minis­tère de la culture c’est déjà subven­tion et lobby des ayant-droits. Avec une éditrice il y a peu de chances que ça change, et c’est plutôt confirmé par ses posi­tions. Je ne la connais pas sur le reste donc je n’ai pas d’avis plus détaillé.

    Écolo­gie : C’est super mitigé. On a quelqu’un qui croit réel­le­ment à l’im­por­tance de l’éco­lo­gie, et à un minis­tère d’État. Sacré signal posi­tif. Ce que j’es­père c’est qu’il s’agit plus que de la commu­ni­ca­tion. Le choix de Nico­las Hulot et un ex-Areva comme premier ministre me font douter. J’at­tends de voir.

    Handi­cap : Je ne la connais­sais pas mais j’en­tends du bien de la nouvelle secré­taire d’État depuis les annonces. Posi­tif donc.

  • De l’im­por­tance des indi­ca­teurs

    Les Déco­deurs du jour­nal Le Monde font un retour sur la situa­tion à la fin du mandat de François Hollande.

    Je ne discu­te­rai pas des chiffres eux même, chacun se fera son avis. Ce qui me gêne c’est qu’on parle unique­ment d’in­di­ca­teurs écono­miques : crois­sance, chômage, défi­cit, pouvoir d’achat, consom­ma­tion, propriété, entre­prises.

    Je crois que c’est la diver­gence majeure que j’ai avec les poli­tiques centristes : Je ne crois pas que le but ultime soit de faire fonc­tion­ner l’éco­no­mie. Les citoyens ne sont pas au service de l’éco­no­mie. Ce devrait être l’in­verse.

    Je veux voir des indi­ca­teurs comme le taux de pauvreté, comme le nombre d’ex­clus ou de sans abri,  l’ac­cès à l’eau, à l’ali­men­ta­tion, à la santé, voire comme l’ef­fi­ca­cité des soins et la fréquence de refus des soins pour des raisons finan­cières, le niveau d’édu­ca­tion, les liber­tés civiles, celle de la presse, la démo­cra­tie, ou même un indi­ca­teur de qualité de vie et de bonheur.

    Ce n’est pas une lubie d’idéa­liste. On peut tout à fait amélio­rer les indi­ca­teurs écono­miques cités en haut en dégra­dant les indi­ca­teurs sociaux cités en bas. Ça a d’ailleurs été le cas dans d’autres pays autour de nous pour résoudre le chômage : créer des travailleurs pauvres avec une soli­da­rité mini­mum.

    Tant qu’on évaluera nos poli­tiques avec des indi­ca­teurs pure­ment écono­miques, ne nous éton­nons pas si la solu­tion est de privi­lé­gier les entre­prises par rapport aux gens.

  • « Visons la lune », points de contrôle avant départ

    Pour obte­nir des résul­tats excep­tion­nels il faut des objec­tifs excep­tion­nels.

    Sérieu­se­ment, visez la lune. Les équipes ne demandent que ça et, si les condi­tions sont réunies, ça finit souvent par donner des choses inté­res­santes.

    Souvent, pas tout le temps, et unique­ment si les condi­tions sont réunies.

    Le problème du mana­ge­ment à la française c’est de se conten­ter d’ap­pliquer des objec­tifs irréa­listes, croire que ça va tirer les gens vers le haut, et renvoyer ensuite un feed­back néga­tif sur les résul­tats pas à la hauteur. Non seule­ment ça ne fonc­tionne pas mais en plus ça donne des résul­tats oppo­sés.

    Points de contrôle avant départ

    • L’objec­tif intro­duit-il une rupture, un rêve, ou un mur à abattre ? quelque chose d’ir­réa­li­sable dans sa nature et pas juste un chiffre plus impor­tant que d’or­di­naire ?
    • L’objec­tif motive-t-il en lui-même et non simple­ment par la satis­fac­tion de la direc­tion, voire par crainte de l’al­ter­na­tive ou de l’échec ? L’échec est-il possible ? bien accepté ? L’objec­tif est-il complé­men­taire à un bon fonc­tion­ne­ment de la société ?
    • L’équipe est-elle sur une dyna­mique posi­tive, avec des résul­tats posi­tifs et célé­brés comme tels ?
    • L’équipe a-t-elle des ressources humaines et maté­rielles dispo­nibles qu’elle peut utili­ser à cet objec­tif complé­men­taire ?
    • L’équipe a-t-elle une pleine liberté d’ac­tion et de déci­sion ?

    Il s’agit plus d’oser faire diffé­rent, autre­ment, sans se préoc­cu­per de ce qu’on croit possible ou non. Si l’ému­la­tion est là, que les voyants sont au vert, il est possible de faire tomber énor­mé­ment de barrières jugées infran­chis­sables.

    Parce qu’il y a d’autres voies

    Si par contre vous répon­dez « non » quelque part ou si vous biai­sez un peu, proba­ble­ment ne faut-il pas cher­cher un objec­tif ambi­tieux.

    Il y a d’autres chemins possibles, peut-être plus adap­tées à la situa­tion :

    Si tout est contraint, qu’il n’y a pas de moyens ou de liber­tés, mieux vaut envi­sa­ger des petits pas qu’on pourra réus­sir pour cher­cher un peu plus de souffle à l’ave­nir.

    Si la dyna­mique n’est pas bonne mais qu’il y a moyens et liber­tés, mieux vaut cher­cher des prises de risque faibles mais suffi­sam­ment diffé­rentes des objec­tifs habi­tuels, le temps de retrou­ver un collec­tif posi­tif.

    Si le mana­ge­ment n’est pas capable de libé­rer des ressources, de donner la liberté à l’équipe ou d’ac­cep­ter que l’objec­tif ambi­tieux ne sera pas atteint : chan­gez de mana­ge­ment, vite :-)

    Et si vrai­ment rien n’est à même de faire rêver, aucune rupture à créer, c’est à vous de voir suivant vos objec­tifs de vie mais il y a peut-être des rêves à accom­plir ailleurs.

    Quelques scéna­rios trop vus

    Quitte à enfon­cer les portes ouvertes, la diffé­rence entre des objec­tifs ambi­tieux et des objec­tifs irréa­listes tient beau­coup de la percep­tion et du contexte.

    Il ne suffit pas d’un mana­ge­ment qui répète sa confiance avec force. Voici des cas chacun vu plusieurs fois, soit person­nel­le­ment soit dans des équipes proches. Ne faites pas ça, ne vous lais­sez pas embarquer dans ce qui ne sont que des objec­tifs irréa­listes :

    « On va mettre des objec­tifs élevés pour que les gens se dépassent » avec simple­ment des chiffres diffi­ciles à atteindre. Démo­ti­va­tion par l’échec, perte de confiance dans la vision du mana­ge­ment, au mieux un essouf­fle­ment parce qu’on a pris l’al­lure du sprint pour faire un mara­thon.

    « Pour que la société survive, il faut réus­sir à faire deux fois plus que l’objec­tif que nous avons échoué la dernière fois » accom­pa­gné d’une perte de liberté déci­sion­nelle parce qu’on ne peut pas échouer. Bonus pervers quand on sait qu’on n’y arri­vera pas et qu’on aura un plan B.

    « Nous voulons gros­sir et pour ça il faut faire beau­coup plus » en oubliant que c’est une bonne moti­va­tion pour les diri­geants ou les action­naires mais peu moti­vant sur la durée pour ceux qui réalisent.

    « Visons la lune » mais en réser­vant l’es­sen­tiel du temps et des ressources sur le courant et les objec­tifs de fonc­tion­ne­ment. Démo­ti­va­tion par senti­ment d’in­ca­pa­cité, qu’il soit justi­fié ou non.

    « Qu’est-ce que vous voudriez faire ? » avec une vraie volonté de mettre en capa­cité malgré les compro­mis à faire, mais après des projets qui ont systé­ma­tique­ment été décrits par le mana­ge­ment comme échoués, trop lents ou insa­tis­fai­sants. Manque soit d’adhé­sion au mana­ge­ment, de confiance et donc de moti­va­tion, soit manque de confiance de l’équipe en elle-même qui ne verra que les murs devant elle.

  • J’ai vu des gens se réjouir, je vais être un peu plus critique

    On nous a vendu une procé­dure trans­pa­rente et égali­taire pour les inves­ti­tures En Marche. Ce n’est pas pire qu’ailleurs, c’est même proba­ble­ment mieux, mais il reste quand même l’im­pres­sion de s’être fait entu­ber.

    * * *

    Au moins trois personnes inves­ties ont immé­dia­te­ment démen­ties avoir même candi­daté (François Pupponi, Augus­tin Augier et Mourad Boudjel­lal). Je ne sais pas vous mais réus­sir un sortir un nom de non-candi­dat lors d’un proces­sus de sélec­tion, ça me semble juste impos­sible. Quand il y en a un c’est une erreur incom­pré­hen­sible. Quand il y en a trois, dont un ami, c’est que le proces­sus est une façade qui cache l’ar­bi­traire.

    Après avoir rejeté publique­ment Manuel Valls parce qu’il ne respec­tait pas les critères et n’avait de toutes façon pas candi­daté suivant la procé­dure propo­sée, on se rend compte qu’il n’y aura aucun candi­dat En Marche en face de lui. C’est le cas de plusieurs autres person­na­li­tés du PS proches du mouve­ment. Pas offi­ciel­le­ment inves­tis mais ce n’est pas si diffé­rent. Person­nel­le­ment j’ap­pelle ça une pirouette pas très honnê­te… et une procé­dure fantoche.

    Plus expli­cite, à Lyon les direc­tives sur le renou­vel­le­ment et le cumul des mandats sont aussi seule­ment indi­ca­tives. Gérard Collomb conti­nue de distri­buer ses terres comme il en a toujours été (et ça ne surpren­dra pas grand monde). Pas tout à fait ce que le parti a promis, ni en procé­dure ni en résul­tat.

    * * *

    Bref, le mouve­ment a bien les mêmes jeux d’ap­pa­reil que les autres. Il a juste la chance de ne pas avoir d’his­to­rique donc peut se permettre plus de nouveau­tés sur les circons­crip­tions sans enjeu.

    Quand Manuel Valls avait publique­ment déclaré qu’ils serait candi­dat pour la majo­rité mais pas dans le mouve­ment, il s’était fait rembar­rer publique­ment. On voit aujourd’­hui que c’est pour­tant le cas. Pas très diffi­cile d’ima­gi­ner que l’ac­cord était scellé mais que l’an­nonce n’au­rait pas du être faite si tôt.

    On peut se moquer du posi­tion­ne­ment de François Bayrou mais il est connu et reconnu comme quelqu’un de droit et honnête, par tous, sans discon­ti­nuer, depuis long­temps. Quand il dit à la presse qu’il y avait un accord mais qu’il n’a pas été respec­té… j’ai tendance à au moins envi­sa­ger que ça puisse être vrai.

    Les jour­na­listes poli­tiques ne font d’ailleurs pas diffé­rem­ment. Il y a encore beau­coup de circons­crip­tions sans personne d’of­fi­ciel­le­ment inves­tis. Souvent il y a un baron de Les Répu­bli­cains en face. De là à imagi­ner que c’est en attente de trac­ta­tions entre les struc­tures, il n’y a qu’un pas. La procé­dure égali­taire d’in­ves­ti­ture ne semble plus si primor­diale en tout cas.

    * * *

    Peut-être feront-ils d’ex­cep­tion­nels dépu­tés – je l’es­père – mais après ce qui précède, je n’ai pas plus foi dans la procé­dure En Marche que dans celle des autres partis. Je ne sais donc pas si les soutiens publics de la garde rappro­chée comme Mounir Mahjoubi et Cédric Villani ont été inves­tis pour leur adéqua­tion au poste, pour les remer­cier, ou à cause d’un accord préa­lable.

     

    * * *

    Il y a aussi du bon. Je n’ou­blie pas une seconde que ce que je reproche existe dans tous les autres partis natio­naux.

    Ici il y a au moins du renou­vel­le­ment via une majo­rité de personnes dont ce serait le premier mandat s’ils étaient élus. Je n’ai pas exploré les listes pour voir s’ils sont dans des circons­crip­tions réel­le­ment gagnables mais je n’ai pas de raison de douter que ça puisse être le cas.

    Après j’es­père que ces non-profes­sion­nels de la poli­tique auront le courage de résis­ter aux pres­sion et de garder leur indé­pen­dance face à un président qui a déclaré plusieurs fois qu’il allait forcer les dépu­tés de sa majo­rité à voter comme le gouver­ne­ment le demande.

  • [Lecture] « Oise: un maire décide de priver les « ivrognes » de RSA pour « nettoyer les rues » »

    La mesure a pour but de « nettoyer les rues des ivrognes », assume Arnaud Dumon­tier. Après les trafiquants de drogue, le maire (LR) de Pont-Sainte-Maxence (Oise) cible main­te­nant « une demi-douzaine de personnes qui s’al­coo­lisent dans le centre-ville ». Parmi eux, certains sont béné­fi­ciaires du RSA (revenu de soli­da­rité active). L’édile de cette commune de 13 000 habi­tants a donc décidé de s’at­taquer à ce revenu pour sanc­tion­ner ceux qu’il a dans le colli­ma­teur. Un levier d’ac­tion inédit. « Toucher l’aide de l’Etat pour la pico­ler, c’est into­lé­rable », justi­fie-t-il.

    L’élu a ainsi signalé un premier indi­vidu […qui…] vient de voir son allo­ca­tion suspen­due, pendant trois mois, de 80 %. Léga­le­ment, ce n’est pas l’al­coo­li­sa­tion qui est en cause, mais « le non-respect des obli­ga­tions en matière d’in­ser­tion », comme le fait de cher­cher du travail.

    — Le Pari­sien (mai 2017)

    Emilie, une maman de 31 ans vivant à Armen­tières (Nord), a mis fin à ses jours dimanche, rapporte ce vendredi La Voix du Nord.

    Cette mère de deux enfants âgés de 8 et 6 ans, qui avait contacté le quoti­dien régio­nal en mai pour parler de ses problèmes finan­ciers, ne perce­vait plus les allo­ca­tions de la Caisse d’al­lo­ca­tions fami­liales (CAF) depuis qu’elle touchait une allo­ca­tion enfant handi­capé de la part de la Belgique, pour sa fille triso­mique.

    — L’ex­press (juillet 2016)

    Il y a quelques mois je poin­tais la vraie diffé­rence entre le RSA et le RUE. Il ne s’agit pas forcé­ment de distri­buer plus d’argent à tout le monde. Ce qu’on verse est amené à être compensé par l’im­pôt et pas la fonte des minima sociaux dans le système.

    La révo­lu­tion c’est de consi­dé­rer que de trans­for­mer un outil de contrôle et de pres­sion en un outil d’entre-aide et de soli­da­rité. C’est consi­dé­rer que tout le monde a le droit de vivre sans avoir à prou­ver qu’il le mérite ou rentrer dans les cases d’un formu­laire.

    L’al­coo­lisme est une vraie dépen­dance. Peu importe ce qui a été essayé, en conclure que c’est juste un manque de volonté et que couper les vivres permet de faire retour­ner au travail, c’est comme arrê­ter d’ali­men­ter un hospi­ta­lisé en espé­rant que ça le respon­sa­bi­li­sera sur sa situa­tion. Ça n’a juste aucun sens.

    Le plus fati­guant c’est de croire que c’est une ques­tion d’im­pôts.

     

    Il fallait y penser avant. Chacun a des droits et des devoirs. Je suis le maire de ceux qui se lèvent tôt. Ces derniers sont venus me dire qu’ils en ont marre de payer des impôts pour ces indé­si­rables ivrognes.

    Un dépen­dant ne peut pas arrê­ter de boire magique­ment. Il trou­vera moyen, même sans le sou. C’est pour ça qu’on parle de dépen­dance à l’al­cool.

    À la place il sera à la rue sans le mini­mum. Il devra par contre quit­ter son loge­ment, dépendre des dons pour manger et arrê­ter tout soin. Son premier passage en urgence à l’hô­pi­tal à cause de ses condi­tions de vie coûtera bien plus cher à la collec­ti­vité que son ancien RSA.

    Même finan­ciè­re­ment ça n’a aucun sens. Tout ça arrive parce que le RSA est fait pour être mérité. Il impose une soumis­sion de ceux qui le perçoivent à ceux qui le donnent. Et quand des gens ont un pouvoir sur les autres… ils l’uti­lisent à leurs fins, le détourne de sa fina­lité.

  • Vous m’em­mer­dez (et pas que moi)

    Vous m’em­mer­dez à écar­ter les jambes comme si les sièges à gauche et à droite n’étaient que des repose-genoux.

    Vous emmer­dez tout le monde en fait.

    Vous emmer­dez tout le monde et vous me faites honte à prétex­ter que c’est justi­fié par votre sexe et votre anato­mie. Vous croyez que les autres hommes font comment ? oui, celui à votre gauche par exemple. Il est fait comme vous, comme moi. Non seule­ment il n’em­piète pas sur votre fauteuil mais en plus, à cause de vos excès, il ne tient que sur une partie du sien. S’il y arrive, vous le pouvez aussi.

    La seule diffé­rence entre vous et les autres c’est votre sans-gêne, la croyance que vous avez un droit plus fort que les autres. Vous, vous vous servez juste de votre sexe comme un prétexte pour emmer­der les autres, comme si avoir un sexe mascu­lin vous donnait ce droit. Bref rappel : ce n’est pas le cas.

    Écar­tez les jambes si ça vous amuse, mais respec­tez l’es­pace des gens à côté. Et si la femme à côté de vous serre ou croise ses jambes ce n’est nulle­ment une accep­ta­tion à vous voir poser votre genoux en face de son siège… quand ce n’est pas vous même qui lui impo­sez cette posture.